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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 10:44

Le film J.Edgard de Clint Eastwood

 

            Il nous était difficile de ne pas aller voir ce film pour au moins deux raisons, la première étant l’intérêt que nous avons toujours porté aux films de Clint Eastwood, westerns y compris, et la deuxième étant la problématique policière, judiciaire, et politique que le personnage Hoover et sa légende pose en permanence.

            Une problématique qui n’est pas nécessairement très éloignée de celle que nous pouvons connaître en France, ou que nous avons déjà connue à certaines époques de notre histoire récente ou non.

            Tout pouvoir corrompt, ainsi que l’adage le rappelle, mais le pouvoir de la police, plus que tout autre.

Le film montre bien la montée en puissance d’un policier doué, capable de mettre à la disposition des Etats Unis un redoutable outil de maintien de l’ordre public, le FBI.

Grâce à ses réussites professionnelles, et surtout à une longévité exceptionnelle dans ce type de fonctions, 48 années, traversant  huit présidences et conservant sa puissance, grâce au pouvoir de nuisance qu’il s’était octroyé pour faire « chanter » les hommes ou femmes de pouvoir qui le gênaient, grâce à ses dossiers confidentiels et personnels, le personnage devint un roc inattaquable.

L’histoire des Etats Unis, la violence de l’après première guerre mondiale, puis les nécessités de l’ordre public avant, pendant, et après la deuxième guerre mondiale, puis la guerre froide, l’aidèrent incontestablement à rester la pièce indéboulonnable et centrale du système de sécurité américain.

En France, la disposition des institutions constitue une sorte de contre-feu, de contre-pouvoir, mais un des verrous qui existait auparavant, afin de limiter les pouvoirs des deux autorités de police, police et gendarmerie, - elles  relevaient de deux ministres différents -  a sauté récemment, et donc la sorte de digue qui pouvait limiter les excès de pouvoir policier.

Hoover souffrait d’une fissure affective incontestable, et le rôle protecteur que remplit longtemps sa mère, le préservait de ses effets, relayé ensuite par un ami policier intime avec lequel il partageait tous ses secrets.

Un personnage de roman policier et politique incontestablement, mais on ne peut manquer d’être surpris qu’une grande démocratie comme les Etats Unis ait pu laisser un tel pouvoir au chef du FBI, et si longtemps.

Et pourquoi ne pas noter enfin que ce film souffre d’une certaine longueur !

Avec ma concubine préférée

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 10:38

Réflexions d’un citoyen sur le fonctionnement d’une Justice républicaine en six points

 

       1 – Première mesure à prendre : supprimer le secret de l’instruction, c’est-à-dire l’article 11 du Code Procédure Pénale !

            Tout le monde s’en moque ! Il suffit pour s’en convaincre de lire les journaux du jour.

             2 - Pas de bonne justice sans bon ou bonne Garde des Sceaux ! Or tel n’a pas été souvent le cas ces dernières années !

            3 - Pas de justice efficace sans vrais « managers » au ministère de la Justice ! Car, par définition et choix professionnel, un magistrat n’est pas un manager. Alors que ce sont très généralement des magistrats qui gèrent le ministère de la Justice !

            4 -  Pas de vraie justice républicaine sans autonomie institutionnelle du Parquet, afin de limiter toute interférence entre pouvoir politique, économique, et judiciaire.

5 – Pas de vraie justice républicaine, sans rattachement institutionnel de la Police Judiciaire au Parquet.

Et ce dernier point est capital, précisément dans la capitale de la République française, dont l’organisation des institutions d’Etat, et notamment les pouvoirs du Préfet de Police, nourrissent et entretiennent la confusion des pouvoirs.

Le Préfet de Police est toujours informé, donc l’exécutif, et avant tout le monde, de toute affaire judiciaire. (1)

6 – Alors que la justice financière et économique est plutôt bonne fille avec le monde économique et financier, tout contrôle démocratique de l’activité des sociétés est, par définition, impossible, sans dépôt régulier des comptes et bilans, une obligation mal ou peu respectée (notamment à Paris) par les sociétés, et insuffisamment contrôlée par les parquets.

L’analyse des comptes et bilans n’est déjà pas un exercice facile (voir le film « L’empire des Rastelli », ou le scandale de Parmalat), mais sans comptes et bilans, gare aux autres scandales cachés ou à éclore !

(1)  Post scriptum préfectoral : car on ne sait jamais ce qui peut se passer dans une station-service du Préfet de Police, lequel déclarait dans Le Monde du 15 janvier dernier : « Pour moi, c’est comme dans une station-service ! On a une pompe à gasoil et une pompe à essence et on ne mélange pas les carburants. » (voir blog du 15/01/12)

  Ou il ne faudrait tout de même pas « prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages » !

Jean Pierre Renaud

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:35

Le « Made in France » ou le « Produit en France »

La Croix du 25 janvier 2012 sur trois pages : en première page « Consommer français est-ce possible ? », en pages 2 et 3 intitulées « Evénement » : « Acheter français » n’est pas donné à tous », « Le made in Breizh » a réussi son pari », « Acheter français implique de retrouver une dynamique d’innovation »

 

       Trois pages d’information et de réflexion utiles et intéressantes, mais qui méritent un commentaire.

            Il est possible tout d’abord de s’interroger sur l’utilisation de l’expression « made in France », plutôt que l’expression « Produit en France » dans le sillage du succès de « Produit en Bretagne ».

Et en second lieu, comment ne pas noter le ton plutôt dubitatif de l’éditorial sur ce sujet majeur : « Comment dépasser les fleurs de rhétorique ?..., Le « made in France », pour l’instant, semble être un bon slogan. Mais les conséquences d’un tel choix restent bien incertaines ».

Donc un manque d’enthousiasme !

Alors qu’à la page 25 du même journal, et sous la rubrique « Autrement dit », un économiste de banque écrit « Le principe de subsidiarité est le seul recours contre la « crise du politique ». », un texte qui propose donc une orientation positive à la solution du problème.

Et comment ne pas voir qu’une telle direction rejoint celle que l’écologie sérieuse tente de faire prévaloir dans le fonctionnement de notre économie ?

Défendre le « produit en France » ne signifie pas la fermeture des frontières, sauf quand il s’agit de promouvoir un « protectionnisme de réciprocité » sur les grands marchés publics, mais la protection et la promotion de tous nos savoirs et savoirs faire, des produits de nos terroirs, bien au-delà de nos industries.

L’article intitulé « Acheter français implique de retrouver une dynamique d’innovation » propose un contenu plus optimiste, mais pourquoi cantonne-t-il le sujet à l’industrie ?

Le propos du secrétaire national de la CFDT «  « Le made in France », ça ne fait pas une politique »  manque incontestablement et également d’optimisme. Ne s’agirait-il pas là de la marque d’une forme de technocratie syndicale ?

Ce qu’il nous faut en France, c’est une administration de mission de la « mission France », animée par des français qui y croient, dotée de moyens financiers sur le modèle des crédits de recherche, avec une capacité d’inventaire, de définition des contraintes techniques et juridiques à mettre en œuvre, de soutien financier, mais en donnant effectivement la priorité à la subsidiarité, la réussite d’une telle politique étant entre les mains des collectivités locales, grandes ou petites, et des groupements de citoyens, et évidemment des entreprises, tous acteurs de cette nouvelle ambition, et mission.

Mesdames et messieurs, un peu d’enthousiasme s’il vous plait ! Je préfère nettement à ces pages empreintes de trop de pessimisme, la page 33, « Le rendez-vous high-tech » du journal Le Parisien du 27 janvier, intitulée « Le made in France, ça marche »

Français ! Au travail, le « produit en France » est entre vos mains, ainsi que notre destin commun, et celui de nos enfants et petits-enfants !

Jean Pierre Renaud

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:24

Humeur Tique : le tabou français des chiffres de la bi-nationalité ! Les  citoyens français n’auraient pas le droit de connaître leur géographie humaine et géopolitique ?

 

            En 2011, le dossier de la bi-nationalité des joueurs de l’équipe de France de football a fait la une de nos médias avec deux mots d’ordre « haro sur ce nouveau racisme » et « gloire au multiculturalisme national »

            L’Assemblée Nationale s’était légitimement saisie de ce dossier sensible, mais il a été rapidement mis à nouveau dans les oubliettes.

De quoi la France doit-elle avoir peur ? De la vérité sur la vie de notre pays ?

Alors au détour d’un article ou d’une manifestation, le français curieux glane quelques chiffres sur la bi-nationalité, mythe ou réalité ?

Récemment, le Comité de Coordination des Associations Franco-Turques de France, a publié des placards de pleine page dans nos journaux pour protester contre le vote d’une loi mémorielle sur le génocide arménien.

Le Comité en question revendiquait près de 500 associations, représentant plus de 600 000 franco-turcs.

Un journal algérien aurait fait état de 5 millions de binationaux algériens, dont 90% seraient franco-algériens, c’est-à-dire de l’ordre de 4 500 000 personnes.

Des chiffres existent bien, mais silence sur ce sujet !

Un tabou, un de plus, qui nourrit toutes les phobies fondées ou non !

Qui a peur de publier de tels chiffres, alors qu’ils sont nécessaires à la bonne compréhension de notre vie nationale ?

Et pour parler clair, pourquoi ne peut-on connaître le nombre de nos binationaux, par binômes, France – Allemagne, France – Italie, France – Suisse, France - Portugal, France – Espagne,  France – Israël, France – Algérie, France – Sénégal, France - Gabon, France – Mali, France – Côte d’Ivoire, France – Madagascar, pour n’en citer que quelques-uns?

Secret des chiffres, comme c’est également le cas sur la population « noire »  de France dont certains revendiquent, et à juste titre, une égalité affirmée par la Constitution de la République Française, mais qui, en même temps, refusent d’être comptés ?

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:14

Humeur Tique : Madagascar, la feuille de route internationale (le retour à des élections libres), le retour de l’ancien Président Ravalomanana ou une nouvelle farce à la mode hypocrite de Rajaoelina !

 

            Cela va faire plus de trois ans que Rajaoelina, le président de la Hat  ( la soi-disant Haute autorité de transition), surnommé donc, peut-être à tort par ses adversaires, le « hâtif », amuse la galerie internationale, dont la France, quant à sa volonté de faire revenir Madagascar à la légalité démocratique qu’il a mise par terre grâce au coup d’Etat qui l’a « hissé » au pouvoir.

            Et ce président « hâtif », qui exerce les pouvoirs d’un quasi-dictateur, avec une justice, une armée, et une police, à ses ordres, de se présenter comme le protecteur des lois qu’il a été le premier à violer !

            Il faut tout de même un sacré culot pour oser le faire !

            Quand est-ce que cette sombre pantalonnade démocratique va cesser ? Et quand la France va-t-elle cesser de la cautionner ?

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 09:45

La primaire socialiste et les questions posées ?

La principale : ne s’agit-il pas d’une forme moderne de « détournement » de la loi républicaine, en pleine « tendance/com » ?

Un « caucus » à Marseille, à la mode « Iowa » pour choisir le candidat PS Ferrand pour les législatives 2012 ? C’était l’occasion rêvée de tester une aussi belle idée de la part du principal animateur de Terra Nova!

Le Monde et la Croix ont rendu compte des conclusions du rapport de Terra Nova sur cette primaire :

Le Monde, dans le numéro du 22/11/11, intitule ainsi son compte-rendu :

« Les promoteurs de la primaire socialiste ont quelque regret sur son déroulement »

« La fondation Terra Nova estime que le débat a commencé trop tard et que de nombreux sympathisants n‘ont pas voté par crainte d’être fichés. »

La Croix, dans son numéro de la même date, intitule ainsi son compte-rendu :

« La Fondation Terra Nova propose de généraliser les primaires

-      A l’origine de la primaire du parti socialiste, Terra Nova juge son bilan très positif

-      Le laboratoire d’idées a élaboré une proposition de loi visant à encadrer et à généraliser la procédure de la primaire en France. »

 

Le contenu de ce rapport rapporté de façon très différente par ces deux quotidiens soulève de nombreuses questions.

Un contenu résumé de l’article du Monde :

La fondation tire un enseignement positif de cette première expérience, tout en regrettant un certain nombre de points, et formule des propositions :

Première proposition sur la durée de la campagne : M.Ferrand fait référence au modèle américain en indiquant « Trois semaines de campagne, c’est beaucoup trop court », aux Etats Unis, rappelle-t-il la compétition s’étale sur six mois, « ce qui laisse le temps à des candidats inconnus au départ – comme Clinton ou Obama – de s’imposer… Les candidats et les journaux ont peiné jusqu’à la mi-septembre, à mobiliser la masse des électeurs faute de couverture télévisuelle suffisante. »

Deuxième proposition : mieux déployer la campagne à l’échelle locale :

Pourquoi ne pas importer en France le principe anglo-saxon des « caucus », où les militants se mettent dans la peau des candidats.

Citant en modèle « l’extraordinaire déploiement de la campagne d’Obama sur le terrain qui a permis de ramener aux urnes  15 million d’électeurs. »

Troisième proposition  relative au scrutin lui-même : suppression du versement d’un euro et « mise à la disposition de tous les bureaux habituellement ouverts lors des scrutins républicains. »

La Fondation Terra Nova a l’ambition d’aider le parti socialiste à mieux réussir sa prochaine primaire, mais aussi de faire adopter par les autres partis le même type de scrutin pour la désignation des têtes de listes dans les communes de plus de 50 000 habitants, ainsi qu’aux chefs de file des élections régionales et européennes.

Un contenu résumé de l’article de la Croix :

La  fondation Terra Nova a tiré un « bilan objectivement très bon » et qualifié ce premier essai de « l’innovation démocratique la plus importante depuis l’élection  du président au suffrage universel, en 1962 »

La fondation a démontré par ailleurs la bonne opinion qu’ont retenue les Français… « ils sont 74% à estimer que ce mode désignation du candidat est positif pour la démocratie »

« Fort de cette première expérience, la fondation Terra Nova a donc élaboré une proposition de loi pour généraliser cette procédure. »

« Qu’il s’agisse de l’investiture pour un mandat exécutif national (élection présidentielle) ou local (municipal) tous les partis pourraient ainsi solliciter une sorte de « label » officiel de primaire. Cette certification permettrait à la formation politique d’accéder à la version numérisée des listes électorales ou de bénéficier de la mise à disposition gratuite des bureaux de vote.

La fondation souhaite enfin que les partis soient autorisés à conserver les fichiers de sympathisants : « Le PS se prive d’un vivier de 600 000 personnes ».

« Or l’intérêt de la primaire est précisément selon lui de renouveler la démocratie participative. »

&

Beaucoup de questions !

Les enseignements que tire la fondation ainsi que ses propositions soulèvent naturellement une foule de questions.

 Une transposition électorale anglo-saxonne ?

En premier lieu, est-ce qu’une fondation politique française a vraiment besoin de faire appel au système électoral et politique américain pour justifier l’expérience électorale que le PS vient de proposer aux Français ?

Il parait tout de même difficile de s’appuyer sur une telle référence, pour tout un ensemble de raisons, dont la principale est incontestablement le système électoral américain lui-même du choix d’un candidat et d’un président.

Et la fondation de proposer de retenir « le principe anglo-saxon des « caucus » où les militants se mettent dans la peau des débatteurs ».

Regretter les délais de campagne, l’insuffisance de la couverture télévisuelle, mettre à la disposition des électeurs la disposition de tous les bureaux habituellement ouverts lors des scrutins républicains », ne sont-ce pas là de belles propositions qui faussent très précisément les conditions d’un scrutin vraiment républicain ?

Une couverture télévisuelle insuffisante alors que beaucoup de français ont souffert d’une overdose de télévision, comme ils en souffrent à nouveau avec le tout plein com des médias sur la prochaine élection présidentielle.

Un mélange des genres politiques institutionnalisé ? C’est-à-dire une forme nouvelle et moderne de détournement du scrutin fixé par la Constitution et nos lois électorales.

Dans son article 4, la Constitution dispose en effet « il est toujours universel, égal et secret ».

La fondation propose donc de doubler ce type de scrutin par un  autre, ou d’autres organisés par les partis politiques, avec les mêmes conditions d’universalité, d’égalité et de secret ? Non !

Des élections à tout bout de champ ?  Nos écoles neutralisées en permanence par ces consultations répétées, avec tout ce que cela représenterait en mobilisation de moyens dans nos mairies et nos préfectures ? Un coût supplémentaire des processus électoraux, non chiffré ?     Et une France en élection ou réélection perpétuelle, avec ses surdoses de com. et le coût également non chiffré et supplémentaire non chiffré de cette surdose ?

Non ces propositions ne sont pas sérieuses. Elles émanent d’un think tank à l’américaine de facture technocratique et ne méritent pas d’être autorisées par le Parlement.

Outre les nombreuses objections ci-dessus, et avant tout, cette nouvelle forme de détournement de la loi républicaine de nos scrutins électoraux qu’elle sanctionnerait, elle souffre de deux autres handicaps, le premier lié aux responsabilités des partis qui se défaussent sur les électeurs de leur mission d’information et de politisation, quels qu’ils soient, fuyant donc leurs propres responsabilités (définies d’ailleurs dans notre Constitution), et le deuxième attaché à l’explosion des réseaux internet qui donne une couleur obsolète à de telles propositions.

Que chaque parti organise ses primaires comme il l’entend, tout à fait d’accord, mais de grâce qu’on ne mélange pas les genres d’élections, alors que le pauvre électeur a déjà beaucoup de peine à s’y reconnaitre dans nos processus électoraux!

Alors mille fois non à ces propositions !

Jean Pierre Renaud

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 09:35

Humeur Tique : Croatie dans l’Union et titres des journaux, la manipulation des lecteurs-citoyens ?

 

            Dimanche 22 janvier 2012, les électeurs de Croatie étaient invités à voter pour dire leur oui ou leur non à l’adhésion de leur pays à l’Union Européenne.

            D’après les résultats officiels, le taux de participation a été de 44 % et le taux d’adhésion de 66%, ce qui veut dire que moins d’un électeur sur deux a cru bon de se déplacer pour un scrutin que d’aucuns pourraient considérer comme capital.

            Ou comment deux de nos grands journaux présentent les résultats de cette élection  :

            Le Figaro du 23 janvier 2012, page 8, un quart de page :

« La Croatie a dit « oui » à l’Europe

Les électeurs se sont prononcés hier à 67 % en faveur de l’adhésion de leur pays à l’UE »

Il n’est pas fait mention dans l’article du taux de participation à cette élection !

 

            Le Monde du 24 janvier 2012, page 6, de l’ordre de 20 lignes sur deux colonnes

« Croatie

Large victoire du « oui » lors du référendum d’adhésion à l’UE

Paris. Les Croates ont massivement approuvé, dimanche 22 janvier,

l’entrée de leur jeune république dans l’Union européenne (UE)… Seule ombre au tableau, le taux de participation (44%), le plus bas jamais enregistré pour un référendum d’adhésion, semble refléter le fort scepticisme que suscite l’Europe dans le pays. »

 

            Et s’il n’y avait que cette seule ombre au tableau ? Car, tout continue dans notre belle Europe comme si elle fonctionnait correctement, et sans qu’on n’informe jamais les Français sur les conséquences que cette nouvelle adhésion aura sur leur propre destin !

Quid de son incidence sur le fonctionnement des institutions européennes, un commissaire de plus ? Des traducteurs et des fonctionnaires en plus ? Quel coût supplémentaire pour le contribuable ?

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 17:06

Sur France 5, le 22 janvier 2012, l’annonce du contenu dans un programme de télévision :

« Aluminium, notre poison quotidien » (55 mn)

Les vaccinations en cible ?

 

            Dans le texte de présentation, on lit en tout début : « L’aluminium envahit notre quotidien » et une énumération de tous les dangers, dans beaucoup de domaines de la vie courante, si nous dépassons la dose de plus d’un milligramme par semaine quotidienne. Avec à la clé, comme rappelé « Le métal multiplierait par deux les risques d’Alzheimer… »

            Très bien, bon documentaire incontestablement, mais dont le sujet principal ne parait pas être « le poison quotidien », mais les dangers que la présence de cet adjuvant efficace présente dans la composition des vaccins.

            Présentation trompeuse, maldonne ? Titres, sous-titres, et textes de présentation des textes eux-mêmes, qui prend la décision ?

            A ma connaissance, le même type de problème se poserait dans un grand quotidien qui se réserverait le droit de choisir le titre d’une contribution extérieure au journal, alors qu’il est évident que le titre choisi donne souvent l’orientation d’interprétation retenue par la rédaction du journal.

Jean Pierre Renaud.

 

           

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 10:09

France 2 Journal de 20 heures du 22 janvier 2012

Une chaîne de télévision publique des Français ?

Quelques interrogations !

 

            D’entrée de jeu, et à juste titre, la mort de quatre de nos soldats en Afghanistan, mais pourquoi aborder ce grave sujet de « guerre » comme un objet de « téléréalité de guerre » ? Parce qu’en contrepoint, un chef d’Etat engage son pays dans des « guerres » qu’il voudrait sans morts ?

            Et ensuite, le naufrage du « Costa- Concordia » traité d’une façon tout à fait étrange, en donnant abondamment la parole et les images aux représentants de la compagnie qui défendaient leur savoir-faire en matière de sécurité des passagers ! Déjà en avant-procès, en avant-dire droit, grâce à notre télévision publique ?

            Et plus loin, l’évocation de l’affaire Empain, de son enlèvement, et de son apparition pour le moins surprenante aux côtés d’un des membres de la bande qui l’a enlevé.

Le « drôle » aurait écrit un bouquin sur ce très beau sujet !

Alors coup de pub pour un bouquin ? Ou annonce d’un prochain film sur cet enlèvement ? Ou tout simplement mélange des genres ?

 Mais notre belle télévision publique a sans doute des excuses, car, et sauf erreur, l’an dernier, on a pu voir dans une petite lucarne, le Président du Conseil constitutionnel aux côtés d’un ancien « braqueur », lequel avait aussi écrit un bouquin !

Jean Pierre Renaud

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 09:33

« Les Afghanes retrouvent la parole »

La Croix des 14 et 15 janvier 2012

 

            Le journal a consacré un dossier très intéressant de trois pages sur ce sujet très sensible, celui de la « nouvelle » condition féminine dans ce pays encore ravagé par la guerre.

            Les repères statistiques proposés par le quotidien montrent que la condition des Afghanes a évolué favorablement au cours des dernières années :

« La scolarité des filles. Les filles sont 2,4 millions pour un total de sept millions d’élèves, d’après le ministère de l’éducation. Elles sont 1,9 million à l’école primaire, 416 854 au collège et 122 480 au lycée. »

Mais rien n’est encore vraiment gagné, puisque d’après une étude ONG, 22% des filles étaient considérées comme absentes, au lieu de 19% chez les garçons.

Il ne faut toutefois pas oublier que l’insécurité, qui existe encore dans beaucoup de provinces de ce pays, en même temps que la nature de son relief, peuvent expliquer ce taux élevé d’absentéisme, alors que les deux tiers de la population (30 millions d’habitants) vivent encore à la campagne.

Et le même journal rappelle qu’«en dix ans les effectifs des élèves ont progressé pour passer d’un à sept millions, ceux des professeurs de 20 700 à 158 000, dont 36% de femmes. »

Enfin de bonnes nouvelles venant de ce beau pays ! Car elles ne le sont pas toutes, loin de là !

&

Le dossier ne fait aucune mention du film « Le cahier » (année de production 2007, et sortie en salle 2008), qui donnait une vision beaucoup plus pessimiste du même sujet, et c’est bien dommage.

Le 10 mars 2010, au tout début de ce blog, j’avais consacré un billet au film de Hana Makhmalbaf, « Le cahier », un billet intitulé « Clin d’œil cinéma : Afghanistan, talibans, école de filles, journée de la femme, allez-voir « Le cahier »

Un film très émouvant, des images et une histoire incomparable sur l’envie d’école des petites filles du pays.

Formons le vœu que le thème de ce film fasse partie du passé, tout en regrettant que le dossier n’en ait pas mentionné l’existence !

Jean Pierre Renaud

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