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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 12:51

Janvier 2024

La crise agricole

La Méthode Macron

 

J’ai publié en 1997 un livre intitulé « La Méthode Chirac », issu des observations que j’avais faites tout au long de mon service à la Préfecture de Paris.

Indiquons tout de suite que le contexte historique et politique n’avait rien à voir avec le contexte actuel, saturé d’un réseau de communicants dans la capitale exerçant leur influence dans un tissu parisien institutionnel anarchique… alors que sous le règne de Chirac, on savait qui faisait la pluie et le beau temps…

 De nos jours nous avons un Président de la République qui joue avec le feu, met en œuvre, continument, une méthode politique de gouvernement qui sape les fondements de la République.

On sape les partis politiques en pratiquant la débauche et en misant donc sur le très petit côté de la politique.

Dernier exemple la Méthode Attal, clone talentueux de Macron, qui multiplie des interventions sur le terrain – modèle Macron avec son Grand Débat – sans avoir pris l’initiative d’organiser une réunion au sommet entre le gouvernement et les organisations syndicales représentatives, avec en tête la FNSEA.

A quoi servent donc les syndicats ? les partis politiques ? les assemblées ?

A quoi servent les élus au suffrage universel face au tirage au sort de la Française des Jeux des Marcheurs ?

Voir l’écologie citoyenne ou le suicide assisté …

La Méthode du « Je passe à côté », du fort en thème talentueux qui joue perso et non collectif, dans une France où l’individualisme règne à plein,     avec un Président qui discourt sur le « faire nation » …

Quelle rigolade ! On prend les Français pour des cons ?

Comment ne pas constater que sur la loi immigration, même le Conseil Constitutionnel a considéré qu’il avait le pouvoir de délégitimer l’Assemblée Nationale ?

La crise agricole et civique actuelle va être un bon test de la méthode Attal Macron !

Sauf si Macron rentre des Indes avec un « avatar » magique offert par le Dieu Vishnou ! On ne sait jamais !

            Jean Pierre Renaud,   ancien haut fonctionnaire

 

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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 16:00

La Subversion Postcoloniale à l’œuvre

Pascal Blanchard and Co

Ci-joints deux textes déjà publiés en 2014 et 2017

Le nouveau livre dont je viens de découvrir l’existence : « Colonisation Propagande » (Cherche Midi 2022)

L’historien Pascal Blanchard vient à nouveau de s’illustrer au rayon des fausses sciences postcoloniales en publiant un ouvrage dont le contenu soulève tout un ensemble de critiques sur les sources citées et leur représentativité historique.

Au choix, fausses déconstructions à l’œuvre, pénitents politiques au travail, matière première d’un business qui a su surfer sur ce trésor d’images, car certaines sont très belles.

 L’histoire postcoloniale n’a pas démontré jusqu’à présent que, grâce à ce trésor d’images, les Français et les Françaises ont eu la chance de baigner dans l’univers colonial.

La quatrième de couverture de ce livre répertorie quelques-unes des fausses clés de notre histoire coloniale et illustre à nouveau la subversion idéologique et historique qui anime cette équipe.

En 2008, j’ai publié le livre « Supercherie coloniale » qui critique, point  par point, cette manipulation des sources publiques que constituent les images dites coloniales.

Tout au long des années, depuis 2010, j’ai publié sur ce blog des analyses critiques des ouvrages de cette équipe, alors que et sauf erreur, jusqu’à présent les historiens de métier ne se sont pas manifestés.

Les Faux de la Quatrième de Couverture du livre

Vous lirez les analyses jointes pour mieux mesurer et apprécier les affabulations de cette équipe

            1 - « Pendant plus d’un siècle, de la IIIème République naissante (1870) à la dernière décolonisation (1980), les Nouvelles Hébrides, la propagande coloniale a fait partie du quotidien des Français… » 

            2 « Au cœur de l’Etat, une Agence des colonies a été le fer de lance de cette propagande »

            3 - « Génération après génération l’idée coloniale a fait son chemin, pour devenir consensuelle durant l’entre-deux- guerres. »

            4 - « L’image a été un vecteur essentiel du message colonial, portant un regard paternaliste et raciste sur ceux que l’on appelait les « indigènes »

            5 – « … ce travail nous montre comment a été construit l’univers symbolique structurant l’imaginaire sur la colonisation. »

            6 – « Ce livre écrit à cinq voix, permet de comprendre comment le discours sur la « mission civilisatrice » s’est imposé et comment se sont bâties les grandes mythologies de la « République coloniale » dont certaines représentations perdurent. Cette approche inédite sur notre culture visuelle, politique et historique participe au travail de déconstruction en cours sur l’héritage de la colonisation, nous permettant de regarder autrement ce passé et ses résonances dans le présent. »

Je me suis souvent demandé comment il était honnêtement et intellectuellement possible d’énoncer de telles fausses vérités historiques, une telle méconnaissance de l’histoire coloniale, une telle ignorance de l’histoire quantitative, sauf à l’expliquer par le fait que cette histoire n’a jamais intéressé personne, à l’époque coloniale elle-même et de nos jours, à voir la liberté qu’elle donne pour raconter n’importe quoi.

En 1994, Pascal Blanchard a défendu à la Sorbonne une thèse de doctorat pilotée par Mme Coquery-Vidrovitch dont le sujet était « Nationalisme et Colonialisme » Années 1930 -1940 – Sud-Est de la France métropolitaine, un sujet plutôt éloigné de l’histoire coloniale elle-même : il s’est arrogé l’héritage d’un Colloque savant de l’année 1993, formé d’historiens de métier et spécialisés portant sur les Images coloniales.       

Les Deux Questions capitales posées par le contenu de l’ouvrage

La Méthode

Il s’agit d’une question d’autant plus sensible que la thèse de l’intéressé, son orientation, son contenu, son langage, soumettent l’analyse critique à un exercice difficile, alors que l’ensemble des ouvrages publiés par l’équipe Blanchard ne se caractérise pas par une écriture de type scientifique fidèle à l’héritage historique de Marc Bloch.

Compte tenu de la période choisie et de l’étendue des sujets traités, la thèse Blanchard souffre d’au moins deux défauts majeurs, son anachronisme et sa carence quantitative. 

  • L’exemple de l’Agence des colonies est caricatural.

La Magie des Images

Les images, quelles que soient leurs dates et leurs origines, ont toujours intrigué et fasciné le public qui les recevait. Avec la photo, le cinéma, la télévision, internet, les réseaux sociaux, le monde actuel « baigne » dans un univers d’images, ce qui n’était pas le cas au cours de la période coloniale étudiée par l’équipe Blanchard.

Au début du XXème siècle, la France, une certaine France a commencé à découvrir les images coloniales dont la signification n’était pas toujours facile à interpréter et à comprendre, en dehors de leur contexte historique ou ethnique.

L’équipe Blanchard a fait litière de cet impératif scientifique mis en évidence par la sémiologie. Les savants du Colloque de janvier 1993 avaient largement évoqué cette difficulté de l’interprétation historique.

La thèse Blanchard souffre donc d’au moins deux carences scientifiques, l’absence de mesure quantitative à la fois des vecteurs et de leurs effets, d’une part, une carence d’analyse sémiologique de la source « Images coloniales » d’autre part.

                     Jean Pierre Renaud

  • Voir ci-après : - 1 – le texte critique intitulé  Agit - Prop - Contre Propagande coloniale publié le 4/05/2018      
  • Sur le blog                                                                                                                                                                                                

« - 2 –                                                                                                

       Agit-prop postcoloniale contre propagande coloniale ?

Quatrième et dernier mouvement du chemin d’analyse et de réflexion, comme  annoncé sur ce thème

 Résumé et plein phare sur le cœur de cible historique, la « propagande coloniale »

Source, le livre  « Supercherie coloniale »

&

En prologue

De quelle histoire postcoloniale est-il question ? Celle racontée par le modèle de propagande Blanchard and Co !

Il n’est évidemment pas dans mes intentions d’affirmer que cette catégorie d’histoire est représentative de l’histoire postcoloniale dans son ensemble.

Il est superflu d’indiquer que je ne suis pas un historien de formation, mais que j’ai toujours été passionné par l’histoire. Je suis revenu vers l’histoire coloniale et postcoloniale, en grande partie par curiosité intellectuelle, pour compléter ma culture générale, mais tout autant, afin de mieux comprendre et juger les discours que tiennent certains historiens à la mode qui surfent sur une histoire postcoloniale qui dénature l’histoire coloniale.

Mes études universitaires, puis les fonctions que j’ai exercées dans la fonction publique, m’ont inculqué une rigueur intellectuelle que je n’ai pas trouvée dans les ouvrages que j’ai analysés.

L’histoire postcoloniale du modèle de propagande Blanchard and Co soulève maintes questions sur l’écriture de l’histoire postcoloniale, comparables à celles énoncées et analysées dans le livre de Sophie Dulucq « Ecrire l’histoire à l’époque coloniale », un ouvrage qui a fait l’objet de ma lecture critique sur ce blog.

J’y relevais notamment que la question de « servilité » de cette catégorie d’histoire se posait effectivement, mais par rapport à quel pouvoir ?

Dirais-je en passant, qu’après avoir lu, et souvent annoté de nombreux récits publiés à l’époque coloniale, le plus souvent par des explorateurs, des officiers, des administrateurs, et par des spécialistes, j’en ai conservé le souvenir de récits d’histoire que je qualifierais de « brut de décoffrage », souvent bien rédigés, qui se contentaient de nous faire part des faits et observations de toute nature qu’ils effectuaient alors dans leurs pérégrinations civiles ou militaires ?

Elles étaient loin d’être « fabriquées » et représentent encore de nos jours une sorte d’encyclopédie coloniale incomparable, fut-elle quelquefois ou souvent entachée d’un certain regard de supériorité blanche !

Une encyclopédie écrite et en images, à consulter la multitude de croquis, de dessins, de cartes, et de photographies, un potentiel de récits et d’images qui ne paraissent pas avoir trouvé leur place historique dans les livres critiqués !

La richesse de ces sources a été complètement mise de côté par ce collectif de chercheurs, qui ont choisi comme source historique un échantillon d’images de type métropolitain, supposé représentatif, ce qui n’est pas le cas.

Est-ce que ces travaux d’histoire postcoloniale ne sont pas à ranger, comme tous les autres, dans la catégorie des histoires qui correspondent aux situations successives de l’histoire de France ? Avec toujours le cordon ombilical du pouvoir ou d’un pouvoir qui tient les manettes, l’Eglise et la monarchie, puis la République laïque et ses hussards, puis le pouvoir idéologique du marxisme, du tiers-mondisme, et de nos jours le multiculturalisme.

 La « servilité » est toujours omniprésente, et sert d’une façon ou d’une autre les pouvoirs régnant dans chacune des situations historiques décrites !

De nos jours, il s’agit du marché médiatique auquel les éditeurs sont évidemment sensibles, tant ils ont de peine à rentabiliser les ouvrages en sciences humaines, en concurrence sur les réseaux sociaux, à tel point que la « mémoire »  remplace souvent l’« histoire » avec un grand H.

La véritable question posée n’est-elle pas celle du pouvoir ou des pouvoirs de l’Université face à ces nouvelles concurrences ?

En ce qui concerne les thèses d’histoire postcoloniale, et compte tenu de leur impact idéologique, pourquoi n’exigerait-on pas qu’elles ne soient pas frappées d’un secret de la confession qui enveloppe le travail et les conclusions des jurys, c’est-à-dire le manque de transparence sur la scientificité supposée de ces  thèses d’histoire ?

Une suggestion pour finir ce prologue ! Pourquoi ne pas disposer d’un deuxième volet de l‘écriture de l’histoire à l’époque postcoloniale sous le titre « Ecrire l’histoire à l’époque postcoloniale » 

 

Le lecteur trouvera ci-après un résumé récapitulatif des critiques qu’ont appelées de ma part les discours du « modèle de propagande  ACHAC-BDM », en mettant naturellement l’accent sur le dossier de la propagande coloniale.

Ce type de récapitulation n’évitera évidemment pas quelques redites des analyses déjà publiées sur ce blog.

Jean Pierre Renaud    Tous droits réservés

 

 

 

1

IVRESSE DES MOTS ET MOTS-CHOCS

 

Avant d’aborder le cœur du sujet, pourquoi ne pas citer quelques-uns des  éléments du langage historique auquel il est fait appel ?

Je rappelle que ces derniers ont été publiés dans les livres suivants : Culture coloniale (2003) (CC), La République coloniale (2003) (RC), Culture impériale (2004) (CI), La Fracture coloniale (2005 (FC), L’illusion coloniale (2006) (IC), avec pour références du « Colloque » de 1993 (C) et du livre « Images et Colonies (IC).

            Sommes-nous ici dans l’histoire coloniale ou dans la médecine de Molière ?

            Introduisons ce petit inventaire à la Prévert, en citant une phrase de La République Coloniale (p,144) : « long serait le florilège de ce qui, dans les discours, poursuit de façon souterraine des régimes d’énonciation structurés pendant la période coloniale. »

            A la lecture des ouvrages cités, il est difficile de résister à l’avalanche de leurs mots ou d’expressions, vous invitant rarement au rêve, souvent en coups de feu, un florilège de mots et d’expressions franchement abstrus, pour ajouter à ce mot un qualificatif du grand Hugo, qualificatif aujourd’hui un peu pédant.

            Prenons le risque, non historique, de proposer cette esquisse, en laissant le soin aux spécialistes, aux lexicologues, d’effectuer un travail complet sur le registre de ces mots et expressions.

            Des mots en mal d’évasion ! « Le bain colonial » (C,p,14, Introduction Blanchard-Chatelier (p,14/C) (179/CC), une expression souvent utilisée, alors que dans son acception commune, un bain ne dure jamais très longtemps, sauf dans certaines industries. La profusion des métaphores, des paraboles, des allégories, et le fantôme permanent de l’Autre, toujours l’Autre, la figure indéfinie.

Le lecteur se rappelle sans doute mon évocation du fandroana, le bain royal des Reines de Madagascar : s’agit-il d’asperger les lecteurs d’une eau lustrale postcoloniale ?

            Une autre formule se veut heureuse : « la colonie est propre, parce que lavée plus blanc ». (IC,p,255)

            Une formulation poétique, mais combien subversive ! « Evanescence idéale des femmes aux seins toujours nus, à l’épiderme foncé (IC,p,255). Il y aurait beaucoup à dire à ce sujet, sur la manipulation des cartes postales mauresques, sur la méconnaissance du nu africain, tout autant que de l’habillé que l’on trouvait aux mêmes époques en Indochine, à Madagascar, ou en Afrique.

            Il ne faut pas avoir lu beaucoup de récits d’explorateurs, d’officiers, ou d’administrateurs qui n’étaient pas obligatoirement « colonialistes », pour l’avoir constaté à maintes reprises. Je le constatais ces dernières semaines et à nouveau dans le récit de la Croisière Noire Citroën en 1924-1925.

            « Nudité, érotisme,… animalité… restent une constante de l’impensé blanc » (IC, p,255). Les blancs étaient donc tous des obsédés sexuels, en tout cas tous ceux qui se trouvaient aux colonies, même les missionnaires ? Pour assouvir leurs fantasmes sexuels ! Les bordels de métropole leur manquaient tant ?

            Si l’anthropologue Gilles Boëtsch feuilletait le livre consacré au dessinateur et peintre, en même temps que bon petit Français, Patrick Jouanneau « Maroc, Algérie, Tunisie - Dessins-Aquarelles- Peintures » (Editions Baconnier/Copagic) », il trouverait sans doute ce livre très frustrant, faute de « Mauresques aux seins nus »

            Des mots et expressions en coups de feu !

L’Agence des colonies (sa propagande) « inondait » (CC,p,139) – « stakhanoviste » (IC,p,230) – « marteler » (IC,p,230) – « pour déconstruire le récit de la République Coloniale » (RC, V) – « le révisionnisme colonial actuel » (RC,p,36) -  « l’impensé colonial » (RC,p,150) – « ce qui signifie que la pensée républicaine n’est pas ontologiquement coloniale » (RC,p,104) – « une société de l’antimémoire coloniale » (RC,p,147) - « la déconstruction des impensés » (FC,p,182) – « érotisation et prédation sexuelle » (FC,p,200) – « à la mémoire du sang qui a abreuvé les villages algériens » (FC,p,236).

            Quelques autres mots savants ou pédants, et décidément abstrus !

 Quelques perles tout d’abord ! « richesses (Chrématistique) », «  formes excessives de jouissance (pléonexia) » (FC,p,143) « les aspects les plus galliques » (FC,p,148) « le vacillement sémantique du mot jeune » (FC,p,280).

Il y a de quoi effectivement vaciller !

            Dans la description historique supposée de l’époque coloniale : « un espace désormais quadrillé, contrôlé, normé (CC,p,179)- « l’idéal type de l’anthropophage (CC,p,149) – « la majorité des Français ont connu… à travers le prisme déformant de cette iconographie – il semble que ces images soient devenues des réalités… pour une majorité de Français qui ne doutent pas de leur véracité » (C,p,15, Introduction Blanchard Chatelier) – « la torture : elle fut consubstantielle de la colonisation dès ses origines » (RC,p,155) – « sur des dispositifs d’animalisation et de bestialisation de l’autre (FC,p,141) – « la perception de l’autre résulte d’un bricolage identitaire où la mémoire fonctionne comme  filtre » (FC,p,233)

Comprenne qui pourra un langage aussi obscur ! Mais s’agit-il encore d’histoire ?

L’ambition du trio d’historiens : « il est temps de décoloniser les images » (IC,p,8) – « et de déconstruire » (RC,p,9)

            Le résultat de la colonisation : « elle a fait rêver cinq générations de Français » (RC,p,11) – « il faut sortir de l’idée prégnante forgée par l’iconographie (IC,p,227) – « comment construire une mémoire ? » (RC,p,140) – « une réécriture de cette  histoire tronquée pour rendre compatible l’incorporation de la mémoire à l’imaginaire social » (RC,p,153) « la persistance d’une figure de l’indigène logée dans leur corps » (FC,p,200)

 Ou Satan es-tu là ?

« –Dans la partition sexuée de l’indigénisation contemporaine. » (FC,p,204).

Tentons à présent d’entrer dans le corps du sujet, c’est-à-dire de plonger dans le « bain colonial » critique.

Jean Pierre Renaud   (JPR)  Tous droits réservés (TDR)

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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 19:16

Les Vœux 2024 de Macron

Une France coincée

 

Le 13 juin 2021, je proposais une méthode stratégique pour débloquer la France, la « dé-coincer » pour reprendre une expression d’un philosophe sinologue François Julien, dont je suis un vieux et fidèle lecteur.

Le titre de cette chronique était « Décoinçons la France », une chronique qui contenait un certain nombre de clés pour faire avancer mon pays.

Contrairement aux propos (à sept reprises) de notre Président « la France n’a pas été réarmée », un verbe qui fleure la guerre, et que mes concitoyens ont eu sans aucun doute du mal à comprendre, même s’il s’inscrit dans la logorrhée politique du Président actuel.

Autre propos « nous devons continuer à réarmer la France » 

Ah ! Bon !

Rappelons quelques-uns des conseils de François Julien, faire appel au « potentiel né de la disposition des choses », décoincer ce qui coince, utiliser les fissures, y faire des brèches…

Pour décoincer la France :

En France, débureaucratisons le pays,

Laissons à l’Etat central le régalien et transférons les autres pouvoirs aux régions,

Remettons la commune de Paris dans le droit commun,

En Europe, mettons en place une Union à géométrie variable : comme on disait dans mon pays, « A chacun son métier et les vaches seront bien gardées »

Le mot de la fin :

Ce ne sont pas les « commémorations » qui redonneront la confiance aux Français !

J’allais oublier, une suggestion, lancer un Bonus Réparation République !

Jean Pierre Renaud

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9 novembre 2023 4 09 /11 /novembre /2023 15:28

ATOS, LE TROU NOIR de la Stratégie des Start-UP macroniennes ? Pourquoi ?

            ATOS, l’une des perles industrielles du numérique national fait la une de la presse spécialisée : en quelques années, le capital de cette belle société a fondu comme neige au soleil, alors qu’elle semblait avoir  tous les atouts pour prospérer et jouer  un rôle stratégique majeur dans la panoplie de nos entreprises informatiques numériques, celles que chérit précisément Macron.

            Les Start Up chères à Macron !

            Breton, aujourd’hui Commissaire Européen en fut son Président il y a quelques années.

            Grâce à cette société, la France disposait d’un cœur de réacteur numérique à nul autre pareil, sans avoir besoin de dépenser  des milliards pour lancer des start-up nouvelles.

            L’ancien Premier Ministre de Macron Philippe y fit un tour et disparut de la circulation.

            L’attitude des gouvernements Macron, depuis 2017, est sujette à soupçons, alors que les  autorités publiques disposent d’une palette de moyens juridiques ou financiers pour conserver cette société dans le giron de la France, jusqu’à une nationalisation partielle.

            Au fil des années, le capital d’ATOS  a fondu, a nourri la spéculation, sans réaction gouvernementale : une passivité coupable de la Star-Up Macron !

                       Jean Pierre Renaud

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26 octobre 2023 4 26 /10 /octobre /2023 18:14

« Le PIEGE AFRICAIN DE MACRON »

Antoine Glaser Pascal Airault

2021

 

Quelques notes de lecture avant la fin

 

                   Il y bien longtemps que j’ai quitté les rivages de l’Afrique, alors que la politique française africaine me paraissait de plus en plus incompréhensible.

La lecture de ce livre très bien documenté explique de façon très détaillée la « machinerie » africaine de Macron, une tentative de mettre en place une « business Africa France ».

Les initiatives de ce Président enlèvent tout crédit à notre Ministère des Affaires  Etrangères en le doublant par une agence publique, l’AFD dirigée par un homme choisi par Macron disposant d’un joli budget en milliards.

Out le Quai d’Orsay !

Pour recourir à la langue anglaise des business men et women !

Macron tente de rééditer ce qui a fait, il y a longtemps, la réussite de l’impérialisme britannique : ce n’est sans doute pas le fait du hasard s’il a effectué son  stage de l’ENA à Lagos, en Nigéria, qui fut un des terrains de jeu  de l’impérialisme anglais, lequel veillait à faire avant toute chose, de la « Money ».

Le livre montre bien les réalités du monde africain du jour, à la fois une dynamique démographique extraordinaire et le rôle des nouveaux propagandistes antifrançais, celui des « rappeurs », descendants des légendaires « griots » de l’ancienne Afrique, alors que l’immense majorité de la population ne connaissait pas l’écriture.

Une des raisons de nos échecs dans cette Afrique nouvelle  est notre incapacité à développer une contre-propagande française adaptée, du fait notamment de la puissance de groupes de pression qui développent chez nous une histoire « repentante » et bien sûr « coupable ».

Débarquant en Afrique noire dans les années 1960-1970, un jeune Français découvrait le rôle de la parole, du verbe africain « à nul autre pareil ».

A la Maison de la France d’Outre-Mer, les étudiants africains aimaient discourir pendant des heures et des heures en développant une argumentation très largement imprégnée de marxisme.

Un des problèmes de Macron, c’est qu’il se prend  pour un grand Manitou Dakota ou Sioux !

                      Jean Pierre Renaud

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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 09:08

Brèves Gabonaises

            30/8/2023 : Coup d’Etat au Gabon, quelques mois après l’Entrée du Gabon dans le Commonwealth, en compagnie du Togo.

            Bizarre n’est-ce pas ? D’autant plus que le Président Macron avait commencé une tournée africaine au Gabon le 1/03/2023 !

            A quand le Togo ?

            Un coup d’Etat de plus dans une Françafrique aussi vermoulue que de nombreuses oligarchies africaines !

            Le père du Président déchu avait su tisser un réseau financier et politique efficace et puissant  grâce au pétrole. Il avait choisi de confier sa garde présidentielle à des marocains et à des contractuels français.

            Elf Mitterrand ou Elf Chirac ? Cela vous dit quelque chose ?

            Mitterrand avait choisi un conseiller Afrique franc-maçon capable d’animer les réseaux francs-maçons africains. Il faut savoir que certains  cercles des pouvoirs africains sont attirés par les rites secrets de la franc-maçonnerie, et que les Bongo y avaient engrangé de nombreux soutiens.

            Récemment, la Grande Loge du Gabon avait élu Ali Bongo comme « Grand Maître ».

            Très tôt, à Madagascar, dès les années de conquête, en 1895-1900, des Loges maçonniques commençaient à noyauter quelques cités.

            Tirer quelle leçon de ce nouveau coup d’Etat ?

La franc-maçonnerie africaine propose une des clés souvent ignorées de la colonisation française et de l’histoire des relations franco-africaines.

Autre clé, celle de la conception de la colonisation française, très différente de la conception anglaise de la colonisation, celle du fric, sans s’embarrasser  d’une mission civilisatrice imaginaire à la Française !

Sur ce blog, le lecteur pourra consulter l’analyse comparative que j’ai proposée entre les deux impérialismes, le français et l’anglais

            Moralité : repenser complètement notre politique africaine avec des conseillers qui connaissent l’Afrique et ses cultures, et non des conseillers aujourd’hui « pénitents », tels que ceux qui sont à la mode dans les cercles du pouvoir macronien !

            Ajoutons enfin que les interventions de la France en Afrique, compte tenu d’un passé colonial manipulé auraient été bien inspirées de filer à l’anglaise, tout en sachant utiliser les leçons de la guerre subversive que nous pratiquions en Algérie,  sans oublier la psychologie des foules africaines disponibles pour n’importe mouvement de foule dans la main des nouvelles juntes au pouvoir, de foules très jeunes : au Niger, plus de 50 % de la population officiellement « recensée » a moins de 15 ans.

            De l’indirect de préférence au direct, avec une France qui aime trop « ouvrir sa gueule » !

Jean Pierre Renaud   Tous droits  réservés

 

           

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9 août 2023 3 09 /08 /août /2023 11:25

2023, la France au Niger…

La France paie le Prix

d’une Histoire Postcoloniale « Pénitente » !

         Quand les Présidents, Hollande et Macron, engagent nos troupes au Mali, au Burkina Fasso, ou au Niger, sans veiller à développer une stratégie de guerre informationnelle, de contre-propagande, de « guerre mémorielle » (lire François Heisbourg) adaptée à la psychologie collective africaine…

            Quand la France préfère le cocorico, au lieu de mettre en œuvre une stratégie indirecte de soutien à des partenaires de confiance, s’il y en a encore…

            Quand, faute d’avoir la chance d’avoir un minimum de connaissances sur les cultures et les religions de l’Afrique de l’Ouest, mais surtout sur l’histoire coloniale de ces régions, on accorde sa confiance aux historiens postcoloniaux  « pénitents »…

            La France aurait eu « une culture coloniale » dans les années 1871- 1939 ?

C’est faux, sans fondement scientifique, pas plus notre peuple que la plus grande partie de notre élite politique.

            Notre peuple laissait faire, comme aujourd’hui.

            Aux dires d’un brillant historien de l’Algérie, né dans une famille atteinte du syndrome des « raisins verts », la France devrait emprunter un chemin de réconciliation, non pas avec l’Algérie, mais avec la dictature du FLN qui règne dans ce pays depuis les accords d’Evian de 1962 ?

            La France n’a pas besoin d’entrer dans le jeu mortifère des historiens « repentants » !

            A lire, à voir, ou à entendre tout ce que l’on raconte sur ces guerres du Sahel, nos adversaires n’ont qu’à piocher dans le magot des historiens « pénitents »  pour nourrir leur propagande, ou encore dans certaines déclarations d’un Président candidat, qui, en 2016, débarqua à Alger en déclarant que « la colonisation était un crime contre l’humanité. »

            Enfin et pour en consoler quelques-uns, vous avez sans doute remarqué que dans les grands rassemblements manipulés de Niamey, et dans ce Niger musulman, on n’y voyait aucune femme…

                                     Jean Pierre Renaud        Tous droits réservés

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2 juillet 2023 7 02 /07 /juillet /2023 11:48

Le Déchainement de la Violence en France

Macron rentre de Marseille le mercredi 28 juin 2023, étape de son parcours des Cent Jours, je dirais volontiers dernière étape de son parcours.

Incendies, pillages, violences !

A voir les réactions du gouvernement : depuis le 28 juin, le constat d’une navigation à vue, sans avoir eu le courage de fixer une limite à ne pas franchir, ce qui voulait dire l’état d’urgence.

La France est en danger et l’on tergiverse, on annonce des réunions, on compatit, on essaie de gagner du temps, en appliquant la Méthode Macron, avec peut-être l’espoir d’un incendie qui s’arrêtera tout seul, et qu’on noiera avec le truc macronien des grands débats, c’est à dire des faux débats républicains : on passe à côté…

Une seule solution, la dissolution de l’Assemblée Nationale et de nouvelles élections générales !

En même temps que le décret d’état d’urgence en France, la limite républicaine à toute violence !

Jean Pierre Renaud

Ancien haut-fonctionnaire

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 11:15

Le « Suicide Assisté » de la France

Les discussions récentes sur les fins de vie, les propositions faites sur l’euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs, propositions émanant d’un collectif de citoyens et citoyennes tirés au sort, s’inscrivent tout à fait dans le paysage d’une gauche sociétale privée de toute créativité politique et économique.

Incontestablement, le « suicide assisté » de chaque citoyen et citoyenne intéresse plus ces fausses élites que le « suicide assisté » de la France !

Les solutions sont connues, mais elles supposent un courage politique que n’ont pas eu nos gouvernants depuis plusieurs dizaines d’années : ordre public, réforme des institutions européennes, transfert du pouvoir parisien aux régions, chasse aux bureaucraties de tout poil, contrôle effectif de l’immigration en passant au peigne fin tous nos accords diplomatiques sur le sujet…

Notre scepticisme sur ce programme des « sans jours » qui renoue avec le passé parisien :

« On trouve tout à la Samaritaine » !

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

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20 mars 2023 1 20 /03 /mars /2023 11:43

Réformer nos institutions ?

Avec quelle Méthode ?

Avec quel chemin ?

A l’endroit ou à l’envers ?

Partir de Paris ou de la Province ?

La Méthode Macron ?

« Institutions : Macron prépare sa réforme à pas comptés »

« Le Président veut vivifier la « souveraineté populaire ».

Le Figaro du 27 février 2023, page 4 et 5- Loris Boichot

Macron lancerait une réforme des institutions : Méfiance ! Grande Méfiance !  Voici pourquoi !

Loris Boichot dresse le portrait de l’ambiance politique actuelle sur le sujet et nous y retrouvons les préoccupations et propositions de réforme qui courent dans les médias depuis des dizaines d’années, notamment l’idée chère à Bayrou, celle d’une proportionnelle plus importante.

Je cite le journal : « Depuis qu’il a promis « un meilleur fonctionnement des pouvoirs » et « une association  plus fréquente de nos concitoyens », lors de ses vœux aux Français, Emmanuel Macron esquisse un projet par  petites touches. Il annonce vouloir « redonner de la force à la souveraineté populaire ».

Je vous avouerai mon scepticisme quant à la volonté de ce Président de remettre de la vitalité démocratique dans notre système institutionnel et républicain : sa présidence a été caractérisée par une pratique anglo-saxonne du pouvoir, son culte de la démocratie d’opinion, de ses recours permanents à des courts-circuits  de la démocratie représentative, celle des assemblées nationales, régionales, locales, les corps intermédiaires.

Une fois élu Président, a-t-il tenté de mettre sur pied un gouvernement de coalition ? Non ! Il a préféré  donner au pays un gouvernement constitué de marcheurs ou des marcheurs ralliés ou affidés à un parti qui n’en était pas un.

Son premier quinquennat a été marqué par son Grand Débat auprès de communes soigneusement choisies afin d’étouffer dans l’œuf les revendications des Gilets Jaunes qui témoignaient du malaise démocratique de nos territoires : sa méthode ? Un « One Man Show » qui lui réussit bien, mais en passant à côté des Assemblées Parlementaires, et même de son parti fantôme.

Une Méthode du « Je passe à côté de la démocratie représentative », comme il l’a aussi fait avec ses opérations de loterie démocratique lancées sur des sujets écolos ou sociétaux, le tirage au sort d’une nouvelle Française des Jeux.

La Marque de Fabrique de Macron est 1) celle de la démocratie d’à côté, pas celle de la « France d’à côté », la « France périphérique » de Guilly. (Le Monde du 6/12/2011)

2) Du « Je »,  d’une sorte d’Ego présidentiel quasi-quotidien, au plan national, mais tout autant international, ce qui est beaucoup plus inquiétant pour asseoir des relations de confiance avec l’étranger : l’épisode le plus éblouissant fut son déplacement au Kremlin avec ce dialogue irréel avec le tsar Poutine, comme si l’Europe n’existait pas !

A mes yeux, et pour avoir pratiqué pendant des années le système parisien, évalué la puissance de son establishment que  sa « position » stratégique de plateforme de Com a démultipliée avec les  réseaux sociaux, la méthode de réforme doit quitter les chemins d’en haut, ceux confisqués par l’establishment parisien.

Il suffit d’observer le fonctionnement des institutions parisiennes pour mesurer cette sorte de prise de pouvoir par un petit nombre d’élus parisiens qui se prennent pour l’Etat, avec Mme Hidalgo qui continue à Paris, à incarner « l’Etat c’est Moi » !

Pour ceux ou celles qui n‘ont pas encore compris, Mme Hidalgo, après avoir été candidate aux Présidentielles avec le résultat très médiocre que vous connaissez, moins de 2%, continue à faire de la Com politique, comme si de rien n’était, et  ceci grâce au pouvoir que lui donne sa position à Paris à la tête d’un tout autre Etat que celui que je décrivais dans un livre en 1993.

Pour réformer nos institutions, et leur donner un nouveau souffle démocratique, il faut prendre un chemin à l’envers, du bas vers le haut, et non l’inverse, les remettre à l’endroit d’une démocratie vivante, il faut emprunter le chemin d’en bas, celui des communes, des départements, des régions, les consulter et en faire la synthèse.

Il faut sortir de ce gribouillis démocratique où le citoyen est incapable de définir et de comprendre la répartition des compétences entre l’Etat régalien et défenseur de la nation en Europe, les régions, les départements et les communes, avec un Etat et une Europe qui se mêlent de tout.

« Pour voir le monde à l’endroit il faut l’observer  à l’envers » dixit le photographe Rémy Donnadieu !

La méthode Macron n’est sûrement pas la bonne, car il faut laisser respirer nos régions, nos départements, leur transférer des pouvoirs de gestion centralisée, et leur demander de nous dessiner un autre avenir démocratique.

Le Sénat, assemblée de sages, devrait prendre l’initiative d’une consultation démocratique de nos institutions de base dont le but serait de tracer les lignes de force d’une réforme donnant un nouveau souffle démocratique à notre pays, c’est-à-dire en donnant la priorité à trois objectifs :                  

  1. La réforme des institutions européennes qui étouffent nos libertés fondamentales,
  2. le transfert du pouvoir central non régalien aux régions, départements et communes,
  3. l’alignement des institutions parisiennes sur le droit commun départemental et communal, ce qui n’est pas du tout le cas de nos jours. L’Etat n’est plus chez lui dans la capitale, et la commune-département de Paris n’est pas du tout sur un pied d’égalité départementale et communale avec ses voisines de ses banlieues de l’Ile de France, et naturellement de la France entière.

A titre d’exemple, elle a réussi à  développer ses tentacules de pouvoir sur de nombreuses communes d’Ile de France et  à constituer ce qu’il faut bien appeler une Métropole Bis du Grand Paris.                  

     Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

 

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