« La Comédie du Pouvoir »
Le titre de l’Editorial par Yves Thréard dans le Figaro du 9 février 2024
Pages 2 et 3 : « Macron complète son gouvernement au prix d’une crise dans sa majorité »
En petits caractères
« Faute d’avoir obtenu satisfaction, François Bayrou a renoncé à entrer au gouvernement. L’équipe a été complétée jeudi soir par 20 ministres et secrétaires d’Etat, un mois après la nomination de Gabriel Attal à Matignon »
A lire ces deux pages, je dirais plutôt
« La Farce du Pouvoir »
Quatre plumes du journal nous livrent les confidences recueillies dans les coulisses de ce théâtre médiatique, des confidences et bruits de couloir politiques anonymes qui ont animé cet épisode.
Toujours anonymes : j’en ai compté huit : « petit comité », « proches », « une source », « un visiteur régulier du Palais », « un confident du chef de l’Etat », « l’un de ses proches », « un député Renaissance », « les réseaux sociaux »…
Je vous avouerai que chaque fois que je lis ce type d’écriture politique, je me demande ce que peuvent en penser et en tirer les Français qui le lisent également, sauf à dire que ce type de texte a pour cible les cercles du Figaro qui recoupent souvent les réflexes du microcosme parisien, le système parisien.
Personnellement, j’apprécie ces textes qui fleurent les parfums des anciennes cours des princes… et notre capitale compte un nombre appréciable de ces nouvelles cours.
Bayrou aurait déclaré à ce sujet : « Je pense que l’enjeu de 2027 c’est précisément qu’on arrive à réconcilier la France qui se bat en bas avec la France qui décide en haut. »
Au moins, l’homme de Pau aurait - il enfin compris qu’une crise grave ébranlait les fondements de notre République, celle de la solidarité entre la France d’en haut et la France d’en bas, avec la nécessité existentielle de redistribuer les pouvoirs.
L’homme de Pau aurait-il enfin compris qu’il avait semé des graines sur le terreau parisien de la macronie ? Commémorer à tout va ne veut pas dire incarner.
Bayrou vient d’être relaxé d’un délit qui mettait en cause le Modem, d’autant plus curieusement que cette relaxe revenait à dire que Bayrou n’était pas le vrai « chef » du Modem : le Parquet de Paris semble avoir fait le même constat.
Paris ou Province ? Sur ce blog, je milite depuis des années, non pas pour une « décentralisation » des pouvoirs au profit de nos provinces, mais pour un « transfert du pouvoir non régalien au profit de nos régions et départements.
Jean Pierre Renaud Tous droits réservés
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