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24 février 2017 5 24 /02 /février /2017 09:42

« Coloniser, c’est Macroniser ! »Acte I

« Coloniser, c’est Storaniser ! » Acte II

« Coloniser, c’est Customiser ! », à la sauce d’une agit-prop professionnelle !

&

« Le Parisien du 17 février 2017, page 4 :

La chronique : « Mais quelle mouche  a piqué Macron ?

Polémique -  En qualifiant la colonisation de « crime contre l’humanité »… » et en défendant la Manif pour tous… »

En bas de page : avec la photo de M.Stora à gauche, l’interview de l’historien de l’Algérie, sous le titre :

« En matière de colonisation, la France a bâti un faux modèle républicain » »

          Après les « crânes » des « résistants »  algériens, en 1854,  à rapatrier en Algérie, les « mémoires dangereuses »,  « les crimes contre l’humanité » !

           M.Stora a-t-il la prétention de prendre pour postulat de son discours le « modèle » algérien ? Lequel serait représentatif de l’histoire de la colonisation française ?

            M.Stora vient ici au secours du candidat Macron ? En aurait-il tant besoin ?

      « C’est un problème d’autant plus insoluble - (déposer plainte contre les crimes, et faire poursuivre) -  qu’en France, dès que l’on prononce les mots « crimes contre l’humanité », le débat est clos ou se politise. Il est quasiment interdit d’évoquer tout acte de violence commis par la France pendant la colonisation »

          Les historiens connaissent sans doute, et à ce sujet, les récits de Loti, Maran, Vigné d’Octon, Augagneur, Gide, Roubaud, Londres …, pour citer quelques auteurs de la Troisième République, ou plus récemment, et par exemple, ceux de M.M Boiteau et Tronchon sur Madagascar, ou de Mme Branche sur la torture…

          « La France a bâti un faux modèle républicain » : la France a-t-elle voulu mettre en œuvre ailleurs qu’en Algérie, après 1945, et contre l’opposition permanente de la minorité agissante des Français d’Algérie, le « modèle républicain », avec la complicité des partis de gauche ou de droite ?

           De quelle République parlons-nous ? Celle de la République laxiste de Mitterrand et de Chirac qui ont laissé faire pour que la République soit tellement absente de nos quartiers sensibles ?

         A la fin de son interview, M.Stora repart sur son terrain de prédilection, celui des populations d’origine immigrée :

        « Comment expliquer à ces catégories de la population qui descendent de l’histoire de la colonisation que, soixante ans après, on ne peut toujours pas tenir en France des critiques contre ce système ? La colonisation est devenue un marqueur identitaire comme l’esclavage pour les Noirs. C’est une question historique aux conséquences politiques très vivaces. »

         Fermé le ban !

        Dieu soit loué ! En dépit de sa faible fréquentation, - pourquoi ? - la Cité de l’Histoire de l’Immigration contribue sûrement à combler ce gouffre d’ignorance.

          « On ne peut toujours pas tenir en France des critiques contre ce système"  : alors qu’à longueur d’année des historiens, des chercheurs, des intellectuels, dénoncent les méfaits de la France coloniale, le plus souvent sans connaître grand-chose de son histoire ?

        « Comment expliquer à ces catégories de population … ? Des catégories que M .Stora se garde bien de vouloir faire compter, car il n’a  jamais jusqu’à présent fait mesurer le champ d’un de ses thèmes préférés, celui de la mémoire coloniale, alors qu’il surfe en permanence sur le sujet ?

           Comment expliquer aux Français que cette absence supposée de critique puisse justifier que « la colonisation est devenue un marqueur identitaire… », alors que les « experts » ne savent même pas, ou ne veulent pas le mesurer, et que les Français constatent de plus en plus, compte tenu des flux de l’immigration passée « régulière » ou « irrégulière », que c’est l’Islam qui est peut-être devenu le « marqueur identitaire » ?

           Comme je l’ai déjà écrit, il est tout de même très étrange que ces catégories de population marquées du fer rouge de la colonisation, soient venues, et viennent encore nombreuses se placer sous le joug d’un  système colonial qui existerait toujours en France, pour appeler un chat un chat, notamment de la terre qui a vu naître M.Stora, au cours de la décennie noire des années 1990 2000.

           Pourquoi agit-prop professionnelle ? Parce que ces intellectuels tiennent un discours idéologique qui semble ignorer les grands progrès qui ont été réalisés dans l’histoire quantitative, et ici, dans la mesure statistique de ces fameuses « mémoires » collectives, ce qui n’était pas le cas avant 1939-1945.

       Ils ne font que se cantonner dans le discours des idées, et c’est évidemment plus confortable !

Jean Pierre Renaud

 

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8 février 2017 3 08 /02 /février /2017 09:45

Stop aux démolisseurs de la République Française !

Trop, c’est trop, beaucoup trop !

&

Un abus de pouvoir ?

Le journal Le Monde du 7 février 2017

Le titre :

« De nouveaux éléments de l’enquête judiciaire fragilisent François Fillon »

Pages 6 et 7 « Nouvelles révélations sur le système « Fillon ». Les enquêteurs suspectent un éventuel trafic d’influence… »

Sous la signature des deux détectives infatigables du Monde, D et D, dont, à plusieurs reprises,  j’ai déjà narré les aventures entre secret des sources et secret de l’instruction.

 

            Mes lecteurs ont déjà eu l’occasion de faire connaissance avec les réflexions que suscitaient de ma part les aventures des deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D.

           Je rappelle que j’avais publié, le 24 novembre 2014, sur le même type de sujet, et sur mon blog,  une chronique relative à l’affaire Fillon-Jouyet, et au travail d’enquête des deux détectives en question, en informant les lecteurs de l’opinion dont j’avais fait état, le 9 novembre 2014, auprès du Courrier des Lecteurs du même journal.

          Le titre de ma chronique était : « Affaire Fillon-Jouyet, off, on, secret de l’instruction et secret des sources, déontologie des journalistes. »

         Le 18 novembre 2014, le journal faisait état de ma réaction dans une page « Eclairages », en écrivant : … « Les 2 journalistes répondent » :

        « Mais il n’est pas question d’en publier l’intégralité, ni d’en accepter la saisie. Il y a dans cette conversation des propos divers et variés, dont certains relèvent du secret professionnel, d’autres de la vie privée »

       Il s’agissait de la source « enregistrements »

         Il est évident que le journal a voulu faire un coup médiatique et politique.

          C’est en tout cas mon opinion, c’est-à-dire celle d’un vieux lecteur de ce journal, et, qui plus est, a eu une longue expérience préfectorale du pouvoir exécutif, du pouvoir judiciaire, et du pouvoir parlementaire, pour ne pas évoquer le quatrième pouvoir dont il est ici aussi question.

        Comment analyser ce nouveau coup médiatique ?

      A lire le titre et ses premiers sous-titres, ceux que j’ai cités, il est évident que pour nos deux détectives, et donc pour ce journal, le secret de l’instruction est une fiction, comme je l’ai déjà écrit plusieurs fois

         La violation du secret de l’instruction en est ici affirmée, car, à leurs yeux, le secret des sources des journalistes les habilite à y procéder.

        Deuxième point, et cela est beaucoup plus grave à mes yeux, cette intrusion n’a pu être effectuée qu’avec la complicité de policiers ou de magistrats, ou de membres de ces deux corps confondus, sans pouvoir se défausser sur les avocats absents, mettant par la même en cause la présomption d’innocence.

         Il est évident que cette violation soulève une première grave question  institutionnelle, celle du fonctionnement lui-même du troisième pouvoir, le judiciaire, alors même que la mise en branle de la justice soulève parallèlement une deuxième question, constitutionnelle, celle de la séparation des pouvoirs entre le judiciaire et le parlementaire.

         La justice est-elle habilitée à contrôler le travail des parlementaires, par le biais d’un concept juridique difficile à définir, celui de l’emploi fictif, précisément dans le cas parlementaire.

        Rappellerai-je qu’à l’époque de la chiraquie, des dizaines et des dizaines  d’emplois fictifs de la Ville ou du Département de Paris servaient la cause du RPR, ou que des dizaines et des dizaines d’emplois fictifs de l’Etat servaient à protéger la bigamie de Mitterrand, sans qu’à l’époque, nos grands médias s’en soient beaucoup préoccupés.

     Je me souviens avoir évoqué le sujet avec un  bon journaliste du Monde, lequel me confessait qu’il était difficile de dénoncer de tels faits.

      L’article utilise l’expression de « système Fillon », une expression à laquelle j’ai eu recours dans un de mes livres sur la chiraquie.

    Un « système » dans le cas de la famille Fillon ? Une épouse et collaboratrice d’un député, ministre, premier ministre et sénateur, à identifier dans un « emploi fictif » ? Est-ce bien sérieux ?

      Il est tout de même étrange que peu de personnes n’y aient vu l’expression, non pas d’un « système », mais d’un machisme indéracinable ?

       Alors, à qui profite le « crime » ? Les médias savent combien les Français aiment les séries policières, et certains mauvais esprits,  y voient la main de la gauche caviar médiatique, celle peut-être du triumvirat qui gouvernerait aujourd’hui le journal.

         Les deux détectives infatigables du Monde, D et D, ont réussi à mettre par terre le président actuel, grâce à ses imprudences médiatiques, mais leur travail de démolition démocratique aura peut-être pour résultat de déplacer les vrais enjeux sur le terrain du  fonctionnement de nos institutions, et non sur la vie privée.

        Que faut-il penser enfin de cette nouvelle mode des primaires, privées de tout statut légal et constitutionnel, lesquelles polluent le fonctionnement de nos institutions et saturent, jusqu’à plus soif, pendant des mois et des mois, les citoyens ?

        Je répète que je ne suis pas partisan de ce nouveau système à la mode,  sauf à en assurer la bonne fin constitutionnelle.

.      Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

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2 février 2017 4 02 /02 /février /2017 10:50

Humeur Tique

Affaire Fillon, séparation constitutionnelle des pouvoirs, et primaires ?

 

            Il n’est pas besoin d’avoir fait de grandes études de droit pour se poser, en  termes de culture démocratique et républicaine, la question de savoir si le processus juridique engagé dans cette affaire n’est pas précisément inconstitutionnel ?

      Que voit-on concrètement ? Le quatrième pouvoir, celui des médias, qui n’existe pas dans notre constitution, actionne la Justice, un des trois pouvoirs de cette constitution, l’exécutif, le législatif, et le judiciaire.

      Cela revient à placer le pouvoir législatif sous le contrôle du pouvoir judiciaire, et dans le cas présent sous celui d’un de ses constituants, le parquet. Ce dernier est sous les ordres de l’exécutif, alors que ce même parquet réclame depuis des années les garanties de son indépendance.

       Il y a décidément, et une fois de plus, quelque chose de pourri dans le fonctionnement de nos institutions.

      J’ai déjà dit ce que je pense de la perversion des primaires, et des partis politiques qui se défaussent de leur rôle constitutionnel, bénéficiant à cet effet d’un financement public, en demandant à un corps électoral non défini de choisir la doctrine politique qu’ils n’ont pas le courage de choisir eux-mêmes.

            Jean Pierre Renaud

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16 janvier 2017 1 16 /01 /janvier /2017 09:44

Les primaires de la droite ou de la gauche

Les « vieilles choses » de Lyautey

Rien n’a véritablement changé depuis la Troisième République !

 

            Experts en tout genre et politologues dissertent sur les raisons de la crise politique qui mine notre société en profondeur depuis de nombreuses années.

            Les crises de représentativité de nos institutions parlementaires, - ils vont tous au contact du peuple, le redécouvrent, -  ou celles des partis politiques qui s’en remettent à des élections primaires pour désigner leurs hérauts présidentiels, en sont les illustrations principales, mais quelles en sont les raisons ?

            La Croix du 11 janvier fait sa première page sous le titre « La gauche en quête d’idées » et publie un éditorial sous le titre « En morceaux », il s’agit de la gauche, avec en finale cette réflexion et référence :

      « Cet éclatement d’une famille de pensée qui a longtemps eu la haute main sur « l’imagination de l’avenir » pour reprendre une formule du philosophe Marcel Gauchet, n’est plus une bonne nouvelle pour personne. »

         Je suis loin d’être assuré que cette appréciation soit fondée, car on ne peut pas dire que la gauche ait bien imaginé l’avenir tout au long des années qui ont suivi la Libération, qu’il s’agisse de la décolonisation, de la guerre d’Algérie avec Guy Mollet, ou enfin du Programme commun de Messieurs Mitterrand et Chevènement en 1981, pour ne pas citer la gauche moribonde de Monsieur Hollande, en tout cas du Parti Socialiste dont il a été le Secrétaire pendant plus de dix ans.

           Un mot tout d’abord sur ces primaires qui mettent le pays dans un état de transe politique permanente dans les milieux dirigeants et qui montrent que les partis politiques dont le rôle est reconnu dans l’article 4 du Préambule de  la Constitution de 1958, ont mis eux-mêmes la clé sous la porte en laissant le soin aux citoyens, quels qu’ils soient, de désigner à leur place, les hommes ou les femmes qui sont censées incarner leur « imagination de l’avenir ».

       Débauche de com’, lutte au couteau entre egos, politique du spectacle à gogo ! La France est un pays formidable, car à voir certaines candidatures, on va finir par croire que la Présidence de notre République peut être exercée par n’importe quel citoyen « normal ».

        Les primaires sont à mes yeux la caractéristique de la perversité actuelle de notre démocratie politique, ou en d’autres termes, une médecine à la Molière, un laxatif tellement puissant qu’il est de nature à ruiner la démocratie.

      A voir ce qui se passe dans le Parti socialiste, la médication politique que cette formation a promue va effectivement mettre le malade au tapis.

Je vous propose donc de revenir à une analyse plus terre à terre de notre situation nationale.

       Les élites, qui nous ont gouverné et qui nous gouvernent encore, ont conservé une conception franchouillarde de la politique, ce qui veut dire qu’elles sont obnubilées par leur nombril, leur canton, leur commune, leur département, leur région, sans s’occuper de ce qui se passe dans « l’ailleurs » de l’Europe et du monde : à l’évidence, le destin de notre nation dépend plus de ce qui se passe dans l’Union européenne, aux Etats-Unis, en Chine, en Inde, ou encore en Russie.

        Il est d’ailleurs curieux, pour revenir à l’imagination socialiste, que les partis qui sont censés la représenter ne parlent jamais de cette justice sociale internationale souvent imparfaite, qui est en cours de réalisation avec une nouvelle distribution des richesses du monde, la mondialisation en cours.

      Notre élite politique n’a pas encore pris le vent du large, et elle a d’autant plus de mal à le faire qu’elle est entortillée dans un millefeuille obsolète de structures nationales ou locales, politico-sociales, intermédiaires, qu’elle trouve encore confortable.

       Les deux exemples de Bayrou et de Juppé illustrent bien cette situation, Pau ou Bordeaux, au lieu de Strasbourg et de Bruxelles, avec des discours mais pas d’actes.

      Combien de nos politiques ont acquis une vraie expérience des affaires internationales ?

      Notre élite politique a une longue tradition de franchouillardise en même temps qu’elle s’adonne toujours, comme par le passé, à son goût cocardier de vouloir mettre son grain de sel dans toutes les affaires du monde.

     Les initiatives, postures, et interventions extérieures de la Présidence actuelle en donnent une bonne illustration.    

     J’ai déjà écrit quelque part que les initiatives internationales de la République actuelle, la Cinquième, étaient en définitive très proches de celles de la Troisième République de Jules Ferry.

       Dans une de ses lettres du Sud de Madagascar que le colonel Lyautey adressait de Fianarantsoa à Max Leclerc, le 3 juin 1901 ;

    « Or l’état d’âme mondial, la libération de l’ « otium cum dignitate » que vous rapportiez d’Amérique, je crois m’en être largement imprégné au cours de cette campagne de sept ans à travers le monde et je fais tout ce que je puis, par la fréquentation des étrangers, par ma libération de l’uniforme et du bouton, pour m’y maintenir. Seulement cette conception mondiale des choses me rend certainement plus pessimiste que vous au sujet de nos choses intérieures. Je trouve justement que nous nous soyons dans les systèmes spéculatifs, que la majorité chez nous attache trop d’importance aux « vieilles choses » qui selon vous, barrent la route et dont il faut avant tout se débarrasser, parce qu’il me semble qu’elles ne barrent pas grand ’chose…. Je trouve justement que notre Parlement, nos hommes d’Etat ne sont pas assez « mondiaux », et que notre rôle en Chine, au Siam, en Afrique, le développement de nos débouchés, la prospérité de nos ports, la révision étudiée et sérieuse de notre protectionnisme meurtrier, la résurrection de notre flotte marchande devraient passer au premier plan des préoccupations de nos hommes politiques, enlisés dans leurs soucis électoraux, dans leurs querelles contre tant de choses « si tellement » moins redoutables que la concurrence étrangère et que le commerce allemand.  ….        Ma civilisation « mondiale » me fait chaque jour toucher du doigt l’affaiblissement de notre force économique, la timidité de nos capitaux, la timidité de toute affaire, de toute entreprise dans l’incertitude du lendemain, et c’est pourquoi je nous crois très mal gouvernés. L’Amérique, aussi démocratique que nous, a une suite, un programme, une volonté, un « gouvernement et des institutions » : il me semble que nous n’avons plus ni l’un ni l’autre.

Mais voilà bien trop de politique, je m’étais interdit d’en faire. C’est vous qui m’y avez provoqué. Excusez m’en donc. » (Lettres du Sud de Madagascar, p,90,91,92)

       Je précise que le général Gallieni avait confié le Commandement Supérieur du Sud de Madagascar au colonel Lyautey en vue de sa pacification et de sa modernisation, un commandement que le « colonialiste » exerça dans de très bonnes conditions dans les conditions de vie précaire qui étaient alors celles de cette région. Il l’avait beaucoup apprécié au Tonkin.

      Ces paroles ne sonnent-elles pas toujours aussi juste plus d’un siècle après, quitte à les transposer ?

      En résumé, notre pays ne sortira de ses ornières qu’en se projetant au dehors, dans un ailleurs qui ne peut être, dans les rapports de force internationaux actuels et prévisibles, qu’un ailleurs européen, en rejetant le dedans des conforts franchouillards, des fausses souverainetés, et des cocoricos.

    J’ajouterai qu’en plus des « vieilles choses », beaucoup de « nouvelles choses », en particulier la mode des tweets de toute nature, pervertissent le pays que nous aimons.

      Les chefs d’Etat seraient donc condamnés à se parler par tweet ?

Jean Pierre Renaud

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 19:08

Chronique de la « France d’en bas » et de « la France d’en haut »

« Sus aux élites » : La chronique de Bruno Frappat dans la Croix des 19 et 20 novembre 2016

Ou je vote Juppé ! Pour son Prisunic !

Questions d’un « plumitif » d’aventure à un « plumitif » professionnel ?

            Je réagis à nouveau sur une prise de position qui ne dit pas son nom pour au moins deux raisons essentielles : la première, comprendre comment  l’indirect politique fonctionne. Pour avoir beaucoup travaillé il y a longtemps sur l’indirect, les stratégies indirectes, celles qui cachent leurs jeux, quel que soit le domaine d’application, y compris politique ou médiatique, dans le sillage du célèbre stratège Sun Tzu ; la deuxième, mon expérience personnelle de la Chiraquie corrompue, à la Mairie de Paris, celle que j’ai tenté de décrire dans un de mes bouquins, « La méthode Chirac" - 1997) avec des intitulés de contenus qui éclairaient mes appréciations, le « système Chirac », (Chapitre 6) ou « La parole biaisée » de la Deuxième partie.

            Il est évident que le contenu des chroniques que je critique pourrait servir de nouveaux cas d’école de la manipulation médiatico-politique en faveur d’un des sept candidats de la primaire du dimanche 20 novembre.

         Je rappelle que le 12 novembre, à propos de la primaire de la droite, j’avais déjà jugé que la chronique de Monsieur Frappat n’était pas sérieuse, étant donné qu’à la suite d’un raisonnement spécieux, elle consistait  à se prononcer pour le candidat Juppé.

       Dans le journal la Croix des 19 et 20 novembre 2016, à la veille des primaires, le même ancien journaliste et directeur du Monde et ancien directeur de la Croix, deux journaux qui firent partie du « système » médiatico-politique »  de la chiraquie, a troussé une nouvelle chronique toujours aussi bien rédigée, intitulée  « Sus aux élites », et en remet une couche en faveur de son candidat préféré, avec une rubrique intitulée « Prisunic »

     «  Haro sur les premiers de la classe »… On ne va tout de même pas passer son temps à raconter sa vie et à protester du fait que pour être plumitif, on n’est pas moins homme, susceptible d’hospitalisation et de divers ennuis comme Juppé est susceptible de faire ses courses dans un supermarché innommable. »

      Question : une fois de plus, est-ce que Monsieur Frappat vote Juppé ? Oui, sans conteste, et je voudrais rappeler à ce sujet que pendant tout le règne de la Chiraquie corrompue, les deux journaux du Monde et de la Croix n’ont pas trop brillé, ni pris trop de risques, pour dénoncer les dérives du « système chiraquien ».

       Souhaitons que les Français et les Françaises aient la possibilité  de faire la distinction dans nos élites, entre celles qui mélangent les genres, les rôles, les fonctions, et celles qui continuent à penser que la France contient encore des élites qui méritent leur nom.

      En tout cas, et dans le même numéro, j’ai bien sûr préféré la lecture des deux pages consacrées à « Don Ernest Simoni, cardinal rouge sang »,… « ce prêtre inclassable qui a enduré pendant trente ans le régime de terreur communiste en Albanie… »

Jean Pierre Renaud                Tous droits réservés

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 16:37

Chronique de la « France d’en bas »

Lu dans la presse du dernier week-end : sérieux ou pas sérieux ?

 

            Dans le journal La Croix des 5 et 6 novembre, deux types d’informations : la ligne présidentielle du journal et « au cœur de l’ethnie » américaine

            Pas sérieux !

         La première, dans « La chronique  de Bruno Frappat » la chronique hebdomadaire de l’ancien directeur du Monde et de La Croix, sous le titre « Vie de couples » et dans le sous-titre « Echéances »  la compétition entre « Donald et Hillary », mais également la primaire de la droite ;

        « Autre couple, autres mœurs quand même : la primaire de la droite et du centre devrait opposer –verdict le 27 novembre – deux hommes aussi dissemblables qu’on peut l’être…  Il nous reste donc trois semaines à attendre pour savoir qui des deux sera le prochain favori de l’élection présidentielle qui suivra. »

       Il s’agit évidemment de Juppé et de Sarkozy !

      Il n’y a donc que deux candidats ? Et qui plus est, l’élu sera le favori de la prochaine élection présidentielle ? Où s’arrête l’intoxication ?

      Résultat, comme dans un bureau de vote, pour les Français qui vont voter, l’expression : « A voté », signé Bruno Frappat et La Croix.

      Très sérieux !

       Dans le même journal, les ethnies, à propos aussi des élections américaines, une autre information sur la composition de la population américaine, page 4 :

       Un beau diagramme en couleur avec en pourcentage la composition de la population américaine :

       En % par âge et par ethnie, en 2010

       7 tranches d’âge de 0 à 75 et +, avec sept couleurs pour les Blancs, Noirs, Asiatiques, Latinos, 2 ethnies, Autres

      Il serait intéressant de connaître l’opinion des intellectuels français qui refusent tout comptage ethnique sous le fallacieux prétexte que ce type de comptage fleure bon le racisme et la discrimination.

      Le journal La Croix serait donc à compter dans le camp  des racistes ?

      La République française aurait peur de la vérité, alors que les interdictions actuelles nourrissent tous les phantasmes ?

       Pas sérieux !

      Dans le journal Le Monde des 5 et 6 novembre, page 10, sous le titre :

      « Notre-Dame-des-Landes : le futur aéroport à l’arrêt ?

        « Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Nantes va demander l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant les travaux »

      Les lecteurs de ce journal savent que leur quotidien ne rechigne pas beaucoup pour ouvrir ses colonnes à des tribunes de tout acabit, d’ailleurs souvent de nature idéologique, ou mieux à solliciter les avis d’experts, et dieu sait s’il y en a de nombreux, et disponibles.

       Ne trouvez-vous pas curieux que sur un sujet aussi sensible, notre journal dit de référence n’ait pu indiquer si ce type d’avis s’inscrivait dans le cours normal du droit ?

Jean Pierre Renaud

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 10:16

Honneurs perdus !

Le tiercé du désordre ou l’honneur perdu d’un Président !

 

Sur ce blog, le 8 octobre dernier, j’écrivais :

            « Patrick contre Valérie ! A qui le tour, dans ce monde des honneurs perdus ! Jamais deux sans trois ! »

            Le troisième candidat ne s’est pas trop fait attendre.

            Le Président vient de livrer ses confessions politiques intimes de Président de la République Française aux deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D qui s’étaient souvent illustrés dans les années passées par leur talent pour dénicher le maximum d’informations dérangeantes en enjambant l’encombrant « secret de l’instruction ».

            Il m’est arrivé à plusieurs reprises, sur ce blog, de faire écho aux exploits des deux détectives infatigables du journal Le Monde, D et D, dans leur chasse « impitoyable » à l’info.

            Grâce au Président actuel et à la collaboration des deux détectives en question, l’information a fait effectivement un bond en avant.

            Inutile aujourd’hui de violer le secret de l’instruction, tout en le respectant, et parallèlement de s’abriter sous la protection du secret des sources, car le Président actuel n’a plus de secret, même pas de secret défense ! Il est devenu plus que transparent !

Jean Pierre Renaud

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 14:49
La crise policière ou les vrais sujets de la France !

La Croix du 21/10/2016 : en première page, une photo avec un gros titre « La prison est une solution de facilité », et dans les pages 2 et 3 une interview du Garde des Sceaux.

 

            Le sujet est suffisamment important pour se poser la question de la qualité du diagnostic actuel que les pouvoirs publics, tout autant que les hommes et femmes politiques, de droite comme de gauche, posent de la même façon sur une crise policière qui, à mes yeux, est très grave.

            Leur diagnostic n’est pas bon.

            Remarquons tout d’abord que l’orientation des questions posées par les journalistes de La Croix et des réponses du ministre biaisent l’analyse de ce sujet sensible dès la première page, étant donné que le débat va porter sur certaines catégories de réponse judiciaire, prison ou non, peine alternative ou non, individualisation des peines, etc… avec en première page l’affirmation d’après laquelle « La prison est une  solution de facilité », solution de facilité ?

            Je serais tenté de dire que là n’est pas le sujet, pas plus que l’argumentation développée par le ministre sur les progrès à faire en matière de partage des informations entre le système judiciaire et le système  policier.

Une des réponses se trouve déjà dans les deux colonnes de la page 3 que le journal consacre au mouvement policier, et à ses raisons, lesquelles ne disparaîtront pas avec les bonnes paroles du ministre sur l’information partagée, sur la mise en œuvre d’une nouvelle politique judiciaire, sur une augmentation des moyens de la police, une meilleure considération, etc …

Mon attention a été particulièrement attirée par le propos beaucoup plus révélateur des causes de la crise actuelle que tous ceux qu’on entend sur le sujet, une sorte de bla-bla-bla, celui d’un responsable syndical Unité SGP FO :

« Si on laisse passer ce genre d’agression, cela va mal finir, c’est cela que l’on veut faire comprendre ».

Ce propos est tout à fait clair, et la question n’est pas de savoir si la prison, ou l’individualisation des peines sont de vrais sujets, mais si notre pays accepte, que dans certaines de nos villes, des bandes de casseurs agressent nos policiers avec des armes qu’il faut bien appeler des armes de guerre, notamment les cocktails Molotov.

Pour répondre à ce type de situation de caractère insurrectionnel, le Parlement et le gouvernement doivent mettre rapidement en œuvre un programme à plusieurs volets :

& - un volet sécuritaire avec la mise en place d’une chaine pénale spécialisée pour mettre fin à ce type de délit de type insurrectionnel, avec une réponse pénale immédiate, et le lancement d’un programme de retour à la paix civile des quartiers de nos villes qui abritent  ces bandes de casseurs, avec des opérations de contrôles d’identité, qu’appellent d’ailleurs leurs habitants,  car ils sont les premiers à souffrir de ces violences.

& - un volet social, culturel et économique, puissant, afin de rétablir la confiance de ces quartiers dans nos institutions républicaines, un volet dont j’ai déjà, à plusieurs reprises, esquissé le contenu sur ce blog :

Au-delà, et en complément des grands travaux de rénovation urbaine qui ont modifié ces dernières années la physionomie de beaucoup de ces quartiers, il est nécessaire de vivifier, ou de revivifier le tissu social et culturel de ces quartiers, en donnant à leurs habitants un maillage social et culturel qui leur permette de tenir la tête hors de l’eau.

& - un volet d’éducation destinée à une partie de la jeunesse de ces quartiers, qui, du fait du chômage, du désœuvrement, se livrent à des activités illicites.

Il est indispensable de revoir rapidement les dispositions de l’ordonnance de 1945 sur les mineurs, qui n’est plus en adéquation avec la société actuelle, la maturité des mineurs, et leur façon de vivre.

& - un volet politique : comme je l’ai déjà proposé sur ce blog, il faut doter ces quartiers de conseils de quartier élus, dotés d’un budget d’actions de proximité, compétents pour gérer des équipements de proximité, et pour donner leur avis sur les projets de délibération des conseils municipaux dont ils relèvent.

Les vrais sujets de notre pays ne consistent pas à disserter sur les moyens de la police, sur la politique pénale actuelle, mais sur l’urgence qu’il y a, à éradiquer rapidement ces violences de type insurrectionnel, à ramener la paix civile dans tous nos quartiers, et enfin, car cela n’a que trop tardé, faire bénéficier leurs habitants, et en priorité leur jeunesse, d’un effort important de remise à niveau républicaine.

Jean Pierre Renaud

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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 14:16
Oiseleurs et volière au Centre !
Bayrou et son « grand centre » indépendant » ?
La Croix du 26 septembre 2016 (page 11)
« François Bayrou résolument derrière Alain Juppé »
On croit rêver, éveillé !

 

            L’auteur de l’article écrit « …  Quoiqu’il en soit, François Bayrou, qui ambitionne depuis plus de vingt an de créer un « grand centre » indépendant  et uni du centre droit au centre gauche, peut se targuer d’être « le premier » au centre à avoir effectué ce choix en faveur d’Alain Juppé …»

            « Un grand centre » indépendant et uni en se ralliant, par avance à un candidat présidentiel de l’UMP ?

         Est-ce que les mots ont encore un sens politique ? Ne s’agit-il pas au contraire d’un ralliement politique qui a tous les parfums d’un centre qui servit de supplétif au RPR de Chirac et à l’UMP ? Le résultat du pacte Pau-Bordeaux ?

            Est-ce que le toujours président d’un Modem exsangue a bien mesuré le risque qu’il a fait prendre à son petit courant politique en réveillant à cette occasion le souvenir d’une chiraquie corrompue dont son nouveau héros fut un des plus fidèles soutiens (1)?

            Peut-être a-t-il considéré qu’en payant en justice ses responsabilités dans ladite chiraquie, le candidat en question avait incarné la figure du sacrifice d’un « agneau œcuménique », en expiation de tous les péchés de la chiraquie ?

           Nous ne sommes effectivement pas loin d’être immergés dans le  domaine du sacré, avec la diffusion télévisée d’un documentaire intitulé « Juppé ressuscité ».

          Dépêchons nous ! L’année papale de la « miséricorde » est bientôt finie !

          Au moins Bayrou a largement anticipé le ralliement de tous les gros oiseaux du centre partis rejoindre la volière protectrice des Républicains, comme avant le RPR ou l’UMP, ou :

           « La ruse et la patience avec lesquelles les oiseleurs finissent par saisir les oiseaux les plus défiants. » Balzac » !

           Dans le cas présent, les oiseleurs n’ont pas eu beaucoup de mal pour apaiser toute défiance !

            Mais au fait, est-ce que par hasard vous avez pu lire le texte des propositions qu’aurait faites Monsieur Bayrou, apôtre zélé de l’Europe, ou encore celles des caciques de l’UDI, pour refonder les institutions de l’Union Européenne ?

  1. « La Razzia » Stock 1995

Jean Pierre Renaud

 

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 10:09
L’assassinat du père Hamel

 

Le journal la Croix du 3 août 2016 : que penser de la mise en page des sujets traités ?

En première page avec une grande photo « Paris s’émancipe » et dans la cinquième colonne de l’éditorial « Plus jamais ça », l’assassinat d’un prêtre catholique !

Question : quelle est la ligne éditoriale de ce journal ?

 

            Rappelons tout d’abord que ce numéro s’inscrit dans le sillage de l’émotion de l’assassinat, c’est à dire de « l’égorgement » du père Hamel, martyr de la foi, le 26 juillet, dans son église, alors qu’il finissait de célébrer la messe.

           Il est évident que cet assassinat interpelle tout le monde, et encore plus les chrétiens, car au-delà des attentats barbares de Paris et de Nice, il s’agit là du premier crime commis chez nous par des islamistes radicaux contre un serviteur de Dieu, dans cette France que certains considérèrent longtemps comme « la fille aînée de l’Eglise ».

         Je ne suis donc pas sûr que la mise en page de ce numéro rende bien compte de cet assassinat d'un religieux : l’éditorial évoque les funérailles du père Hamel le 2 août 2016 avec un texte qui en surprendra peut-être plus d’un, notamment dans sa conclusion, en écrivant :

         « N’en déplaise aux tenants d’une conception étroite de la laïcité, les responsables politiques peuvent et doivent compter avec les religions pour lutter contre toutes les formes d’obscurantisme, au lieu de vouloir refouler le nom de Dieu hors de l’espace public. A défaut, le « plus jamais ça » restera un vain mot. »

          Cette mort réduite à « une conception étroite de la laïcité » ? Un thème qui semble décidément obséder certains rédacteurs du journal qui devraient se pencher sur l’histoire de France, ancienne ou récente.

         Je me demande ce que la laïcité vient faire dans l’assassinat d’un prêtre.

         Comme je l’ai déjà écrit, je suis issu d’une famille du Haut Doubs qui avait la particularité d’habiter un « pays » que les gazettes avaient baptisé du doux nom de « Petite Vendée ».

         Fidèles et prêtres s’opposèrent violemment à la loi de 1905, aux inventaires. Mon grand-père paternel en fut un des meneurs dans une des communes de ce pays. Il fut arrêté et mis en prison à Montbéliard, lieu de naissance de mes frères et sœurs.

          Ai-je besoin de répéter ce que j’ai déjà écrit ? Il y a longtemps que je pense que la loi de 1905 fut une bonne loi de pacification religieuse et sociale, et je ne suis aucunement partisan d’y toucher, quoique qu’en pensent de nos jours certains zélateurs catholiques, éminences, prêtres, ou simples fidèles qui sont en quête d’accommodements religieux, politiques, ou culturels entre religions et République laïque.

         Les jeunes musulmans sont invités à se pencher sur notre histoire, dans le Doubs, en Franche Comté, ou ailleurs.

        Revenons au face à face « microcosmique » du quotidien du 3 août 2016.

        La mort d’un prêtre français, une colonne d’éditorial, en regard d’une grande photo sur quatre colonnes, qui fait la Une, sous le titre :

      « Paris s’émancipe », Un projet de réforme du statut de Paris doit être présenté ce matin en conseil des ministres pour mettre fin à deux siècles de tutelle de l’Etat »

       Un titre à mon avis trompeur, car la tutelle en question a beaucoup évolué, en particulier après la réforme de 1977, il y bientôt cinquante ans, et l’ancien spécialiste des affaires parisiennes que je fus noterait plutôt qu’entre 1977 et 1995, ce fut l’Etat qui fut mis en tutelle par le système Chirac à Paris.

       Par ailleurs, l’analyse qui est faite du sujet dans les deux pages qui suivent ne  relève pas une des grandes faiblesses de ce projet, c’est-à-dire le droit à la parole des habitants de banlieue qui empruntent quotidiennement des axes de circulation qui n’appartiennent pas aux habitants de la capitale, en oubliant que Paris est la capitale de la France.

       Est-ce que la voie historique de la Seine est la propriété des parisiens ?

       J’ai consacré une petite chronique sur le sujet il y a quelques mois.

       Revenons à l’essentiel, c’est-à-dire le martyre du père Hamel, et le compte rendu de ses funérailles du 3 août 2016 (page 11) : est-ce que la première page n’aurait pas dû être « consacrée » au prêtre assassiné avec la mise en exergue de ses dernières paroles citées par l’archevêque ?

         « L’archevêque revient sur les derniers mots du prêtre repoussant ses agresseurs : « Va-t-en Satan ! Va-t-en Satan ! », c’est-à-dire le mal, la barbarie dans toute son horreur.

          C’est à se demander si la rédaction de ce journal, sous le sceau de la bienveillance, de la tolérance, de la charité chrétienne, ne flatte pas trop tout ce qui vient de l’étranger, au risque de nuire au  bien commun de notre société, notre paix civile, et au risque de ne pas assez défendre les couleurs du christianisme.

         L’éditorial du journal  du 16 août 2016 fait incontestablement fort dans la contradiction religieuse. Le lendemain de la fête de l’Assomption de la  Vierge Marie, l’éditorial plaide pour la tolérance à l’égard d’une nouvelle mode balnéaire, le « burkini ». Je ne savais pas de quoi il s’agissait encore il y quelques jours.

       Est-il besoin dans l’ambiance délétère actuelle de la France de prendre la défense de ce nouveau vêtement sans laisser le soin à la société civile de se prononcer, au lieu d’écrire :

       « Les plus conscientes agissent sous l’influence d’une certaine conception de l’islam, qui ne représente cependant qu’un courant au sein de cette religion. Une musulmane peut aussi – et c’est tant mieux !  se baigner en bikini. »

      Fermer le ban ! A lire dans les mosquées par les imams qui parlent français ! Bikini contre burkini !

        Et en ce qui concerne les bons chrétiens, pleins feux sur le burkini ou le bikini, le jour qui suit l’Assomption, mais il est vrai, et pour le rachat des âmes, la première page publie sur quatre colonnes une grande photo en couleur sous le titre

       « 15 août en France L’élan d’espérance des catholiques »

         En petits caractères : «  Les célébrations de l’Assomption ont connu un regain d’affluence trois semaines après l’assassinat du P. Jacques Hamel »

       Une très étrange façon de mêler le journal chrétien à un type d’actualité qu’adorent les réseaux sociaux !

       La Croix au service d’une conception large de la laïcité ?

       Pourquoi ne pas terminer ce billet, pour ne pas dire cette oraison, en rapportant une anecdote d’un de mes vieux amis, en croisière en Champagne pour y acheter du champagne (sans publicité), mais tout autant pour revoir la magnifique cathédrale de Reims ?

      En trinquant avec le vigneron, il lui dit, « Vous savez pourquoi je me suis rendu une fois de plus à Reims ?

      Pour au moins deux raisons, outre la beauté, la grandeur, et la majesté de cette cathédrale, je voulais être assuré que ma visite, se situe avant que le Président actuel ne vienne  s’y faire couronner « Roi du Sahel », et pourquoi pas vous l’avouer, dans des temps moins éloignés qu’on ne pense peut-être, de peur de voir peut-être cette très belle cathédrale chrétienne transformée en mosquée. »

Jean Pierre Renaud

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