Paris, le millefeuille parisien et la nouvelle « métropole » ?
Un peu de bon sens !
Pour avoir œuvré dans l’administration parisienne, beaucoup trop longtemps à mon goût, et ouvert, sinon traité, beaucoup des dossiers sensibles de la capitale, les projets actuels de métropole suscitent de ma part une réaction que je qualifierais volontiers de bon sens.
Le maire actuel de Paris a longtemps cru qu’il était capable de mobiliser les élus de Paris et des départements de la Petite Couronne, Hauts de Seine, Seine Saint Denis et Val de Marne, en vue de créer un instrument politique et administratif de type métropolitain, pour répondre aux attentes légitimes des citoyens, notamment dans le domaine des transports et du logement.
Ces efforts n’ont pas eu le succès escompté, pour la raison bien simple, évoquée dans une chronique précédente, que dans la région parisienne, seul l’Etat était en mesure d’imposer sa loi, tant les rivalités et jalousies anciennes entre Paris et sa Banlieue ne créaient pas les conditions nécessaires à un bon compromis.
Le machin
Le gouvernement vient de relancer un projet de grandes métropoles régionales en France, dont celle de Paris, en proposant la création d’une nouvelle grande structure politique et administrative, pour ne pas dire une sorte de grand « machin » qui ressemble fort aux anciennes grandes préfectures bureaucratiques de la Seine et de la Seine et Oise, que le général de Gaulle avait eu raison de casser pour donner un peu d’air démocratique à la banlieue.
Je suis un peu surpris par ce projet, alors qu’il serait sans doute plus simple de s’appuyer sur la Région Ile de France, sur son appareil administratif, et de faire cohabiter dans les mêmes lieux deux formes de représentation politique, c’est-à-dire deux conseils, l’un, l’actuel dans sa compétence de région, l’autre dans sa nouvelle compétence de métropole, à vocation géographique plus réduite, les mêmes élus de la région et de la métropole ayant deux casquettes de compétence.
Jean Pierre Renaud