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19 janvier 2022 3 19 /01 /janvier /2022 12:07

France 2, notre grande chaine publique

Journal du soir, un journal anxiogène !

Tout va mal, tout va toujours mal ! De mal en pis !

 

         Hier soir, 18 janvier 2022, le défilé des nouvelles, souvent avec le son d’une voie d’outre-tombe ou de pleureuse, la bagnole va mal, le logement, l’épidémie, un record de contaminations, le bruit, les accidents mortels à Étretat,… mais heureusement, le petit frisson, avec une légère augmentation des naissances et une légère diminution des décès… et pour mieux nous informer, « Histoire Secrète » avec des témoins toujours « anonymes », sur le « Séisme » Blanquer  à Ibiza, sans photo, et c’est bien dommage…

Et pour conclure, sauf erreur, sans doute pour finir en gaudriole un épisode de Boris Johnson faisant son footing, de nuit, avec une sorte de caleçon qui ne l’arrange pas, vraiment pas !

            Revenons à un dossier plus sérieux, le qui  fait quoi à France Télévision entre secteur privé et secteur public, celui des chaines publiques ?

    Jean Pierre Renaud

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18 janvier 2022 2 18 /01 /janvier /2022 15:48

 Eh-Tique-Media-Tique@Over-Blog.com

2021 - Bilan d’activité et réflexions

       Depuis sa création en 2010, le blog a eu 46 636 « Visites », correspondant à 69 561 Pages Vues, d’après les définitions du blog. 

En 2021

Visites = 1 913

Pages Vues = 3 657

Ce blog, libre de toute allégeance,  fonctionne à la manière d’une petite bibliothèque que les visiteurs peuvent fréquenter en toute liberté.

Au fil des jours, des mois et des années, depuis 2010, j’ai abordé une grande variété de sujets, portant sur l’actualité, récemment sur le Mali, l’Algérie, l’islam, la laïcité, et l’Eglise de France, mais j’ai toujours tenté de conserver les fils conducteurs que je m’étais proposé de suivre au fur et à mesure des années, la publication d’analyses et de récits qui ont jalonné la période coloniale, des témoignages, par exemple ceux de Gallieni, de Lyautey, ces « inconnus », de Loti », lesquels ne cachaient pas la vérité coloniale, d’écrivains voyageurs aussi tels qu’Albert Londres ou Jacques Weulersse et un ensemble d’analyses d’historiens qui ont proposé « leur » version de la période coloniale et postcoloniale : avec une ambition, celle de tenter de représenter ce que fut la période coloniale, et de dénoncer toutes les interprétations idéologiques de ce passé, qui continuent à faire fureur de nos jours, dans certains milieux. André Gide et Claude Lévi-Strauss ont jalonné ce parcours.

Un de mes auteurs préférés fut incontestablement Henri-Brunschwig dont j’appréciais tout à la fois la rigueur et le sens de la distanciation historique nécessaire, en concurrence avec le philosophe sinologue François Julien dont les analyses fouillées sur la philosophie chinoise m’a toujours aidé à décaler le regard que je tentais de porter sur l’Occident.

En lisant les œuvres du grand lettré africain Hâmpaté Bâ, je me suis retrempé dans l’histoire coloniale du terrain, haute en couleurs, grâce aux récits et aux portraits proposés avec son regard tout à la fois critique et ambivalent, à l’image d’une colonisation aux deux visages du jour et de la nuit. Adu.Boahen ainsi que Ki-Zerbo m’ont proposé leur lecture de l’histoire africaine.

Mon blog s’est intéressé aussi au dossier des legs de la colonisation selon les pays colonisateurs, à l’Algérie aussi, et aux auteurs qui ont analysé les deux guerres d’Algérie et d’Indochine, sous le thème « Parole de la France » : André Malraux, Henri Kissinger, Graham Green, Pierre Brocheux, Général Gras, Général Giap, Lucien Bodard, Hugues Tertrais, Nguyen khac Vièn, Hélie de Saint Marc…

 Je me suis attaché entre autres à dénoncer les discours de chercheurs qui surfent sur le marché des mémoires qui tentent de nous faire croire que la France de la Troisième et Quatrième République avaient une culture coloniale, et même impériale : sont visés particulièrement les publications de l’équipe Blanchard-Lemaire- Bancel.

Cette équipe a proposé une vision historique de la réalité coloniale en métropole affectée de graves carences scientifiques et statistiques, faute d’avoir procédé à une analyse fouillée et quantitative des vecteurs de la propagande coloniale supposée et de ses effets : en particulier, aucune analyse du vecteur presse, le seul mesurable tout au long de la période examinée ! Ces historiens surfent sur des concepts encore à la mode, la victimisation et la repentance, en ignorant, semble-t-il, l’histoire coloniale factuelle, concrète et tout autant la quantitative, celle des chiffres.

Ils se sont approprié le gisement politique et électoral que constitue la population d’origine immigrée pour de nombreux groupes de pression, et la plupart du temps, ils ne sont jamais plongés dans les témoignages écrits, nombreux, qui ont jalonné cette période, l’histoire concrète, celle de « L’Autre », le fameux « Indigène » du terrain : comme si l’esclavage et les castes n’y avaient jamais existé !

Il convient de préciser que leur propagande s’est développée d’autant plus facilement que, même pour certains historiens « réputés », les mémoires rivalisent avec ce qu’on appelait communément « l’histoire ».

Benjamin Stora s’est fait le champion de l’histoire des mémoires en concurrence avec celle de l’histoire (« La guerre des mémoires ») : seul problème, l’intéressé, aujourd’hui, conseiller du Prince,  n’a jamais eu le courage de faire faire une analyse statistique des supposées mémoires collectives coloniales dont il défend les causes.

Parmi les auteurs de la période postcoloniale, je citerai Fatiha Agag-Boudjahlat, Hélène Blais, Paul Bairoch, John Richard Bowen, Frederick Cooper, Catherine Coquery-Vidrovitch, Sophie Dulucq, Armelle Enders, Bouda Etemad, Frantz Fanon, Claire Fredj, David Galula,  Daniel R.Headrick, Maurice Halbwachs Marc Michel, Moussa Konaté, Ahmadou Kourouma, Jean François Klein, Claire Laux, Pap Ndaye, Yves Lacoste, Daniel Lefeuvre,  Elise Huillery, Kwasi Kwarteng, Jacques Marseille, Walter Ben Michaels, Guy Pervillé, Michel Renard, Bernard Rougier, Marie Albane de Suremain, Emmanuelle Sibeud, Isabelle Surun, Edward W.Said, Pierre Singaravelou, Marie-Claude Smouts, Benjamin Stora, Sylvie Thénault, Sanjay Subrahmaniayan,  Pierre Vermeren, Eugen Weber …

Les deux œuvres d’Edward W.Said, « Culture et Impérialisme » et « L’Orientalisme » ont fait l’objet d’une lecture critique à l’origine de milliers de pages vues.

Très récemment, j’ai publié une analyse fouillée du livre intitulé « Corps noirs et médecins blancs » de Delphine Pereitti-Courtis que je rangerais volontiers dans la catégorie d’une « déconstruction » historique non pertinente.

Tout au long de mes lectures et analyses, le fil conducteur a été le plus souvent celui des croyances et des cultures qui ne sont pas toujours « solubles » dans nos propres croyances et cultures.

Jean Pierre Renaud         Tous droits réservés

 

 

 

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11 janvier 2022 2 11 /01 /janvier /2022 11:30

2022

Le « Programme Commun » « Inventif » des Droites ?

Sans signature ?

Un essai de lecture stratégique à la lumière des contextes politiques historiques

Années 1970-1980 et années 2000

            La situation politique du pays ne ressemble-t-elle pas de plus en plus à celle des années 1970-1980, avec une alliance tout à fait surprenante, celle du Programme Commun signé le 27 juin 1972 ? Entre un Parti Communiste inféodé à une URSS totalitaire et deux partis républicains, le Parti Socialiste et le parti Radical Socialiste ?

Pour ceux qui, à gauche ou à droite ont la mémoire courte, ne faut-il pas rappeler qu’il fallut attendre l’année 1989 pour que l’URSS de la nomenklatura communiste internationale ne s’écroule ?

Avec de nos jours et depuis une vingtaine d’années, des électeurs et  électrices qui n’ont d’autre choix que de voter pour un autre candidat que celui du Front National, aujourd’hui Rassemblement National.

Ce programme commun proposait de faire entrer notre pays dans un univers de bureaucratie d’État à la soviétique, avec la nationalisation des sociétés françaises les plus importantes, notamment les banques, ce qui a été fait et défait à la fin du siècle, et un enseignement public de type étatique qui a dû être abandonné en chemin.

            Il n’est peut-être pas superflu de rappeler qu’un certain Jean Pierre Chevènement, avec le Cérès, avait apporté une contribution non négligeable à sa rédaction.

            Pourquoi un tel programme commun ? En raison de l’impossibilité pour les socialistes, sous la houlette de Mitterrand, d’arriver au pouvoir, sans le soutien des communistes, membres d’une formation dont les intérêts étaient étroitement liés au Kominterm soviétique : pour être élue, la gauche radicale et socialiste n’a pas résisté à l’appel du parti de l’Étranger qu’était alors le Parti Communiste.

            Il est évident qu’une recomposition politique en profondeur est en cours dans un pays très déboussolé comme le nôtre, à la recherche d’une nouvelle voie à droite, à l’image du cours d’eau chinois qui coule vers l’aval, en s’orientant vers une sorte d’alliance de type inventif, qui ne dira, ni son nom, ni sa forme, entre les droites républicaines et les droites extrêmes.

             Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

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7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 16:12

« Corps noirs et médecins blancs »

« La Fabrique du Préjugé racial »

Delphine Pereitti- Courtis

Agrégée d’histoire, Docteure en histoire, et enseignante

            Les titres universitaires ci-dessus la qualifiaient  pour produire une analyse historique pertinente du rôle des médecins blancs dans « La fabrique du préjugé racial », un sujet on ne peut plus sensible dans la période actuelle, alors que cela n’a pas été le cas.

            Je me suis attaché à lire très attentivement les cinq cents pages d’un ouvrage savant et austère afin d’en mesurer la pertinence historique.

J’ai publié une analyse critique sur le blog eh-tique-media-tique@over-blog.com . (1)

            Pour la résumer, je dirais que je choisirais plutôt comme titre de cet ouvrage  « LA FABRIQUE UNIVERSITAIRE DE L’HISTOIRE », pour paraphraser le titre d’un livre intitulé « LA FABRIQUE SCOLAIRE DE L’HISTOIRE » (2017) « Laurence de Cock (dir.).

            Pourquoi ? En raison d’une lecture critique d’un ouvrage qui exprime une lecture anhistorique et idéologique de ce sujet sensible.

Il ne s’agit plus ici de l’école, mais de l’université, laquelle, de nos jours, couvre de son autorité des thèses de sciences humaines, soutenues sans contradiction, devant des jurys dont les débats et le procès-verbal restent secrets : la mention « soutenance publique » est une pure formalité.

Dans un lointain passé et sur le blog Etudes Coloniales, j’avais évoqué le « secret de la confession ».

Ces thèses accréditent des interprétations de l’histoire éloignées trop souvent des exigences de la scientificité nécessaire pour convaincre.

Ces thèses  accréditent et propagent ce qu’il faut bien appeler une propagande politique matinée de décolonial, d’indigéniste, ou de woke américain, cette grande nation qui n’a interdit la ségrégation qu’en 1962 !

  1. Dates de publication : à partir du 4/10/2021

Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

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7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 09:44

Mali suite…

Une Pièce à Conviction

La Géopolitique à l’IRIS

Référence :

« Les conditions d’une intervention militaire »

Par Pascal Boniface dans le journal la Croix du 29 septembre 2014 (extraits)

            Dans cette chronique, M.Boniface propose une analyse historique et technique des interventions occidentales dans les pays étrangers, mais sans rappeler toujours les raisons de ces interventions.

A ses yeux, «  Trois facteurs viendront déterminer l’avenir des interventions militaires extérieures » -– les visions opposées de l’ingérence au Nord… à l’égard du Sud … , la fin du monopole occidental sur la puissance ; le poids croissant des opinions publiques dans la détermination des politiques étrangères.

Facteurs ou circonstances ?

Il propose un raccourci historique de certaines interventions extérieures du siècle passé qu’il classe, sans les citer, dans la catégorie des «  promenades de santé » … « comme elles le furent presque jusqu’à la fin du XX °siècle. »  en passant à d’autres interventions récentes qui n’ont pas connu de réussites, telle celle d’Afghanistan.

« En Libye, le succès initial a laissé place au chaos. En dehors de la situation libyenne, du choc qu’a éprouvé en retour le Mali…»

 « Il y a cependant des interventions réussies. On peut citer celle modeste du Timor-Oriental. On peut également citer l’intervention française au Mali : elle fut de courte durée – (nous y sommes toujours) -, les adversaires faibles – (ils sont toujours là ) -, elle se fit à la demande de la population malienne – ( il n’y avait plus d’Etat ) - et rencontra un soutien régional et mondial, avec de surcroît un feu vert juridique de l’ONU – après que le Président ait annoncé : « j’ai décidé », comme il l’a fait après, pour la Centrafrique, et comme il vient de le faire pour l’Irak.

Est-ce que ces interventions ont été effectuées en respectant les conditions que propose M.Boniface, lesquelles seraient les suivantes ?

« En premier lieu, il ne faut pas confondre monde occidental et communauté internationale »

« Ensuite un mandat du Conseil de sécurité reste la meilleure garantie de légitimité …

Il est aussi impératif de réfléchir au jour d’après. Le contre-exemple libyen en est la démonstration….

Les guerres de contre-insurrection ne peuvent être gagnées qu’à condition d’avoir un allié national puissant sur lequel on peut s’appuyer, capable de mettre en œuvre rapidement une solution politique. »

&

Comme ce fut le cas en Libye, au Mali, en Centrafrique, et  aujourd’hui en Irak ? Avec des alliés puissants qui sont absents ?

A lire ce texte, la France n’aurait donc pas dû s’y engager.

Les interventions françaises récentes ne s’inscrivent en effet pas dans ce type de schéma, même si l’ONU, a dans un deuxième temps, entériné le « cavalier seul » de la France – j’ai décidé -  qui fleure un peu trop une nouvelle forme de néocolonialisme, un mélange d’intérêt et d’idéalisme pas très éloigné de la mission civilisatrice (des colonies) de la France (aujourd’hui l’humanitaire), ou encore de la grandeur passée du pays (la France reste une grande puissance).

L’exposé de M. Boniface soulève des questions auxquelles il ne parait pas apporter de réponse, au moins dans le cas de la France, pour laquelle j’ajouterais volontiers trois conditions supplémentaires, la première, appeler un chat un chat, c’est-à-dire, les conditions de « la guerre » au lieu « d’une intervention militaire », et puisqu’il s’agit de guerre, redonner au Parlement le pouvoir d’en décider.

La deuxième, afficher clairement le ou les objectifs de notre guerre, c’est-à-dire, ce qui n’est jamais dit aujourd’hui, une « guerre sans morts ».

La troisième, arrêter de faire croire à l’opinion publique française que la France peut continuer à faire ses exercices de puissance militaire extérieure sans l’Europe, le véritable siège de notre puissance, tout en faisant comme si – c’est éclatant dans le cas de l’Irak -  le gouvernement conservait une liberté d’action (sous le parapluie américain), tant que l’Europe refusera d’exercer une forme nouvelle de puissance militaire.

Jean Pierre Renaud. Tous droits réservés

N B - Les lecteurs intéressés par ce type de sujet peuvent consulter mon analyse de la thèse qu’a défendue la capitaine Galula sur le guerre contre-révolutionnaire, à partir de son expérience algérienne sur ce blog aux dates suivantes : 21/09/2012 et 5/10/2012

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31 décembre 2021 5 31 /12 /décembre /2021 09:39

Où va la France ?

Où va Macron ?

Où allons-nous ?

Où vont les soignants ?

Avec le concours de Jean de La Fontaine : « Oiseau » ou « Souris » ?

            Qui le sait vraiment ?

Avec un Ego « à Nul Autre Pareil » et une équipe de courtisans digne des anciennes Cours du Roi, mais sans Fou du Roi ?

Une lecture personnelle :

1 -  Je Fais Mon Marché Politique !

Je fais mon marché politique,  je suis un marchand de paroles, et même de chèques,  en fonction de mes cartes algorithmiques de l’opinion publique, ses points forts ou ses points faibles.

2 - J’Agite Mes Drapeaux,  comme Sun Tzu, je les agite dans tous les sens, mais sans avoir la colonne vertébrale et les forces territoriales nécessaires dudit !

Donc sans stratégie, sans hiérarchie d’objectifs : les « en même temps » ou les « quoiqu’il en coûte » sont vides de sens stratégique !

Par ailleurs, chacun sait que les Marcheurs ne constituent pas la colonne politique territoriale dont j’aurais besoin pour gouverner et pour me faire réélire !

Faute de cela, je continue à faire de « l’indirect », de la pseudo-démocratie, je passe à côté des institutions républicaines, je débauche des Républicains, ou  des Socialistes, je sature les médias, chaque jour, images et verbes, mises en scène, comme au cinéma, en comptant sur les réseaux dits sociaux pour me faire réélire, moi qui suis déjà, en tout cas à mes yeux, le nouvel Immortel de la Cinquième République.

Dans le Figaro des 18 et 19 décembre 2021, Jérôme Jaffré, citant la Fable de Jean de La Fontaine « La Chauve-souris et les deux Belettes » :

« On pense à La Fontaine : «  Je suis oiseau, voyez mes ailes, je suis souris, vivent les rats. »   

Où vont les soignants de nos hôpitaux et de nos cliniques ?

S’il en existe encore beaucoup dans notre société pour ne pas savoir où nous allons, eux le savent !

1ère, 2ème, 3ème ,4ème et 5ème vagues, avant les suivantes, faute de ne pas avoir eu le courage de déclarer la vaccination obligatoire !

Bonne année et bonne santé à eux, mais surtout bon courage !

    Jean Pierre Renaud               Tous droits réservés

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29 décembre 2021 3 29 /12 /décembre /2021 15:34

Publiée sur le blog du 27 avril 2013

Le Mali et « l’insoutenable légèreté de l’être » des députés !

22 avril 2013 : l’Assemblée Nationale autorise le gouvernement à poursuivre la guerre au Mali, par 342 voix pour sur 352 votants, sur un total de 577 députés !

Soit 6 sur 10 !

Mais où est donc passée la 7ème compagnie, ou plutôt les autres compagnies du bataillon, puisque le nombre des votants aurait dû être de 577 députés, et non pas 352 !

A noter :  les 215 députés socialistes votants et favorables sur un effectif de 292, en gros 2 sur 3, et les 87 députés UMP votants et favorables sur un effectif de 196 députés, soit moins de un sur deux !

Sur le total de l’effectif, 225 députés étaient donc absents !

Le sujet n’était donc pas assez sérieux pour tous ces députés absents ?

Les interventions qui ont été faites dans l’hémicycle ont recensé la plupart des éléments de cette problématique de guerre, en omettant de citer l’Algérie, qui aurait dû être le principal acteur de la confrontation.

Pour protéger son gaz et son pétrole ?

Curieux oubli, non ?

Curieux aussi que l’Assemblée Nationale se soit abstenue également de fixer le cadre de la prolongation autorisée, délai, financement, et si relais par l’ONU, à quelle date ?  etc…

Une fois de plus, je conclurai que dans cette nouvelle guerre, les forces françaises sont les « nouveaux Suisses » de l’Europe, alors que l’Algérie, comme l’Europe d’ailleurs, se sont bien gardées de mettre le doigt dans le même engrenage, et que le gouvernement d’une France, endettée jusqu’au coup, en pleine crise intérieure, … fait une guerre dont le pays n’a plus les moyens !

Plus de deux cents millions d’euros déjà volatilisés, pour ne pas rappeler à notre mémoire le sacrifice de plusieurs de nos soldats !

Toujours le même « esprit de gloire »  que Montesquieu a identifié comme une des caractéristiques de la mentalité des Français !

Seulement, nous ne sommes plus au siècle de Montesquieu, et c’est à se demander si nous ne sommes pas dirigés par des « illuminés » !

Et pour terminer, le silence assourdissant de la plupart des médias sur cette décision de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire leur complicité avec cette guerre !

Jean Pierre Renaud       Tous droits réservés

 

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29 décembre 2021 3 29 /12 /décembre /2021 15:24

LE MALI

LCP du 28 décembre 2021

« Mali, les sacrifiés du Sahel »

Peggy Bruguière, Marlène Rabaud

DébatDoc

Jean-Pierre Gratien

Avec la participation de deux excellents spécialistes de l’Afrique, Vincent Hugeux et Antoine Glaser

 

Le documentaire était intéressant et fort instructif sur la situation du Mali avec l’énumération des plaies qui touchent le Mali.

On redécouvre l’absence d’un État, car l’État colonial, antérieur aux années 1960 était un État artificiel avec des frontières artificielles, l’existence d’ethnies qui ne disent pas leur nom, n’en déplaise aux sociologues ou ethnologues « décoloniaux »  qui accusent la France d’avoir créé les ethnies, la diversité des cultures et des croyances, les réalités d’un clientélisme paternaliste chargé de « rémunérer » ses serviteurs, comme sous notre Ancien Régime, les fractures entre nomades et sédentaires, pour ne pas évoquer l’Algérie et le Sahara, etc..

Nous avons en France et depuis plusieurs dizaines d’années un problème de gouvernance de notre politique étrangère africaine, celui de la culture historique de nos dirigeants, et de plus en plus, celle de leur ignorance de la guerre, faute de connaissances sur le sujet et faute d’expérience des hommes sur le terrain.

Nous sommes revenus à l’époque des conquêtes coloniales, face à une Afrique noire encore inconnue.

Lors des conquêtes coloniales, les gouvernements ignoraient ce qui se passait sur le terrain, et depuis 2014, les gouvernements savent : ils nous  engagent  dans de nouvelles guerres, avec l’accord implicite du Parlement de la République Française.

Je me contenterai de proposer aux lecteurs deux chroniques que j’avais publiées sur mon blog les 25 janvier 2013 et 27 avril 2013.

Publiée sur le blog le 25 janvier 2013

La « Guerre » du Mali avec Hollande !

Mesdames et Messieurs, cessons de jouer sur les mots !

Entre Jules Ferry et François Hollande, quelle différence entre « fait accompli » colonial et « fait accompli » néocolonial ?

Le nouvel article 35 de la Constitution de 1958, une régression de la démocratie républicaine !

            1883 : Jules Ferry, Président du Conseil, fait la guerre au Tonkin, sans demander l’accord préalable du Parlement, alors que la Constitution de 1875 disposait dans son article 9: « Le Président de la République ne peut déclarer la guerre sans l’assentiment préalable du Parlement. »

            La Constitution du 27 octobre 1946 disposait dans son article 7 :

            « La guerre ne peut être déclarée sans un vote de l’Assemblée Nationale et l’avis préalable du Conseil de la République »

            2013, le vendredi 11 janvier, François Hollande, après avoir engagé les forces armées de la France au Mali, déclare quelques jours après : « cette décision que j’ai prise vendredi dernier". 

Intervention ou guerre ? Il est évident qu’un Président de la République qui fait intervenir nos avions de chasse dans un pays étranger, fut-il réputé ami, accomplit un acte de guerre, avec un risque d’engrenage, engrenage qui a eu lieu, jusqu’à quand ?

            La France est donc en guerre au Mali, et il n’est pas interdit de se poser de vraies et bonnes questions sur l’interprétation de l’article 35 de la Constitution, d’un article modifié par le Congrès du Parlement le 23 juillet 2008, et adopté par 539 voix, en grande majorité de la droite, contre 357 voix, en grande majorité de la gauche, mais à la majorité d’une voix seulement pour une majorité constitutionnelle des trois cinquièmes fixée à 538 voix.

Ironie de l’histoire, c’est aussi grâce à une voix, et le vote de l’amendement Wallon, que la Troisième République a atteint, en 1875, sa forme républicaine !

L’article 35 de la Constitution de 1958, celle du général de Gaulle, disposait :

« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement »

Le Parlement, réuni en Congrès, le 23 juillet 2008 a modifié cet article de telle sorte que le Président de la République dispose à présent d’un droit de faire la guerre sans la faire, et sans le dire.

La Côte d’Ivoire, la Libye, et aujourd’hui, le Mali, sont l’illustration de ce nouvel état d’un nouveau droit constitutionnel qui ne dit pas son nom, car le nouveau texte dispose après l’aliéna 1, cité ci-dessus :

« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote. Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

 Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante. »

Très étrange rédaction et rédaction inacceptable !

Dans le cas du Mali, le Président de la République engage la France dans ce qu’il faut bien appeler une « guerre »  qui ne dit pas son nom. Le Parlement n’a rien à dire pendant quatre mois, et en dehors d’une session, le même gouvernement peut continuer à faire la guerre en attendant l’ouverture de la session  suivante.

Comment la représentation nationale a pu accepter ce déni de démocratie, d’une France en guerre par la décision de son Exécutif, sans qu’elle ait son mot à dire pendant quatre mois. ?

Après un débat sans vote, le gouvernement peut donc continuer son « intervention » militaire pendant quatre mois, sans demander l’autorisation du Parlement ?

En quatre mois, il peut s’en passer des choses, quand on fait la guerre !

Pourquoi ne pas se demander aussi à quoi peut bien servir la représentation nationale si elle est incapable de se réunir dans l’urgence et donner, ou non, son feu vert, sur un sujet aussi capital pour la vie de la nation qu’une entrée en guerre de la France dans un pays étranger.

Alors, guerre ou pas guerre ? Intervention de nos forces militaires ou guerre ? L’hypocrisie politique des mots !

Autorisation de l’ONU ou non, la France a engagé une nouvelle guerre en respectant la Constitution dans sa forme nouvelle, qui est en soi, une violation de la démocratie républicaine.

Étrangement les mêmes responsables politiques socialistes qui, en leur qualité de députés et sénateurs, les Hollande, Ayrault, Fabius, Bartolone, Bel, etc… avaient voté contre la réforme de 2008, ont endossé très facilement les nouveaux habits d’une République en guerre qui ne dit pas son nom.

En conclusion, pour avoir fait de nombreuses recherches historiques afin de déterminer où se situait le « fait accompli » colonial dans les institutions de la Troisième République, notamment à l’époque des conquêtes coloniales de Jules Ferry et de la Troisième République, soit du fait des exécutants, soit du fait des ministres eux-mêmes, et en avoir tiré la conclusion que le « fait accompli » colonial se situait le plus souvent dans la sphère gouvernementale, je serais tenté de dire que la décision Hollande et tout autant les décisions antérieures de Sarkozy pour la Côte d’Ivoire et la Libye ressemblent fort à des « faits accomplis » du type néocolonial.

Une véritable révolution dans notre conception et le fonctionnement de la République

Giscard a évoqué un néocolonialisme et il n’avait pas tort.

Et pourquoi ne pas rappeler aussi que dans un débat célèbre de la Chambre des Députés sur l’affaire du Tonkin, le 31 juillet 1885, un homme, Clemenceau, s’était élevé contre les initiatives intempestives de Jules Ferry ?

 Avez-vous entendu un homme ou une femme politique de la même envergure dans notre Parlement sur un sujet aussi grave que le Mali, mettre en demeure les députés de droite ou de gauche de prendre clairement position sur ce nouveau conflit ?

Au fond, l’article 35 les arrange bien tous, en leur donnant un drôle d’alibi, celui de la Constitution !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

 

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26 décembre 2021 7 26 /12 /décembre /2021 12:16

« Histoire secrète »

« Derrière les Étiquettes »

Après la Trêve de Noël

Sur France 2

« Mes Deux Z’émours »

« Mes Deux Amours »

            Secret des sources : « un ministre », « un conseiller du Prince », « un membre de l’entourage », un « communicant », « un journaliste »…

            Source A1, comme dans le Renseignement Militaire, si les choses n’ont pas changé…

            Joséphine Baker au Panthéon

Le 30 novembre dernier, à l’occasion de l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon, les courtisans du Président ont eu une frousse bleue…

            On leur avait annoncé le risque d’un mouvement de génération spontanée, celle d’un petit chœur de chanteurs zemmouriens dans la rue Soufflot, devant le Panthéon, avec le refrain « J’ai deux z’emours ».

            Ouf ! Il ne s’est rien passé, et même le jeune Attal, le communicant quotidien n’a pas pu en faire état.

      Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

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15 décembre 2021 3 15 /12 /décembre /2021 15:23

NOËL 2021

Une Église de France en péril ?    

            Pour les citoyens français qui ont baigné dans le christianisme jusqu’à ce jour, il est sans doute difficile de proposer le bon diagnostic sur la situation du christianisme de leur pays, tout en étant, plus que beaucoup d’autres, conscients de ce qui ne va pas et de ce qui va encore au chœur de l’Église de France.

            Déclin inéluctable,  rien n’est moins sûr, car tout au long de sa longue histoire millénaire, elle a traversé beaucoup d’épreuves, en revenant à l’essentiel, la liberté de conscience et l’amour des autres.

            S’il est vrai que de multiples signes manifestent la perte d’influence de l’Église de France dans notre pays, comme vient d’ailleurs de le souligner le livre « L’archipel » de Jérôme Fourquet que nous avons brièvement analysé sur le blog, je ne partage pas, en effet, son diagnostic pessimiste.

Tout au long de son histoire, souvent très mouvementée, il est vraisemblable que le même diagnostic aurait pu être fait, alors que l’Eglise catholique est toujours vivante, après plus de deux millénaires d’existence.

Sur une période historique courte, dans ma paroisse familiale de Montbéliard, j’ai pu observer au fur et à mesure des années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale son déclin, baisse de fréquentation, baisse du nombre de baptêmes, de mariages et de communions, alors qu’en face une religion encore inconnue dans le Pays de Montbéliard montait en puissance et manifestait une vitalité qui semblait manquer au christianisme.

Ce déclin était d’autant plus surprenant que la paroisse de Montbéliard avait été au cœur de la Résistance et qu’elle avait donné un exemple formidable de patriotisme, de dévouement, et de sacrifice aussi bien parmi ses prêtres que parmi ses fidèles.

Au cours de mon enfance, j’ai gardé le souvenir impérissable du jeune séminariste Robert Cuenot, ami d’un de mes frères aînés, qui fut fusillé par les Allemands en 1944 au Fort Hatry à Belfort.

Au cours de la guerre de 1914-1918, quatre enfants de ma famille paternelle du Haut Doubs dans le Jura de la « Petite Vendée », avaient servi la France : le plus jeune fut tué la veille de ses vingt ans, le deuxième, prêtre fut gazé, le troisième fut mutilé, et le quatrième blessé et meurtri physiquement par cette boucherie.

Les luttes politiques entre cléricaux et anticléricaux n’avaient pas entamé leur patriotisme.

Le diagnostic

Incontestablement, l’Église catholique traverse une mauvaise passe, mais elle dispose des ressources qui lui donneront la possibilité de rebondir, car ses fidèles et ses serviteurs dans nos paroisses sont le fruit d’une sorte de sélection naturelle religieuse qui s’est cristallisée dans un noyau chrétien très vivant et capable de rebondir.

Notre pays souffre d’une grave crise de désagrégation nationale due à un scepticisme généralisé, à un relativisme  culturel agressif d’après lequel toutes les cultures se vaudraient, quel que soit le modèle civil et religieux qu’elles proposent.

La solution n’est pas entre les mains de la laïcité dont les mouvements ont été bien incapables, depuis le début du vingtième siècle, de proposer un « substitut » de croyances qui réponde aux attentes des citoyens. C’est d’ailleurs le constat fait par l’écrivain Jean Marie Rouart, un être humain a besoin de croire…

       Vous connaissez dans nos provinces des mouvements laïcs qui luttent contre la mainmise de l’Islam sur notre histoire et sur notre culture ? Le baptême républicain ?

Alors qu’il existe un laissez faire religieux dans nos provinces, une société de la Libre Pensée combat la place qui a été faite à une statue de Saint Michel en Vendée ! Qu’a-t-elle fait contre l’islamisme en Vendée ou ailleurs ? Qu’a-t-elle fait pour que l’école reste laïque et que les enfants  aient appris à aimer la République ?

      La France n’a pas résisté à une mondialisation d‘échanges sans contrôle, encouragée par une Europe ouverte à tous les vents, et à des flux de migrants qu’elle était bien incapable d’intégrer, et même d’accueillir, sous le prétexte de droits de l’homme que les étrangers brandissent comme des drapeaux, alors que dans leur pays d’origine, ils n’existent le plus souvent pas.

        A beaucoup d’égards, notre pays représente un pays de cocagne pour tous les migrants réguliers ou irréguliers du Maghreb ou d’Afrique noire qui viennent chez nous, d’autant plus que par obsession d’une vue sociétale ou électorale, certains partis politiques ont embrassé leur cause, avec le soutien de très puissantes ONG souvent financées par nos impôts.

            L’année 1968 a marqué un saut dans l’inconnu en donnant la priorité à la jouissance immédiate, « faites l’amour et pas la guerre », aux biens de consommation, avec le soutien des chaines de télévision, le règne des images, et de nos jours, le règne des tweets et des réseaux sociaux.

            La révolution de 1968 est intervenue 20 ans après la deuxième guerre mondiale, et 50 ans après la boucherie de 1914-1918.

            L’Église de France n’a pas su résister à ces facteurs de désagrégation et s’est installée dans une sorte de confort rituel dont elle avait l’habitude, avec une difficile adaptation des rites et des pratiques à ce monde nouveau caractérisé par un individualisme forcené et par une addiction aux images et aux réseaux sociaux.

            La société actuelle est moins disciplinée, et semble moins sensible que l’ancienne aux rites sacrés qui ponctuaient les années, au décor, à sa munificence, à la beauté de nos églises romanes ou gothiques, aux chants en latin, au chant grégorien, à des homélies pas toujours compréhensibles à nos oreilles... Les cérémonies qui lui plaisent, et même l’enchantent, sont celles où les fidèles manifestent leur joie en chantant et en dansant, avec des chœurs et des musiques entrainantes.

            L’immigration africaine a apporté une touche festive à certaines cérémonies de l’Église de France.

            L’Église est restée frileuse  en refusant de faire évoluer une partie de son clergé vers le mariage des prêtres pour ceux d’entre eux qui le souhaitaient, et vers l’intégration des femmes dans les rangs du clergé sous une forme à définir : d’autres branches du christianisme ont effectué ces choix il y a bien longtemps, alors qu’à ces époques anciennes, le christianisme n’était pas ébranlé comme aujourd’hui.

            Dans nos paroisses, les femmes constituent les véritables abeilles des ruches chrétiennes.

            Les défaillances :

Pas plus que la République, l’Église de France n’a su répondre aux défis de l’acculturation des populations immigrées, et en ce qui la concerne, à une forme nouvelle de « missions étrangères» au sein même de notre société.

            L’Islam est en France en pleine progression depuis les années 1980-1990, parce qu’il a accompagné les flux de migrants venus d’Afrique, en ayant l’avantage de leur proposer un « hébergement » culturel, religieux, et social de type collectif, comme chez eux.

Rappelons que cet « hébergement » est, animé par un Islam qui ne distingue pas entre la vie religieuse et la vie civile, alors que beaucoup de femmes et d’enfants arrivaient et arrivent encore en France sans parler notre langue : une forme d’abandon culturel et social !

            L’Islam de France n’a pas encore réussi à opérer une mue républicaine qui lui permette de faire confiance à ses fidèles, en leur laissant leur liberté de conscience de croire ou de ne pas croire, et de croire ou de ne pas croire au dieu de leur choix.

            Rappelons que dans la quasi-totalité des pays musulmans, les chrétiens ne sont pas les bienvenus, qu’ils sont persécutés, ce qui n’a plus été le cas dans notre pays depuis les guerres de religion entre chrétiens : il est sans doute plus facile de faire peur, d’agiter le spectre des mécréants que de convaincre hommes, femmes, et enfants, des principes d’une religion.

            Les persécutions ne seraient-elles pas le bon baromètre du niveau de civilisation des pays concernés ? La peur des contagions religieuses ?

            Dans un lointain passé, notre pays a connu les guerres de religion entre catholiques et protestants, alors qu’ils faisaient partie de la même communauté religieuse, tout comme de nos jours encore, l’Islam est déchiré par de multiples fractures et guerres intestines : le Moyen Orient est une caricature de l’Islam avec une floraison d’interprétations du Coran ou de ses hadiths, mais tout autant de ses fatwas se condamnant les unes les autres.

 Nous ne voulons à aucun prix de cela en France, mais il faut un certain temps historique pour que l’Islam du XXIème  siècle arrive enfin à un âge de sagesse, je dirais volontiers d’une sagesse évangélique. Certaines de ses confréries, notamment en Afrique noire, avaient opté au XXème siècle pour cette version de l’Islam.

Les persécutions, jusqu’à la mort, ne résoudront pas les problèmes de l’Islam, de même que les persécutions en Asie, en Chine ou au Japon, dans les siècles passés et aujourd’hui encore, n’ont jamais éteint les braises du christianisme.

Il suffit de lire quelques-uns des textes d’auteurs chinois ou japonais pour avoir une idée des persécutions que les premiers chrétiens de ces pays ont subies, alors que souvent les autorités impériales sous influence confucéenne  avaient dans un premier temps bien accueilli les missionnaires étrangers.

Ce fut notamment le cas pour des missionnaires jésuites français qui jouèrent un rôle important à un moment de l’histoire impériale chinoise, mais avec une longue interdiction de deux cents soixante ans à partir du début du XVIIème siècle, de même que d’autres furent, dans un premier temps, bien accueillis dans la Cochinchine non coloniale.

Au Japon, le christianisme ne fut jamais bien accueilli, et le roman de Shûsaku Endô, « Silence », propose une très belle évocation des persécutions barbares qui frappaient les missionnaires catholiques.

Les civilisations asiatiques craignaient de voir ébranlées les fondements collectifs de leurs civilisations, et le régime communiste chinois s’est assez facilement installé dans l’héritage impérial d’une obéissance collective et du respect de l’autorité qui n’ont jamais eu d’égal en France.

Le christianisme n’a jamais complètement disparu en Chine de même qu’il n’a jamais eu le temps de s’implanter, mais il est très possible qu’il retrouve un jour des couleurs, face à la dictature communiste, avec un peuple intelligent, de mieux en mieux formé et sensible à un message de liberté religieuse et de service d’autrui.

Les œuvres de François Cheng  sont là pour témoigner d’un message évangélique qui continue à avoir des braises en Chine.

Dans son livre « L’évangile selon Yong Sheng », son auteur Dai Sijie, décrit les parcours ténébreux ou mortels qu’ont été obligés de suivre les chrétiens de Chine, avec la victoire du révolutionnaire communiste  Mao Tsé Toung en 1949.

Avec la richesse de ses élites intelligentes et cultivées, la Chine communiste ne résistera pas toujours aux aspirations de liberté de penser et de croire qui fermentent depuis l’Empire Chinois, avec une redistribution des pouvoirs entre l’Etat et ses provinces. L’Empire communiste de Chine ne pourra guère faire mieux que l’Empire communiste soviétique qui distillait une autre doctrine totalitaire, et qui s’est écroulé en 1989.

Dans toute analyse historique et planétaire du christianisme, on retrouve toujours les liens très étroits que cette religion, comme les autres, entretient avec la culture et les croyances des sociétés d’accueil et la peur légitime des régimes en place de faire de la place ou  trop de place à des religions qui les déstabilisent dans leur fondement, en prônant la liberté de conscience, l’amour des autres, même mécréants, et le refus des persécutions.

La France est confrontée à un problème du même type, à savoir l’accueil d’une population d’une autre religion et culture qui n’accepte pas toujours nos règles de vie nationales, et qui déstabilise les fondements de la République.

Le message du christianisme est sans doute le seul message révolutionnaire qui puisse assurer le bien commun, la liberté de conscience et l’amour du prochain, et non la persécution de celui ou de celle, les « mécréants »  qui ne partagent pas les croyances des sociétés notamment musulmanes ou asiatiques.   

Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

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