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14 janvier 2025 2 14 /01 /janvier /2025 11:52

France – Algérie

1962- 2025

63 ans déjà !

L’Algérie des « Tanguy » !

Comme si c’était hier, plus de 60 ans après, l’Algérie FLN poursuit une guerre mémorielle  qui, grâce aux accords diplomatiques, lui  donne la possibilité de venir chez nous comme si elle était chez elle depuis l’indépendance de 1962.

Nous avons eu le tort en 1962 de laisser le pouvoir au FLN alors qu’il violait les Accords d’Evian et martyrisait des milliers d’Algériens et d’Algériennes qui nous avaient accompagné pendant la guerre d’Algérie.

Dans les années 90, l’Algérie n’avait pas hésité à venir se réfugier chez nous pour fuir les barbus.

Bref ! Les Algériens et les Algériennes méritent mieux que cela !

L’Algérie du FLN n’a pas encore gagné son « indépendance », à voir l’attachement qu’elle met à cultiver ses anciens liens coloniaux avec la métropole !

Une copie de l’excellent film « Tanguy » de Etienne Chatiliez, sorti en 2001, dont le thème porte sur l’impossibilité du fils  Tanguy de quitter le logis familial à l’âge de 28 ans.

Le scénario décrit alors les initiatives que prennent les parents pour pourrir la vie de leur enfant…

Un Exemple à suivre ?

&

Pour avoir servi la France et l’Algérie en 1959-1960, comme officier SAS dans la vallée de la Soummam, pour avoir aimé la Petite Kabylie et ses habitants, je me contenterai de publier une sorte de conclusion tirée du livre que j’ai publié en 2000 intitulé « Guerre d’Algérie Années 1958-1959- 1960 - Vallée de la Soummam »

Quarante ans après mon service militaire.

Fin du témoignage, pages  273, 274,275

« L’aventure »

« Pour paraphraser Albert Camus, une chose au moins était sûre, « la République Française n’avait pas atterri en Algérie » (Camus disait le Christ), et en tout cas si elle tenta de s’y poser tardivement, ce fut dans les pires conditions possibles.

Et quel fossé entre la conversation des intellectuels et des journalistes des cafés de la place de la Sorbonne et du boulevard Saint Michel, dans les éléments éthérés, et dans le djebel, l’attentat, la guérilla, la contre-guérilla et la guerre des soldats français en Algérie !

Jusqu’à de Gaulle, les gouvernements de la 4ème République n’ont jamais su ce qu’ils voulaient. Ils se sont laissé manipuler par les groupes de pression et les médias, les uns pour l’Algérie Française, les autres pour l’indépendance de l’Algérie.

Une guerre pleine d’ambiguïté et de non-dits trouvait ses racines à Paris. La France ne savait pas où elle allait et son armée ne savait pas pourquoi elle combattait.

Dans sa grande majorité, l’armée avait une vision républicaine et française de l’Algérie. Elle faisait preuve de beaucoup plus d’esprit libéral qu’on ne voulait bien lui reconnaître, mais il s’agissait en fait d’un rêve fou, irréalisable.

Quarante ans après, il est beaucoup plus facile d’avoir des certitudes !

D’un côté, une délectation masochiste des intellectuels en faveur d’une guerre perdue, une fois de plus perdue, puisqu’il s’agissait d’une guerre coloniale.

De l’autre, une délectation poétique et enivrante de la guerre au son des tambours, aux couleurs du chantre de la guerre, des soldats et de la mort, sur une petite musique de Walt Whitman.

L’armée et le contingent étaient pris entre ces deux feux. Les jours de bulle, ils étaient fascinés par le spleen romantique, intellectuel et masochistes des guerres inutiles et perdues d’avance, et les jours d’opérations, enivrés par l’odeur capiteuse de la poudre et du baroud.

La guerre n’avait jamais été un jeu d’enfant de chœur. Le soldat la vivait au quotidien, en côtoyant la beauté et la saloperie, et à certains moments et dans certains endroits, pourquoi le cacher, plus la saloperie que la beauté.

Guerre sordide ou guerre esthétique, guerre misérable ou guerre glorieuse ?

Mais pourquoi nier que la guerre était vécue par beaucoup comme une aventure. Ils prenaient goût à la violence, à cette sorte de drogue animale, et se prenaient au jeu, quels que soient leurs mobiles, nobles ou morbides.

Au moins ne pouvait-on pas reprocher aux soldats de risquer leur peau car les beaux parleurs ne pouvaient en dire autant !

L’immense majorité d’entre eux n’avait pas choisi de faire cette guerre, et la France ne les avait pas convaincus que la cause qu’ils défendaient valait véritablement d’y perdre la vie, mais convaincus ou pas, ils étaient condamnés à faire une guerre banale, une chasse à l’homme banale, et ils n’avaient pas d’autre issue.
Car la mécanique militaire était diabolique une fois que le train était mis sur les rails. Il fallait nécessairement obéir et tout dépendait donc des officiers, il y en avait de toutes les espèces comme des hommes, et du commandement, il y en avait également de toutes les sortes, et pas toujours des meilleures.

Les officiers n’étaient pas tous de petits saints, mais après tout l’armée était aux ordres de gouvernements qui ne faisaient pas leur travail.

La guerre, l’aventure, et s’il ne restait aux hommes que la guerre pour aventure ? Un des derniers lieux où l’homme ait gardé un contact vrai, avec la nature, l’éternité ? L’art de la guerre ?

La guerre, dernier refuge de l’aventure humaine dans un monde fini ?

Pour ceux qui refusaient d’avoir à jamais l’âme rapetissée, de faire des croisières dans des bateaux ripolinés, accostant à des escales aseptisées et déodorisées, débarquant dans des îles désinfectées, démoustiquées, astiquées, sur des promenades bordées de palmiers en polystyrène, en compagnie de passagers couverts de fleurs multicolores en nylon ?

Pour ceux qui refusaient que tout soit répertorié, étiqueté, classé, photographié, encadré, numéroté, rangé ! Paradoxalement, comme dans l’armée, mais leurs yeux étaient aveugles !

Hors les grandes aventures du haschich, de l’opium ou des amphétamines, où trouver l’aventure, sinon dans de bonnes petites guerres, comme les hommes savent en mijoter, partout dans le monde, de l’Asie à l’Afrique, et de l’Amérique à l’Europe.

Un jeu plus émoustillant tout de même qu’une aventure dans la forêt de Fontainebleau, avec ses fourmis, ses papiers gras et ses moisissures ! 

Plus émoustillant que les décoctions de notre belle intelligentsia toujours passionnément intimistes, ésotériques, masochistes, masturbantes et nombrilistes !
Alors, mesdames et messieurs, attention, avant d’embarquer ! Quand la France s’ennuie, gare à la guerre ! »

Fin de l’extrait du livre « L’aventure ».

Jean Pierre et Marie Christine Renaud            Tous droits réservés 

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27 décembre 2024 5 27 /12 /décembre /2024 16:58

Noël 1942 Noël 2022

L’Allemagne d’Hitler et la Russie de Poutine !

Une enfance dans la guerre

Mon message de Noël !

Pour la liberté, la démocratie, et pour la France !

Presque chaque jour des images de guerre en Ukraine, bombardements, assassinats, perpétrés sous de faux prétextes par un revenant du KGB…

Une enfance à Montbéliard dans les années 1939-1945, les privations, les abris, le froid, chaque jour, le claquement des bottes des Boches  sur la chaussée, leur « Ahi Aiho » (phonétique), notre évacuation en Suisse à l’automne 1944, le front s’étant arrêté à quelques dizaines de kilomètres…

Après la Libération et mon retour au pays, mon séjour dans le premier camp de  la jeunesse européenne à la Lorelei en Allemagne, sur le Rhin.

Au cours des derniers mois, deux faits m’ont incité à me replonger dans l’histoire de la Résistance dans mon Pays, 1) la commémoration de la Mémoire des Justes, ces Français qui ont pris tous les risques pour sauver des juifs de la déportation et des camps d’extermination, 2)  l’usurpation par les Marcheurs du Président actuel du titre Historique du CNR, le Conseil National de la Résistance, pour refonder un parti qui n’existe pas.

Honte à ces gens-là qui font joujou avec tous ces hommes, et toutes ces femmes très nombreuses qui ont donné leur vie pour la France, morts fusillés, décapités,  déportés dans les Camps de la Mort.

Je pense en particulier à ces jeunes de seize ans qui se sont sacrifiés pour notre pays : je citerai les dernières phrases du dernier message que l’un d’entre eux adressa à ses parents, Henri Fertet .

Noël 1942 Noël 2022

Je viens de me  replonger dans les quelques livres que j’avais sur la Résistance dans le Pays de Montbéliard pour me remémorer les bribes de souvenir que j’avais conservés des années 43-44, sur les quelques résistants que j’avais fréquentés sans le savoir.

Le premier souvenir était celui de la messe de Noël 1942 dont je ne n’ai compris bien sûr que plus tard la signification patriotique et historique, après la guerre. Je n’étais alors qu’un petit enfant de chœur.

Je cite un extrait du récit qu’en fit Yves Calais, un responsable militant de la JEC que j’ai connu :

 

« Noël à Montbéliard »

Dans la crèche, l’Enfant Jésus portait l’étoile jaune

«  Noël 1942, il y a cinquante ans. La messe de minuit, en raison du couvre-feu, a été anticipée à 18 heures. La nuit est tombée, la nuit du dur hiver 1942, sous le régime d’occupation de la zone interdite, une nuit lourde de menaces. Des soldats allemands en uniforme sont présents.

Après le  chant de l’Evangile de la Nativité, les enfants de chœur descendent en procession jusqu’à la crèche du fond de l’église, à droite en entrant. Celui qui porte l’Enfant Jésus dans ses mains est plus grave que d’habitude.

Sur les langes de l’Enfant Jésus, on a cousu l’étoile de David à six branches noire sur fond jaune, marquée du mot juif en lettres gothiques. Dans la crèche, Marie et Joseph, de la lignée de David, portent aussi l’étoile jaune marquée en noir du mot juif.

Tout le monde avait compris.

En effet depuis le 7 juin, tous les juifs, nos camarades de collège, leurs parents et grands-parents étaient tenu de porter « de façon apparente sur le côté gauche, une étoile jaune avec le mot juif écrit en noir » ; et pour cela, ils avaient même dû remettre un coupon textile de leur carte de rationnement….

Il y avait un homme, l’abbé Flory, curé de la paroisse catholique, à Montbéliard. Il y avait autour  de lui une équipe de vicaires et de paroissiens pour qui il était impossible d’accepter l’Allemagne nazie.

Ils avaient pris la mesure de la situation et du caractère insupportable de la persécution antisémite à laquelle collaborait le gouvernement français : à travers une atteinte au respect des juifs, une atteinte au respect de Dieu qui avait conclu une alliance avec Abraham et Moïse, et au respect de Jésus  né de la lignée de David et tout autant au respect de tous les hommes… Cette solidarité contre le nazisme  devait aboutir, en 1943, 1944, à des arrestations et à des déportations parmi lesquelles celles de trois prêtres : le père Schwander, chef de la Résistance, mourut dans un camp. Juifs persécutés et résistants, ceux qui y croyaient et ceux qui n’y croyaient pas, connurent  les mêmes camps de la mort… »

(Yves Calais La Croix- L’Evénement, 23 décembre 1992)

Un autre prêtre, l’abbé Kammerer, l’un de mes aumôniers au Collège fut déporté à Dachau ; Revenu vivant, il publia en 1995 le récit de sa déportation dans un livre intitulé « La baraque des prêtres à Dachau ».

49 résistants furent fusillés à Montbéliard,  en ville ou dans les environs.. Parmi eux figuraient  Robert Cuenot, séminariste, ami de l’un de mes frères, et Frédéric Ohlgiesser, que je me souvenais avoir rencontré à vélo dans le bois d’Allondans avec mon frère Michel.

Un autre livre « La Résistance dans le pays de Montbéliard, de Michel Bonnot, décrivait l’histoire du Maquis d’Ecot et son anéantissement par les Allemands entre le 6 juin et 8 juillet 1944.
Bilan : quatre-vingt déportés, fusillés, ou tués.

Un autre livre, récent, intitulé «  500 Combattants de la Libération » 1940-1945 »  par Jean Christophe Notin.

Il s’agit d’un répertoire photographique et nominatif avec chaque fois une petite légende qui récapitule quelques traits du Combattant, avec son âge, et le plus souvent son  dernier message avant la mort.

Le livre honore de très nombreuses femmes.

Quelques  exemples de Combattants et Combattantes, fusillés ou déportés :

1942 : Méras  Rouen « Plus tard, écrit-il à sa femme, fais-lui comprendre que je lui ai laissé un héritage assez beau. Plus tard, Hélène, 5 ans, saura que son père, instituteur, marcha vers le poteau en récitant du Verlaine, cria « Vive Dieu, vive la France » et périt fusillé, le 6 juin 1942. » Joseph Méras. 27 ans

Gironde, 1942. Ses parents n’ont pas fui l’Italie fasciste pour qu’elle accepte une  France vendue aux nazis ! A 19 ans, elle se fait donc embaucher comme femme de ménage pour recueillir du renseignement chez l’ennemi. Trahie, elle sera déportée à Auschwitz. Et n’en reviendra pas. Aurore Pica

Grelot. Attendre dans le noir, le froid et la faim. « Le seul réconfort à tous ces supplices (j’oubliais les coups de nerf de bœuf que j’ai reçu à la Gestapo), c’est la certitude de la victoire (car bien qu’au secret, on réussit à avoir quelques nouvelles) et l’héroïsme des camarades qui partent à la mort en chantant. La France peut être fière d’avoir de tels enfants. J’espère que la patrie reconnaissante saura récompenser votre sacrifice, qui est celui de tant de familles, et qu’elle saura reconstruire tous les foyers détruits par la barbarie  impérialiste » Pierre Grelot, fusillé le 8 février 1943, 19 ans.

Dernier exemple, Henri Fertet, 16 ans, fusillé à la Citadelle de Besançon, le 26 septembre 1943

Dans la lettre qu’il adressa à ses parents avant sa mort :

«  A Monsieur Fertet Besançon-Velotte – Doubs

« Chers parents,…ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vus si pleins de courage que je n’en doute pas, vous voudrez bien encore le garder par amour pour moi… Pendant ces 87 jours de cellule, votre amour m’a manqué plus que vos colis… Remerciez toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et particulièrement nos plus proches parents et amis ; dites leur ma confiance dans la France éternelle…Je meurs pour ma patrie. Je veux une France libre et des Français heureux. Non pas une France orgueilleuse et première nation du monde, mais une France  travailleuse, laborieuse et honnête… Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée. Mais c’est parce j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort ; j’ai la conscience tellement tranquille…

Adieu, la mort m’appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C’est quand même dur de mourir. Mille baisers.

Vive la France.

Un condamné à mort de 16 ans

Henri Fertet

Il était né dans le pays de Montbéliard à Seloncourt, le 27 octobre 1926. Son père était instituteur.

Au soir d’une longue vie, j’ai toujours aimé et servi la France avec ses ombres et ses lumières. Je regrette que la France soit autant bafouée  aujourd’hui, et qu’on ait un peu trop oublié les sacrifices de ces hommes et de ces femmes qui sont morts pour la France !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

                              Mon vieil et vieil ami de promotion Michel Auchère m'a recommandé de publier à nouveau ce texte, ce que je viens de faire. De nos jours, on raconte tellement de conneries ...

 

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6 août 2024 2 06 /08 /août /2024 09:05

Russie Stalinienne ou Russie Poutinienne ?

Quoi de changé ?

Rien !

On assassine !

1989 l’URSS s’écroule !

2014 - puis 2022 la Russie envahit l’Ukraine et menace nos frontières.

Presque chaque jour Poutine éructe ses menaces de mort contre un Occident, nouvel empire du mal !

Allons- nous rester les bras croisés et laisser l’Ukraine se faire anéantir ?

Avant les Pays Baltes et la Pologne victime

Séculaire de la Russie ?

Puis viendra notre tour ?

Europe réveilles-toi !

Constituons une force militaire entre Etats Européens décidés à défendre nos frontières ! Sans toujours compter sur les Américains !

Poutine est aujourd’hui un danger mortel pour la vieille Europe occidentale, et pas uniquement pour l’Ukraine envahie par la Russie de Poutine.

Jean Pierre Renaud Crimée

14 juin 2024

Après Koursk, une grosse opération de déstabilisation des chaines de commandement en Crimée, une grosse  opération Commando !

 

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17 juin 2024 1 17 /06 /juin /2024 11:11

Lecture critique

&

« Vie et Mort de la « Françafrique » »

« L’HISTOIRE »

Avril 2024

Dossier

Page 28 à 57

 

 Sommaire

« Le syndrome Foccart- p, 28 »

« Carte : 1958-1994, le « pré carré » français » p, 33 »

« Le pragmatisme stratégique des Africaines »   p, 34 »

« L’amnésie britannique », p,38 »

Houphouët-Boigny, le pilier africain » p,40 »

Rwanda, 1994 : face au crime » p,44 »

« Carte et génocide » p,49 »

« La France est devenue un acteur secondaire », p,54 »

L’avant-propos, page 27

« L’expression militante stigmatisant les relations de la France avec ses anciennes colonies, la « Françafrique » est devenue un objet d’histoire. La « coopération » établie après les indépendances de 1960, consistait notamment à protéger les dirigeants africains qui, en pleine guerre froide, acceptaient de jouer le jeu de la France et de maintenir son influence sur le continent. Instauré par de Gaulle, son « conseiller Afrique » Jacques Foccart et le Président ivoirien, ce pacte a perduré jusqu’à la fin des années 1990. Et il dépassait le « pré carré », comme l’atteste la stratégie française en 1994 au Rwanda, ex-colonie belge. L’ouverture des archives permet de mieux comprendre la complexité de ces rapports postcoloniaux. »

Explication de texte

Cette revue propose une palette d’analyses et de conclusions sur le rôle de la France en Afrique noire au cours de la période 1945- 1994, avec l’ambition d’éclairer cet « objet d’histoire »

L’ensemble de ces chroniques appelle de ma part les remarques ci-après.

  1. L’avant-propos évoque à juste titre la guerre froide comme facteur de la Françafrique, mais curieusement en mentionnant notamment la nécessité de « protéger les dirigeants africains ».

« protéger » ? Vraiment ?

Pourquoi minorer ainsi le facteur clé de ce contexte historique, c’est-à-dire la guerre froide, donc la rivalité URSS-USA qui caractérisa l’histoire de toute cette période 1945-1990, avant l’effondrement de l’URSS ?

2 - Le sommaire et donc l’ensemble de cette chronique fort intéressante fait une place un peu surprenante au « pragmatisme stratégique des Africaines », première nouvelle à mes yeux et à ma connaissance de l’histoire coloniale française et de la décolonisation.

  1. – Un chapitre est consacré à « L’amnésie britannique », mais j’écrirais plutôt « L’intelligence britannique du business », car les Anglais n’ont jamais eu cette sorte d’esprit évangélique à la française prônant un rêve ambigu d’assimilation et de développement, le direct plutôt que l’indirect, une des caractéristiques essentielles de l’impérialisme britannique.
  2. - « Rwanda, 1994 : face au crime »

Années 60, l’Afrique noire française est décolonisée.

Rwanda : la France n’a jamais colonisé cette colonie belge !

Question : quelle folie a saisi les présidents de la République Française de monter dans cette galère ?

            Un retour à une des causes de la colonisation française, une cause bien française, un esprit de grandeur internationale, lequel continue à causer beaucoup de dégâts dans la politique étrangère française.

            Un observateur informé ne peut se poser par exemple ce type de question en entendant parler d’un rêve de puissance indo-pacifique de la France, avec un seul porte-avions, même nucléaire ?

  1. – « La France est devenue un acteur secondaire » p,54

par Achille Mbembe

Au fil des pages 54 à 57, l’auteur développe une analyse ambitieuse et très touffue avec un champ d’application immense.

« … La plupart des outils militaires ou symboliques auxquels la France a eu recours sur le continent sont soit désuets, soit délégitimés. Le temps est peut-être venu de s’en débarrasser, et en bon ordre. » (p,54)

Diable !!!

« Une jeunesse déboussolée » (p,55)

L’auteur propose une analyse catastrophique de la jeunesse africaine. Rappelons que l’explosion démographique date de la fin des années 60, date des indépendances de l’Afrique noire française : la faute à qui ?

L’auteur développe une analyse qui fait appel à des concepts difficiles à manipuler en tant que tels ou en tant qu’explication de la crise actuelle :

« A ces lames de fond se greffent des déplacements dans les champs culturels et imaginaire. Le plus significatif est la montée en puissance du « néosouverainisme »

« Face à l’enchevêtrement de crises en apparence inextricables, la démocratie électorale n’apparait plus comme un levier efficace des changements des changements profonds auxquels aspirent les nouvelles générations….. »

L’auteur s’érige en juge, en donneur de leçons, en prescripteur de solutions, souvent en termes de commandement, alors que les enjeux portent sur un immense continent.
« Au plus haut niveau de l’Etat français, l’emprise des militaires et des milieux du renseignement sur la politique africaine reste démesurée…. C’est à un complet réaménagement mental qu’il faut procéder pour de trouver la juste distance – ni ingérence ni indifférence – qui permettrait d’autres modes de présence, voire la construction d’un partenariat qui n’impose rien. » p,57

Plus haut, l’auteur écrivait :

« Ne restent que les chiffons rouges, les oripeaux d’une époque révolue que sont les bases militaires, le franc CFA, les magasins Auchan, et, bientôt, peut-être l’Agence Française du Développement. » p,57

Le Président Emmanuel  Macron aura tenté, à plusieurs reprises, de crever l’abcès. Résultat, la France a mené, à partir de 2017, une politique africaine à deux faces. L’une nocturne, est fondée sur la psychose militaro-sécuritaire portée par une vision régressive de la paix, de la stabilité et de la sécurité sur le continent. Assumée jusque dans ses ultimes conséquences au Sahel et mise en pratique dans les relations avec les vieux potentats de l’Afrique centrale, elle a débouché sur une vertigineuse dégradation de l’image de la France en Afrique. L’autre face, plus ou moins solaire, s’est donnée à voir dans des chantiers tels que la restitution des objets d’art, le travail sur les mémoires coloniales… Adossée à la vision d’une Afrique à fuseaux multiples, mobile et ouverte sur le siècle, elle aurait pu accompagner le paradigme africain dans l’imaginaire français. Entre ces deux visages, une relation profondément mercantile est en train d’être tissée avec les Etats anglophones et lussophones,  à l’exemple de l’Afrique du Sud, du Nigéria ou du Mozambique. »

Quelques remarques en conclusion sur un ce texte incantatoire, quelles sont les preuves historiques et statistiques que l’auteur propose pour accréditer son récit ?

« Le paradigme africain de l’imaginaire français » ?

A-t-il jamais existé ?

Précisons qu’Achille Mbembe  fut, et est peut-être encore, un des conseillers de la politique africaine de Macron, une politique qui n’a pas été un vrai succès…

 

  1. – « Focus » « Le Franc CFA, monnaie de la discorde » page 32

Ou

« Une nouvelle Piastre Africaine ? »

70 ans après celle d’Indochine ?

 

Une analyse trop sommaire, et c’est bien dommage, car le sujet est d’ordre stratégique.

L’analyse proposée ne permet pas vraiment de comprendre comment fonctionne cette monnaie internationale.

La phrase : «  Depuis le passage à l’euro, le franc CFA est arrimé à la monnaie européenne par une parité fixe (1 euro vaut 655, 96 francs CFA) et la France est son garant. Ses défenseurs le présentent comme une monnaie stable, facilitant la circulation des biens et des capitaux entre les pays membres de la zone franc et la France…. »

Il ne s’agirait pas de la zone géographique de la CDEAO ?

Il aurait été intéressant de disposer d’une analyse financière de cette monnaie, les pays qui en font partie, les montants des dettes de chacun des pays en bénéficiant, afin d’en mesurer l’intérêt.

Impossible d’avoir accès aux chiffres du bilan de cette zone monétaire !

Quid des dettes garanties par la France des pays du Sahel qui ont rompu avec notre pays ?

La monnaie en question ne ressemble-t-elle pas

 à l’ancienne piastre d’Indochine qui a alimenté tous les trafics, pour les « usagers » bénéficiaires de cette monnaie ?

J’attends toujours une explication complète d’un système politico-économico- financier dont le fonctionnement reste clandestin.

Qui en profite véritablement ?

Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

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8 juin 2024 6 08 /06 /juin /2024 15:07

8 juin 2024

Une autre planète !

Un monde de fous !

Les élections européennes, les guerres à Gaza et à Kiev, les commémorations jusqu’à plus soif, Macron ici et Macron là, obsédé par le camp Le Pen … je suis obsédé depuis des années par la vraie menace qui ébranle la France … 

La France des bobos qui nous gouvernent, cette France qui s’intoxique et nous intoxique à pleines images, ses faux savants, ses faux experts, les vrais gagnants, les gens du fric et du spectacle, cette France qui ne croit plus à rien !

La France de l’être vu, du baratin, du cinéma, quoi !

Une France « archipelisée », c’est vrai, mais coupée en deux, entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés.

Le Président actuel et son équipe incarnent cette fracture entre deux mondes qui n’ont pas le même langage !

Ils sont dans un autre monde, sur une autre planète !

Jean Pierre Renaud

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4 juin 2024 2 04 /06 /juin /2024 10:56

6 Juin 1944 - 6 Juin 2024

Il y a 80 ans

A Montbéliard

Monique, ma sœur ainée fabriquait des drapeaux anglais et américains, les deux ainés plastiquaient des camions allemands avant de s’évader en Suisse, mon frère Michel écoutait chaque jour Radio Sottens et mettait à jour les cartes de géographie où il dessinait au crayon la position des armées soviétiques, comme il le fit en France pour les armées alliées, après le Débarquement.

Le courage des jeunes américains, venus libérer notre pays du joug allemand et se sacrifier par dizaines de milliers sur nos terres, mérite une admiration sans limite.

N’oublions pas les Etats-Unis, une nation grâce à laquelle l’Europe doit encore le retour de nos libertés et de notre démocratie.

Au jour d’aujourd’hui, l’Europe n’a pas encore été capable d’exister comme puissance capable de se passer de l’ombrelle militaire protectrice des Etats Unis.

L’agression de l’Ukraine par la Russie de Poutine l’atteste chaque jour.

Quand les responsables auront-ils le courage de se doter d’une organisation de défense adaptée, à la hauteur de la puissance internationale de l’Europe ?

Hier, sur France 5, un documentaire formidable a été publié en hommage à Jean Monnet un des grands précurseurs de l’Union Européenne, presqu’un inconnu de nos jours.

Jean Pierre Renaud

 

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18 mai 2024 6 18 /05 /mai /2024 15:11

France Liberté

Une Nouvelle Chaine Publique du « Vrai ou du Faux »

L’explosion des réseaux sociaux accessibles à n’importe qui et pour n’importe quoi met en danger, non seulement la liberté et l’honnêteté de l’information, mais les institutions de la République, l’ordre public et la paix sociale !

Certaines chaines ont commencé à ouvrir une rubrique « le vrai du faux ».

 Il est urgent de mettre à la disposition des institutions et des citoyens une chaine d’information uniquement chargée de dire le vrai du faux, après vérification et affichage des sources !

Une chaine indépendante des pouvoirs politiques, judiciaires ou économiques !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

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26 avril 2024 5 26 /04 /avril /2024 18:23

Une France Ambigüe !

De plus en plus Ambigüe !

A l’Enseigne des Trois Singes Chinois !

« Ne pas voir ! Ne pas entendre ! Ne pas dire ! »

(1)

&

Le Figaro du 19 avril 2024

4ème page

« Avec Rima Hassan, les Insoumis accusés de jouer la carte communautariste »

Richard Flurin

« La jeune activiste, qui  figure en septième position sur la liste de Manon Aubry, place la question palestinienne au cœur de la bataille électorale. »

Le journal précise en fin d’article :

«… La voix de l’activiste franco-palestinienne porte particulièrement dans la « campagne chorale » mise au point par les stratèges insoumis…. »

Grâce à la binationalité et à la complicité de LFI, la Palestine devient un des enjeux des élections européennes !

Le journal publie sa chronique en l’accompagnant d’une belle photo de la candidate :

« Rima Hassan lors de la Convention de l’Union populaire réunis par LFI à Villepinte  (Seine-Saint-Denis) le 16 mars »

Article plus photo font une demi-page du journal

Questions d’un citoyen encore Français ?

Le journal fait le choix de l’expression « La carte communautariste » plutôt que celle de la « carte nationale », alors qu’il s’agit bien de l’entreprise de démantèlement de la nation française en cours depuis plusieurs dizaines d’années.

Ne serait-il pas temps de remettre toutes nos pendules à l’heure et ouvrir un débat national sur la nationalité française pour savoir qui gouverne dans notre pays, et qui gouvernera puisque la France accorde très généreusement sa nationalité à aux habitants de toute la planète, ou presque ?

Depuis des années, nos gouvernants ferment les yeux, encouragent sans le dire le communautarisme pour le grand bonheur d’un mouvement politique fossoyeur de notre nation.

 Une nation « implicite » ! A faire, d’après Macron qui déclare « faire nation » !

Parler de communautarisme évite de parler de nation, notre nation est devenue implicite, sauf que les bi, tri nationalités se sont développées sans que les électeurs de France ne l’aient décidé !

Que se passerait-il en cas de conflit même entre pays de l’Union Européenne, entre l’Espagne et la France, avec les exemples d’un ancien Premier Ministre ou de la Maire actuelle de Paris ?

Qui gouverne ?

Encore plus grave, la débauche des binationalités avec les pays du Maghreb, notamment l’Algérie qui joue en permanence sur les deux tableaux !

C’est l’Algérie qui désignera nos Présidents de la République ?

Et nos Présidents, qu’ils s’appellent Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, ou Macron, ont fait ou font comme si le problème n’existait pas !

L’emblème de la France est devenu celui des trois petits singes chinois que nos avons choisis pour titre, je n’ai rien vu, je n’ai rien entendu, je n’ai rien dit !

Jean Pierre Renaud

  1. C’est l’image que j’ai choisie pour la couverture de mon livre « Supercherie coloniale » (2008), un livre qui dénonce une histoire postcoloniale fictive qui alimente les gros sous d’une propagande néfaste pour notre pays.
  2. Voir la critique Taguieff  « L’imposture décoloniale (2020) que j’ai publiée le 2 mars 2021
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9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 09:16

« Les Oubliés de l’Histoire de France » ?

Algérie France

63 ans plus tard

Le 28 mars 2024, une motion est déposée à l’Assemblée Nationale par la députée écologiste, Sabrine Sebaihi, et par le député Renaissance Sylvain Maillard.

La résolution est votée par 67 voix contre 11.

Cette motion condamnait « le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 » lesquels manifestaient à Paris sous le drapeau du FLN, alors que les Accords d’Evian ne mirent fin à la Guerre d’Algérie (1954-1962) que le 18 mars 1962.

Ces dates sont tout à fait curieuses, alors que le Président FLN de l’Algérie, candidat à sa réélection, a manifesté, à l’occasion de cet anniversaire, et sauf erreur, une prudence verbale très inhabituelle à l’égard de notre pays.

            Compte tenu du contexte des dates et de la qualité des auteurs de cette motion, cette dernière ressemble fort à un « COUP » médiatique trouvant son origine dans les groupes de pression d’origine française ou algérienne qui tendent à confisquer la mémoire de la Guerre d’Algérie .

            La Députée Ecolo Sebaihi et le Député Renaissance Maillard devraient saisir cette occasion pour rendre justice à d’autres « Oubliés de l’histoire » tous ceux qui appartenaient à la communauté juive dont fait partie l’historien Stora rapatrié de Constantine en 1962.

Madame Sebaihi s’est arrogé la mission de réparer les oublis de l’histoire algérienne et française, et il ne faut pas qu’elle oublie le rôle non négligeable qu’exerça cette communauté tout au long de l’histoire de notre histoire commune.

            J’ai en mémoire le nom de René Mayer membre de l’Elite Politique de la Quatrième République, éminent radical socialiste, ancien ministre et ancien Président du Conseil, qui fut aussi un grand élu de l’Algérie Française, Député de Constantine entre 1946 et 1956, Conseiller Général du Canton de Sétif et Président du Conseil Général de Constantine en 1955.

Je rappelle que la guerre a débuté le 1er novembre 1954.

Notez que l’historien Stora s’est répandu dans les médias pour expliquer, en bon conseiller, les tenants et aboutissants de cette manifestation meurtrière.

La Députée plaidait dans sa motion pour « les oubliés de l’Histoire de France »

Pourquoi ne pas ajouter à ce rappel mémoriel le « bannissement » des familles d’origine algérienne qui ont compté, parmi leurs membres des frères d’armes qui ont combattu à nos côtés ?

Les parents de la Députée ont dû avoir connaissance de ces faits, étant donné qu’ils ont quitté l’Algérie après l’Indépendance.

Jean Pierre Renaud Ancien Officier SAS dans la Vallée de la Soummam

 

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21 mars 2024 4 21 /03 /mars /2024 16:00

USBEK et RICA

La Russie du KGB

De Staline à Poutine

Avec Soljenitsyne

« … ils mentent… »

Poutine ment comme un arracheur de dent !

&

Source « Sergueï Lavrov (1950…) »

Le Talleyrand russe »

Par Sylvie Bermann »

GRANDS DIPLOMATES

Sous la direction de Hubert Védrine, page 385

&

SERGUEI LAVROV

« Ainsi, en réaction à une remarque contestant les accusations russes de néonazisme ukrainien en arguant de la judéité de Volodymyr Zelensky, Lavrov n’a pas hésité à répondre que Hitler avait du sang juif, suscitant colère et protestation d’Israël avec lequel la Russie entretient des relations privilégiées. Face à l’énormité de ces propos, c’est Poutine lui-même qui a présenté des excuses. Lors d’une conférence géopolitique en Inde, le ministre a osé évoquer « la guerre que nous tentons d’arrêter qui a été lancée contre nous en utilisant des ukrainiens », suscitant l’hilarité spontanée de son auditoire. Après un moment de surprise – avait-il fini par croire sa propre rhétorique ou était-il simplement habitué à l’apathie du public russe ? – il a repris imperturbable, son propos. Jamais cette réflexion d’Alexandre Soljenitsyne n’a été mieux appropriée : « Nous savons qu’ils mentent, ils savent qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent et pourtant ils persistent à mentir. »

               Jean Pierre Renaud

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