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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 08:40
« Ecrire l’histoire de l’Afrique à l’époque coloniale »
Sophie Dulucq
2
Les voies étroites de la légitimité savante
(c.1890-c.1930) (p,61- 84)

 

            A lire les pages consacrées à ce sujet, l’adjectif « étroites » parait tout à fait approprié, et j’y ajouterais volontiers l’autre adjectif de « peu convaincantes ».

           « La reconnaissance par les pairs de leur domaine de prédilection est la grande affaire des historiens coloniaux durant la période 1890-1930. Les spécialistes de la question déploient des efforts continus pour conquérir leur légitimité en dehors des sphères strictement coloniales et assurer à leur spécialité une place au sein  des instances savantes. Car si l’histoire des colonies a été laissée à des amateurs ou à quelques spécialistes en marge de l’université, c’est que longtemps, elle n’a pas permis d’envisager une  carrière au sein de l’Alma Mater. Or, à partir des années 1890-1900, ses promoteurs tentent d’occuper le terrain universitaire, de s’infiltrer dans diverses institutions - à la Sorbonne, à l’Ecole libre des Sciences politiques, aux Langues Orientales, à l’Ecole coloniale et dans ses classes préparatoires de lycée, et même au Collège de France » (p,61)

            Question : est-il possible chronologiquement, et compte tenu des situations coloniales de l’Afrique noire, de choisir comme point de départ l’année 1890 ? Je ne le pense pas.

           Plus loin, l’auteure intitule son texte :

         « Tisser les liens de la sociabilité politico-scientifique » (p,63)

         Puis, arrive au cœur du sujet :

       «  Des postes, des chaires, des institutions » (p,66)

      « … De la Sorbonne au Collège de France : au cœur du dispositif universitaire… (p,67)

        Oui, mais avec quels résultats, en comparaison du nombre de postes, de chaires dévolues aux autres disciplines historiques ? A la Sorbonne et dans les autres universités françaises ?

         L’auteure cite la création « politique » d’une chaire au Collège de France en 1921, alors que le Collège en comptait alors quarante, et y a recensé entre 1901 et 1939, 91 enseignants, dont sept d’entre eux avaient une relation avec le monde colonial, mais principalement celui de l’Afrique du nord.

          « … Dans le cas de la Sorbonne comme dans celui du Collège de France, l’introduction de l’histoire coloniale dans le saint des saints de l’Université s’est faite en force, avec toute la puissance de financement et de persuasion des milieux politico- coloniaux, et sans grand enthousiasme –c’est un euphémisme- de la part des prestigieuses institutions concernées. ..

          La prise plus ou moins durable des deux citadelles du Quartier Latin est cependant une étape importante dans la quête de légitimité de l’histoire coloniale en général, et indirectement de son sous-champ africain » (p,72)

             Un texte qui laisse un peu rêveur, compte tenu des expressions utilisées « en force », « sans grand enthousiasmec’est un euphémisme - », « la prise plus ou moins durable des deux citadelles » 

         J’écrirais volontiers que l’histoire coloniale, en dépit de ces efforts, est restée à proprement parler un des « sous-champs » de l’histoire, et ce type de récit démontre, une fois de plus que contrairement à ce que certains chercheurs à la mode voudraient nous faire croire sur l’existence d’une France coloniale, elle n’avait pas beaucoup d’adeptes, même dans les universités.

        « Exister sur des scènes multiples » (p,72)

          L’auteure cite tout d’abord l’Ecole coloniale qui n’a véritablement existé qu’à la fin du siècle, mais dont on ne peut pas véritablement dire qu’elle a révolutionné la place de l’histoire coloniale, et les autres exemples cités non plus.

       « Une réussite en demi-teinte ? » (p80)

        Est-ce que l’appréciation ci-après répond à cet intitulé, ainsi que les textes qui suivent ?

      « La stratégie d’institutionnalisation et de légitimation savante s’avère en grande partie payante puisque dans les années 1930, le domaine dispose de revues, d’une chaire au Collège de France, d’un enseignement diffusé par de multiples canaux. Le temps est favorable à l’idée impériale et cette faveur rejaillit sur l’histoire qui rencontre une curiosité certaine, et donc des lecteurs potentiels. » (p,80)

       Une stratégie ? Vraiment ? Initiée par qui ?

      « Faveur » ? Alors que Lyautey, un des responsables de la grande exposition coloniale de 1931, déclarait qu’en définitive, elle n’avait pas changé grand-chose dans l’opinion publique ?

       D’autres «  initiés » semblaient partager cette analyse avec les termes que j’ai soulignés :

        « Mais si l’histoire coloniale semble avoir gagné une certaine reconnaissance scientifique dans les années 1920-1930, ce n’est pourtant pas le sentiment de ceux qui en sont les principaux protagonistes. Selon Georges Hardy dans Les éléments de l’histoire coloniale (1921), l’histoire des colonies souffre d’un statut subalterne : face à l’histoire de France, elle se trouve dans la même position périphérique que les colonies vis-à-vis de la métropole. Et Georges Hardy ne cesse de plaider pour l’existence autonome de l’histoire coloniale; ce qui prouve que cela ne va guère de soi.

         Alors que la discipline historique s’est dans son ensemble professionnalisée, constituant une communauté formée dans les mêmes moules universitaires et se perçoit de façon idéalisée en position de coupure avec le monde civil – l’historien au-dessus des débats partisans -, l’ancrage de l’histoire coloniale dans le monde politique et dans celui des affaires lui confère une double image d’amateurisme et d’engagement militant. La dimension idéologique de l’histoire coloniale et ses liens consubstantiels avec le projet impérial lui valent la suspicion dans les milieux universitaires de l’époque de sa production. Comment concilier en effet ces deux exigences incompatibles : siéger dans les sphères éthérées de la Science et servir le projet impérial ? Or historiens et géographes coloniaux ne cessent de revendiquer la dimension utilitaire de leur spécialité» (p,81)

          Pourquoi ne pas retenir l’expression de « statut subalterne » accordé à l’histoire coloniale, en y ajoutant une des expressions utilisées plus loin, sa « relative marginalisation » ?

       « Enfin, la relative marginalisation  de l’histoire coloniale est à rapprocher de celle qui frappe la géographie coloniale à la même époque : elle tient pour une part au statut de l’histoire et de la géographie sous la III ème République. Ces deux disciplines occupent certes une place centrale dans la diffusion du message républicain et national, mais c’est la connaissance du passé et du territoire de la métropole qui importe avant tout : « Le monde colonial n’est pas oublié, mais se trouve dans une position seconde, une sorte de prolongement de la France au-delà des mers dont il importe de connaitre l’existence mais pas au même point que celle de la mère patrie » » (p,83)

          Une formulation gentillette, pour ne pas dire que la métropole, même dans ses instances reconnues comme scientifiques, n’était pas encore imprégnée d’une culture coloniale ou impériale, telles que les ont décrites certains chercheurs postcoloniaux atteints du mal bien connu et trop répandu d’anachronisme, ou de carence en méthodologie statistique, au point que les universités françaises aient alors considéré le domaine colonial comme un  domaine sérieux.

        Il ne s’agissait pas uniquement  dans le cas d’espèce de « tâtonnements épistémologiques » (p,84), mais du constat que les colonies comptaient en définitive assez peu dans la société lettrée de la Troisième République .

Jean Pierre Renaud Tous droits réservés

 

 

 

 

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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 09:48
« Ecrire l’histoire de l’Afrique à l’époque coloniale »
Sophie Dulucq
I
Le moment colonial : une nouvelle donne historiographique autour de 1900 (p,29)

 

                            Comment ne pas remarquer que dès l’entrée, il s’agit bien d’une nouvelle donne historiographique, et non d’une nouvelle donne historique ?

                      Après avoir procédé à un rappel sommaire de quelques-uns des récits historiques antérieurs à 1900, «  L’invention du Soudan, de Léon l’Africain, à Heinrich Barth (milieu du XVIème siècle – milieu du XIXème siècle) », l’auteure ordonne son propos autour des concepts ci-après :

           « Nouveau contexte, nouveaux acteurs, nouveaux moyens : l’affirmation d’un champ scientifique en situation coloniale »

         « Une nouvelle configuration savante : quelle place pour l’histoire coloniale de l’Afrique » (p,37)

                   Sont décrits la complexité des relations entre disciplines, « la collusion entre cartographie et conquête coloniale est plus nette dans un premier temps… », le succès de la géographie coloniale : « La géographie coloniale bénéficie quant à elle d’une faveur publique grandissante et commence à investir les institutions du monde savant, tant à Paris qu’en province. »

             Plusieurs remarques : il ne faut pas perdre de vue qu’en 1900, en tout cas en Afrique noire française, c’est à peine si les colonisateurs commençaient à avoir une certaine connaissance de la géographie des lieux.

           « la collusion » : un mot étrange pour qui sait que toutes les « colonnes » militaires qui pénétraient pour la première fois dans ces territoires disposaient d’un officier topographe, faute de cartes géographiques.

         Ne s’agissait-il pas plutôt d’un nouvel acquis précieux pour l’Afrique ?

         Autre réflexion, il est évident que tout le travail de collecte d’informations nécessaires à la connaissance des milieux africains était indispensable à la bonne administration de ces territoires, un capital perdu pour les générations qui leur ont succédé ?

         « Faveur publique grandissante », cela reste à préciser, car les sociétés de géographie ne concernaient et ne touchaient qu’une petite élite, une toute petite élite.

        Les analyses faites posent d’ailleurs le même type de problème de mesure des phénomènes :

       « Cependant, au début de la IIIème République,  c’est l’ensemble de la discipline historique qui est en position conquérante ; elle se professionnalise tout en s’assurant une place de tout premier ordre dans les instances de l’Université comme dans les allées du pouvoir républicain… Les chaires se multiplient… » (p38)

       « A partir de 1890, les thèses d’histoire coloniale se font plus nombreuses, mais concernent encore quasi exclusivement les quatre « vieilles colonies… » (p40) 

        C’est effectivement tout le problème de la place de ce nouveau domaine "scientifique", à la fois dans les territoires coloniaux eux-mêmes, et au sein des universités françaises, alors que les institutions savantes crées par les autorités coloniales étaient de plus en plus nombreuses, entre autres pour la raison toute simple de leur intérêt pour une meilleure efficacité des administrations coloniales.

         C’est la raison pour laquelle il parait difficile de souscrire à nouveau au jugement de collusion qui suit :

      « Mais les exemples de collusion entre instances savantes et administrations en charge des questions coloniales sont également légion. » (p46)

       Il est tellement évident qu’il s’agissait moins d’une collusion que de la création de toutes pièces d’institutions savantes qui n’existaient pas avant la conquête et qui ont à la fois conservé un héritage culturel du passé et continué à emmagasiner de plus grandes connaissances sur tel ou tel territoire.

          Il parait tout de même difficile de tenir de tel propos « place de tout premier plan…les chaires se multiplient… les thèses plus nombreuses, sans donner la mesure statistique de cette évolution.

       Il s‘agit là d’une des critiques de base que j’ai faites à plusieurs reprises à l’encontre de certaines thèses postcoloniales qui souffraient d’une grave insuffisance de mesure statistique.

       L’auteure cite à plusieurs reprises le cas de l’Académie Malgache (créée par Gallieni), une institution qui a effectivement donné la possibilité d’une administration plus intelligente de la grande île, les critiques diraient du projet impérialiste de la France, mais en même temps, elle a conservé et transmis, en héritage,  un capital culturel  précieux.

      « L’exemple de l’Académie malgache (p,48)

       « L’Académie malgache est emblématique de l’intrication des intérêts sur le terrain, au carrefour du pouvoir et du savoir »

       Plus loin : «  L’Académie tire ses moyens de subsistance du pouvoir politique. »

       Observations : « intrication… du  pouvoir et du savoir », n’est-ce pas le plus souvent le cas ?

    « Moyens de subsistance » : j’aimerais savoir combien d’académies savantes de France ne tirent pas aujourd’hui encore leur subsistance du pouvoir politique.

    « Les chaires se multiplient » : au Collège de France ? Il y en avait quarante- trois dans les années 1900, et leur nombre  a été réduit à quarante en 1913.

       Il a fallu attendre l’année 1921, pour voir la création d’une chaire d’histoire coloniale au Collège de France, donc une sur quarante.

     Il serait donc utile de mieux éclairer ce type de débat en donnant très précisément la statistique chronologique des chaires d’histoire coloniale ouvertes dans les universités françaises  entre 1890 et 1960.

     « Interconnexions des réseaux et mélange des genres (p,51)

      Des historiens pour l’Empire : un idéal professionnel ambigu

      La remarque que fait l’auteure à la page 52 est tout à fait intéressante, et j’ajouterais volontiers emblématique de l’écart existant entre les appareils savants comparés, entre celui de l’histoire coloniale et ceux des autres histoires considérées alors comme « nobles », alors qu’elles découvraient le problème de leur indépendance scientifique, leur pertinence de neutralité :

     « Mais qu’ils officient sous les tropiques ou d’ans l’orbite des cercles coloniaux métropolitains, les érudits et les historiens professionnels intéressés par l’Afrique vont progressivement s’accorder autour d’un idéal professionnel : celui de l’historien au service de l’action impériale. La chose est d’autant plus remarquable qu’à peu près au même moment, les historiens métropolitains commençaient à défendre une conception de plus en plus neutre de leur discipline par rapport aux pouvoirs en place. » (p,52)

       Même type d’observation : pourquoi vouloir comparer des situations historiques fondamentalement différentes, c’est-à-dire inégales, en moyens, en types et niveaux de professionnels, et en chronologie, au risque de manquer de pertinence historique, alors que l’histoire coloniale faisait, et a toujours fait partie des universités de seconde division ?

       Rien de commun entre les sources africaines et les sources européennes, entre les acteurs des histoires respectives, et des appareils universitaires en concurrence ! 

      Quoi de comparable entre cette histoire des self made historiens et des historiens professionnels ! Hardy était une exception à cette époque, comme d’ailleurs Delafosse..

     « Enfin, comment affirmer en même temps  que l’histoire coloniale est un sous-champ de la discipline historique, tout en prétendant qu’elle est épistémologiquement fondée sur d’autres présupposés (et notamment sur le contact avec l’expérience coloniale. » (p,57)

      «  L’histoire écrite à la période coloniale constitue, à plus d’un titre, l’histoire d’une domination coloniale » (p,59)

        Mais alors, comment comprendre le sens de la conclusion de ce chapitre ?

        « La position des historiens coloniaux est-elle foncièrement différente de celle des spécialistes de la France qui, tout en proclamant un  idéal de scientificité désintéressée, se sont engagés dans la construction d’une histoire patriotique et républicaine ? On peut se demander si la mission  assignée à l’histoire coloniale par Gorges Hardy est si éloignée de celle que proposaient à la discipline historique dans les années 1870 un Gabriel Monod ou  Ernest Lavisse dans les années 1900. » (p,60)

      Tout à fait ! En observant que l’histoire coloniale ne devint un objet d’histoire qu’à la fin du siècle, que Lavisse n’a pas accordé beaucoup de pages à « l’empire français » dans ses manuels d’enseignement  primaire, et tout à la fin…avant les grandes vacances.

      En ce qui concerne la période moderne, et au moins autant, mais sans les mêmes excuses de scientificité, il convient de noter que le marxisme a imprégné un certain nombre de lectures historiques, pour ne pas citer enfin le courant des historiens humanitaristes, et quelquefois repentants de la génération actuelle.

Jean Pierre Renaud  Tous droits réservés

 

 

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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 15:29
Les « mots » de l’été parisien !
Etat de droit ? Valeurs ? Démocratie ? Guerre ?

 

            Face aux attentats, aux menaces, aux morts et aux blessés, les ténors de notre bel establishment parisien, politiques, magistrats, avocats, intellectuels n’ont eu de cesse de brandir les grands mots d’état de droit, de valeurs, de démocratie : qu’est-ce à dire ?

            Notre état de droit ?

        Mais il change presque chaque jour !

          Même notre Constitution n’est pas figée dans le marbre : dernier exemple, en 2008, la droite a voté le renforcement des pouvoirs du chef de l’Etat pour engager nos forces militaires à l’étranger, et le parti socialiste (Hollande était alors secrétaire général) s’est alors abstenu : courage fuyons !

            En engageant notre armée au Mali en 2013, avec le « j’ai décidé… », Hollande n’a pas eu d’états d’âme pour entrainer la France dans la guerre du Mali, cinq ans après l’abstention de 2008.

            Que dire aussi des circonvolutions d’un Président qui chercha pendant plusieurs mois, sans succès, le changement de notre état de droit constitutionnel concernant la déchéance de la nationalité française ?

           Notre Etat de droit ? Celui qui reconnait aux Français qui ont porté ou voulu porter les armes contre notre nation, le bénéfice de toutes les garanties de défense, comme en bénéficient les criminels ordinaires, avec bonnes cellules et nombreux avocats, aux frais de qui ?

         Etat de droit ? Celui d’un gouvernement, qui avec « l’Etat d’urgence », un état de droit exceptionnel, temporaire, s’est fort bien accommodé de tout un ensemble de manifestations publiques qui mettaient gravement en cause l’ordre public, tout en détournant nos forces de l’ordre de leur mission capitale.

        Nuit Debout sur la Place de la République, à proximité du massacre du Bataclan, en fut le symbole le plus éclatant, pour ne pas parler des vagues successives de grèves, organisées par le CGT et FO.

      De quel état de droit s’agissait-il ? D’un état de droit un brin clientéliste sur le plan électoral ?

        Nos valeurs ?

           Le débat est encore plus ouvert dans une société agitée par toutes sortes de courants idéologiques, politiques ou religieux, pour ne pas évoquer le relativisme – toutes choses étant égales par ailleurs -, le multiculturalisme, un courant qui a d’ailleurs de plus en plus fort à faire pour abolir les origines, les identités, les traditions, en notant d’ailleurs la contradiction qu’entretiennent beaucoup de ses défenseurs qui prônent tout à la fois la disparition des tabous, des discriminations, tout en défendant, souvent à juste titre, leurs droits à être fidèles à leurs origines.

      Ne voit-on pas une partie de la population française reproduire dans notre pays un habitus de coutumes familières de pays étrangers, avec les revendications que l’on connait, défiant nos propres coutumes d’origine ?

          Notre démocratie ?

             Il est tout autant étrange de voir nos dirigeants politiques proclamer à tout bout de champ leur amour de la République, des libertés, des droits de l’homme, de la sauvegarde de la démocratie, sans tenir compte des résultats des élections démocratiques successives au suffrage universel dans nos communes, dans nos départements, et dans nos régions, qui ont très précisément sanctionné la gouvernance de ces mêmes dirigeants.

        Président et gouvernement ne disposent même plus d’une majorité parlementaire pour gouverner, sans évoquer les résultats catastrophiques des sondages sur la popularité du Président.

       Le nec plus ultra de notre démocratie serait donc une démocratie « formelle » ?

       Il ne faut tout de même pas être aveugle ou sourd à ce point pour avoir conscience de cet affaiblissement continu de notre démocratie politique, un affaissement propice à tous les désordres imaginables.

            Guerre ?

          Le mot de la fin, car nous avons entendu le mot « guerre » dans la bouche du Président et de son Premier Ministre, qu’est-ce à dire ?

         Après le lâche assassinat du père Hamel, tous les deux avaient déclaré à la télévision, le 26 juillet dernier, que la France faisait la guerre : mais alors les mots de nos gouvernants ont-ils encore un sens ?

       Guerre ou non ? Le peuple français a le droit de s’interroger, alors que certains portent la guerre sur notre territoire.

Jean Pierre Renaud

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 15:02
  « Ecrire l’histoire de l’Afrique à l’époque coloniale »
Sophie Dulucq
Ou Ecrire « l’historiographie de l’histoire de l’Afrique à l’époque coloniale ? »

Premières pages de ma lecture critique

 

            Pour avoir beaucoup investi intellectuellement dans les recherches historiques sur la période coloniale française, et m’être posé beaucoup de questions sur la pertinence historique d’un certain  nombre de publications postcoloniales, j’ai naturellement entrepris la lecture du livre de Sophie Dulucq avec intérêt et curiosité, afin de savoir s’il était possible de procéder à un examen objectif de ce sujet trop souvent polémique.

            Pour simplifier provisoirement, et peut-être arbitrairement, le débat, il n’y aurait donc pas eu d’histoire coloniale sérieuse avant la décolonisation, c’est-à-dire avant que le postcolonial ne « surgisse », ou si elle a existé, qu’elle souffrirait de tels défauts et suspicions « scientifiques » qu’il ne s’agirait pas, à proprement parler, d’histoire, capable de rivaliser avec celle d’aujourd’hui ?

Introduction

               Nous proposerons tout au long des prochaines semaines notre lecture critique du livre de Sophie Dulucq, mais d’ores et déjà, évoquons quelques- unes des questions qu’elle pose, ou se pose, dans son introduction, avec une première série de questions en écho aux propos de A.E.Afigbo d’après lequel :

            « Ecrire l’histoire de l’Afrique ne se résume pas à intégrer du matériau africain dans l’étude des pratiques, de l’expansion et des réalisations d’une civilisation dont l’âme et le centre de gravité sont extérieurs au continent africain… », (partie de citation traduite par l’auteure, (p,8) :

          « Dans cette perspective, l’écriture de l’histoire de l’Afrique n’a donc pu être entreprise qu’avec la décolonisation. Les caractères méthodologiques pertinents censés caractériser cette historiographie authentique sont cependant fort variables : pour les uns, c’est l’utilisation systématique des sources orales qui ont fondé leur légitimité ; pour d’autres, c’est la dimension  afro-centrée du propos (étudier une société africaine pour elle-même, indépendamment des Européens) qui la garantit ; pour d’autres encore parmi les plus radicaux, c’est l’africanité des historiens qui pourrait seule assurer sa recevabilité. » (p,8)

           Il n’est pas superflu de savoir que M.A.E. Afigbo est originaire de la Nigeria du sud- est,  ancienne et puissante région côtière sous  domination anglaise, et qu’il y a assumé des fonctions politiques.

         « En souscrivant à ces visions, toute la production historique du début du XIXème siècle et de la période coloniale se trouve irrémédiablement disqualifiée, celle écrite durant la colonisation étant particulièrement mal perçue. » (p, 8)

          « …L’on se rend vite compte que faire démarrer l’écriture de l’histoire de l’Afrique dans les années 1950-1960 pose un certain nombre de problèmes et amène  totalement à simplifier l’historiographie antérieure... » (p, 9)

            « Disqualifiée » ? Pour ne pas dire à la nier, comparée à quel autre type d’histoire ? Celle des traditions orales, par exemple ? Celles des griots ? Celle des lettrés musulmans dans l’Afrique islamisée en surface ou en profondeur ?

           « La solution n’est donc pas d’isoler, parfois artificiellement, l’histoire écrite à la période coloniale (en décrétant que ce n’est pas de l’histoire de l’Afrique) ou bien de la considérer comme un  héritage inavouable » (p,14)

         « … Les faits sont têtus : la genèse de l’histoire de l’Afrique n’est pas malgré des affirmations réitérées, une immaculée conception datant des années 1950-1960. Elle a, par des ramifications lointaines,  partie liée avec l’expansion européenne dans le monde et avec, la domination impériale. » (p14)

        « Dans les années 1980, l’histoire coloniale disparaît à peu près complètement des préoccupations ; on en trouve mention dans quelques bilans historiographiques, mais de façon essentiellement négative ou allusive ». (p,18)

      Il serait évidemment intéressant de savoir pourquoi ?

        L’auteure définit très clairement les enjeux de son étude :

      « Position  de recherche

        « L’historiographie coloniale constitue donc un objet historique riche. Ni simple sous-produit d’une idéologie surannée et détestable, ni reflet fidèle de la science historique du moment, l’histoire écrite à la période coloniale est intéressante par son hybridité même. C’est sa nature composite qui permet de mieux saisir sa fonction dans le cadre global du projet impérial. Qu’elle ait été mobilisée pour justifier la domination européenne est une évidence, mais il est également vrai qu’elle a concouru à construire des connaissances. De même, elle a été partie prenante de constructions mémorielles encore mal évaluées.

          Mais il ne faut pas se leurrer. L’histoire méthodique qui triomphe en France à la fin du XIXème siècle possède elle aussi cette triple dimension idéologique, cognitive et mémorielle : elle contribue à accumuler méthodiquement, outils et savoirs pour une appréhension de plus en plus critique du passé, tout en s’attachant à (re)fonder la Nation autour du pacte républicain – au risque de devenir un véritable catéchisme au service du pouvoir et un authentique instrument du nationalisme revanchard – et à construire des « lieux de mémoire » nationaux… » (p21)

         « L’historiographie coloniale » comme je l’ai souligné, ou l’histoire coloniale en tant que telle ? « L’histoire méthodique », comme je l’ai souligné, est-ce si sûr ?              L’historienne en donne, à juste titre, les limites

         « L’histoire produite durant la colonisation doit pouvoir être étudiée avec le même détachement critique que l’ont été les manuels de Lavisse ou les écrits de Langlois et Seignebos. » (p,22)

        « Autrement dit, une des questions centrales sera de déterminer ce qu’il y a de proprement colonial dans l’histoire écrite à la période coloniale, et en particulier dans ce que l’on nommait alors l’« histoire indigène ». (p,25)

       « … Enfin, la question du rapport des Africains à l’historiographie coloniale devra être posée. Elle devra être envisagée autrement qu’en termes de simple confiscation. »(p,25)

          Question : comment remédier à l’absence d’une histoire écrite en dehors de la zone géographique du Sahel, et à la condition que l’on puisse faire confiance à celle des lettrés musulmans dans la zone islamisée ?

       « Outils et cadre de l’enquête (p,26)

       « … L’enquête se centre dans un premier temps sur les conditions concrètes de l’épanouissement d’une « histoire coloniale » de l’Afrique au début du XXème siècle. Elle met en évidence l’imbrication entre réseaux coloniaux et réseaux savants, la progressive affirmation des historiens des colonies et la patiente constitution de jalons institutionnels indispensables à l’essor du sous-champ disciplinaire : création de chaires universitaires, multiplication des revues et des publications, organisation des dépôts d’archives, appui matériel de l’administration coloniale à la collecte des sources documentaires. «  (p27)

        L’attention se concentre ensuite sur le contenu d’une production historiographique placée sous le signe d’une ambiguïté consubstantielle…

      Enfin de multiples recompositions ont accompagné la remise en cause de la colonisation à partir de 1945 : nouvelle configuration institutionnelle et historiographique, montée d’une génération d’historiens critiques de la colonisation, émergence d’auteurs issus des pays africains… (p,27)

         Nous verrons à la lecture si cet ouvrage nous donne la possibilité d’évaluer la place de l’histoire coloniale, notamment dans le monde savant et universitaire, en concurrence avec celle d’autres histoires consacrées à l’Antiquité, au Moyen Age, aux monarchies, ou aux Républiques

        Je souscris tout à fait  au positionnement d’analyse qui est annoncé, mais j’aimerais dire de façon plus prosaïque trois choses, pour revenir les pieds sur terre :

       - que dans toutes les premières opérations de conquêtes nouvelles de territoire en Afrique noire ou en Indochine, il y avait toujours dans le détachement un  officier qui procédait aux premiers relevés de cartes géographiques qui n’existaient évidemment pas,

     - qu’il conviendra toujours, dans l’analyse qui est proposée, d’avoir à l’esprit le fait que les historiens, qu’ils soient en Afrique, ou en Europe, ne jouaient pas dans la même catégorie de jeu, un sujet qui ne peut manquer d’être au centre de ce type d’analyse. A titre d’exemple, combien y-avait-il de « chaires universitaires » avant 1914 ou 1939 ? Et où ?

        - enfin que l’objet de recherches choisi est un challenge d’autant plus ambitieux qu’il concerne un continent immense, sauf à dire que le propos concerne avant tout l’A.O.F.

          Pourquoi ne pas conseiller, à ce sujet, de lire la seule introduction du livre « Afrique occidentale française » de Richard-Molard (1952) pour mesurer l’ampleur de la tâche, avec quelques-unes de ses remarques :

        « L’on n’évoque jamais une terre située entre les Tropiques sans songer premièrement au climat…. Mais pour l’A.O.F il faut aussi dès l’abord attirer l’attention sur cet autre trait : l’immensité… cette immensité se dilate encore démesurément si l’on songe que 16 millions d’habitants seulement y vivent… Un autre contraste éclate entre l’Europe et l’A.O.F. Là, le continent fait corps avec la mer… .Elle subit une anémiante continentalité… Tournée vers l’intérieur, l’A.O.F se heurte au plus grand et plus rigoureux désert du monde….

        Dans un continent que l’on a pu qualifier de « marginal » (Th.Monod)… » (p, XII, XIII, XIV)

         Dans le livre «  Les empires coloniaux », Pierre Singaravélou introduit le sujet par trois citations, dont la troisième est tout à fait intéressante, parce qu’elle pose à sa manière la difficulté d’écrire l’histoire, selon que l’on est lion  ou chasseur

        « Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne pourront que chanter la gloire du chasseur »

      Proverbe nigérian.

      Sauf à faire observer 1) qu'il faut au moins deux conditions, qu'il y ait un chasseur et encore un lion, 2) que dans la tradition africaine les griots ne chantaient pas plus les exploits du chasseur que ceux du lion.

        Est-ce que l’histoire coloniale a jamais compté dans les universités françaises ?     A-t-elle jamais eu une place qui ait compté, en concurrence avec les autres disciplines des histoires considérées comme « nobles » ?

         Est-ce que le nouvel intérêt pour cette catégorie d’histoire, s’il existe,  n’est pas tout simplement  lié à la place de plus en plus importante qu’a prise la population  d’origine immigrée dans notre pays ?  Et juste avant, à la domination des historiens de mouvance marxiste en quête d’une démonstration des méfaits de l’impérialisme ?

         Et dans la foulée, la venue du courant des historiens qui, par mauvaise conscience, engagement politique, ou humanitarisme de bon ton, ont privilégié, plus que l’histoire dite « méthodique », les « envers » des histoires plus que les « endroits ».

          A lire l’excellent ouvrage de Pierre Vermeren, « Le choc des décolonisations », on ne peut qu’être surpris par le nombre d’intellectuels sortis de la matrice algérienne ou maghrébine.

Enfin quelques remarques :

        Lorsque l’on prend connaissance des sources citées par l’auteure, quelques constats sont frappants :   sauf erreur, l’auteure ne cite aucun récit de terrain, ou carnet de route datant des années de la conquête ou postérieure , c'est à dire les sources du "terrain". L’essentiel de la bibliographie des sources constitue une historiographie des sujets traités.

     Ne s’agirait-il pas aussi d’une construction d’interprétation historiographique qu’il serait possible de déconstruire, sur le terrain historiographique ?

Dernière remarque ou conseil :

         Le lecteur me pardonnera, mais je lui conseillerais de faire comme moi, livre en main, une lecture au mot à mot, étant donné que nous avons l’ambition de nous projeter ou plonger, au choix, dans la lecture de l’histoire « méthodique ».

        Pour notre lecture, nous adopterons le plan suivant :

I - La lecture critique elle-même, chapitre par chapitre, c’est-à-dire :

1 Le moment colonial : une nouvelle donne historiographique autour de 1900, page 29

2 Les voies étroites de la légitimation savante (années 1890-1930), page 61

3 Sources et objets de l’histoire coloniale de l’Afrique : usage empirique et pratiques raisonnées (années 1890-1930), page 85

4 L’histoire coloniale en ses œuvres (années 1890-1930), page 119

5 Les Africains et la mise en récit du passé ( années 1890-1930), page 161

6 De l’essoufflement au renouveau (1930-1950), page 209

7 Chaînes de transmission et points de rupture : la charnière des indépendances ( années 1950- début des années 1960), page 257

8 Conclusion

II - Une synthèse de ma critique de fond

 

Jean Pierre Renaud        Tous droits réservés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 18:04

Les médias français sont hors sol ! 

Chaque jour, un nouveau sondage !

Chaque jour, une France qui ne veut ni de Sarkozy ni de Hollande !

Chaque jour, journalistes, politologues, experts autodésignés...dissertent savamment sur la France de Sarkozy et de Hollande!

 

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 14:49
Histoire ou politique ?
« Les têtes des résistants algériens n’ont rien à faire au Musée de l’homme »

Le Monde des 10 et et 11 juillet 2016, dans Débats & Analyses page 26

La signature :

 « Par COLLECTIF »  ( signatures de dix- neuf chercheurs ou intellectuels, dont dix historiens ou historiennes, avec la présence signalée de Mme Branche et de Messieurs Meynier et Stora))

&

Quel est le but poursuivi par ces intellectuels dans l’ambiance de la France des années 2015 et 2016 ? Faire parler d’eux ?

Qui en France, découvrant cette situation des siècles passés, qui donne l’occasion à ces intellectuels de manifester à nouveau leur « passion de l’histoire », s’opposerait vraiment à cette restitution ? Comme de beaucoup d’autres non signalées ?

&

            Ce texte qui rappelle un des épisodes sombres de la guerre de conquête de l’Algérie qui a duré près de cinquante ans, et il y en a eu beaucoup, est présenté sous un titre ambigu « Les têtes des résistants algériens » : les historiens signataires ne craignent-ils pas que certains de leurs lecteurs ou lectrices, ne mettent dans la même case historique des événements qui se situent les uns par rapport aux autres à plus d’un siècle et demi de distance ?

            L’histoire serait-elle à revisiter avec le concept de « résistance » des années 1939-1945 ?

            On ne fait sans doute pas mieux dans l’anachronisme.

            Les  auteurs de ce texte collectif se défendent à la fin de ce texte de vouloir « céder à un quelconque tropisme de « repentance » ou d’une supposée « guerre des mémoires, ce qui n’aurait aujourd’hui aucun sens. »

            Ils écrivent :

         « Il s’agit seulement de contribuer à sortir de l’oubli l’une des pages sombres de l’histoire de France, celles dont l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française »

            Je remercie les auteurs de cette proclamation d’avoir écrit « d’une supposée guerre des mémoires » dont un des signataires est l’un des plus ardents défenseurs : « supposée », oui, car elle n’a jamais été mesurée, en tout cas à ma connaissance, et en dépit de tous les sondages qui tombent chaque jour, sur n’importe quel sujet.

          « … l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française » ?

            Comment est-il possible de faire un  tel constat de corrélation entre la révolte de Zaatcha en 1849 et la France d’aujourd’hui, sauf à l’interpréter comme une énième tentative de manipulation politique ?

            Pour conclure provisoirement, je suis un peu surpris de voir autant de signatures qui ont ou qui ont eu, de près ou de loin, une relation avec l’Algérie, avec cette obsession de l’Algérie, qui à les lire, constituerait l’alpha et l’oméga de notre histoire.

            Les lecteurs les mieux informés connaissent bien l’efficacité médiatique de ces groupes d’intellectuels formés dans la matrice algérienne de l’anticolonialisme, notamment dans les colonnes du journal le Monde.

            La véritable question que pose une telle proclamation est celle du but poursuivi par ce collectif et par le journal Le Monde : s’agit-il, une fois de plus, et pour ce collectif, partie d’un « système » idéologique bien identifié, même s’il s’en défend, d’apporter une preuve datant d’un siècle et demi, afin de démontrer combien l’histoire de notre pays a été faite de noirceur, de violence et de crimes ?

            En misant peut-être sur le relais que les réseaux sociaux peuvent lui donner ?

          Si oui, il serait bien triste de voir un collectif d’intellectuels, dont beaucoup sont issus de la matrice algérienne citée plus haut, expliquer à nos jeunes enfants comment il est encore possible d’aimer la France, dans le contexte explosif du monde d’aujourd’hui, et des candidats au suicide de Daech.

            Ci-dessous le message que j’ai adressé au Courrier des lecteurs du Monde le 20 juillet dernier :

            « Bonjour, le collectif Blanchard and Co fait encore des siennes dans la nouvelle propagande postcoloniale, avec le concours d’un Stora, toujours en quête de médias, incapable jusqu’à présent d’avoir apporté la moindre preuve de sa « guerre des mémoires » 

        Toujours la matrice algérienne ! De l’histoire ou de la politique ?

        J’encourage vivement votre journal à organiser un concours international de têtes, à la condition toutefois de les situer historiquement et à chaque fois dans son contexte très précisément historique.

         Ce qui est sûr, c’est que ce genre de tribune pseudo-scientifique constitue un élément de plus de la contribution de ces belles âmes à la pacification des esprits dans le contexte historique « actuel » avec les décapitations de Daech, pour ne pas évoquer celles encore récentes d’Algérie ».

        Jean Pierre Renaud

            Post Scriptum : puis-ajouter que dans la liste des signataires figure un très honorable historien, Gilbert Meynier qui, avec le concours de M.Vidal-Nacquet fit un sort justifié au livre d’un autre signataire du même appel aux « crânes », Olivier La Cour Grandmaison, livre intitulé « Coloniser Exterminer » ?

        A lire cette analyse très fouillée sur le blog « Etudes Coloniales « du 10 mai 2006 !

       Un seul petit extrait :

       « A le lire, on ne peut s’empêcher de poser la question : un sottisier peut-il tenir lieu de réflexion et de synthèse historique » … « En histoire, il est dangereux de tout mélanger. »… « On ne s’étonnera pas qu’OLCG se voie probablement en historien d’une espèce en voie d’apparition, dont le manifeste inscrit son auteur « contre l’enfermement chronologique et disciplinaire (p,22 »

           « En fait, il surfe sur une vague médiatique, avec pour fonds de commerce des humains désemparés et peu portée à l’analyse critique, cela en fignolant un sottisier plus qu’il ne s’appuie sur les travaux d’historiens confirmés »

A ranger dans la catégorie des intellectuels fossoyeurs de notre histoire de France !

 

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25 août 2016 4 25 /08 /août /2016 07:44
Eureka ! Eureka ! Vive les deux détectives infatigables D et D (1) du journal Le Monde !
Le New Age de l’information !

Plus besoin de violer au choix, secret de l’instruction ou correspondances privées !

L’Elysée à livre ouvert !

 

            Le 23 août 2016, Le Monde ouvre un nouveau chapitre de l’information, celui des secrets à livre ouvert.

            Enquête 1/6 DANS LES SECRETS DE L’ELYSEE

           «  Le Monde publie des documents clés du quinquennat de François Hollande.

            « Premier volet : comment le chef de l’Etat a imposé la loi travail, par Fabrice Lhomme et Gérard Davet »

            Un petit manuel d’Eveil de la spiritualité des médias d’information !

            

             Jean Pierre Renaud

  1. Pour les plus curieux, sur le blog des 09/08/12, 26/10/12, 18/07/14, 14/08/15
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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 10:09
L’assassinat du père Hamel

 

Le journal la Croix du 3 août 2016 : que penser de la mise en page des sujets traités ?

En première page avec une grande photo « Paris s’émancipe » et dans la cinquième colonne de l’éditorial « Plus jamais ça », l’assassinat d’un prêtre catholique !

Question : quelle est la ligne éditoriale de ce journal ?

 

            Rappelons tout d’abord que ce numéro s’inscrit dans le sillage de l’émotion de l’assassinat, c’est à dire de « l’égorgement » du père Hamel, martyr de la foi, le 26 juillet, dans son église, alors qu’il finissait de célébrer la messe.

           Il est évident que cet assassinat interpelle tout le monde, et encore plus les chrétiens, car au-delà des attentats barbares de Paris et de Nice, il s’agit là du premier crime commis chez nous par des islamistes radicaux contre un serviteur de Dieu, dans cette France que certains considérèrent longtemps comme « la fille aînée de l’Eglise ».

         Je ne suis donc pas sûr que la mise en page de ce numéro rende bien compte de cet assassinat d'un religieux : l’éditorial évoque les funérailles du père Hamel le 2 août 2016 avec un texte qui en surprendra peut-être plus d’un, notamment dans sa conclusion, en écrivant :

         « N’en déplaise aux tenants d’une conception étroite de la laïcité, les responsables politiques peuvent et doivent compter avec les religions pour lutter contre toutes les formes d’obscurantisme, au lieu de vouloir refouler le nom de Dieu hors de l’espace public. A défaut, le « plus jamais ça » restera un vain mot. »

          Cette mort réduite à « une conception étroite de la laïcité » ? Un thème qui semble décidément obséder certains rédacteurs du journal qui devraient se pencher sur l’histoire de France, ancienne ou récente.

         Je me demande ce que la laïcité vient faire dans l’assassinat d’un prêtre.

         Comme je l’ai déjà écrit, je suis issu d’une famille du Haut Doubs qui avait la particularité d’habiter un « pays » que les gazettes avaient baptisé du doux nom de « Petite Vendée ».

         Fidèles et prêtres s’opposèrent violemment à la loi de 1905, aux inventaires. Mon grand-père paternel en fut un des meneurs dans une des communes de ce pays. Il fut arrêté et mis en prison à Montbéliard, lieu de naissance de mes frères et sœurs.

          Ai-je besoin de répéter ce que j’ai déjà écrit ? Il y a longtemps que je pense que la loi de 1905 fut une bonne loi de pacification religieuse et sociale, et je ne suis aucunement partisan d’y toucher, quoique qu’en pensent de nos jours certains zélateurs catholiques, éminences, prêtres, ou simples fidèles qui sont en quête d’accommodements religieux, politiques, ou culturels entre religions et République laïque.

         Les jeunes musulmans sont invités à se pencher sur notre histoire, dans le Doubs, en Franche Comté, ou ailleurs.

        Revenons au face à face « microcosmique » du quotidien du 3 août 2016.

        La mort d’un prêtre français, une colonne d’éditorial, en regard d’une grande photo sur quatre colonnes, qui fait la Une, sous le titre :

      « Paris s’émancipe », Un projet de réforme du statut de Paris doit être présenté ce matin en conseil des ministres pour mettre fin à deux siècles de tutelle de l’Etat »

       Un titre à mon avis trompeur, car la tutelle en question a beaucoup évolué, en particulier après la réforme de 1977, il y bientôt cinquante ans, et l’ancien spécialiste des affaires parisiennes que je fus noterait plutôt qu’entre 1977 et 1995, ce fut l’Etat qui fut mis en tutelle par le système Chirac à Paris.

       Par ailleurs, l’analyse qui est faite du sujet dans les deux pages qui suivent ne  relève pas une des grandes faiblesses de ce projet, c’est-à-dire le droit à la parole des habitants de banlieue qui empruntent quotidiennement des axes de circulation qui n’appartiennent pas aux habitants de la capitale, en oubliant que Paris est la capitale de la France.

       Est-ce que la voie historique de la Seine est la propriété des parisiens ?

       J’ai consacré une petite chronique sur le sujet il y a quelques mois.

       Revenons à l’essentiel, c’est-à-dire le martyre du père Hamel, et le compte rendu de ses funérailles du 3 août 2016 (page 11) : est-ce que la première page n’aurait pas dû être « consacrée » au prêtre assassiné avec la mise en exergue de ses dernières paroles citées par l’archevêque ?

         « L’archevêque revient sur les derniers mots du prêtre repoussant ses agresseurs : « Va-t-en Satan ! Va-t-en Satan ! », c’est-à-dire le mal, la barbarie dans toute son horreur.

          C’est à se demander si la rédaction de ce journal, sous le sceau de la bienveillance, de la tolérance, de la charité chrétienne, ne flatte pas trop tout ce qui vient de l’étranger, au risque de nuire au  bien commun de notre société, notre paix civile, et au risque de ne pas assez défendre les couleurs du christianisme.

         L’éditorial du journal  du 16 août 2016 fait incontestablement fort dans la contradiction religieuse. Le lendemain de la fête de l’Assomption de la  Vierge Marie, l’éditorial plaide pour la tolérance à l’égard d’une nouvelle mode balnéaire, le « burkini ». Je ne savais pas de quoi il s’agissait encore il y quelques jours.

       Est-il besoin dans l’ambiance délétère actuelle de la France de prendre la défense de ce nouveau vêtement sans laisser le soin à la société civile de se prononcer, au lieu d’écrire :

       « Les plus conscientes agissent sous l’influence d’une certaine conception de l’islam, qui ne représente cependant qu’un courant au sein de cette religion. Une musulmane peut aussi – et c’est tant mieux !  se baigner en bikini. »

      Fermer le ban ! A lire dans les mosquées par les imams qui parlent français ! Bikini contre burkini !

        Et en ce qui concerne les bons chrétiens, pleins feux sur le burkini ou le bikini, le jour qui suit l’Assomption, mais il est vrai, et pour le rachat des âmes, la première page publie sur quatre colonnes une grande photo en couleur sous le titre

       « 15 août en France L’élan d’espérance des catholiques »

         En petits caractères : «  Les célébrations de l’Assomption ont connu un regain d’affluence trois semaines après l’assassinat du P. Jacques Hamel »

       Une très étrange façon de mêler le journal chrétien à un type d’actualité qu’adorent les réseaux sociaux !

       La Croix au service d’une conception large de la laïcité ?

       Pourquoi ne pas terminer ce billet, pour ne pas dire cette oraison, en rapportant une anecdote d’un de mes vieux amis, en croisière en Champagne pour y acheter du champagne (sans publicité), mais tout autant pour revoir la magnifique cathédrale de Reims ?

      En trinquant avec le vigneron, il lui dit, « Vous savez pourquoi je me suis rendu une fois de plus à Reims ?

      Pour au moins deux raisons, outre la beauté, la grandeur, et la majesté de cette cathédrale, je voulais être assuré que ma visite, se situe avant que le Président actuel ne vienne  s’y faire couronner « Roi du Sahel », et pourquoi pas vous l’avouer, dans des temps moins éloignés qu’on ne pense peut-être, de peur de voir peut-être cette très belle cathédrale chrétienne transformée en mosquée. »

Jean Pierre Renaud

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19 août 2016 5 19 /08 /août /2016 08:53
Y-a-t-il un islam de France ?

 

            Petit rappel :

            Les 19/10/2012 et 5/11/2012,  j’ai proposé une lecture critique du livre intitulé « L’islam à la française Enquête » par John R.Bowen, de laquelle il résultait que la situation de l’Islam de France était on ne peut plus compliquée, compte tenu des courants qui s’y manifestaient, du rôle qu’y tenaient les réseaux sociaux, et aussi l’étranger.

            L’auteur y livrait les résultats de son enquête sur un islam foisonnant, autant déroutant qu’anarchique, qu’il s’agisse des « savants » interrogés, des mosquées « tournées vers l’extérieur », des écoles, des discours, en même temps qu’il tentait d’examiner les concordances qui pouvaient exister entre cette religion et nos institutions républicaines laïques.

        Dans le chapitre 6, l’auteur posait la question : « Une école islamique peut-elle être républicaine ? »

         Les conclusions de ma lecture étaient plutôt nuancées, et c’est le moins qu’on puisse dire.

           Je terminais en observant que mon analyse supposait à la fois qu’elle soit représentative du contenu de l’enquête et des réalités de l’islam à la française, tout en relevant que toute évolution de la problématique décrite supposait que l’islam actuel ne s’inscrive plus dans les Pensées d’un Pascal qui posait la question du djihad et dans un discours quasiment magique entre le dar es salam et le dar es harb, celui des mécréants.

           Il se trouve que de nos jours, Daech prône une extrême violence contre tous les mécréants qui ne respectent pas sa lecture du Coran.

            Beaucoup feignent d’ignorer, sauf dans certaines agglomérations, que nombre de français et de françaises n’avait pas conscience de l’importance de l’islam dans notre pays, en corrélation avec les immigrations des trente dernières années, une montée qu’ils ont découverte progressivement à travers ce qu’il faut peut-être appeler le prosélytisme d’une partie de ces communautés à l’école ou dans la rue, avec la multiplication de signes extérieurs de cette nouvelle religion.

         Les menaces de Daech, les attentats, la barbarie de cette forme d’islam radical, ont précipité la prise de conscience de la communauté nationale, alors que notre « establishment » politico- culturel parisien feint de découvrir cette irruption du religieux dans une société qui, grâce à la loi de 1905 sur la laïcité, avait réussi à ne pas mélanger le civil et le religieux.

         Pourquoi ce faire-semblant de la découverte d’un phénomène dont la plupart des formes était connue depuis longtemps, notamment par la plupart des membres de cet « establishment » ?

         Comment ne pas mieux faire le point de la question dans notre pays qu’en reproduisant in extenso une interview fort intéressante parue dans le journal Ouest-France du 5 août 2016, page 4, intitulée

            «  L’Etat a sous-traité la question de l’islam»

               Professeur au CHU d’Angers, ancien conseiller municipal, le cosignataire d’une tribune Abdel-Rahmène Azzouzi estime qu’il existe un lien entre l’absence d’un islam de France et les attentats :

         Pourquoi vous avez cosigné une tribune avec quarante autres personnalités françaises musulmanes dans le Journal du dimanche ?

      Nous avons été des témoins privilégiés de cette descente aux enfers. Depuis trente ans, le musulman que je suis et qui dérange essaie d’éviter la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Trente ans que l’on prêche dans le désert.

      Vous mettez en cause l’organisation actuelle de l’islam en France ?

      La question du culte musulman par l’Etat français est depuis quarante ans, un fiasco total. Il a placé la communauté musulmane dans une sorte d’Etat d’exception. La laïcité ne nous est pas appliquée. Je vais faire de la provocation : puisque celle-ci ne nous concerne pas, pourquoi le musulman ne ferait pas sa prière dans la rue, à l’hôpital, ne mettrait pas de niqab, n’exigerait pas du hallal à la cantine ?

       En quoi l’Etat français est-il responsable ?

       Il a sous-traité la question de l’islam, accepté l’ingérence des Marocains et des Algériens dans le culte français. Il a soumis les musulmans à leur pays d’origine. Dans une ambiance postcoloniale, ce système pouvait avoir du sens : les gens n’étaient pas venus pour rester. Seulement, aujourd’hui 75% des musulmans de France sont nés en France. et c’est là que l’Etat porte une responsabilité majeure ; il a rejeté l’idée d’un  islam de France et voulu des musulmans dociles. Il a aujourd’hui Daech. Avec leurs imposteurs, qui n’ont rien de musulmans.

      Que faire ?

       Plus une seule âme étrangère dans le culte musulman : tolérance zéro chez les dirigeants et les imams. Arrêtons aussi ce discours hostile, qui s’est installé de manière insidieuse, à l’égard de l’islam de France. Les musulmans ne sont pas les paillassons de la République.

        Quelle solution pour éviter que les mosquées ne soient financées par des fonds étrangers ? Je ne demande pas que l’Etat finance les cultes, il ne le faut pas. Mais à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Il suffirait de mettre en place une commission ad hoc avec des experts pour contrôler les projets, leur taille, leur coût. Et gérer un fonds créé dans ce but. Un peu comme une banque. Après, aux Francais musulmans de rembourser jusqu’au dernier centime.

Recueilli par Nathalie Hamon

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/angers-pr-azzouzi-letat-sous-traite-la-question-de-lislam-4402737

          Dont acte ! Une solution de redressement est proposée.

         Je ne suis pas du tout sûr, mais pas du tout, que la désignation à la tête d’une Fondation, d’un cacique politique de cet « establishment » qui se veut « innocent », alors qu’il a gouverné la France tout au long des trente et quarante dernières années, soit la meilleure des solutions.

        Sortons des sentiers battus !

        Jean Pierre Renaud

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 14:26
Elections présidentielles 2017
Qui a la compétence des affaires internationales, entre notre « élite » militaire ou notre « élite » politique ?

Le jugement péremptoire de Juppé n’est pas fondé : la situation de la France, de l’Union Européenne, et du monde exigent de notre gouvernance politique, une culture de guerre, et au minimum un « vécu » des institutions internationales.

 

            Le 5 mai dernier, le général Vincent Desportes a publié dans Le Monde une excellente tribune en réponse à une parole tout à fait imprudente du candidat aux primaires Juppé, une tribune intitulée «  Non, les militaires n’ont pas à «  la fermer ».

            Pourquoi, ils n’ont effectivement pas à la fermer ? Pour au moins trois raisons :

          La première est le simple constat que le Président et les Premiers Ministres qui nous gouvernent depuis les années 2000 n’ont aucune expérience concrète de la guerre, et cela change tout dans l’appréciation de la situation internationale.

          La deuxième est que nos dirigeants n’ont, dans la très grande majorité des cas, aucune expérience de l’étranger, et ils ressemblent à cet égard à la plupart des ministres de la Troisième, Quatrième, et Cinquième République, qui n’avaient jamais vécu aux colonies ou à l’étranger.

          Cette carence est d’autant plus grave quand s’y ajoute celle d’une bonne culture historique !

           La troisième, la plus affligeante, tient au fait que les hommes et femmes  qui nous gouvernent n’ont pas plus d’expérience de la gestion des affaires européennes.

           N’est-il pas tout à fait surprenant de constater que les hommes politiques qui se réclament le plus continument de l’Europe, - le cas de Monsieur Bayrou est éclatant, choisissant Pau, plutôt que d’aller batailler à Bruxelles ou à Strasbourg, ou celui de Juppé choisissant de son côté Bordeaux - ,  ne considèrent pas qu’un mandat dans l’Union européenne constitue le préalable devenu nécessaire dans toute ambition politique nationale ?

          A la différence de nos hommes politiques, non seulement beaucoup de nos généraux ont à la fois une expérience de la guerre, des affaires internationales, des organisations internationales, une expérience qui leur donne la possibilité de beaucoup mieux apprécier les risques et les enjeux  des choix internationaux de la France, et de mesurer la capacité du pays à choisir tel ou tel objectif de puissance.

        Nos grandes entreprises internationales constitueraient également un bon vivier pour animer une nouvelle « élite » politique.

           Vivement encouragé par l’intriguant BHL, Sarkozy s’était "contenté "de l’intervention en Libye, et on en voit les résultats.

          Pour ce qui est de la Syrie, Paris continue ou continuait à vouloir encourager la formation d’une opposition à Bachar el Assad « Paris mobilise les soutiens de l’opposition syrienne » (Le Monde du 11 mai, page 2), or on sait  ce qu’il en est de cette opposition fragmentée, en partie affiliée à l’islamisme radical, privée d’une véritable colonne vertébrale politique.

            La France a-t-elle les moyens de mener ces guerres tout en protégeant la population française des menaces et des attentats des islamistes radicaux ? Non !         

         Avec plus de deux mille cent milliards de dette, et alors qu’un petit vent de retournement des taux d’intérêt la mettrait au rang d’une nouvelle Grèce !

Jean Pierre Renaud

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