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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 18:25

La Parole de la France ?

Guerres d’Indochine et guerre d’Algérie

Guerre d’Indochine

Petit résumé historique

En annexe, des extraits de texte de Stanley Karnow (1984)

En bref

Extraits de texte

III

B

« VIETNAM »

Stanley Karnow

(Presses de la Cité- 1984)

            Ce livre est intéressant parce qu’il s’agit de l’analyse et de la réflexion d’un journaliste étranger sur le long conflit indochinois, d’abord français, puis américain et d’une analyse documentée sur les tenants et aboutissants de la première guerre d’Indochine (1945-1954), et son déroulement, qui seule retiendra ici notre attention.   

            Il convient de noter qu’il ne s’agit donc pas d’un reportage de guerre.

            Après son service dans l’US Army de 1943 à 1946, Stanley Karnow fut journaliste à Paris et l’époux de Claude Sarraute (1948-1955). A partir de 1959, il couvrit la guerre d’Algérie. 

Avant-propos

            « Les racines de ce livre remontent au début des années 1950, à Paris, où je commençais ma carrière professionnelle de journaliste. La France soutenue par les Etats Unis, luttait alors contre le Viet Minh, mouvement dirigé par les communistes, pour maintenir sa domination en Indochine. En écrivant sur le côté français de la guerre, je me familiarisai bientôt avec les noms  et les lieux du Vietnam, mais je ne m’imaginais guère qu’il ferait  plus tard  partie de ma propre expérience. En 1959, je fus chargé de « couvrir » l’Extrême Orient, et cette région qui comprenait le Vietnam devint mon secteur pour plus de deux décennies. Je me suis rendu tout récemment au Vietnam en 1981 pour sept semaines, le plus long séjour autorisé pour un correspondant américain depuis que les communistes ont étendu leur emprise sur l’ensemble du pays en 1975.

            On a écrit sur le Vietnam maints excellents livres, portant pour la plupart sur des épisodes spécifiques de la guerre que les Américains y livrèrent ou sur des périodes récentes de son histoire. J’ai considéré que je possédais peut-être la perspective nécessaire pour dresser un panorama qui, tout en s’attachant principalement à l’intervention américaine, décrirait et analyserait aussi en détail les origines du conflit contemporain. L’histoire est en effet une succession ininterrompue de causes et d’effets – passé, présent et avenir inéluctables… La péninsule du Sud-Est asiatique, que les Français appelèrent Indochine, et qui comprend le Vietnam, le Cambodge et le Laos, fut un champ de batailles pendant des siècles – et le demeure aujourd’hui encore. ..

            J’ai entrepris ce livre sans avoir de cause à plaider… » (p,8)

Chapitre II

La piété et le pouvoir

            L’auteur retrace un passé fait de religion et de goût des richesses, les débuts de la conquête française en Cochinchine avec les aventures missionnaires en Cochinchine de Pigneau de Béhaine au siècle de Louis XVI et ses ambitions d’y construire un « empire chrétien ». Il y croyait d’autant plus qu’il avait contribué à l’installation de l’Empereur Gia Long à Hué.

            L’auteur relève qu’à cette époque existait déjà une rivalité entre les Trinh au Nord et les Nguyen au Sud, et que le christianisme n’y était pas vraiment le bienvenu en raison des craintes de déstabilisation qu’il faisait peser sur le confucianisme et sur le culte de l’Empereur. Les persécutions reprirent en Annam comme en Chine ou au Japon à la même époque, et ce fut une des raisons avancées souvent pour intervenir dans les affaires d’Asie. Ce fut le cas en 1859 avec le fait accompli de la Marine française en Cochinchine, alors que Napoléon III n’y était pas opposé, sur l’avis d’une Commission Spéciale d’après laquelle une expédition pouvait être justifiée « par la force des choses qui pousse les nations occidentales vers l’Extrême Orient » (p,48)

            J’ai souligné cette phrase parce qu’elle propose une explication pseudo-scientifique de l’impérialisme, « force des choses » ici, ou « les évènements ont marché » comme le déclarait le ministre des Colonies Lebon, à la fin du dix-neuvième siècle.

            L’auteur propose alors un résumé historique des interventions successives de la France avec les épisodes Garnier, Philastre, Rivière, puis la conquête elle-même avec l’expédition de Jules Ferry dans les années 1883-1885, sa démission, et l’opposition de Clemenceau.

            Très tôt, quasiment dès le début, la présence française suscita une résistance de nature diverse, mais constante tout au long des dix-neuvième et vingtième siècles.

III

L’héritage du nationalisme vietnamien (p,59)

            « L’Indochine, comme son nom l’indique, fut le lieu où s’affrontèrent deux grandes civilisations d’Asie : celle de l’Inde et celle de Chine… La Chine laissa son empreinte sur le Vietnam, que la géographie isolait de la sphère d’influence indienne…. Si l’identité nationale est difficile à définir, deux éléments importants ont façonné le Vietnam au cours des siècles. Les Vietnamiens originels apportèrent avec eux de Chine leur économie de base, reposant sur la culture irriguée du riz. Cette forme de culture, qui dépend des aléas météorologiques et nécessite des systèmes d’irrigation complexes, réclame une coopération dans le travail. Les communautés vietnamiennes développèrent donc un puissant esprit collectif et, quoiqu’autonomes, les villages se mobilisaient comme autant de maillons d’une même chaine pour combattre les envahisseurs étrangers. Les guerres fréquentes que connut le pays apprirent aux Vietnamiens à se défendre eux-mêmes et en firent des guerriers. Des siècles plus tard, pendant la guerre d’Indochine, le Français Paul Mus mit en garde contre l’idée « commode » que les paysans vietnamiens n’étaient qu’une « masse passive », ne songeant qu’à son bol de riz quotidien et que des agents entretenaient dans la subversion par la terreur. En fait, leur attachement à  la nation s’était forgé  bien auparavant.

            Comme la plupart des nations, le Vietnam fait remonter sa création à des royaumes mythiques. Les Vietnamiens entretiennent cette mythologie dans le dessein de démontrer que leurs racines nationales sont aussi profondes que celles des Chinois, leurs rivaux ancestraux. » (p,61)

            Le souvenir de la révolte de deux femmes ; Trieu Au, en 248 avant notre ère, et Trung Trac, en 40 après JC, et tout au long des siècles, les rapports sino-vietnamiens furent fréquemment des rapports « tumultueux » (p,62)

            L’auteur en rappelle les épisodes les plus éclatants au cours des siècles en même temps que les guerres civiles entre les Trinh au nord et les Nguyen au sud.

            L’auteur rappelle ce que disait Gallieni à la fin du XIXème siècle «  On ne… pacifie pas un pays… par la terreur. Après avoir surmonté leur peur initiale, les masses deviennent de plus en plus rebelles, l’amertume accumulée monte en réaction à l’usage de la force brutale. » (p,66)

            L’auteur montre bien dans quel contexte historique d’une très longue durée la France avait imposé sa volonté et rencontré dès le début une résistance multiforme, constante, et grandissante, au fur et à mesure des années et des épisodes que raconte l’auteur.

            L’auteur cite l’exemple d’un grand intellectuel vietnamien, Phan Chuh Trinh, pourchassé par les Français, et fondateur d’une organisation politique moderne, le Zuy Tan (Rénovation) : « Ainsi, Phan Chuh Trinh introduisit dans la lutte pour l’indépendance deux éléments nouveaux : un appareil relativement complexe pour mobiliser les courants favorables à la révolte, et des liaisons avec d’autres militants d’Asie…

Phan Chu Trinh…. Etait fils d’un riche propriétaire foncier rallié à l’Empereur dissident Ham Nghi. Mandarin, il fut ministre de la Cour impériale de Hué mais donna sa démission en 1905 pour suivre Phan Boi Chau au Japon. Là, leurs chemins se  séparèrent. Prévoyant la menace de l’impérialisme japonais, Phan Chu Trinh repoussa  la perspective d’une alliance avec le Japon et rejeta même l’idée d’une monarchie libérale qu’il jugeait rétrograde. De retour au Vietnam, il eut l’audace  d’adresser au Gouverneur français une lettre ouverte l’avertissant que le pays finirait par se soulever si les Vietnamiens ne pouvaient s’exprimer sur le plan politique, économique et social. « Les abus de pouvoir de l’administration coloniale violent les principes démocratiques que la France  a toujours défendu », écrivit-il, propos qui garderont toute leur valeur un demi-siècle plus tard. » (p,70)

Au milieu du XIXème siècle, quand ils étendirent leur domination sur tout le Vietnam, les Français avaient eu un choix à faire. Ils auraient pu poursuivre une politique d’ « association », comme les Britanniques en Inde, en gouvernant indirectement à travers les institutions indigènes…Les partisans de ces deux thèses s’affrontèrent tant que la France demeura au Vietnam, et ni les uns ni les autres ne virent leurs idées triompher dans la réalité.» (p,71)

      Commentaire : trois remarques, la première sur l’écho mondial qu’eut la défaite de la Russie face au Japon, en 1905, un premier réveil de l’Asie, la deuxième, relative au propos tenu plus haut, la contradiction permanente d’une politique coloniale qui s’inscrivait officiellement et hypocritement dans un univers démocratique et universaliste alors que sur le terrain, les acteurs de terrain faisaient le contraire, et la troisième au choix qui fut fait d’un régime d’administration directe, comme ce fut le cas du Vietnam, un État séculaire.

       Toutes les explications sont possibles, mais mes préférences portent sur les suivantes : 1) L’ignorance et l’incompétence des milieux gouvernementaux qui étaient censés donner le « la » de la politique coloniale, laissant le soin aux « experts » d’opérer, avec le soutien tacite d’une opinion publique qui ne fut jamais « coloniale ». 2) Le plus souvent, les « experts » étaient soit les idéalistes de tout crin, souvent des « francs-maçons » qui poursuivaient leurs rêves d’un Occident civilisateur, mais souvent doublés, comme ce fut le cas en Indochine, de « frères » très actifs dans le monde financier et économique. 3) Dernière explication, et peut-être la plus importante, la vie en Indochine fut souvent un rêve pour les Européens qui s’y installèrent une fois les conditions réunies de vie urbaine de type européen, au tout début du siècle passé.

        L’auteur fait une observation d’une grande pertinence historique qui explique beaucoup de choses dans le fonctionnement colonial français, la contradiction existant très tôt entre les expériences métropolitaines que firent beaucoup d’étudiants et d’intellectuels venus des colonies et la vie coloniale.

       « Une expérience pénible  attendait les jeunes vietnamiens appartenant souvent à des familles riches, qui faisaient leurs études à Paris. Après avoir connu la liberté et l’esprit de camaraderie du quartier  Latin ; ils étaient à leur retour au Vietnam, tenus en suspicion par la police coloniale, qui confisquait leurs livres et leurs journaux. En outre, ils trouvaient rarement un emploi correspondant à leur  qualification et ne gagnaient jamais autant que leurs collègues français. Pis encore, les petits fonctionnaires français, pour qui les tous les Vietnamiens se ressemblaient, les humiliaient en utilisant lorsqu’ils leur parlaient le tutoiement réservé d’ordinaire aux domestiques et autres subalternes. Un  de ces étudiants, condamné dans les années 1930 pour agitation nationaliste, déclara au tribunal que c’était l’injustice des Français qui avait fait de lui un révolutionnaire. » (p,72)

       Quelques lignes plus loin, l’auteur donne un autre exemple de la contradiction qui plomba presque jusqu’à  la fin de la politique coloniale française, un exemple célèbre puisqu’il s’agit d’Ho Chi Minh, né en 1890.

       Karnow en déroule le portrait international, français, et vietnamien qui en dit long sur l’homme et le personnage politique, ses expériences de travail en mer (trois ans),  ses voyages aux Indes, à New York, à Londres, et ses six années de séjour en France où il rencontra le gratin socialiste, dont Léon Blum, participa au Congrès de Tours en 1920 en qualité de « représentant de l’Indochine », va à Moscou où il rencontre Staline et Trotski, va à Hong Kong, etc… jusqu’en 1941, date à laquelle il se glisse subrepticement au Vietnam, y rencontre Giap et Phan Van Dong pour y fonder le Vietminh.

       Pour qui a une petite idée de la culture internationale des ministres qui officièrent dans le domaine colonial, je serais tenté de dire qu’aucun d’entre eux, même Clémenceau, ne disposaient d’un tel bagage d’expérience internationale, d’autant plus qu’il avait acquis l’expérience du terrain français et de son élite politique socialiste.

IV

La guerre contre les Français

      « Le 2 septembre 1945, Hanoi s’éveilla parée pour la fête…il monta (Ho Chi Minh) à la tribune, il proclama l’indépendance du Vietnam en commençant par une phrase que la plupart de ceux qui l’écoutaient ne connaissaient pas : «  Tous les hommes sont nés égaux. Le Créateur nous a donné des droits inviolables : le droit de vivre, le droit d’être libre et le droit de réaliser notre bonheur. » (p,80)

            L’auteur décrit alors le contexte international de l’époque, les hésitations et interférences américaines  en Indochine dans la complexité du contexte de soutien aux armées nationalistes chinoises aux prises avec les communistes, dresse le portrait du général Giap, lequel avait fait des études sérieuses :

      « Trop ambitieux pour rester à Hué, il se rend à Hanoi, fréquente le lycée Albert Sarraut et passe une licence en droit. Il écrit des articles en français et en vietnamien, dans des journaux nationalistes et, pour joindre les deux bouts, enseigne l’histoire dans une école privée. L’un de ses anciens élèves raconte qu’il évoquait les batailles napoléoniennes « comme s’il était Napoléon en personne. Il devait déjà préparer sa carrière militaire »

   Giap fut incontestablement un grand chef de guerre et stratège, même si on est loin d’approuver les formes de son commandement révolutionnaire.

     L’auteur évoque le coup de force japonais du 9 mai 1945 qui mit hors-jeu le pouvoir ambigu de l’amiral Decoux, et ouvrit la porte au Vietminh, alors que Bao Dai, «l’indolent empereur fantoche était à la chasse…, et que «  Dans le nord du pays, déjà pauvre en temps normal, deux millions d’habitants sur une population de dix millions moururent de faim. » (p,87)

      « Pendant ce temps, le général de Gaulle procède à deux nominations illustrant sa détermination à rétablir la domination française. Il choisit comme haut-commissaire en Indochine l’amiral Thierry d’Argenlieu, personnage quasi médiéval qui quitta la marine après la guerre 14-18 pour entrer dans l’ordre des Carmes puis ôta temporairement sa bure pour rejoindre les Français libres. Arrogant et inflexible, d’Argenlieu a la même foi absolue que de Gaulle en la grandeur de la France, conviction qui l’opposera fatalement au Vietminh, dont la ferveur patriotique n’est pas moins grande. Comme chef militaire, de Gaulle désigne le général Leclerc, qui comprendra vite la nécessité d’une solution politique mais commencera par appliquer le conseil que lui donne le général Douglas Mac Arthur : « Faites venir des renforts, autant que vous pourrez. »(p,90)

      L’auteur décrit  un processus de négociation on ne peut plus ambigu entre la France et Ho Chi Minh aussi bien à Paris, à l’occasion de plusieurs conférences à Fontainebleau ou à Dalat, avec le blocage que constitua la question de la Cochinchine que la France tenta en vain d’isoler du processus  de négociation, qui trouva une conclusion provisoire dans l’affrontement militaire de la fin 1946 à Hanoi.

    La volatilité des gouvernements n’arrangeait pas les choses, de même que la présence encore ambiguë du Parti Communiste comme une des troisièmes forces, à côté de la SFIO et du MRP.

        Il n’empêche que le PC n’avait pas encore été sorti du jeu politique officiel, en 1947, début de la Guerre Froide.

       « Ramadier dut aussi faire face à des pressions extérieures. Le général de Gaulle venait de mettre son immense prestige derrière un nouveau parti politique, le Rassemblement du Peuple Français, qui s’opposait fermement à l’abandon du Vietnam. L’opinion publique française était aussi sur une ligne ferme afin de retrouver la fierté nationale perdue dans la défaite de 1940. Les communistes français partageaient ce sentiment et Maurice Thorez, vice-président du Conseil du gouvernement Ramadier, contresigna une directive ordonnant une action militaire contre le Vietminh. La France fut ainsi entraînée dans la guerre par un régime socialiste trop instable pour faire front à ses adversaires conservateurs. » (p,96)

     Commentaire :  1) l’observation de la dernière phrase recoupe le constat historique que j’ai pu faire tout au long de la période des conquêtes coloniales et de la colonisation qui a suivi, la gauche étant le plus souvent aux premières loges de ces actions, le summum ayant été atteint en Algérie, avec l’engagement du contingent par la SFIO de Guy Mollet.

      2) « L’opinion publique française était aussi sur une ligne ferme… » :

    Question : est-ce que l’analyse de la presse de l’époque, des radios, ou les premiers sondages ont établi « l’état » en question de l’opinion publique française ?

       Commence alors la  véritable période de guerre, avec le renforcement militaire du Vietminh, l’aide de la Chine communiste sur les frontières du Tonkin, le guerre de Corée en juin 1950, l’internationalisation progressive du conflit, une aide de plus en plus importante des Etats-Unis.

     A peine sortie de la guerre, la France était bien incapable de soutenir un effort de guerre croissant, la « théorie des dominos », « l’endiguement du communisme », la reprise d’une stratégie obsolète de remise au pouvoir d’un Bao Dai qui avait bradé depuis longtemps son « mandat du ciel » »

      « De 1949 à 1950, Giap quadrupla le nombre de ses bataillons réguliers du Vietminh, qu’il porta à cent dix-sept. » (p,105)

       Le général de Lattre prend le commandement relance les opérations militaires, quadrille le delta par une grille de mille blockhaus, va plaider le soutien de Etats Unis, manifeste un talent incontestable pour tenter de rendre populaire la guerre d’Indochine. Il meurt avant d’avoir achevé la mission qu’il avait acceptée.

     « A la fin de 1952, le total des soldats français morts, blessés, capturés ou portés disparus depuis le commencement de la guerre, six ans plus tôt, s’élevait à plus de quatre-vingt-dix mille, et la France avait englouti dans la guerre deux fois ce qu’elle avait reçu des États Unis dans le cadre du plan Marshall. » (p,108)

       En 1952, Mendès France soulève la question capitale du choix qui se pose depuis le début de la guerre  entre le théâtre d’opérations indochinois et le théâtre d’opérations européen, mais sans résultat.

       La France est dans un engrenage à multiples facettes dont elle n’arrivera jamais à sortir avant la défaite de Dien Bien Phu, un choix du théâtre d’opération qui n’avait pas  fait l’unanimité au sein du commandement militaire du Corps expéditionnaire. (p,109)

     En quelques années, la guerre avait complètement changé de nature, avec une armée vietminh de réguliers bien équipée avec artillerie et génie, bien entraînée, pouvant facilement se réfugier dans un périmètre quasiment inviolable, dans les montagnes des frontières de Chine,  doublée par une guérilla de mieux en mieux implantée dans les deltas, et un contrôle idéologique de plus en plus efficace des villages et des villes. Ho Chi Minh et Giap avaient réussi à mettre en œuvre un des grands principes de guerre posé par Mao Tsé Tung, une armée révolutionnaire, « comme un poisson dans l’eau ».

Jean Pierre Renaud               Tous droits réservés

 

 

 

 

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