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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 15:29
Les « mots » de l’été parisien !
Etat de droit ? Valeurs ? Démocratie ? Guerre ?

 

            Face aux attentats, aux menaces, aux morts et aux blessés, les ténors de notre bel establishment parisien, politiques, magistrats, avocats, intellectuels n’ont eu de cesse de brandir les grands mots d’état de droit, de valeurs, de démocratie : qu’est-ce à dire ?

            Notre état de droit ?

        Mais il change presque chaque jour !

          Même notre Constitution n’est pas figée dans le marbre : dernier exemple, en 2008, la droite a voté le renforcement des pouvoirs du chef de l’Etat pour engager nos forces militaires à l’étranger, et le parti socialiste (Hollande était alors secrétaire général) s’est alors abstenu : courage fuyons !

            En engageant notre armée au Mali en 2013, avec le « j’ai décidé… », Hollande n’a pas eu d’états d’âme pour entrainer la France dans la guerre du Mali, cinq ans après l’abstention de 2008.

            Que dire aussi des circonvolutions d’un Président qui chercha pendant plusieurs mois, sans succès, le changement de notre état de droit constitutionnel concernant la déchéance de la nationalité française ?

           Notre Etat de droit ? Celui qui reconnait aux Français qui ont porté ou voulu porter les armes contre notre nation, le bénéfice de toutes les garanties de défense, comme en bénéficient les criminels ordinaires, avec bonnes cellules et nombreux avocats, aux frais de qui ?

         Etat de droit ? Celui d’un gouvernement, qui avec « l’Etat d’urgence », un état de droit exceptionnel, temporaire, s’est fort bien accommodé de tout un ensemble de manifestations publiques qui mettaient gravement en cause l’ordre public, tout en détournant nos forces de l’ordre de leur mission capitale.

        Nuit Debout sur la Place de la République, à proximité du massacre du Bataclan, en fut le symbole le plus éclatant, pour ne pas parler des vagues successives de grèves, organisées par le CGT et FO.

      De quel état de droit s’agissait-il ? D’un état de droit un brin clientéliste sur le plan électoral ?

        Nos valeurs ?

           Le débat est encore plus ouvert dans une société agitée par toutes sortes de courants idéologiques, politiques ou religieux, pour ne pas évoquer le relativisme – toutes choses étant égales par ailleurs -, le multiculturalisme, un courant qui a d’ailleurs de plus en plus fort à faire pour abolir les origines, les identités, les traditions, en notant d’ailleurs la contradiction qu’entretiennent beaucoup de ses défenseurs qui prônent tout à la fois la disparition des tabous, des discriminations, tout en défendant, souvent à juste titre, leurs droits à être fidèles à leurs origines.

      Ne voit-on pas une partie de la population française reproduire dans notre pays un habitus de coutumes familières de pays étrangers, avec les revendications que l’on connait, défiant nos propres coutumes d’origine ?

          Notre démocratie ?

             Il est tout autant étrange de voir nos dirigeants politiques proclamer à tout bout de champ leur amour de la République, des libertés, des droits de l’homme, de la sauvegarde de la démocratie, sans tenir compte des résultats des élections démocratiques successives au suffrage universel dans nos communes, dans nos départements, et dans nos régions, qui ont très précisément sanctionné la gouvernance de ces mêmes dirigeants.

        Président et gouvernement ne disposent même plus d’une majorité parlementaire pour gouverner, sans évoquer les résultats catastrophiques des sondages sur la popularité du Président.

       Le nec plus ultra de notre démocratie serait donc une démocratie « formelle » ?

       Il ne faut tout de même pas être aveugle ou sourd à ce point pour avoir conscience de cet affaiblissement continu de notre démocratie politique, un affaissement propice à tous les désordres imaginables.

            Guerre ?

          Le mot de la fin, car nous avons entendu le mot « guerre » dans la bouche du Président et de son Premier Ministre, qu’est-ce à dire ?

         Après le lâche assassinat du père Hamel, tous les deux avaient déclaré à la télévision, le 26 juillet dernier, que la France faisait la guerre : mais alors les mots de nos gouvernants ont-ils encore un sens ?

       Guerre ou non ? Le peuple français a le droit de s’interroger, alors que certains portent la guerre sur notre territoire.

Jean Pierre Renaud

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