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21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 10:43

« HISTOIRE DE LA MEMOIRE de la  Guerre d’Algérie »

Guy Pervillé (2022)

Mémoire ou Histoire ?

54-62 / 62-2023 : 60 ans plus tard !

      Je viens de finir le livre d’un historien dont  j’apprécie d’autant plus les œuvres qu’il n’a pas été mêlé de loin ou de près à cette guerre, ce qui n’est évidemment pas le cas de la plupart des écrits d’auteurs publiés sur cette guerre.

            Nous en parlions récemment avec mon vieil ami Auchère, ancien diplomate, qui partagea avec moi deux années de cette guerre, en qualité d’officiers SAS, lui près de la frontière tunisienne, moi dans la vallée de la Soummam.

            Nous avions servi la France et l’Algérie dans l’état d’esprit de l’immense majorité des jeunes de vingt ans, sans idée préconçue sur les destinées d’une Algérie Française ou non, avec l’avantage exceptionnel, en ce qui nous concernait, de nous inscrire dans le mouvement de la décolonisation.

            Nous avions fait le constat que la Quatrième République avait été incapable de gérer le dossier algérien, tout en mobilisant le contingent, qu’en 1958, le Général avait mis notre pays sur une nouvelle voie militaire et politique, celle de l’Indépendance et des Accords d’Evian, en 1962.

La France a remis le pouvoir au FLN et n’a pas été en état de faire appliquer les Accords d’Evian de 1962.

Nous ne comprenions toujours pas pourquoi, continument, la France cherchait à soi-disant réconcilier des mémoires inconciliables, avec un pays en construction, à la différence du nôtre, qui avait besoin de l’ennemi héréditaire choisi pour exister, vivre, sinon survivre, en ajoutant la petite dose de survie migratoire.

Le livre Pervillé analyse la succession des mémoires « officielles » qui ont jalonné l’histoire récente, une succession qui illustre bien l’absurdité du processus choisi, avec sur l’autre rive, le mur mémoriel.

De façon tout à fait étrange nos gouvernements n’ont jamais eu le courage de faire procéder à une analyse statistique de la mémoire collective qu’en ont gardé les Français au fur et à mesure des années, alors qu’ils en avaient les moyens, pourquoi ?

En ce qui me concerne, je serais tenté de dire que la plupart des Français ont oublié depuis longtemps la Guerre d’Algérie et l’Algérie …

A cette occasion, un fidèle lecteur d’Albert Camus renouerait volontiers avec le souvenir du livre « Le Désert des Tartares » de Dino Buzzati, l’absurdité, la fuite du temps, une perpétuelle attente à l’orée d’un désert…

L’Algérie en serait réduite au FLN ?

        Jean Pierre Renaud

           

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12 juin 2023 1 12 /06 /juin /2023 10:49

Médias et Vie Politique

L’article de Célestine Gentilhomme dans le Figaro des 20 et 21 Mai 2023, page 5

« Une surface médiatique au service de l’existence politique »

            L’auteure décrit le quotidien médiatique de deux députés, Prisca Thévenot et Jean-Philippe Tanguy qui,  jour après jour, veulent exister sur le plan médiatique, j’hésite à user de l’expression « plan politique » : l’analyse proposée est au cœur d’un des problèmes que rencontre la démocratie française pour « exister », sinon « subsister ».

            La journaliste décrit le quotidien de Prisca Thévenot : « Si au bout de cinq secondes, vous n’attirez pas l’attention à l’autre bout du fil, on ne vous écoute pas. En télé, c’est pareil. »…

            « Faire une matinale, ça fait une stature. Faire un plateau à 19 heures, ça fait de l’audience »…

            « Car pour se faire une place au milieu de centaines d’élus, il faut savoir se différencier. Par le bon mot, au bon moment, au bon endroit. »

            Et dans ce but des conseillers, des entraineurs, des « conseillers en média-training »  sont à la disposition de ces « agents de communication » !

            L’auteure cite les noms de Jean-Baptiste Giraud et d’Alexis-Olivier Sbriglio.

            L’auteure cite les noms de trois députés qui prônent  un choix inverse, celui d’« une parole rare » Charles de Courson, Valérie Rabaut, ou Véronique Louwagie.

            Une analyse dérangeante parce qu’elle met l’accent sur la dérive médiatique de la politique, le « buzz » au lieu des idées, des choix, des programmes, du cap proposé au pays.

            Reconnaissons que cet exemple vient d’en haut, avec un Président qui sature notre espace médiatique avec ses « Cent Jours » !

            Au point de donner le vertige à notre pays ! A ne plus croire à la politique !

            Enfin, clin d’œil aux Madones de la Renaissance, cette petite photo en forme de médaillon de Mme Prisca Thévenot ? Jean Pierre Renaud

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11 juin 2023 7 11 /06 /juin /2023 11:55

Chevènement ne plie jamais bagage …

 

            Il se trouve que ma famille paternelle est originaire du Russey, sur le Plateau de Maiche, dans le Doubs, proche des Montagnes du Jura Suisse, terre d’origine des Chevènement.

            C’est une des raisons, entre autres, pour laquelle j’ai suivi avec attention le parcours politique de Chevènement dont les parents furent instituteurs dans la proximité géographique de mes grands-parents paternels, éleveurs de vaches et de chevaux.

            Le parcours politique de Chevènement fut époustouflant. Il fut l’un des fondateurs du Cérès dont l’ambition était de faire de la France une nation socialiste. Il adhéra avec son ami Motchane au Parti Socialiste, et rejoignit rapidement le Bureau  Exécutif de ce parti.

            Il  insuffla à ce parti un courant de type révolutionnaire, milita pour un Programme commun de gauche avec le Parti Communiste, qui était alors aux ordres de Moscou, alors aussi que les chars russes étaient à quelques centaines de kilomètres de Belfort, terre d’élection du personnage.

            Le Programme Commun était une folie coûteuse que Mitterrand, élu en 1981, commença à mettre en musique, une sorte de bureaucratie étatique sans lendemain, avant d’y renoncer. Ce n’était pas la première fois que Mitterrand pratiquait le renoncement politique..

            Aux yeux d’un vieil observateur de la vie politique française, l’alliance PS PC mettait en danger l’indépendance de notre pays.

La même gauche a réussi à tirer un cordon sanitaire de protection contre le Rassemblement National, un parti qui, sauf erreur, n’est pas affilié à un parti étranger. 

            Sur un sujet sensible comme celui-là,  Chevènement pourrait être un bon conseiller du monde politique.

            Revenons à Chevènement, et à nos moutons, ou plutôt à nos vaches, compte tenu de nos origines géographiques communes.

Il est difficile de dire que sa longue présence à Belfort a laissé un héritage positif à la ville dont il occupa longtemps (ses quartiers sensibles), et sauf erreur,  un logement HLM, tout en bénéficiant d’un « confortable duplex en plein cœur du Quartier Latin, loué à un prix très social par la Régie Immobilière de la Ville de Paris ».

Le Canard Enchainé vient de publier un petit écho dans son numéro du 15/03/2023 : « La capitulation de Chevènement »

« Il aura tenu près de quarante ans avant de plier bagage… »

            C’est quand même beau le socialisme incarné par un de ses modèles !

            Dans les hautes terres du Jura Suisse ou Français, on témoignait historiquement d’un tout autre sens de l’honneur !

            Macron a honoré un tel  sacrifice pour le bien de la patrie en lui décernant l’insigne de Commandeur de la Légion d’Honneur fêté à l’Elysée par le puissant establishment parisien, toujours aux commandes, et quoiqu’on en dise, de notre vieille République.

Jean Pierre Renaud

 

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4 juin 2023 7 04 /06 /juin /2023 09:39

Sus aux féminicides quotidiens !

La mesure « résiliente » des « Cent Jours » d’un Président !

Gratuité d’un pique-couille pour les femmes âgées de plus de quatorze ans !

Les siècles passés avaient quelquefois du bon ! Sans Sécurité Sociale !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

 Source : un médecin privé, chevronné, cultivé, toujours en alerte sur l’actualité

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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 18:39

Vive les vaches Montbéliardes !

« Climat »

« la Cour des Comptes veut réduire le nombre de vaches »

« Pour une fois qu’elle a une idée de génisse »

Le Canard enchaîné du 24 mai 2023 en première page !

Moscovici, le Président actuel de la Cour des Comptes aurait-il oublié les vaches « Montbéliardes » qu’il a « administrées » pendant une vingtaine d’années comme député du Doubs ?

Il est vrai que ce député technocrate parisien n’a pas beaucoup été au cul des vaches, mais gare à lui, gare à la Cour des Comptes !

Gare aux meuh meuh qui viendraient brouter et ruminer à sa porte !

La Cour aura sans doute de la peine –mais rien ne semble la rebuter- à contrôler les comptes d’émission de C02 de chacune des dizaines de races de vaches, Limousine, Blonde d’Aquitaine, Rouge des Prés, Salers ou Aubrac… vaches à viande, laitières, ou mixtes telle la montbéliarde…

La France est entrée décidément dans un monde de fous !

Jean Pierre Renaud

 

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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 16:51

La France des « Cent Jours »

« Sans Confiance » !

 

            La France n’a plus confiance !

Avant le 14 juillet une pétarade de milliards tous azimuts !

Une politique sans aucun cap, au coup  par coup !

Un petit milliard d’euros par ci, un milliard ou plus, par-là, avec une France qui vit aux crochets de l’euro, avec une dette colossale de plus de 3.000 milliards d’euros, un vrai cadeau pour nos enfants et petits-enfants.

            La Com en continu, Macron par-ci Macron par-là, en France et à l’étranger, avec un égo surdimensionné doté d’un pouvoir de séduction inégalé !

Aucune doctrine, aucune colonne vertébrale politique, ses courtisans commencent à quitter le bateau…

La France n’a plus confiance !

Jean Pierre Renaud

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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 10:25

Annexe 2

Faites connaissance avec le nouveau Ministre de l’Education Nationale

  1.  « L’identité se décline au pluriel »

         Ma chronique du 6/3/2011 sur ce blog

  1. Lecture critique du 16/5/11 : le livre « La Condition Noire »

&

Le Monde Magazine du 5 février 2011

En page de couverture :

« En finir avec la peur de l’autre

La leçon de l’historien PAP NDIAYE »

L’interview des pages 23 à 29

« L’identité se décline au pluriel »

Propos recueillis par Frédérick Joignot

Le discours national-populiste qui fait de l’étranger une menace trouve un nouvel écho en France et en Europe. Face à la remise en cause du multiculturalisme, l’historien Pap Ndiaye rappelle qu’il existe une manière de vivre ensemble sans verser dans le communautarisme : la république »

 

Question préalable :  histoire ou politique ?

S’agit-il dans le cas d’espèce de la leçon d’un historien formé à cette discipline par l’université et l’école normale supérieure de Saint Cloud?

Et dans un tel cas, des règles de rigueur que s’imposent nos universitaires pour écrire l’histoire ? Car l’interview donne l’occasion de poser, semble-t-il des questions qui ne s’inscrivent pas, précisément, dans notre histoire.

Car comme l’indique le titre, l’interview est effectuée dans la cible du « discours national-populiste », alors que le « nouvel écho » qu’il trouve en France, en tout cas, s’explique par un certain nombre de facteurs, évoqués par le texte, mais qui méritent quelquefois d’être éclairés ou commentés, parce qu’ils feignent d’ignorer précisément ces facteurs, qui pourraient être qualifiés de « faits » par un historien, et les réactions du peuple français, face à ces « faits ».

M.Joignot cadre l’interview (page 24) : « ambiance délétère de défiance envers les étrangers », « une extrême droite islamophobe progresse dans toute l’Europe » et l’historien de souligner, de son côté, « l’essor de formations national-populistes qui ne se réclament pas idéologiquement du racisme, mais font de la dénonciation véhémente de l’Autre, souvent musulman et non-blanc, leur ligne de politique principale. »

            Et de remarquer que ce courant de pensée a annexé une partie des valeurs républicaines rattachées à la laïcité ou aux droits des femmes.

Il convient donc de s’attacher aux points clés de la réflexion que propose M.Ndiaye, l’immigration, l’identité française, la laïcité, en tentant de savoir si ces réflexions font effectivement partie de la leçon d’un historien.

            Premier sujet, l’immigration – M.Ndiaye évoque rapidement les problèmes nés de l’immigration, et répond à la question-constat de M.Joignot :

« Le vieux thème de l’invasion revient aussi. On parle de réfugiés climatiques et politiques se pressant bientôt à nos frontières…(le journaliste aurait pu ajouter l’adjectif familiaux dans le cas de la France)

            M.Diaye y répond en citant des études de l’ONU d’après lesquelles les mouvements migratoires seraient beaucoup moins importants qu’on ne croit (page 25)

Il précise que d’après l’ONU : « L’Europe n’est pas menacée d’invasion » (page 25) et note que « Cette rhétorique de l’invasion, une constante de l’extrême droite, trouve un nouvel élan. »

Il parait tout de même difficile de citer les études de l’ONU pour accréditer ce type de discours, car les statistiques démographiques françaises montrent clairement que la population étrangère et d’origine étrangère a progressé dans notre pays au cours des vingt dernières années.

Le Monde du 5 mai 2010 faisait état d’une population étrangère de 6,5 millions d’habitants, mais tous les spécialistes savent que plusieurs facteurs ont modifié en profondeur la structure démographique de la France, avec notamment le mouvement des naissances, des mariages, et des naturalisations.

Qui plus est, ces études montrant que « De 1968 à 2005, la proportion de jeunes d’origine étrangère (au moins un parent immigré) est passée de 11,5% à18,1% en 2005 », mais ce que relève de plus significatif la démographe Tribalat, dans le livre « Les Yeux grands fermés », chapitre 5 : « immigration, territoires et voisinages : mesure et résultats », c’est la concentration de ce type de population dans certains départements ou villes.

L’historien lui-même le note d’ailleurs :

«  Sans nier les problèmes de coexistence dans certains quartiers, ce discours répète à l’envi qu’une partie de la population relèverait de cultures en opposition radicale, ou en tension forte avec la culture nationale, elle-même fragilisée par la mondialisation et incapable d’absorber des flux hétérogènes. » (page 26)

Un phénomène ou « fait » que M.Bronner a fort bien décrit dans son livre sur les ghettos.

            Alors vraie ou fausse « invasion » ? Journalistes, élus et chercheurs auraient tort de ne pas voir le problème en face, et peut-être encore moins un historien habitué à la dialectique de l’interprétation des faits, et tout autant des chiffres que des lettres.

Pourquoi ne pas le dire, ce sentiment d’invasion existe chez un certain nombre de nos concitoyens, car ils le ressentent ainsi dans leur quartier ou dans leur ville. Il suffit d’interroger des habitants de ces quartiers ou villes qui ont été le plus bouleversés par ces mouvements de la population, pour s’en convaincre. Et les journalistes ainsi que les Français d’origine immigrée, de bonne foi, sont les premiers à faire ce constat.

Alors, serait Front National le citoyen capable d’ouvrir encore yeux et oreilles, pour estimer, qu’à ce rythme-là, la République ne sera effectivement plus chez elle, pour autant qu’elle le soit encore dans certains de nos quartiers les plus sensibles !

Il est évident que ces mouvements démographiques ont affecté la France, modifié en profondeur sa structure culturelle, en tout cas dans certains quartiers et  villes, et  conduit un certain nombre de citoyens, beaucoup plus important qu’on ne dit ou qu’on ne croit, à éprouver un sentiment réel d’«invasion. »

Deuxième sujet, l’identité française :

            M.Ndiaye répond à la question-constat de M.Joignot ?

            « Une des constantes des discours de la droite classique comme de la nouvelle droite consiste à présenter l’Autre comme menaçant l’identité française. »

Réponse : «  Sans nier les problèmes de coexistence dans certains quartiers, ce discours répète à l’envi qu’une partie de la population relèverait de cultures en opposition radicale, ou en tension forte avec la culture nationale, elle-même fragilisée par la mondialisation et incapable d’absorber des flux hétérogènes. » (page 26)

Une telle vision suppose un bloc français homogène, un « nous » bien circonscrit. Or depuis longtemps, les historiens et les anthropologues ont montré à quel point l’identité française s’est déclinée au pluriel. Elle ne se pense pas en termes d’essence, mais de relation intersubjective. Surtout, elle a servi de point de d’appui idéologique à une politique bien réelle de stigmatisation des immigrés et de leurs descendants: rafles de sans- papiers, contrôles au faciès, etc »

Identité au pluriel, pourquoi pas ? Mais si vous interrogez les Français, vous constaterez que l’immense majorité d’entre eux se reconnaissent dans leurs villages ou leurs villes, leurs mairies, leurs écoles publiques, leurs églises et leurs temples, et avant tout, dans un milieu de vie, fait de libertés individuelles et collectives, de démocratie, d’école publique (il y a un peu plus d’un siècle), et conquête récente (1945), d’égalité entre les sexes.

Il est donc difficile d’ignorer que notre identité plurielle baigne dans ce tissu national interstitiel, civil, politique, et culturel, plus résistant qu’il ne semble, et qui peut surprendre ceux que l’historien dénomme « les Français dubitables ».

Mais avant d’en terminer sur ce deuxième sujet, ne conviendrait-il pas d’être tout de même surpris de voir certains intellectuels et chercheurs plaider, à toute occasion, la reconnaissance d’identités perdues ou en péril sur notre planète, et en même temps faire facilement litière de l’identité de la France ou d’autres peuples !

Troisième sujet : la laïcité

Et ce dernier sujet est ultra-sensible pour un Français qui connait l’histoire de son pays, les guerres de religion qui ont ensanglanté, pendant des siècles, beaucoup de ses provinces, et les dernières querelles qui ont entouré le vote de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905.

Nombreuses sont sans doute les familles françaises du sud, de l’est, et de l’ouest, dont l’histoire a renfermé, au pire le souvenir des guerres de religion, et au mieux, des souvenirs de querelles religieuses violentes et tenaces à la fin du dix-neuvième siècle, dont certaines durent peut-être encore.

Alors de grâce, que de bonnes âmes ne nous disent pas aujourd’hui, tel M.Ndiaye  que « le principe de laïcité est dévoyé en politique d’intolérance religieuse. Or la laïcité n’est pas l’intolérance…. Il existe celle militante, agressive, qui s’est manifestée en 1905…L’autre laïcité, plus ouverte, et tolérante, accepte l’existence de lieux de culte pour toutes les religions, admet que certains espaces publics puissent être temporairement occupés par des pratiques religieuses.

C’est cette attitude que l’on observe majoritairement vis-à-vis du catholicisme pour les processions, les Journées mondiales de la jeunesse chrétienne, la venue du pape, etc. La laïcité tolérante n’exige pas la disparition radicale du fait religieux dans l’espace public ; elle commande la neutralité de l’Etat à l’égard des religions et la laïcité de l’école républicaine. » (page 27)

Un simple mot : voire !

Il est possible de dire et d’écrire n’importe quoi, mais comment prendre comme élément de raisonnement, dans le cas particulier, des pratiques religieuses enracinées dans nos provinces, et encadrées par la loi de 1905, un argument en faveur de la promotion du « fait religieux dans l’espace public », alors que l’historien ne précise pas la nature du « fait religieux » en question ?

Pour résumer mon opinion personnelle, je dirais volontiers : « Ne touche pas à la laïcité française ! », parce qu’elle a été, et continue à l’être, le gage d’une paix civile et religieuse durement gagnée au cours des siècles !

Et gare aux nouvelles guerres de religion !

Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

Les caractères gras sont de ma responsabilité

Post-Scriptum : et après la lecture éventuelle du pensum ci-dessus, proposons au Monde Magazine de publier un numéro spécial, allégé, distribué gratuitement au Mali et au Niger, et comportant une interview d’un historien de l’un ou l’autre de ces beaux pays sur le thème qu’a choisi M.Joignot pour sa  chronique du 26 février 2011 dans le même magazine, page 65, intitulée :

« Je ne pense qu’à ça »  Frédéric Joignot

Le plaisir féminin et la « mâle peur »

Il s’agirait dans le cas d’espèce de lancer une interview sur le point G (grain de café ou orchidée… ?) qui a fait l’objet des plus sérieuses recherches scientifiques.

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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 10:05

Un Ministre de l’Education « visible » ? Trop « visible » ?

Annexe 1

« La condition noire »

Le livre de M. Pap Ndiaye & lecture critique

Visible ou invisible ? La faute des autres ?

Les lecteurs de ce blog ont pu prendre connaissance de mon analyse critique des propos de M. Ndiaye, historien, à l’occasion de sa longue interview par M. Joignot dans le Monde Magazine du 5 février 2011 ( voir blog du 6 mars 2011)

Afin de mieux interpréter le discours de l’historien, je me suis donc imposé la lecture de son livre intitulé  « La condition noire » dont le contenu est au demeurant intéressant et utile au citoyen qui a l’ambition de mieux comprendre l’état d’esprit des membres des minorités « visibles «  ou « invisibles ». Cette distinction pose déjà problème : comment résoudre cette contradiction, ou ce « paradoxe minoritaire » selon l’expression utilisée par l’auteur, c’est-à-dire une proposition à la fois vraie et fausse, ou contraire à l’opinion commune ?

On voudrait en effet qu’elles aient une visibilité politique, en même temps qu’une invisibilité sociale, non discriminée, telle que d’ailleurs décrite dans ce livre.

L’ouvrage s’attache à traiter successivement les thèmes ci-après : le fait d’être noir, les gens de couleur, l’histoire de ces minorités, les tirailleurs et les sauvageons, penser les discriminations raciales.
Tout est intéressant dans ce livre, étant donné qu’il nous livre une analyse, un regard, un témoignage sur la « condition «  qui serait celle des noirs en France, et il pose donc des questions, car il est tout autant un plaidoyer.

A noter, en ce qui me concerne, une hésitation certaine à utiliser des références américaines, comme le fait l’auteur, alors que la ségrégation y existait encore récemment et que les flux migratoires massifs venus d’Afrique  sont également récents !

Pourquoi vouloir ignorer que dans nos provinces la plupart des citoyens n’avait, il y a environ trente ans, quasiment aucun contact avec des noirs ?

Une première interrogation relative aux chiffres cités : l’historien rencontre un obstacle inévitable, celui de la statistique des minorités visibles, étant donné l’interdiction qui est faite, en France, de procéder à des recensements qui tiendraient compte de critères d’origine ethnique.

Il cite un sondage TNS-Sofres/Cran effectué en 2007 (et non une statistique) qui évaluerait ce type de population à 3,86% de la population française soit de l’ordre de 1,87 millions d’habitants (page 58), une évaluation intéressante, car elle situe d’entrée de jeu les limites des enjeux proposés à la fois par la question des discriminations et par celle de la représentation politique des minorités visibles.
           L’historien donne un certain nombre de chiffres intéressants mais qui ne dépassent pas, sauf erreur, l’année 1981 alors que chacun sait que les flux de migration ont surtout marqué les années 1990 -2009.

Ce livre évoque d’ailleurs longuement le thème des « grandes migrations » mais sans chiffres alors que, sur ce terrain, il existe une assez grande abondance de statistiques des flux migratoires.

C’est bien dommage, étant donné que la bonne compréhension des problèmes d’immigration, d’intégration, d’acculturation à la française, largement traités dans cet ouvrage, sont nés généralement à la suite de ces grandes migrations, trop concentrées sur le plan géographique.          

Donnons acte toutefois à l’auteur du constat qu’il fait quant à la nécessité d’obtenir des statistiques liées à l’origine de la population si l’on veut évaluer sérieusement la discrimination par rapport à son poids démographique.

L’auteur reconnait en effet »l’utilité de la mesure statistique des discriminations » (page 278)

Comment en effet opérer une telle mesure, établir une véritable comparaison, sans mesurer cette discrimination par rapport à la population concernée ? 

Visibilité ou invisibilité des Noirs ?

Sauf erreur, le livre n’a pas démontré que les 4% arrondis, et cités plus haut, de population française noire ne trouvait pas la place qui leur revenait dans nos institutions ou dans la société.

Comment d’ailleurs concilier cette contradiction à vouloir obtenir une visibilité politique en même temps qu’une invisibilité sociale ?

L’auteur parle de « paradoxe minoritaire »

L’auteur écrit : «  voulant être invisibles du point de vue de notre vie sociale…Mais nous voulons être visibles du point de vue de nos identités culturelles noires, de nos apports précieux à la société et à la culture française. » (page 361) 

L’auteur écrit :  « L’invisibilité noire commença avec la décolonisation »(page 331) et je ne partage pas du tout cette appréciation, pourquoi ?

Est-il possible de dire qu’historiquement les noirs étaient visibles du temps des colonies, alors que l’histoire que nous raconte l’auteur montre qu’effectivement ils étaient peu nombreux avant les grandes migrations don il fait état ?

Faudrait-il alors faire référence à un soi-disant imaginaire colonial qui aurait imprégné la mentalité des Français et les aurait mis en familiarité avec les noirs ?

Cela aurait à mon avis peu de sens !

Il est évident que le facteur qui fonde la relation actuelle entre blancs et noirs en France est l’immigration régulière ou non d’une minorité noire importante, avec pour conséquence, l’élaboration de nouveaux rapports sociaux inconnus de beaucoup de Français.

En résumé, si l’analyse est souvent intéressante et utile, il semble qu’elle pêche par trois biais :

  • Une mise en perspective historique insuffisante par rapport aux flux migratoires de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle,
  • La croyance d’après laquelle discriminations, stéréotypes, et éventuellement racisme, ne seraient que le fait des blancs, alors que ces phénomènes existent partout dans le monde : ni discrimination, ni racisme dans les vallées du Sénégal ou du Niger ? Naturellement tout racisme est à proscrire, mais malheureusement, il n’est pas le privilège des blancs, Français ou pas !
  • Un discours qui manque d’élan  positif, car c’est toujours la faute des blancs, la faute des autres !
  • Et je serais tenté de dire, pourquoi au lieu de toujours se  plaindre, les noirs n’auraient pas autant de raison  que les blancs d’être fiers de leur couleur ? et d’assumer toutes leurs responsabilités de citoyens en France quand ils le sont !

  Pourquoi ne pas les inviter à reprendre l’expression célèbre d’Obama « Yes, you can ! » au lieu de dire toujours »c’est la faute des autres » c’est-à-dire des blancs ?

 

  •         Jean Pierre Renaud
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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 09:55

Un Ministre de l’Education « visible » ? Trop « visible » ?

Minorités, discrimination,  racisme, laïcité, le nouveau panier à salade sociétale de Monsieur Pap Ndiaye

 

                   Comme il aime le faire dans la plupart des secteurs des institutions de la République Française, le Président actuel a fait le choix d’un ministre au style disruptif, un ministre qui vient de faire irruption dans le domaine très sensible de la laïcité républicaine.

            Il s’agit d’un sujet qui m’a toujours concerné à la fois sur le plan familial, professionnel, et politique, un sujet que j’ai abordé et traité sur ce blog à de multiples reprises, peu de temps après sa création, le 6 mars 2011, à l’occasion de l’interview du ministre actuel par M.Joignot dans le Monde Magazine.

            Afin de bien comprendre la ou les thèses historiques et politiques défendues par l’intéressé, j’avais complété mon information en lisant le livre « La Condition Noire » édité en 2008, et en publiant une petite chronique de lecture le 16 mai 2011.

            Vous trouverez le texte des deux chroniques en annexes 1 et 2.

            Ces jours derniers, Monsieur Pap Ndiaye a défrayé la chronique politique de notre pays en signant l’arrêté du 13 avril 2023 qui élargit le champ de compétence du Conseil des Sages de la Laïcité à « la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discriminations ».

            Il s’agit bien d’un virage institutionnel, idéologique, et politique que ce nouveau ministre vient de faire prendre à la République, pour combien de temps (?), en signant  cet arrêté du 13 avril modifiant 1) les compétences du Conseil des Sages de la laïcité , 2) sa composition, 3) le rôle nouveau du ministre dans une nouvelle composition du Conseil des Sages de la laïcité, chargé cette fois d’assurer la police de sa communication et de sa saisine.

            Il est évident que ces modifications de composition et de compétence mettent en cause le contenu et la mise en application de la loi de 1905 sur la laïcité, alors qu’elle fait l’objet déjà de multiples attaques liées à la mondialisation, au multiculturalisme, et à la poussée islamique dans notre pays. En 2020, la décapitation du professeur Paty en fut le malheureux symbole.

Les initiatives de ce ministre  ne vont certainement pas servir la laïcité de la République, et méritaient un débat au sein des institutions parlementaires, Assemblée Nationale et Sénat. Ont-elles au moins été débattues au sein du Parti Renaissance ?

Fait du Prince ? Incontestablement !

En 2011, les propos de Monsieur Pap Ndiaye dans une interview du Monde Magazine avaient surpris, la thèse historique  qu’il a développée dans le livre « La Condition Noire » publié en 2008 avaient suscité de la curiosité et de l’intérêt, mais elle souffrait à mes yeux d’une carence  d’analyse des contextes historiques de la France des flux d’immigration, d’un manque de statistiques reconnu par l’intéressé, faute de l’interdiction faite dans notre pays de livrer des statistiques dites ethniques, dont le ministre actuel était partisan…

Au lieu de nous lancer dans une nouvelle polémique sur le qui fait quoi d’un ministre de l’Education Nationale, nous devrions l’inviter à établir la statistique de la population accueillie dans nos établissements scolaires publics selon leurs origines, leurs lieux de naissance, établissement par établissement, et de voir ce qu’il faudrait changer.

Il y a quelques années, le ministre actuel s’est lancé dans une mission de mesure de la diversité dans une de nos institutions artistiques  les plus prestigieuses, l’Opéra de Paris.

 Très curieuse initiative dans un domaine de l’art, qui par définition, en tout cas en France, use de la plus grande liberté de choix.

Le ministre prône la « diversité », s’élève contre les discriminations, le Président l’a nommé à un poste de choix pour en faire la mesure, mais qu’il ne se mêle pas de tout mélanger, laïcité, racisme, ou antisémitisme.

Revenons au pays de Descartes et de la Raison !

Revenons aussi sur les contextes historiques d’une France qui ne commença à faire la connaissance du monde noir qu’à partir des années 1980-1990, avec les flux migratoires venus d’Afrique  noire, causés en partie par l’explosion démographique de ces pays dans l’incapacité d’offre un avenir à leur jeunesse.  Avant les indépendances, la France n’avait, contrairement à ce que raconte Pascal Blanchard et ses amis, qu’une connaissance très livresque des mondes noirs.

L’immigration noire, grâce à une meilleure santé publique locale  a fait un bond à la fin du siècle sans qu’elle soit officiellement mesurée pour des raisons d’hypocrisie politique bien française.
            Dans les années 60, on voyait des noirs dans les grandes villes universitaires, ou dans les grandes métropoles, mais pas dans nos chefs-lieux de département, à Montbéliard, ou au Mans…

Les questions de « diversité » ne se posaient pas.

Dans de telles conditions historiques, le débat ouvert par Monsieur Ndiaye sur la condition des Noirs dans notre pays, confrontés au « paradoxe identitaire » énoncé par l’intéressé ne se posait pas, vouloir être à la fois « visible » politiquement et « invisible « socialement » ne se posait pas.

L’auteur parle de « paradoxe minoritaire »

L’auteur écrit : «  voulant être invisibles du point de vue de notre vie sociale…Mais nous voulons être visibles du point de vue de nos identités culturelles noires, de nos apports précieux à la société et à la culture française. » (page 361) 

Avec les polémiques que ce ministre vient  d’enclencher sur l’ensemble de ces sujets sensibles», il a au moins l’assurance d’être visible, peut-être trop…

Avec les polémiques que ce ministre vient  d’enclencher sur l’ensemble de ces sujets sensibles», il a au moins l’assurance d’être « visible », peut-être trop…

Un mot enfin sur une autre décision de ce ministre, demander à l’enseignement privé de faire de la mixité sociale, vaste et épineux sujet, compte tenu d’au moins deux facteurs, son historique français et la complexité du contenu de l’expression « mixité sociale », dans le cas d’un ministre qui en a l’expérience concrète.

      Jean Pierre  Renaud                                  Tous droits réservés

 

 

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 11:15

Le « Suicide Assisté » de la France

Les discussions récentes sur les fins de vie, les propositions faites sur l’euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs, propositions émanant d’un collectif de citoyens et citoyennes tirés au sort, s’inscrivent tout à fait dans le paysage d’une gauche sociétale privée de toute créativité politique et économique.

Incontestablement, le « suicide assisté » de chaque citoyen et citoyenne intéresse plus ces fausses élites que le « suicide assisté » de la France !

Les solutions sont connues, mais elles supposent un courage politique que n’ont pas eu nos gouvernants depuis plusieurs dizaines d’années : ordre public, réforme des institutions européennes, transfert du pouvoir parisien aux régions, chasse aux bureaucraties de tout poil, contrôle effectif de l’immigration en passant au peigne fin tous nos accords diplomatiques sur le sujet…

Notre scepticisme sur ce programme des « sans jours » qui renoue avec le passé parisien :

« On trouve tout à la Samaritaine » !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

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