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7 décembre 2024 6 07 /12 /décembre /2024 10:41

 

ANNONCE DE PUBLICATION

LA PRESSE COLONIALE ?

SELON « L’HISTORIEN MILITANT" PASCAL BLANCHARD »

Au temps des colonies, la Presse selon l’historien Pascal Blanchard !

L’historien en question sait faire appel à ses amis. On le voit sur ARTE dans le  club du journaliste Renaud Dély avec son ami Claude Askolovitch , récemment dans une table ronde de C politique avec le journaliste Thomas Snégaroff, sans faire appel à ses compétences d’historien. Mais le 2 décembre 2024, sur LCP, la chaine  a fait appel à ses compétences d’historien à propos des recrutements de main d’œuvre dans la période postcoloniale, une compétence non démontrée en dépit d’une démonstration verbale à la cadence d’une mitrailleuse.

Hier, mon blog a eu l’honneur de recevoir la visite d’une personne curieuse de lire ce que j’avais écrit et publié en 2008 dans le livre « Supercherie coloniale » sur la presse à l’époque coloniale entre 1870 et 1960, très précisément celle décrite par l’historien Blanchard.

Pourquoi ne pas publier à nouveau le texte en question qui en dit beaucoup plus long sur la pertinence historique des thèses idéologiques de l’historien en question ? Ce chapitre apporte la preuve que la presse métropolitaine, telle que décrite par l’historien n’était pas spécialement coloniale ?

Le Figaro du 5 décembre 2024 , page 17 « Champs libres   Idées »  vient de publier une chronique intitulée

« Le décolonialisme, une imposture intellectuelle »
Eugénie Bastié

« Il faut décoloniser nos imaginaires, disait encore récemment l’historien militant Pascal Blanchard , commissaire du Musée de l’immigration . Comme lui, beaucoup d’universitaires à la mode préconisent de tout décoloniser : … »

La véritable question : A la condition que la ou les histoires racontées par « l’historien militant » soient pertinentes !

Réponse dans les pages à publier à partir du 9 décembre 2024.

Jean Pierre Renaud, « Chercheur impénitent », licencié en droit, docteur en sciences économiques, breveté de l’Ecole Nationale de la France d’Outre Mer (major de promotion)

Ancien Préfectoral

 

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28 novembre 2024 4 28 /11 /novembre /2024 09:49

« Logements sociaux : ce « pastillage » de la mairie de Paris qui suscite la colère des propriétaires »

Le Figaro du 18 novembre 2024, page 14

LA « NOMENCLATURE PARISIENNE »

Une réflexion préliminaire sur la compétence de l’équipe en question :

Le business de la capitale évolue vers la clientèle de luxe.

         Avec l’explosion d’internet, de la livraison de colis de toute sorte, le petit commerce ordinaire est en voie d’asphyxie : l’équipe d’Hidalgo croit-elle que les habitants des logements « sociaux » ou « abordables » vont alimenter son chiffre d’affaires ?

En oubliant que le commerce de luxe est très sensible au contexte de politique internationale paisible ou agité ?

&

Il est bien dommage que le dernier Congrès des Maires de France n’ait pas voté un prix de créativité politique en faveur de l’équipe des socialistes bobos d’Hidalgo !

On invente un nouveau logement social sous la bannière de la « mixité sociale ».

Cette équipe municipale du jour décide en effet de créer une nouvelle catégorie de logement social, « le logement abordable », ce qui veut dire pour parler clair, et pour les parisiens qui connaissent le fonctionnement du logement social parisien, qu’on va conforter la « nomenclature » qui bénéficie déjà du privilège de logement social.

Le nouveau sénateur communiste Brossat rêve toujours de recréer à sa façon un univers urbain à la soviet : 40% de logement social à Paris !

Cette cristallisation de l’habitat parisien est évidemment de nature à consolider l’assiette de cette équipe politique, mais elle conduira à créer une nouvelle bureaucratie pour la gestion du « pastillage » social envisagé.

LES QUESTIONS

  1. Le logement social de Paris mérite avant tout un audit courageux pour que ses bénéficiaires soient effectivement les citoyens et citoyennes qui répondent aux critères légaux, et non aux pistonnés !

Ce type d’opération libérera des milliers de logements aujourd’hui « usurpés » !

  1. De procéder à un autre audit, celui des relations financières entre les budgets de de la Ville Département et les budgets des organismes de logement social parisien, afin de vérifier que la ville Département ne fait pas fonctionner tel ou tel organisme comme un relais de trésorerie financière des collectivités locales.

&

Cette politique de mixité sociale - mais l’est-elle vraiment ? – donne le change par rapport à celle qui enferme de plus en plus notre capitale dans ses « murs » en interdisant notre capitale aux « sans dents » d’Hollande, les habitants et travailleurs des banlieues.

 Pour avoir fréquenté de très près le monde du logement social pendant des années, la politique du logement social de l’équipe Hidalgo aura, et a peut-être déjà, porté atteinte à la devise « Fluctuât nec mergitur »…

Jean Pierre Renaud, ancien haut fonctionnaire à la Préfecture de Paris

 

 

 

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10 novembre 2024 7 10 /11 /novembre /2024 17:25

      Le 11 Novembre 2024

« LE PIEGE PARISIEN »

L’article « Le Piège Parisien » a été publié le 23 septembre 2024.

Il proposait une explication de l’aveuglement politique face à la nécessité et à l’urgence d’une réforme radicale de nos institutions de nature à leur donner un nouveau souffle démocratique.

Ce ne sont pas les nouveaux députés que Bayrou réclame à corps et à cris, depuis des années, pour redonner un caractère démocratique aux délibérations de l’Assemblée Nationale, qui constitueront la solution, ni plus qu’un nouveau train de mesurettes de « décentralisation » au profit des collectivités territoriales.

Nous ne sommes plus à l’époque d’une Cinquième République installée dans les meubles du Général.

 Le monde est devenu multipolaire, les citoyens ne savent plus ce qui relève de la compétence de l’Union Européenne ou de notre pays, la communication explosive des réseaux sociaux ébranle le fondement républicain de nos institutions.

La commune de Paris exerce un pouvoir nouveau qui déstabilise l’Etat et l’histoire récente a recréé le duo historique du « Paris Etat dans l’Etat ». On le voit bien dans la conduite politique de la Ville et dans les tentacules qu’elle a réussi à tisser sur les collectivités « subordonnées » de banlieue, de grande banlieue et de France en général.

La Maire de Paris agit dans la capitale comme si l’Etat n’existait pas !

Députés, Sénateurs, Conseillers de Paris s’expriment à tout bout de champ comme s’ils exerçaient d’abord un mandat national !

Pourquoi le « Piège Parisien » ?

Parce que la Ville de Paris et son Conseil de Paris disposent et exercent un pouvoir qui ne s’inscrit plus dans les limites du droit commun des collectivités et qu’ils disposent d’une force de frappe politique, culturelle et économique mettant en danger les pouvoirs de l’Etat : « l’establishment parisien ».

Parce que les partisans et bénéficiaires du système parisien n’entendent pas couper la branche sur laquelle ils sont assis.

Il faudra donc trancher et transférer les pouvoirs non régaliens aux grandes collectivités territoriales et mettre fin à la centralisation bureaucratique française.

 

LE PIÈGE PARISIEN

 

L’histoire des institutions parisiennes montre qu’elles n’appartiennent pas aux Parisiens, sauf que depuis les années 2000, avec l’évolution du contexte économicopolitique, l’explosion de la Com, les initiatives du pouvoir local, la France n’y est plus chez elle.

Relisons quelques extraits d’un ouvrage historique qui a fait date, « L’identité de la France » de Fernand Braudel - Espace et Histoire 1986, des extraits qui éclairent la profondeur historique du sujet en apportant la démonstration nécessaire : la commune de Paris doit retrouver le droit commun et les citoyens de la capitale, les grands bénéficiaires de sa richesse culturelle, être au service de la collectivité nationale.

Premier extrait, page 111 :

« Encore faut-il que ce marché national dispose d’une grande ville puissante, dotée de moyens, servie par les circonstances. Paris, très tôt, à cause de ses dimensions, a été un monstre urbain ; pourtant il ne réussit pas aussitôt à entrainer la France entière. Le moteur est plus ou moins à la hauteur de sa tâche et le véhicule avance en cahotant. N’est-ce pas, vue au sommet, l’histoire même de la France, infiniment recommencée ? »

 

 

Deuxième extrait, page 227 :

« De ce destin, l’Etat a été l’artisan attentif, la fée bienfaisante qui hâte, autorise tout. A Paris, ville exceptionnelle, privilégiée, l’argent afflue, s’accumule, se réemploie comme il peut, se dépense somptuairement. C’est tout l’argent – surtout politique – du royaume qui nourrit ses réussites et ses parasitismes. Les Changeurs d’Europe savent d’ailleurs qu’en tirant sur Paris, on obtient facilement le paiement en argent comptant, comme sur Venise en ce même siècle des Lumières. »

 

Le Piège Parisien

Les Institutions de la République Française

               

« Paris est toujours un Etat dans l’Etat » sous d’autres formes !

Pourquoi Paris bloque la réforme de nos institutions ?

Sous la Cinquième République, les institutions parisiennes ont fait l’objet de plusieurs réformes, la principale étant le transfert des pouvoirs de l’Etat, des Préfets à un maire de Paris élu, en 1977.

A l’époque, j’avais publié, à compte d’auteur, un livre d’analyse des institutions parisiennes sous le titre « Paris, un Etat dans l’Etat » (1993)

En moins de cinquante ans, le contexte historique a été bouleversé avec la montée en puissance de l’Union Européenne, en concurrence avec notre exécutif national, le nouveau pouvoir des régions et des métropoles, les effets de la mondialisation, le nouveau pouvoir des réseaux sociaux que personne ne contrôle, et pourquoi ne pas le dire, la vitalité d’un microcosme parisien qui a les moyens de s’affranchir de toutes limites .

Son exécutif « caché », son HSP , « l’establishment parisien » gouverne en fait et en droit le pays.

La Ville partement de Paris a étendu ses tentacules hors de ses limites géographiques et légales en édifiant une sorte de « métropole Bis » « cachée ».

Il y a quelques années un rapport de la Chambre Régionale des Comptes en donnait le détail.

Sans oublier deux évolutions majeures qui affectent en profondeur la vie de notre pays, l’explosion des réseaux sociaux avec un Paris profitant pleinement de la position « stratégique » capitale, d’une part, et d’autre part, la « fracture » française entre les zones périphériques et les zones urbaines centrales.

Dans la capitale, n’importe quel élu , dès qu’il ouvre la bouche, accède aux lucarnes, petites ou grandes.

Certains élus ou élues s’en donnent à cœur joie en confondant leur mandat local avec un mandat national ou international

En 2022, la Maire de Paris, membre d’un parti politique en déliquescence, a eu la prétention de diriger le pays…

Cette année, une directrice des finances de la Ville parachutée au Nouveau Front Populaire, a eu la prétention de gouverner la France…

Comment ne pas noter que la gestion socialiste de Paris sacrifie les intérêts de la banlieue et contribue à accroître cette fracture nationale entre les grands centres urbains et leurs périphéries, pour ne pas dire les riches et les pauvres ?

Paris renoue, sans le dire, avec ce qu’on pourrait appeler le péage social « bobo » ? Il faut payer pour entrer !

Retour à l’Octroi des siècles passés !

Ajoutons enfin que cette description fait l’impasse sur une évolution que les Français et les Françaises connaissent trop bien, une bureaucratie de plus en plus écrasante qui ajoute à cette conscience du déclassement national.

Yeux ouverts ou yeux fermés des élites politiques ?

Gauche ou Droite, il est hors de question de scier la branche sur laquelle ils sont assis !

Juger que les institutions françaises ne sont plus adaptées au monde actuel et qu’il faut leur redonner de l’oxygène, repositionner les pouvoirs afin qu’à chaque étage, européen, national, régional, et local, ils soient identifiés et identifiables, ne constitue pas une originalité dans les sphères du pouvoir, mais pour l’ensemble des facteurs cités, les décideurs se donnent toutes les excuses pour ne pas bouger, ou pour proposer des réformes anodines…

Pourquoi ?

Comment voulez-vous qu’ils coupent la branche sur laquelle ils sont assis ?

Gauche ou droite parisienne, même combat !

Comment voulez-vous qu’un élu de Paris, bénéficiaire d’un privilège national de Com publique et d’accès aux réseaux sociaux accepte de le perdre, même en sachant que cette situation s’inscrit tout à la fois en dehors du droit commun et de l’intérêt national ?

Il est donc nécessaire qu’une nouvelle majorité au Parlement prenne le taureau par les cornes et décide de transférer aux Régions une partie des pouvoirs non régaliens, l’emploi et l’économie entre autres.

La démocratie française y retrouvera sa vitalité !

L’ouvrage de Fernand Braudel a le mérite d’ouvrir un immense champ de réflexion sur l’évolution des institutions françaises au cours des siècles :

« Paris « ce gouffre » disait Vauban, est-il le seul responsable ? Oui et non. Car Paris est conséquence autant que cause. » (page 278)

Les Parisiens ont accès à une gamme phénoménale d’avantages politiques, financiers, économiques, culturels, sanitaires, universitaires, dont ils peuvent bénéficier, même s’ils sont aussi à la disposition des Français et des Françaises, mais moins directement.

L’évolution récente du contexte international et national a redistribué les relations entre les différents pouvoirs à l’international et au national, avec l’explosion des réseaux de communication et la vitalité expansive d’un Paris qui a élargi l’assiette institutionnelle de la commune de Paris en la faisant sortir du droit commun, notamment par rapport à ses voisins.

En clair, cela veut dire que les citoyens de PARIS bénéficient dans le système institutionnel de privilèges aujourd’hui sans fondement politique.

Le moment est enfin venu de laisser la démocratie respirer dans nos provinces et les banlieues parisiennes.

L’actualité braque les médias sur la nécessité qu’il y aurait à rétablir la proportionnelle aux élections législatives, une fausse solution institutionnelle comparée à celle d’un transfert de pouvoirs du central vers les régions.

Les mesures de décentralisation ont le défaut de laisser le pouvoir central conserver la bride sur l’action et la liberté des collectivités territoriales.

Jean Pierre Renaud            Tous droits réservés

&

14-18 en Mémoire !

Le 11 novembre 2024

En mémoire de mon père et de ses frères mobilisés dans le Haut Doubs pour aller sur le front de 1914 à 1918.

L’aîné a été gazé, l’un a été mutilé, les autres blessés…

Le plus jeune a été tué la veille de ses vingt ans.

En fidélité en leur mémoire et à la France !

Jean Pierre Renaud

 

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3 novembre 2024 7 03 /11 /novembre /2024 16:32

LES FIASCO D’UN PRESIDENT

Alger, Bamako, Rabat, et bien sûr Paris…

Les Fiasco d’un Président « Imbu » qui « pète les plombs » !

A Rabat, par exemple, la présence du dénommé Benattar dans le cortège d’un Président …

Voir notes (1 et 2) :  (1) le témoignage de l’ancien ministre de l’Education Jean - Michel Blanquer sur le lancement du Plan Boorlo destiné à lutter contre les quartiers sensibles en 2018 : le Président aurait voulu torpiller le plan en question, avant lancement, qu’il n’aurait pu mieux faire …

(2) référence article du blog : un « mantra » Macron à la veille de Noël 2020) « le privilège de l’homme blanc »

&

En Afrique noire, il parle au nom de la France, en notre nom, en tout cas, pas en mon nom !

Le Sahel (3), c’est à se demander ce qu’il savait sur le Sahel et qui étaient ses conseillers.

A qui faisait-il confiance ?

Et quid de la monnaie de la CDEAO ? Motus et bouche cousue ? Secret défense ? La « piastre » des années 2020 ?

Le fric des « bien informés » ?

Au Mali ? Au Burkina Fasso ou au Sénégal ?

 

Sauf que la France, vous et moi (la Banque de France) constituons le dernier payeur en cas de problème !

&

Premier novembre 2024, 50 ans après la Toussaint Rouge, le 1er novembre 1964 !

L’Algérie et le Maroc ?

De son pied léger, trop léger, le Président actuel avait engagé en 2016 sa conquête du pouvoir en allant quérir les suffrages des Algériens et dénoncer sur place  la colonisation comme crime contre l’humanité.

L’historien Stora, fils de pied noir, s’est toujours affiché comme un des conseillers officiels de Macron.

Et le Président actuel d’entamer une longue promenade d’amitié avec un Président algérien,  créature d’un FLN, dont la principale raison d’être reste celle d’une France « ennemi héréditaire »…

En parallèle et en opposition des traditions diplomatiques de la France et de ses relations d’amitié anciennes avec le Maroc, le Président actuel entretenait la discorde avec le roi du Maroc.

Pschitt ! Pschitt !

Eté 2024 ! Macron fait volte-face et prêche la réconciliation avec la monarchie marocaine, ce qu’il n’avait pas réussi à faire avec le FLN algérien…

Qui peut avoir confiance dans la parole de la France ?

&

Revenons en France, à ses mille milliards de dette en plus depuis 2017, au laissez aller de l’ordre public en juin juillet 2023, et aux résultats de la politique du Président dans nos quartiers sensibles, le narcotrafic à pleines voiles avec en tête de la course la ville de Marseille qui vit le Président actuel y lancer une grande opération de séduction…

Jean Pierre Renaud

(3) « Emmanuel au Sahel

Itinéraire d’une défaite »

Leslie Varenne

Max Milo 2024

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29 octobre 2024 2 29 /10 /octobre /2024 19:53

Les « lignes rouges » d’Hidalgo…

         Dans une France très volatile…

 

La Maire actuelle navigue dans notre capitale comme si l’Etat n’existait pas, ni l’opposition, en oubliant l’histoire mouvementée de Paris !

Gare au ras le bol des banlieusards, les « sans dents » chers à Hollande, les Franciliens qui bossent... 

Face au Paris Bobo, le nouveau Paris du fric, qui se protège dans ses nouvelles frontières, ses nouveaux octrois, son nouveau dédale de rues chamboulées, ses nouvelles défenses, ses obus en béton…

Ras le bol encore plus des Parisiens et Parisiennes non Bobo…

De ces Français qui voient bien que Paris fort bien doté en biens et services de toute nature est de moins en moins à la disposition de tous les citoyens…

Alors gare aux secousses à venir, alors que le statut de Paris fait de la commune de Paris une terre politique d’exception ouverte à tous les vents des réseaux sociaux !

Jean Pierre Renaud

OCTOBRE 2024

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9 janvier 2024 2 09 /01 /janvier /2024 10:05

5- (A)

La Propagande coloniale (A)

Les sources de ce discours

            La première source possible d’un tel discours aurait pu être l’analyse très documentée de l’historien Charles-Robert Ageron parue dans la Revue Française d’Histoire d’Outre-Mer du premier trimestre 1990, intitulée « Les colonies devant l’opinion publique française (1919-1939).

            L’auteur écrivait :

            « L’objet de cet essai est une étude d’opinion publique : peut-on savoir si les Français, dans leur ensemble, s’intéressaient à leurs colonies entre 1919 et 1939 ; s’ils y étaient favorables, hostiles et indifférents ? Peut-on apprécier quel intérêt les attachait éventuellement à leur empire colonial et quelles furent les variations de ce qu’on appelait volontiers leur «  conscience coloniale » ?

            Certes à cette époque, les techniques de sondage de l’opinion, déjà courantes dans les années trente aux Etats-Unis, sont à peine connues en France et une telle recherche peut paraître vaine sur le plan scientifique puisque nous ne disposons sur ce sujet que de quelques sondages, fort imparfaits et tardifs, en 1938 et 1939. Mais l’historien de la période contemporaine ne peut renoncer pour autant à tenter de connaître, par des méthodes plus empiriques, cette opinion publique, à condition de bien mesurer les limites de son entreprise. Qui s’intéresse à cette « préhistoire » de l’opinion, celle qui précède l’ère des sondages, doit être parfaitement conscient du champ de sa recherche. Ce que l’on peut recenser en fait d’opinion publique, c’est soit l’opinion de la classe politique, soit l’action des groupes de pression…(RFOM,p,31)

            Lorsque nous pourrons développer cette recherche, celle-ci exigera sans doute des méthodes appropriées pour le traitement, par étude du contenu, de la presse d’information et d’opinion, des revues de culture générale et des revues coloniales, des ouvrages scolaires et des manuels d’enseignement supérieur…

            Peut-être devra-t-on tenter aussi de recourir à quelques sondages rétrospectifs auprès d’échantillons représentatifs des générations anciennes. Mais il ne peut s’agir là que d’une tâche de longue haleine et d’un travail d’équipe.

            C’est précisément dans l’espoir d’éveiller l’intérêt de quelques chercheurs ou étudiants que nous avons voulu présenter ici, beaucoup plus modestement, une première approche, tel qu’il nous apparaît après une enquête rapide à travers la presse coloniale et non coloniale et après une recension critique des témoignages fournis par les spécialistes du « parti colonial » sur l’audience de l’idée coloniale. (RFOM,p,32) …

            Dans ce terrain non défriché, il eut été plus habile de s’en tenir à la classique prospection des sources et à leur présentation, illustrée d’exemples, d’une problématique et d’un échantillon de méthodes. Nous avons pensé qu’il était plus loyal de dire simplement ce que nous savions et ce que nous ne savions pas, réservant à l’enseignement d’un séminaire recettes et hypothèses de travail, indication de pistes et souhaits de recherches précises. » (RFOM,p,33)

            Il nous a paru utile de citer presque in extenso ce texte qui expose clairement et honnêtement les problèmes de méthode rencontrés pour aborder le sujet, problèmes que nous avons déjà longuement évoqués et qui mettent en cause les fondements scientifiques du discours tenu par ce collectif de chercheurs.

            Car ce collectif de chercheurs a fait l’impasse sur les problèmes méthodologiques qu’ils auraient dû résoudre préalablement, afin d’être en mesure de présenter concepts et théories qui seraient censés donner une représentation historique de l’opinion publique des périodes analysées.

            L’historien donnait son avis sur les résultats de la fameuse propagande coloniale dans l’opinion publique :

            « En 1918, le parti colonial réclamait « un service de propagande coloniale doté de tous les moyens nécessaires »…

            Mais en 1920, le puissant groupe colonial qui s’était constitué dans la Chambre bleu-horizon ne parvint pas plus à faire inscrire au budget les crédits nécessaires à cette propagande de grand style que le ministre A.Sarraut déclarait pourtant indispensable. » (RFOM,p,35)

            La presse coloniale ne touchait pas le grand public, et le député radical Archimbaud, inamovible rapporteur du budget des colonies, dénonçait lui-même l’apathie gouvernementale dans ce domaine.

            Dans les années Vingt, « les coloniaux et les colonisés étaient gens d’une autre planète, la masse de l’opinion française  demeurant dans son indifférence antérieure. »

            La grande presse jugeait « invendable » la propagande coloniale.

            La situation changea entre 1927 et 1931 avec le lancement d’une grande campagne de propagande coloniale qui trouvera son couronnement dans la grande Exposition de 1931. La presse d’information s’associa pour la première fois à la propagande coloniale.

            Mais l’historien de rappeler ce que déclarait, en juillet 1928, le directeur de la Ligue maritime et coloniale, présentée comme un des moteurs de la propagande coloniale, au sujet des résistances des milieux d’enseignants :

            « Le milieu qui a charge de forger la mentalité française, c’est à dire le corps enseignant, est celui qui y est demeuré jusqu’à présent le plus étranger, à quelques exceptions près. » (RFOM,p,48)…

            Le parti colonial disposait maintenant de l’appui du, gouvernement Tardieu (1930)….Il n’est pas jusqu’au ministère des Colonies où, pour la première fois, on ne s’occupât de propagande impériale. » (RFOM,p,51)

            Alors que la fameuse Agence générale des colonies et que les agences économiques des territoires existaient depuis au moins dix ans, que ces outils de propagande étaient à l’entière disposition de ce ministère ! Le lecteur n’y retrouvera sûrement pas les descriptions exubérantes qu’en a faites plus haut l’historienne Lemaire.

            Quant à l’exposition de 1931 qui a déjà été évoquée, et en dépit des campagnes de propagande et de son succès immédiat, rappelons le jugement de Lyautey qui en avait été le patron et un des initiateurs : « Ce fut un succès inespéré »,  disait-il le 14 novembre 1931, mais dès 1932, il ajoutait « qu’elle n’avait en rien modifié la mentalité des cerveaux adultes, ni ceux des gens en place qui n’étaient pas par avance convaincus. » Telle parait bien être la juste conclusion qui se confirma, nous le verrons, dans les années suivantes. » (RFOM,p,52)

            Comme on le voit ici encore, on est loin des descriptions de la propagande que cette historienne a faites précisément pour cette période chronologique de 1919-1931 ! En ajoutant qu’il ne reste plus beaucoup de temps à nos brillants propagandistes coloniaux pour faire mieux, étant donné que quelques années plus tard la France allait entrer dans une ère de turbulences internationales, une situation qui va conduire les gouvernements, et derrière eux une partie seulement de l’opinion publique, à soutenir la cause impériale, ultime recours de la République en face de l’ennemi.

            Entre 1932 et 1935, la propagande aurait en effet été inefficace si l’on en croit l’analyse Ageron dans le titre IV « Le recul de l’idée coloniale dans l’opinion publique, »

            Et, et plus loin d’analyser dans le titre V « L’évolution de l’opinion à travers Le salut par l’empire.

            L’analyse historique Ageron est évidemment en contradiction avec celle l’historienne Lemaire, mais il convient d’examiner si d’autres sources postérieures peuvent accréditer le discours Lemaire. JPR  TDR

5 (B)

Propagande coloniale (B)

Le Colloque de janvier 1993

            L’historien Meynier y signa une contribution intitulée « Volonté de propagande ou inconscient affiché ? Images et imaginaires coloniaux français dans l’entre-deux guerres. »(C,p,41)

            « L’objet de cette communication est de faire ressortir par un exemple, les images mises en œuvre par le colonisateur français au moment de la guerre de 1914-1918 et au cours de la période de l’entre-deux guerres sur les « indigènes » dans le cas algérien principalement. Il est d’étudier en quoi la production de ces images relève d’une conscience française volontariste, c'est-à-dire d’un projet politique. Mais en quoi aussi, ce projet provient d’un  inconscient à l’œuvre dans les représentations françaises, en quoi il est inséparable de fantasmes travaillant telle ou telle partie de la société française, et qui ne se réduisent pas forcément au seul champ colonial. » (C,p,41)

            Vaste sujet d’étude historique comme peut le constater le lecteur, mais aussi sans doute la surprise de voir surgir dans ce champ à la fois les images et l’inconscient !

            Notons que la communication limitait sa réflexion « dans le cas algérien principalement ».

            L’historien notait : « Une foule de livres de vulgarisation font honte aux Français de leur peu de foi coloniale. Sous la houlette d’Albert Sarraut, éclosent des flots de brochures, de tracts, de photos, de films destinés à exalter l’idée coloniale.  (Sans autre précision, ni évaluation)…

            Ces images coloniales touchent finalement assez peu la masse française…

            Au Parlement, les débats coloniaux continuent à ne pas faire recette.

            Compte tenu de ce constat et des images officielles proposées, comment réagissent les Français ? Quels sont les référents inconscients qui se trouvent à l’arrière-plan, lorsqu’on évoque les colonies ? » (C,p,43)

            Quittons provisoirement le propos de cet historien dans son analyse de l’imaginaire français et de l’inconscient français, pour aller directement à sa conclusion :

            « Le Centenaire de l’Algérie française et l’Exposition coloniale de Vincennes confortent des stéréotypes que le discours savant lui-même avalise et pérennise. Le drame est que ces images des colonies, répondant prioritairement à un inconscient français prioritairement hexagonal, sont émises au moment même des prodromes de la « décolonisation ».

            Quoiqu’il en soit, l’imaginaire même de la France coloniale et impériale ramène d’abord au pré carré français, et il doit très peu au grand large. »(C,p,48)

       Est-ce qu’en écrivant ce type de propos, le grand historien, à l’exemple d’autres, n’a pas entrouvert la boite de Pandore d’où sont sortis les maux surtout inconscients dont souffre aujourd’hui notre histoire postcoloniale ?   

    Sans oublier que l’historien visait le cas algérien, un exemple de l’importance de la « matrice » algérienne très influente qu’a décrite récemment l’historien Vermeren dans le livre « Le choc des décolonisations ».

            La conclusion du Colloque (C,p,141) rappelle qu’environ six cents images de toute nature ont été présentées et commentées. Elle s’inscrit dans la ligne de pensée du discours que nous critiquons, sous la signature de deux historiens, Gilles Manceron et Jean-Barthélémi Debost, que nous avons déjà croisé sur les livres scolaires et sur les affiches Elle conclut naturellement  à la filiation entre les images produites hier et celles diffusées aujourd’hui, tout en se posant la question de l’origine des images et de leurs  effets :

                « Image et propagande

            Autres questions :

                « « Quand y-a-t-il eu une production délibérée d’images de propagande ? Quel a été le rôle précis du parti colonial dans la production de cette imagerie ? Charles Robert Ageron et d’autres ont montré par exemple, que le parti colonial et l’Agence de la France d’outre-mer pour le ministère des colonies avaient des officines qui rédigeaient des articles prêts à être repris, non signés, dans la presse….

            Quand on évoque la propagande, il faut aussi essayer d’en distinguer les cibles. »(C,p,145)

            Il est donc difficile d’en tirer un enseignement qui aurait fait progresser la connaissance de la propagande coloniale au cours de la période examinée.  Comment enfin ne pas évoquer au sujet de la presse un souvenir professionnel ? Comment ignorer que dans beaucoup de journaux, en province ou ailleurs,  les journalistes se contentent de démarquer soit un bulletin de l’AFP, soit un communiqué du ministre ou du préfet, ou tout simplement d’une entreprise ou d’un groupement professionnel.

            Je ne résiste pas à vous conter une anecdote professionnelle qui concerne la Lozère et son classement en Zone Spéciale d’Action Rurale dans les années 60.

            Nous avons vu débarquer un jour un journaliste du Monde qui venait faire un papier sur le cas de ce département. Quelle n’a pas été notre surprise de voir ce professionnel être venu comme un  réalisateur de cinéma prendre tout simplement le décor d’un article déjà écrit à Paris !

            Dans le livre Images et Colonies, le livre paru dans le sillage du Colloque :

            L’historien Meynier y a fait paraître un article intitulé « L’organisation de la propagande » :

            Dans l’introduction de l’ouvrage, l’historien Blanchard n’avait pas fait dans le détail, en décrivant  à force de diffusion et de matraquage, un message capable de séduire un vaste public et en écrivant comment les français ont pu être séduits e/ou trompés par ce qui fut pendant près d’un siècle une véritable propagande. (IC,p,8)

            Le lecteur aura relevé « pendant près d’un siècle », rien de moins ! Et le « matraquage » !

            Dans sa communication, l’historien Meynier manifestait une plus grande prudence :

            « Cette propagande qui met les colonies en images devrait être organisée par rapport au public- aux publics-  qu’elle se propose d’atteindre. Malheureusement, les matériaux manquent à l’historien pour en juger avec sûreté. » (IC,p,113)

            Déjà la douche froide !

            L’historien analysait successivement tout un ensemble de supports possibles de propagande, programmes scolaires, associations et groupements privés, organismes politiques. En ce qui concerne les 87 manuels d’histoire examinés, la part des colonies y restait modeste. Il donnait un sous-titre évocateur à la suite de son analyse :

« Propagande et mise en image des colonies entre credo colonial et exotisme de masse », passage où il notait « que dans les cartes postales, destinées à tous publics, c’est l’exotisme qui l’emporte encore plus encore que dans les autres productions. » En ce qui concerne les jouets,  c’est encore l’exotisme qui l’emportait. (IC,p,121)…

            « Au-delà des incantations coloniales officielles, ce que livre la mise en images des colonies par les Français, c’est encore principalement un exotisme de masse » (IC,p,123)

            Et en conclusion :

            « Mais bien après l’apogée de la propagande coloniale qui, pour le moment, ne releva guère d’une politique mais plutôt d’un air du temps relié à des images récurrentes amplifiées. « (IC,p,124)

            Donc grande prudence de l’historien, tout à fait justifiée compte tenu de l’étroitesse du corpus examiné, 30 affiches, 76 images de magazines ou de livres à thème colonial, 116 cartes postales.

            Notre conclusion intermédiaire : rien qui plaide précisément en faveur du matraquage d’une propagande coloniale qu’un bon historien a bien de la peine à décrypter et à situer.

Nous ne nous attarderons pas sur la contribution de N.Bancel et G.Mathy intitulée « La propagande économique au cours de la période 1945-1962 » pour trois raisons :

            - Carence complète de la démonstration statistique du propos illustrée par les observations contradictoires suivantes :

            « Il est très difficile d’établir le chiffrage précis, à la fois de la diffusion des publications semi-officielles du Ministère et de l’impact de la diffusion  de cette iconographie par la presse. L’étude d’un corpus partiel permet d’affirmer que la propagande coloniale étatique a presque entièrement submergé l’iconographie des périodiques non spécialisés. » (IC,p,222)

            Comment peut-on oser le mot submerger après avoir avoué son incapacité à apporter une quelconque démonstration statistique, qui était possible en analysant méthodiquement et non superficiellement la presse ?

            - Outrecuidance de l’analyse et des jugements :

            « L’appauvrissement du discours et des représentations coloniales, qui avaient forgé l’inconscient collectif colonial, marque la ligne historique qui sépare l’avant de l’après-guerre. » (IC,p,222) « L’hégémonie de la propagande coloniale (IC,p,224) Pour cerner de près les réalisations et sortir de l’idée prégnante forgée par l’iconographie, nous devons revenir aux sources écrites » (IC,p,227) « Ces images témoignent d’un impérieux ethnocentrisme qui contredit tous les discours sur le respect des cultures et de l’histoire africaines martelés par la propagande. » (IC,p,229) Les images sur l’économie du continent africain qui martèlent dans les mémoires française son infériorité constituent une des facettes de l’idéologie du progrès » (IC,p/230)

            Le lecteur aura relevé les verbes forts forger et marteler. Il doit savoir que cette analyse s’inscrit dans une période où la France a fait un gros effort d’investissement public et non privé, et de planification pour le développement du continent africain. Les gouvernements successifs ont voulu mettre en scène leurs réalisations par une propagande adaptée qu’il conviendrait d’évaluer avec précision dans son volume financier, comparativement à des campagnes de publicité privée, ainsi que dans ses effets sur l’opinion.

            Précisons par ailleurs que cet effort financier n’aurait pas été possible en l’absence du Plan Marshall !

            - Une grande difficulté d’interprétation historique compte tenu de la brièveté de la période politique examinée, neuf années entre la Libération et la guerre d’Algérie, agitée par des conflits coloniaux. D’autant plus que l’Union française avait juridiquement succédé à l’Empire.

            Le lecteur constatera que cette analyse boursouflée est en complète contradiction avec le contenu de la suivante.

JPR -  Tous droits réservés

 

           Prochaine publication

La fameuse Agence des Colonies !!!

 

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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 12:18

Paris, la Pieuvre…

« Municipales : à Paris, Lyon et Marseille, le changement des règles du jeu fait débat »

« Loris Boichot »

Le Figaro du 14 novembre 2023, page 5

(J’ai souligné quelques mots clés)

Paris, Lyon, Marseille : un problème sans solution est un problème mal posé 

            Aux yeux d’un assez bon connaisseur du dossier des institutions parisiennes, la lecture de cette chronique soulève une série de questions.

            Avant toute chose, et  dans le contexte actuel, il ne faut jamais oublier le contexte historique de la Ville de Paris, pas moins que celui d’aujourd’hui avec la puissance du « système parisien » : un conglomérat d’intérêts de toute nature bénéficiant d’une position stratégique inégalable, c’est dire la grande difficulté qu’il y a à manier le concept du « droit commun ».

Ne serait-ce que parce que Paris est resté le siège des institutions nationales, assemblées, gouvernement, représentations diplomatiques, un facteur qui est trop souvent oublié !

L’une des solutions d’un cadrage institutionnel efficace  de la Ville de Paris consiste à faire jouer pleinement le jeu des contrepoids institutionnels qui existent (Etat, Région, départements, communes limitrophes…), mais dont la compétence est détournée pour toutes sortes de raisons, sans oublier le rôle et la responsabilité d’un Etat défaillant.

La question clé ! Le Conseil de Paris et la Maire actuelle ne se trouvent-ils pas dans des situations d’excès de pouvoir, ne serait-ce que sur le plan d’une communication politique qui s’est  développée de façon exponentielle ?

Revenons au texte du Figaro !

            « Pour la première fois depuis la polémique sur sa visite à Nouméa et à Papeete, Anne Hidalgo retrouve ce mardi les élus de son Conseil de Paris. Mais si elle décide de briguer sa succession, elle devra peut-être se soumettre à de nouvelles règles du jeu, tout comme les candidats de Marseille et de Lyon. »

Première observation « capitale » avec un qualificatif tout à fait approprié, il est exclu de mettre sur le même plan Paris, capitale de la France et les deux autres villes de Lyon et Marseille.

Les institutions parisiennes sont  le fruit d’une très longue histoire qui n’a pas toujours été celle d’un long fleuve tranquille, avec des crises de pouvoir entre le local et le national, le pouvoir local s’érigeant en contre-pouvoir national. 

Avant les réformes institutionnelles des années 1970-1981, la Ville de Paris constituait un Etat dans l’Etat, administrée par des Préfets, souvent tentés par des excès de pouvoir d’Etat. (1)

« Plus de quarante années après la loi  Paris-Lyon-Marseille (PLM), les députés macronistes veulent revenir dès l’année prochaine sur l’«anomalie du mode de scrutin dans ces trois villes… première conséquence jugée illisible : les personnalités élues à la tête des mairies « centrales »… ne sont formellement candidates que dans une petite partie de leur ville…

Deuxième effet potentiel, considéré comme antidémocratique : puisque la priorité est de conquérir des secteurs, il est possible de conquérir la mairie…

« Il faut régler ce déficit démocratique pour redonner aux électeurs l’intérêt d’aller voter » estime le chef de file des Députés Renaissance Sylvain Maillard… »

Benoit Payan, le maire de Marseille « Cela ne devrait même pas faire débat… Il est tout à fait légitime que les trois plus grandes villes de France entrent dans le droit commun »

Rachida Dati évoque un « enjeu démocratique ».

Mais ce projet est contesté par sa rivale Anne Hidalgo. « Ce n’est pas un problème démocratique, avance l’entourage de la socialiste. Chaque Parisien qui vote sait parfaitement pour quel maire il met son bulletin dans l’urne….

Derrière la bataille des nouvelles règles du jeu, la campagne a déjà commencé. »

 Le Faux Débat engagé : deuxième observation sur ce débat qui à mes yeux est un faux débat en ce qui concerne les institutions parisiennes, comme je l’ai déjà expliqué à plusieurs reprises sur ce blog.

Depuis les années 1980, le contexte institutionnel a beaucoup changé, avec une disparition quasi complète de l’Etat dans notre capitale.

Ministres et préfets laissent la bride sur le cou à la Maire de Paris, de peur de se voir accusés de violation des libertés communales.

Au printemps 2023 et à l’occasion de la grève relative à la loi concernant les retraites, la Maire de Paris n’a pas respecté ses obligations de Maire représentant de l’Etat, sans que le Préfet de Paris ou le Ministre de l’Intérieur n’interviennent.

Le voyage récent de la Maire dans les îles du Pacifique soulève le même type de problème, alors que l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023,  avait évidemment une incidence sur l’état  de la sécurité parisienne, donc sur les responsabilités de la Maire  dans sa qualité de représentant de l’Etat.

Il serait sans doute démocratiquement intéressant d’avoir la liste des actes de contrôle de légalité exercés par les Préfets de Paris au cours des mandatures Hidalgo, notamment en matière de personnels communaux.

Pourquoi ce Faux Débat démocratique dans le cas de Paris ?

Paris, la Pieuvre !

L’Etat a disparu et laissé l’Exécutif parisien à la manœuvre « tentaculaire » dans le millefeuille administratif régional des collectivités géographiquement voisines : ces dernières sont prises dans un maillage de pouvoir concurrent de celui de la Métropole du Grand Paris, comme à certains égards de la Région d’Ile de France.

Un rapport récent de la Chambre Régionale des Comptes en a analysé  toutes les facettes.

Le problème de la démocratie locale dans la capitale est avant tout celui d’une réforme complète des compétences entre la Région Ile de France, la Métropole, les départements, les communes, avec notamment la mise en application de l’égalité communale entre Paris et les communes d’Ile de France : il faut tout changer !

Dans le contexte historique actuel, avec l’explosion de la communication, des réseaux sociaux, l’affaiblissement des partis nationaux, Paris est devenu une plateforme exceptionnelle de pouvoir de communication, sinon de propagande nationale : la fausse réforme démocratique proposée par des élus macronistes ou non ne contribuera donc pas à réveiller la démocratie locale.

Dans ce but, la France devra procéder au transfert des pouvoirs non régaliens aux régions :  la Région d’Ile de France détiendra le pouvoir de répondre aux aspirations démocratiques de ses habitants, la Métropole du Grand Paris  étant représentée par une section du Conseil Régional..

Jean Pierre et Marie Christine Renaud          Tous droits réservés

  1.  Voir le livre « Paris un Etat dans l’Etat »
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17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 09:51

La Cinquième République de Macron !

On parle, on parle, on fait  du cinéma, mais on ne prend pas de décisions !

A la mi-journée, on voyait Darmanin sur les écrans « jouer » une conférence de presse sur le l’assassinat d’Arras : question ?

Un ministre de l’Intérieur doit-il occuper chaque jour les écrans au lieu de prendre toutes les décisions de sécurité qu’attendent les Français, le maintien de l’ordre de la République ?

Et de s’assurer que les forces de l’ordre sont en bonne santé !

Les Français qui connaissent  encore notre histoire savent que la République est en danger, ça n’est pas la maison qui flambe (Chirac en 2002), mais la France qui flambe.

Année après année, pour  toutes sortes de raisons, bonnes ou mauvaises, les flux d’immigration continuent et même augmentent : 500 000 à 1.000. 000 de personnes avec les autorisés et les centaines de milliers de clandestins « appâtés » par ce pays des droits de l’homme et du business caritatif animé par les organisations humanitaires et le lobby des avocats. On en a besoin partout pour toutes les procédures qui  protègent les étrangers et non les Français : le scandale des droits d’asile, des mineurs étrangers que l’Afrique, prodigue en enfants, nous envoie gentiment.

Et les gangs de passeurs !

Au cours de mes études, la Suède avait bonne réputation de mère protectrice des étrangers.

La Suède a bien changé et lutte aujourd’hui contre des gangs de jeunes issus de l’immigration.

Parmi les nombreuses maladies qui affectent la santé de notre pays, la France, trois au moins, vont tuer la République Française, l’humanitarisme, le juridisme, l’inversion de  notre état de droit au profit des criminels et des salauds !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

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12 juillet 2023 3 12 /07 /juillet /2023 16:45

Le 14 juillet 2023

Une France des Devoirs à la France !

&

« L’ordre a été rétabli » ?

«… A l’issue d’une semaine d’émeutes, … »

A dit le Président de la République

Le Figaro du 10 juillet 2023, en première page

Ah ! Bon ! On y croirait vraiment à l’Elysée ?

A lire l’excellent reportage d’Angélique Négroni à Laval :

« Emeutes : pourquoi Laval, si calme, s’est embrasé »

A lire le Figaro du 11 juillet 2023, page 20, il est permis d’en douter pour de nombreuses raisons, la première étant celle des limites fixes et claires à ne pas  dépasser, surtout de la part d’un public jeune, désorienté, abreuvé par les réseaux sociaux…

« L’état d’urgence » avait au moins le mérite de fixer une limite républicaine à ce désordre, mais il est vrai qu’il cassait l’image d’un Président à la hauteur de ses responsabilités, avant le 14 juillet, et la réception officielle du chef de gouvernement du grand pays d’Asie qu’est le Continent Indien !

Les One Man Show d’un Président….

La conférence organisée à l’Elysée à usage et à destination des grandes  villes de France, est à ranger dans la catégorie des gadgets présidentiels (grands ou petits débats, tirages au sort, qui ne règlent pas ce type de problème de fond, avec l’énumération de moyens tels que la création d’« espaces de dialogue », et « même faire venir un sociologue »« le préventif », « les caméras de vidéosurveillance », « pas question, pour lui, d’armer cette dernière » (la police municipale)….

Avec un tel état d’esprit au sommet de l’Etat, la France en sera-t-elle réduite, comme à Laval, à compter sur les trafiquants de drogue qui tiennent de plus en plus les quartiers, comme l’indique ce policier :

« Les plus âgés de ces quartiers – les 18-25 ans – qui s’occupent des réseaux de drogue nous l’ont fait savoir : ils ne tiennent pas ces mineurs qui sont à l’origine des émeutes. Alors, ils les ont laissé s’amuser durant quelques jours avant de calmer le jeu afin de poursuivre leur business. Ils ont d’une certaine façon contribué au retour au calme », admet Nicolas Guerrand .»

14 Juillet 2023

Une France des Devoirs à la France autant que des Droits !

Jean Pierre Renaud

 

 

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28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 18:50

 

Mériel sur Oise et son urbanisme : le regard d’un Usbek ou d’un Rica du XXIème siècle.

 Lettres Persanes de Montesquieu (1721)

«  Deux Persans, Usbek et Rica, visitent la France, de 1712 à 1720. Ils échangent des lettres, écrivent à divers amis pour leur faire part de leurs impressions et reçoivent des nouvelles de Perse, en particulier du Sérail d’Usbek, à Ispahan, où le désordre règne depuis le départ du maître. »

Le contenu de ces lettres est décapant. Montesquieu les utilisait pour faire la critique des institutions.

Au tour  de la Mairie de Mériel sur Oise…

 

Le 10 octobre 2022

Mon cher Usbek, je vais te raconter mes aventures avec la mairie de Mériel, cette institution démocratique élue par les citoyens de cette charmante petite ville qui borde l’Oise. Nous n’avons pas ça chez nous, car c’est le Sultan qui règle tout.

            Mes amis m’ont conseillé d’acheter une petite propriété dans une campagne proche de Paris, afin d’échapper aux turbulences de la capitale.

 J’ai pris contact  avec un intermédiaire dont le métier est de faire acheter ou vendre des biens immobiliers. Il m’a proposé l’achat d’une  petite maison de caractère nichée au fond d’une sorte de verger, quand je l’ai achetée.

La propriétaire, venue des terres du sud, s’est fort bien débrouillée dans notre nouveau monde, en devenant la propriétaire de cette parcelle déjà construite, qu’elle s’est empressée de mettre en valeur en la scindant en deux, et en obtenant un permis de construire dans des délais époustouflants, pour qui connait un peu l’administration : depuis, j’ai appris à en connaître certains détours, au fur et à mesure que je me débattais dans cette histoire que je te raconte.

 J’ai réalisé plus tard qu’elle était solidement pistonnée, et qu’elle servait de paravent à des spéculateurs immobiliers capables de lui mâcher le travail, les démarches, et Dieu si elles sont compliquées….

Avec une constellation de spécialistes qui n’existent pas chez nous, notaires, géomètres, ou architectes…

Obtenir un permis dans de tels délais relevait du miracle ou d’un très bon piston, comme me l’indiquait plus tard un spécialiste de la Chose Préfectorale.

            L’un de mes nouveaux amis de France confirmait, en manifestant son étonnement de voir de telles opérations d’une rare complexité mises en œuvre avec la vitesse Grand V, sans trop s’occuper des délais officiels, division de parcelle et permis. La dame avisée avait réussi à obtenir la denrée rare d’un permis de construire, grâce à la possibilité nouvelle de scinder la parcelle en deux, la construite et la constructible.

            Il fallait le savoir !

            Une ministre Ecolo dénommée Duflot avait cru bien faire en offrant la possibilité aux propriétaires de grandes parcelles de les scinder, la cause d’un mouvement de spéculation foncière dans la région parisienne.

Dans mon cas, la parcelle à découper avait une surface lilliputienne de 409 mètres carrés, 288 pour celle de  la future construction, et 121 mètres carrés pour celle de la maison en voie d’acquisition.

Je l’ai réalisé  trop tard, mais je faisais confiance à la mairie de Mériel…

Ma maison se trouvait donc encastrée, et cette autorisation aboutissait à supprimer un espace vert !

Donc tout bénéfice pour cette dame d’un certain âge, venue des terres du sud, très, très bien informée et très bien conseillée…

            Cinq ans plus tard, le propriétaire de la nouvelle parcelle aujourd’hui construite n’a toujours pas rempli les obligations « vertes » du permis. Il devait planter quelques arbres et une  haie vive.

La Mairie n’a pas été trop embarrassée par les lois ou décrets régissant l’urbanisme, en supprimant l’espace de stationnement qui existait sur ma parcelle déjà construite depuis plusieurs dizaines d’années, un garage qu’il a fallu démolir, tout en imposant un espace de stationnement sur la nouvelle parcelle constructible, une contradiction évidente : espace de stationnement d’un côté, et suppression de l’autre.

Un voisin bien informé s’étonnait de voir, dans ce cas d’espèce violer un des grands principes du droit français, l’égalité de traitement entre citoyens, avec un permis susceptible donc d’être annulé…

Ajoutons que cette dame mit des années pour démolir ce garage qui m’empêchait d’accéder à ma maison avec un véhicule.

Résultat, moi, nouveau propriétaire d’une partie des lieux anciens, je me trouve soumis, pour le stationnement de mon véhicule, à la réglementation sur la circulation, et à des pénalités éventuelles pour stationnement  irrégulier, alors que le nouveau voisin dispose d’un garage.

Autre anomalie du dossier, et de l’ensemble des actes d’urbanisme de Mériel, le permis en  question a été signé par délégation du Maire, par une Adjointe, Juge et Partie, étant donné qu’elle était tout à la fois, Elue municipale  en même temps que fonctionnaire à la Préfecture du Val d’Oise, affectée dans une direction chargée de l’urbanisme, donc aussi chargée du contrôle de légalité des actes en question, c’est-à-dire des siens.

Etrange situation d’une décision prise par une Elue municipale juge et partie… Cette décision illégale n’a pas ému les autorités préfectorales…               

Au cœur de cet imbroglio, l’Adjointe avait toutefois, mesure pertinente, pris soin d’imposer deux prescriptions de nature à  garantir     un voisinage pacifique, la pose d’une clôture et la plantation d’une haie vive.

Je n’avais plus le droit d’accéder chez moi que grâce à une allée de trois mètres de large frappée d’une servitude de passage perpétuelle, sauf que son usage est contrarié par un voisin, et surtout son épouse, qui considèrent que leur qualité de propriétaires du fonds servant  leur confère un rôle de contrôle des accès.

 Un vrai pastis !

Mon voisin a incontestablement le bras long, en tout cas à la mairie, car il a réussi à obtenir, quatre ans après sa date de délivrance, un permis modificatif, qui supprimait une des  deux garanties  d’usage de la servitude perpétuelle, la pose d’une clôture.

Cette décision met en cause la jouissance de la servitude perpétuelle de passage garantie par le Code Civil.

La perpétuité inscrite au Code Civil ne concernait donc pas la Mairie de Mériel !

Je n’avais pas été informé de la procédure engagée par mes voisins, car j’ai découvert que cette demande fut déposée à L’Isle Adam, à la communauté de communes des Trois Forêts, qui  exerçait aussi des compétences en matière d’urbanisme. Mes voisins avaient profité de cette compétence partagée  décidément ubuesque, connue des seuls initiés.

Pour tout dire, je suis en fait la victime de deux voisins fonctionnaires qui font tout pour ne pas appliquer la loi, avec la complicité de la mairie.

Dernier point aujourd’hui, la haie vive n’est toujours pas plantée !   

Les mauvaises langues, bien informées, disaient que le nouveau maire (2020) faisait partie de la même congrégation du Feu que mon voisin. J’en savais aujourd’hui un peu plus sur le nouveau maire, soldat du feu professionnel, doté d’un grand savoir-faire  protocolaire et   social à la fois au ministère de l’Intérieur et à la Préfecture du Val d’Oise.   

Je comprenais beaucoup mieux mon parcours jalonné de passe-droits.

Seule issue qui m’était conseillée, saisir le Défenseur des Droits !

Rica ou Jean Pierre Renaud pour les intimes, et ancien haut fonctionnaire préfectoral

Tous droits réservés

Dernière Heure !

Faute de Haie Vive, le voisin a installé un Bip Bip Bip ultrasons  pour les chats ou chiens… !

La Mairie considère-t-elle que ce dispositif numérique se substitue à une haie vive verte ?

Jean Pierre Renaud

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