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13 novembre 2022 7 13 /11 /novembre /2022 12:25

Non Monsieur Brossat, nous ne voulons pas d’un Paris des Soviets avec 40% de logements publics !

Autre folie de l’équipe Hidalgo, la Maire 1,75% !

La déclaration tonitruante du conseiller de Paris, adjoint au logement :

La capitale compterait 24,7 % de logements sociaux dans le parc de logements, dit-il, un pourcentage très proche des 25% fixés par la loi, un pourcentage que peu de communes atteignent dans notre pays.

Le conseiller communiste a l’ambition de porter ce pourcentage à 40% en 2035 et de donner « une visibilité » de 12 ans au lieu de 6 ans.

Rappelons qu’à Paris le Parti Communiste compte 11 sièges sur 163.

Première réaction : ces gens-là sont fous ? Ils ont pour ambition de soviétiser Paris, de mettre fin au Paris des libertés que nous connaissons ?  Après l’échec du Programme Commun des Mitterrand Chevènement des années 1980 ? Pour ne pas citer l’écroulement de l’URSS en 1989.

Deuxième réaction : la Ville en a-t-elle les moyens financiers alors qu’elle siphonne ses sociétés pour donner un équilibre artificiel à ses budgets ? Qui a publié un audit complet des finances du système parisien ? Silence de l’opposition !

Troisième réaction : l’équipe Hidalgo est en train de foutre en l’air beaucoup de nos quartiers sous prétexte de socialiser la capitale et de la verdir, mais silence on tourne sur les passoires thermiques du parc de logements publics.

Pour ne pas citer les bouleversements en tout genre que vont entrainer les Jeux Olympiques 2024 compte tenu de leur démesure.

Jean Pierre Renaud  Tous droits réservés

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13 novembre 2022 7 13 /11 /novembre /2022 10:00

« Macron choisit un lobbyiste des médias pour diriger sa communication »

« Ancien spin doctor, Frédéric Michel est nommé conseiller spécial communication et stratégie du chef de l’Etat »

Le Figaro du 5 septembre 2022  Page 4 POLITIQUE

Macron aurait-il peur ?

 En faisant appel au conglomérat médiatique de Ruppert Murdoch (Australie) l’un des plus gros groupes médiatiques anglo-saxons du monde ?

Alors que Macron encense presque chaque jour la nation, et commémore à tout bout de champ, comme s’il avait peur qu’on ne le prenne pour un anglo-saxon !

Il n’est pas nécessaire d’avoir lu les romans policiers d’Upfield et partagé la vie dans le bush australien d’un policier métisse blanc et aborigène dénommé Napoléon pour interpréter l’arrivée de ce brillant lobbyiste anglo-saxon à l’Elysée !

Ne fait-il donc pas confiance aux médias de France ou d’Europe ?

A-t-il déjà épuisé les charmes des algorithmes « Mormons »?

N’aurait-il pas été moins coûteux de préférer le Napoléon du Bush ?

Nos médias publics ont déjà fait un bel effort de franglais avec par exemple Monsieur  Delahousse sur France 2, avec ses « live » et ses « story »

Jean Pierre Renaud      Tous droits réservés

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 10:19

« JO 2024 : Paris face au défi de la sécurité »

Le Figaro des 22 et 23 octobre 2022, 1ère page

 

         Est-il temps encore de remodeler ces jeux qui vont déjouer tous les beaux ou faux calculs que nous ont proposés les décideurs de ces Jeux ?

Ces beaux messieurs et ces belles dames nous serinent chaque jour avec le CO2, l’Empreinte Carbone, le Réchauffement Climatique, mais « en même temps » (cela vous dit quelque chose, ) ils ont lancé une machine diabolique !

         La France va-t-elle avoir le courage de réajuster ses ambitions compte tenu de la situation internationale, la guerre en Ukraine, la dette phénoménale du pays, notre incapacité à contrôler nos frontières et à assurer la sécurité du territoire, la fragilité politique de nos élus, en particulier la maire de Paris, le coût écologique de ces jeux, alors que le gouvernement tente de lancer « son chantier de planification écologique », et que le pays n’est pas en bonne santé ?

         Ou bien la France va-t-elle continuer à lancer ses cocoricos comme elle en a la tradition ? Ouvrir partout et  toujours sa gueule ?

         Yves Théard signe son éditorial par le « Un immense enjeu ».

         Je dirais plutôt un immense  poker !

&

Mais où est passée la 7ème Compagnie de Bayrou ?

Le Figaro page 1 :

La France va faire craquer tous les schémas de jeux olympiques écologiques …

Les JO 2024 : le Commissaire au Plan n’a rien à dire ?

Le Figaro, page 2 : la France se préoccupe d’une planification écologique !

« Borne installe les fondations de son chantier de planification écologique »

Le Commissaire au Plan n’a rien à dire ?

On refonde, on refonde tous azimuts sans éprouver le besoin d’éclairer une voie bien incertaine grâce aux travaux du commissariat au Plan !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud  Tous droits réservés

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18 octobre 2022 2 18 /10 /octobre /2022 10:07

« Jean-Pierre Chevènement, la République au cœur »

Le Figaro du 13 octobre 2022, page 17

Même à Belfort ?

            Le journaliste rend compte de la remise de la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur à Monsieur Chevènement, à l’Elysée, le 12 octobre, par le Président de la République : « une assemblée aussi prestigieuse qu’hétéroclite » dont il citait un certain nombre de personnalités de droite ou de gauche, politiques, intellectuels, ou journalistes.

            Tout au long d’une longue carrière, Chevènement me semble bien représenter la classe politique dont il a fait partie au cœur de l’establishment parisien, une coagulation politico-médiatico-économique qui gouverne encore la France, composée de gens de pouvoir qui excellent à se  passer le sel et le poivre.

            Rappelons tout de même que Chevènement, élu de Belfort, avait largement participé avec le Cérès à la rédaction du Programme Commun socialo-communiste (1973) alors que les chars soviétiques se trouvaient à quelques centaines de kilomètres de Belfort, et que l’URSS des Goulags ne s’était pas encore effondrée (1989). (1)

Le pourquoi de cette nouvelle Légion d’Honneur ? Entre autres, un échange de bons procédés pour les turbines d’Alstom, que les deux hommes, aussi brillants l’un que l’autre, avaient fait rapatrier en France, après les avoir laissé partir chez les Américains…

A ce sujet, j’ai publié un billet sur les Deux Girouettes.

            Bien sûr, l’homme s’était opposé à la participation la France à la guerre d’Irak, mais sur sa longue carrière, pourquoi ne pas faire le bilan de ses réussites à Belfort ?

            Souverainiste en Europe, a-t-il fait bouger les lignes de l’Europe ? Non.

Les flux d’immigration dans le Territoire de Belfort ? Comme ailleurs, avec l’explosion des quartiers sensibles : combien avant son premier mandat et combien à la fin du dernier ?

Une République laïque ? Un slogan  facile à agiter avec des parents instituteurs de la Laïque, mais  l’homme l’a-t-il défendue sur le terrain ?

Le nouveau grade de Chevènement dans l’ordre de Napoléon est  tout à fait représentatif de l’establishment parisien dont il fut un membre éminent. Il l’est d’ailleurs encore, à voir les empressements du Président.

Enfant de Franche Comté et du Haut Doubs, comme le personnage, j’ai une suggestion à proposer au journal, procéder à une enquête journalistique 1) sur le souvenir qu’il a laissé à Belfort, 2) et surtout sur son bilan politique.

Combien de jours a-t-il passé à Belfort, plutôt que dans le Vème arrondissement de Paris ?

Incontestablement, Chevènement méritait bien cette nouvelle décoration en remerciement des éminents  services rendus à l’establishment parisien !

  1. Pour ceux qui ont la mémoire courte, l’URSS a écrasé les révolutions du peuple hongrois en 1956, et du peuple tchécoslovaque en ­1969, peu de temps avant le Programme Commun, et le Parti Communiste était inféodé aux Soviets.

Jean Pierre Renaud  Ancien haut-fonctionnaire Tous droits réservés

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14 octobre 2022 5 14 /10 /octobre /2022 08:46

Les Contradictions de Madagascar !

Famine au Sud et Iles Éparses ?

Le Chef de l’État va se balader sur la planète en multipliant images et promesses.

Il se rend à l’Assemblée Générale de l’ONU pour plaider le retour des Iles Éparses dans les Eaux Malgaches.

Pourquoi pas ? Sauf qu’il n’aura pas les moyens de les gérer !

Son gouvernement a manifesté, et cela continue, une incurie manifeste pour venir au secours des habitants du Sud et lutter contre la famine.

Comme d’habitude, il fait appel à l’étranger, au PAM, le Programme Alimentaire Mondial, une véritable institution dans la Grande Ile.

Souvenir ancien de voyage : dans le  Sud, région de Fort Dauphin, le représentant PAM, vivait dans une résidence qui valait bien celle des administrateurs de la France d’Outre Mer du temps jadis.

Alors que le pays dispose de réelles richesses, la première étant celle de ses habitants !

Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 18:11

Le Centrisme serait-il obsolète ?

Bayrou, candidat en 2027 ou Non ? ils ne pensent tous qu’à ça !

On se demande bien pourquoi.

Bayrou, Politicien madré ? Oracle des Pyrénées ?

« On ne sait pas ce qu’il peut se passer » aurait-il dit !

A titre personnel, je pense qu’avec le ras-le bol des Français, la chienlit dans tout le pays, ce gouvernement ne fera pas long feu.

Gare à la dernière goutte de carburant qui risque de faire déborder le vase ! 

&

Macron et Bayrou auraient mangé des palombes à Pau… Qui a mangé l’autre ?

            Sous la Quatrième République, et dans un régime parlementaire, le centrisme était à la fête. Les différents courants du centre faisaient et défaisaient les gouvernements à un rythme rapide, moins rapide toutefois que sous la Troisième République.

            Le Parti Radical, sous toutes ses « incarnations »,  y jouait un rôle clé de faiseur de rois.

            Avec de Gaulle et l’élection d’un Président de la République au suffrage universel, tout a changé, et les formations centristes n’ont pu mieux faire que de peser à la marge, de servir d’appoint, d’endosser une fonction supplétive des gauches ou droites de gouvernement.

En dépit de ses déclarations, et tout au long de sa longue carrière, Bayrou, n’a joué effectivement qu’un rôle « supplétif ».

Quel est son bilan politique ? Il serait blanc comme neige dans la chienlit du pays ? Agressions, meurtres, coups de couteau, violences, appels au meurtre… dans beaucoup de nos villes et villages : l’insécurité presque partout ! 

Peut-il être fier de son ralliement de supplétif à Macron en 2017 et en 2022 ? Rien n’est moins sûr !

Avec la Cinquième, le centrisme n’a jamais joué qu’un rôle secondaire.  

C’est grâce au Modem que Macron a pu être élu en 2017, grâce à un réseau d’élus locaux  utile pour lui donner un crédit démocratique.

Au fur et à mesure des années de mondialisation, et d’immigration non contrôlée, le corps électoral a changé de  nature, s’est radicalisé vers la droite, d’autant plus que les relations avec l’Union Européenne sont devenues de plus en plus compliquées, confuses, au point qu’il est quasiment impossible de savoir qui prend une  décision.

Cette évolution a entrainé une sorte de vide politique favorable aux courants politiques qui militent pour un retour aux racines.

Dans l’état actuel de nos institutions, c’est un rôle « supplétif » qui est assigné au centrisme.

          Jean Pierre Renaud    Tous droits  réservés

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 14:50

Octobre 2022 - Alger Paris-le Silence des ministres de la République Française…

Et ils étaient forts nombreux…

Un silence très étrange, qui n’a rien à voir avec le silence des moines assassinés de Tibhirine en 1996.

Silence on tourne ! Quoi ?

Très étrange ce silence, alors que les ministres de l’ère Macron nous avaient  habitués à un bavardage politique presque quotidien… !

 A qui va occuper le plus les petites ou les grandes lucarnes… !

Le Maire ou Darmanin, n’êtes-vous pas frustrés par cette consigne de « motus et bouche cousue » ?

Jean Pierre Renaud

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29 septembre 2022 4 29 /09 /septembre /2022 08:22

Poutine, le Maître Chanteur !

Je fais joujou avec mes armes nucléaires…

Poutine, Raspoutine…

 

Au fur et à mesure des années, j’ai publié quelques chroniques de critique de ce personnage hors du temps, en 2011, en 2013, en 2014, en 2015, en particulier avec la Crimée, le Mistral, et aujourd’hui avec l’invasion de l’Ukraine.

 La Russie de Poutine n’est pas très éloignée de la Russie décrite par le Marquis de Custine dans ses « Lettres de Russie ».

Dans leur quatrième de couverture, les Editions Folio (1975) écrivaient à l’époque de la Guerre Froide :

« …Best-seller tombé dans l’oubli et redécouvert en URSS par l’édition clandestine et en Occident au moment de la guerre froide, « La Russie en 1839 » a, si l’on veut comprendre celle d’aujourd’hui, la même importance que pour les Etats-Unis « La Démocratie en Amérique de Tocqueville… »

Deux extraits de ce livre pour tenter de comprendre la Russie profonde, celle du jour, qui n’a pas encore réussi, semble-t-il, à choisir entre l’est et l’ouest, entre la liberté et le servage !

« Ce n’est pas d’aujourd’hui que les étrangers s’étonnent de l’amour de ce peuple pour son esclavage : vous allez lire un extrait de la correspondance du baron d’Herberstein, ambassadeur de l’empereur Maximilien, père de Charles V, près du czar Vassili Iwanowitch. J’en ai la mémoire fraiche, car j’ai trouvé ce passage dans Karamsin, que je lisais hier sur le bateau à vapeur. Le volume qui le contient a échappé à la police dans la poche de mon manteau de voyage, les espions les plus fins ne le sont jamais assez ; je vous ai dit qu’on n’a point fouillé ma personne.

Si les russes savaient tout ce que des lecteurs un peu attentifs peuvent apprendre de l’historien flatteur  dont ils se glorifient, et que les étrangers ne consultent pourtant qu’avec une extrême défiance, à cause de sa partialité de courtisan, ils le prendraient en haine, et, se repentant d’avoir cédé à la manie des lumières, dont l’Europe moderne est possédée, ils supplieraient l’empereur de défendre la lecture de tous les  historiens de la Russie, Karamsin à leur tête, afin de laisser le passé dans les ténèbres également favorables au repos du despote et à la félicité des sujets qui ne sont jamais si à plaindre que lorsqu’on les plaint. Les pauvres gens se croiraient heureux si nous autres étrangers nous ne les qualifions imprudemment de victimes. Le bon ordre et l’obéissance, les deux divinités de la police et de la nation russes, exigent, ce me semble, ce dernier sacrifice.

« Voici ce qu’écrivait Herbertstein en se récriant sur le despotisme du monarque russe : « Il (le czar) dit et tout est fait : la vie, la fortune des laïques et du clergé, des seigneurs et des citoyens, tout dépend de sa volonté suprême. Il ignore la contradiction, et tout en lui semble juste, comme dans la Divinité ; car les Russes sont persuadés que le grand prince est l’exécuteur des décrets célestes : ainsi l’ont voulu Dieu et le Prince, Dieu et le Prince le savent, telles sont les locutions ordinaires, parmi eux, rien n’égale leur zèle pour son service ; un de ses principaux officiers, vieillard à cheveux blancs  et autrefois ambassadeur en Espagne, vint à notre rencontre lorsque nous entrâmes dans Moscou ; il courait à cheval, et s’agitait comme un jeune homme, la sueur découlait de son visage, et comme je lui en témoignais ma surprise : «  Ah monsieur le baron, me répondit-il tout haut, nous servons notre Monarque d’une tout autre façon que vous. »

«  J’ignore si c’est le caractère de la nation russe qui a formé de tels  autocrates,  ou bien si les autocrates eux-mêmes  ont donné ce caractère à la nation .»

« Cette lettre écrite depuis près de trois siècles vous peint les Russes d’alors, absolument tels que je vois les Russes d’aujourd’hui.  A l’instar de l’ambassadeur Maximilien, je me demande encore si c’est le caractère de la nation qui a fait l’autocratie, ou l’autocratie qui a fait le caractère russe, et je ne puis résoudre la question non plus que ne le pouvait le diplomate allemand. »

(Pages 86,87)

Autre extrait :

«… Ce qu’on voit du premier coup d’œil en entrant au pays des Russes, c’est que la société telle qu’elle est arrangée par eux ne peut servir qu’à leur usage : il faut être russe pour vivre en Russie : et pourtant en apparence tout s’y passe comme ailleurs il n’y a de différence que dans le fond des choses.

…Un peuple sans liberté a des instincts, il n’a pas de sentiments ; ces instincts se manifestent souvent de manière inopportune et peu délicate : les empereurs de Russie doivent être excédés de soumission ; parfois l’encens fatigue l’idole. A la vérité ce culte admet des entractes terribles. Le gouvernement russe est une monarchie absolue, tempérée par l’assassinat ; or quand le prince tremble, il ne s’ennuie plus ; il vit donc entre la terreur et le dégoût.

Si l’orgueil du despote veut des esclaves, l’homme cherche des semblables : mais un Czar n’a point de semblables ; l’étiquette et la jalousie font à l’envi la garde autour de son cœur solitaire ; il est à plaindre plus encore que ne l’est son peuple, surtout s’il vaut quelque chose… » (page 106)

Les folles initiatives criminelles de l’ancien officier du KGB, ses déclarations délirantes, comme celles de Lavrov à l’ONU, semblent loin des préoccupations des Russes de notre siècle.

Il s’agit d’une guerre de conquête et non « d’une opération spéciale ! Spéciale ? Vraiment ? Très spéciale !

Retour vers le goulag et un retour historique vers le servage ?

La mobilisation « partielle » des jeunes russes et leur exil massif vers l’étranger ? Le refus du servage sous l’emblème du livre de Kravchenko «  J’ai choisi la liberté », en 1946.

Dernier avatar : la singerie démocratique des référendums organisés dans les territoires occupés de l’est de l’Ukraine ! Avec un Poutine qui ridiculise cette démocratie bidon !

Jean Pierre Renaud

 

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 14:48

ABUS DE POUVOIR !

Paris une « commune » ou un « Etat dans l’Etat » ?

Les institutions actuelles mettent en cause le principe d’égalité entre collectivités !

Paris bénéficierait-il d’un droit d’ainesse ?

 

            Il y plusieurs dizaines d’années, en 1993 et en 1997, avec la parution des livres « Paris un Etat dans l’Etat », et en 1997,  « La Méthode Chirac », j’avais proposé une analyse approfondie des institutions parisiennes et des relations institutionnelles entre Paris et l’Etat sur la longue durée : elle démontrait que des mouvements historiques continuaient à affecter le couple, pour tout un ensemble de facteurs qui continuent à jouer dans une relation intrinsèquement inégale, et de plus en plus inégale entre collectivités d’une même région.

            Presque trente ans plus tard,  les relations institutionnelles en question sont à revoir complètement, entre Paris, soi-disant commune de droit commun, les départements sacrifiés de sa banlieue, une métropole qui peine à exister, une région dynamique, et un Etat central bureaucratique de plus en plus contesté par nos provinces, sur un écran permanent de communication et de manipulation.

            Les problèmes tournent toujours autour de la « position » politique stratégique qu’occupe Paris sur l’échiquier national et international, et l’équipe municipale actuelle a bien assimilé la partition, sauf qu’elle n’a pas les bases politiques nationales nécessaires, et qu’en prenant toutes sortes d’initiatives sur tous les plans, elle met en question à nouveau le bon fonctionnement de ce « cœur » à la fois sur le plan régional avec la banlieue, et sur le plan national, en rivalisant avec l’Etat,

Cette  situation appelle de nouvelles réformes institutionnelles.

            Les lecteurs un peu familiarisés avec les questions stratégiques connaissent l’importance que les stratégies directes ou indirectes accordent à ce concept.

            Evocation d’un long passé institutionnel

            L’histoire des institutions parisiennes n’a jamais été celle d’un « long fleuve tranquille », même si la Maire de Paris a lancé sa campagne sur les rives de la Seine, à Rouen, un fleuve qui a structuré l’histoire de France, et dont cette dernière a « privatisé » les rives dans sa ville Bobo.

            Rien n’a jamais été simple à Paris, rien n’est simple de nos jours, et rien ne sera simple dans l’avenir, dans une  région toujours en mouvement dans un des cœurs de l’Europe et du monde.

            L’histoire de France n’a pas toujours  été confondue avec celle de Paris, mais très souvent et fort étroitement, et les gouvernements ont longtemps gardé la main sur les institutions parisiennes, en s’en méfiant, à juste titre.

            Sous la Troisième République, la loi du 5 avril 1884 qui a constitué la charte des communes de France jusqu’aux années 1980 n’était pas applicable à  Paris : il fallut attendre cette période pour que le préfet, représentant du pouvoir exécutif, passe la main à un exécutif élu.

            En 1978, dans leur conclusion au Colloque du Conseil d’Etat sur les institutions parisiennes, MM Thuillier et Tulard écrivaient :

            « L’administration de Paris a ses règles, ses coutumes propres en dehors des pratiques habituelles de l’administration : Paris a toujours eu le goût de l’autonomie poussé jusqu’à la fronde, ses administrateurs prennent des initiatives – en matière hospitalière, sociale, scolaire – tentent parfois des expérimentations en dehors de toute permission : c’est traditionnellement un Etat dans l’Etat et les bureaux des ministres n’osent guère contrôler ce qui se passe à Paris (ainsi, à l’ordinaire, le Ministre de la Santé a bien de la peine aujourd’hui – à contrôler l’Assistance Publique qui tend à régler ses problèmes directement avec les Finances.

            Les hauts fonctionnaires qui dirigent l’administration parisienne cherchent traditionnellement à échapper à toute tutelle, règlent directement leurs affaires avec les ministres, le Premier Ministre, ou parfois le Château… » (page 96, 97 du premier livre cité)

            «  En 1978… » : Après la réforme qui a redonné un Maire à la capitale en 1975, avec Chirac, antérieure aux réformes successives qui ont attribué de plus en plus de pouvoirs aux institutions élues de la capitale, le Maire et le Conseil de Paris, notamment, la réforme Defferre du 31/12/1982, sur la décentralisation, avec la création d’un contrôle de légalité a posteriori, un contrôle bien improbable, en tout cas dans les grosses collectivités locales.

            Dans le premier livre, en 1993, j’écrivais : « …qui commande à Paris, le Président de la République, le Maire, le Préfet ?... Le pouvoir local est-il vraiment un Etat dans l’Etat, comme beaucoup le disent et l’écrivent ? Comment est-il organisé, comment fonctionne-t-il ? » (p,8), et plus loin, sur la longue durée historique :

« L’histoire des pouvoirs publics parisiens met bien en évidence la complexité des relations qu’ont entretenues pouvoir central et pouvoir local et le permanence des enjeux de pouvoir à partir du moment où Paris est devenue la capitale de la France. » (p,13),

L’histoire des institutions parisiennes a été pour le moins chaotique, avec une succession d’accès de fièvre aussi bien sous la Royauté, les Révolutions, les Empires ou les Républiques, pour au moins une raison évidente et permanente, la « position » capitale qu’occupe Paris depuis des siècles, une « position » politique stratégique qui nourrit toutes les ambitions de pouvoir : la tentation a toujours été grande de prendre le pouvoir à Paris, la clé de tous les pouvoirs.

Dans la conjoncture actuelle et avec les Présidentielles, la « position » politique et stratégique de Paris a nourri, une fois de plus, toutes les ambitions, aujourd’hui celles de la Maire de la capitale, d’autant plus que la capitale constitue une plateforme d’images, d’information, de communication, de toutes sortes d’ « influences » sur les réseaux sociaux, donc une plateforme d’influence et de pouvoir.

La Maire de Paris n’aurait sans doute pas pu bénéficier du soutien d’une équipe municipale, politiquement multicarte, si ses membres n’y avaient vu également leur intérêt, celui de disposer d’un levier politique qu’ils n’auraient jamais eu avec les minorités politiques ou civiles qu’ils représentaient, les communistes, les fractions écolos, et un Parti Socialiste exsangue.

En 1993, je notais que la lutte était engagée sur le terrain de l’information (p,37) alors que la municipalité de Chirac se dotait d’un impressionnant service d’information et de communication, tout en se dotant également d’une Direction des Relations Internationales, sorte de petit Ministère des Affaires Etrangères au service de la Ville de Paris, celle de Chirac, puis de Delanoë, et de nos jours d’Hidalgo.

Rappelons à toutes fins utiles que Chirac avait pris Paris avec la même ambition présidentielle, mais en s’appuyant sur un parti bien installé sur le territoire national.

La « position » stratégique de Paris et ses incidences politiques

Le concept de « position » a fait historiquement l’objet de nombreuses analyses, par Sun Tzu « l’indirect » ou Clausewitz « le direct »

          Afin de bien comprendre toutes les possibilités que recèle la « position » de Paris, il n’ y a rien de mieux que d’éclairer notre analyse par celle, complète, qu’en a faite François Jullien dans ses ouvrages, notamment « La propension des choses  - Pour une histoire de l’efficacité en Chine » (1992) et son « Traité de l’efficacité » (1996).

            François Jullien a analysé en profondeur plusieurs concepts d’analyse et de raisonnement stratégique familiers à la culture chinoise, « la propension des choses », la « disposition », la « position », des concepts qui  permettent de bien comprendre comment agit la « position » qui n’est plus celle des Empires Chinois, mais qui fait jouer les mêmes mécanismes stratégiques à partir de toutes sortes de « positions » naturelles ou construites, militaires, politiques, ou civiles, culturelles ou religieuses, etc...

Les concepts en question éclairent bien le fonctionnement d’une « position politique stratégique » comme Paris, jusqu’au « potentiel de manipulation ».

            Dans le premier livre, François Jullien écrit : « Le potentiel nait de la disposition (en stratégie) » (p,23) – « La position est le facteur déterminant en politique » (p,37) – « En occupant sa position, le prince régit les hommes comme s’il était lui-même le Ciel (la nature) ; il les fait fonctionner comme s’il appartenait lui-même au règne invisible des « esprits ». Ce qui signifie que, en laissant simplement œuvrer le dispositif de pouvoir que constitue sa position, il ne peut (de même que le cours du Ciel) dévier de la régularité de sa conduite ni, par conséquent, prêter à la critique » ; et que hantant le monde humain sur un mode invisible (à l’image des esprits), il n’aura jamais à « peiner », puisque ses sujets se sentent déterminés non par une causalité extérieure, mais sous l’effet de la pure spontanéité. Ils sont agis comme s’ils agissaient d’eux-mêmes, ils se prêtent à la manipulation comme si c’était l’expression de leur propre intériorité. Pourvu donc, que la « position fonctionne », si rigoureuse que soit l’injonction, elle ne saurait rencontrer d’obstacles » (p,48,49)

            « Conclusion  I Une logique de la manipulation

I - Conduite de la guerre – gestion du pouvoir : en même temps qu’on pressent une affinité certaine entre ces deux objets… Même analyse, donc, de part et d’autre : sur le plan pratique, se laisser voir, c’est donner prise à l’autre et le laisser avoir barre sur soi ; sur le plan théorique, le vrai manipulateur se confond avec le fonctionnement du dispositif. » (p,56 à 59)          

Le sinologue et philosophe montre bien à la fois ce qu’est une « position » et comment elle fonctionne grâce aux multiples « dispositions » d’actions et d’influences qu’elle recèle, pour ne pas dire, comme c’est à nouveau le cas aujourd’hui, un potentiel de prise du pouvoir, dans un nouveau face à face entre le local et l’étatique, entre la Commune et l’Etat, mais tout autant entre Paris et sa banlieue, Paris et la Région dans un contexte de millefeuille où la métropole n’a pas réussi à trouver sa place, et ne peut la trouver.

Paris en abus de pouvoir

Au fur et à mesure des années, de nombreux  facteurs sont venus allouer de nouveaux pouvoirs à la Ville de Paris, grâce au développement de nouveaux moyens de communication, avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, et au rôle capital que joue « l’establishment parisien » dans tous les domaines,  trop à mes yeux.

Au jour d’aujourd’hui, les différentes collectivités françaises se trouvent en porte-à-faux, et dans le cas de Paris, en position d’excès de pouvoir.

C’est une des raisons de la crise actuelle du vote démocratique.

Paris dispose de pouvoirs excessifs et prive nos provinces, nos territoires des pouvoirs politiques légitimes qui devraient leur revenir pour administrer nos régions, et redonner du sens aux élections er au vote.

La Ville de Paris joue avec un facteur qui fausse les relations avec le pouvoir central, l'Etat,  la  peur de se voir accuser de déni démocratique.

 L’équipe municipale actuelle met presque chaque jour la Ville de Paris en ébullition avec de multiples initiatives qui réduisent les autres collectivités de la région devant le fait accompli,  très récemment en chamboulant les voies de circulation, en multipliant les travaux, les interdictions, au mépris des habitants de la banlieue et des activités économiques de la capitale, comme si les institutions de l’Etat n’existaient pas.

Les assemblées ou le gouvernement, les Préfets donnent, plus que l’impression d’être aux abonnés absents : la Maire donne les ordres…

Ne conviendrait-il de dire que la Maire de Paris commet des « abus de pouvoir » d’un nouveau genre, sans contrôle, et sans contestation fondée sur un intérêt public, avec les ambitions éphémères d’une équipe politique hétérogène.

Pour proposer cette image, l’évolution actuelle ignore le rôle vital qu’un « cœur », quelle que soit sa nature, accomplit pour une bonne circulation du sang dans un corps.

 Paris est ouvert à tous les vents, souvent de l’étranger, avec par exemple un Qatar qui occupe une « position » de choix dans la communication de Paris et donc de la France, une forme de capture d’image qui ne dit pas son nom, alors que Paris s’enferme comme dans sa forteresse, aujourd’hui Bobo.

Le « périphérique » n’est pas uniquement physique !

Paris a pris tout un ensemble de mesures de circulation et de stationnement qui valent bien  les « octrois » du passé - payer pour y accéder -,  des octrois supprimés en 1943 par le Régime de Vichy, en biffant la solidarité nécessaire entre Paris et sa banlieue.

Ajoutons enfin que Paris  reste au cœur de l’«establishment » français qui continue à gouverner notre pays, à imposer sa loi et sa bureaucratie à nos provinces  françaises.

Conclusion 

 il faut à nouveau tout changer et redistribuer les pouvoirs de la cité entre des institutions qui soient au service des citoyens dans toute la région d’Ile de France, dans le respect d’une « égalité » républicaine.

Jean Pierre Renaud          Tous droits réservés

 

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14 septembre 2022 3 14 /09 /septembre /2022 14:45

Les Verts de Paris et les Passoires Thermiques ?

Qu’ont-ils  fait ?

Et aujourd’hui Hidalgo, avec son programme d’économie des énergies ?

 

Depuis des années, nous attendons toujours inventaire et audit financier et politique de  la gestion des passoires thermiques publiques de Paris.

Quelles sont les initiatives prises par les élus de Paris ?

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

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