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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 17:06

Sur France 5, le 22 janvier 2012, l’annonce du contenu dans un programme de télévision :

« Aluminium, notre poison quotidien » (55 mn)

Les vaccinations en cible ?

 

            Dans le texte de présentation, on lit en tout début : « L’aluminium envahit notre quotidien » et une énumération de tous les dangers, dans beaucoup de domaines de la vie courante, si nous dépassons la dose de plus d’un milligramme par semaine quotidienne. Avec à la clé, comme rappelé « Le métal multiplierait par deux les risques d’Alzheimer… »

            Très bien, bon documentaire incontestablement, mais dont le sujet principal ne parait pas être « le poison quotidien », mais les dangers que la présence de cet adjuvant efficace présente dans la composition des vaccins.

            Présentation trompeuse, maldonne ? Titres, sous-titres, et textes de présentation des textes eux-mêmes, qui prend la décision ?

            A ma connaissance, le même type de problème se poserait dans un grand quotidien qui se réserverait le droit de choisir le titre d’une contribution extérieure au journal, alors qu’il est évident que le titre choisi donne souvent l’orientation d’interprétation retenue par la rédaction du journal.

Jean Pierre Renaud.

 

           

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 10:09

France 2 Journal de 20 heures du 22 janvier 2012

Une chaîne de télévision publique des Français ?

Quelques interrogations !

 

            D’entrée de jeu, et à juste titre, la mort de quatre de nos soldats en Afghanistan, mais pourquoi aborder ce grave sujet de « guerre » comme un objet de « téléréalité de guerre » ? Parce qu’en contrepoint, un chef d’Etat engage son pays dans des « guerres » qu’il voudrait sans morts ?

            Et ensuite, le naufrage du « Costa- Concordia » traité d’une façon tout à fait étrange, en donnant abondamment la parole et les images aux représentants de la compagnie qui défendaient leur savoir-faire en matière de sécurité des passagers ! Déjà en avant-procès, en avant-dire droit, grâce à notre télévision publique ?

            Et plus loin, l’évocation de l’affaire Empain, de son enlèvement, et de son apparition pour le moins surprenante aux côtés d’un des membres de la bande qui l’a enlevé.

Le « drôle » aurait écrit un bouquin sur ce très beau sujet !

Alors coup de pub pour un bouquin ? Ou annonce d’un prochain film sur cet enlèvement ? Ou tout simplement mélange des genres ?

 Mais notre belle télévision publique a sans doute des excuses, car, et sauf erreur, l’an dernier, on a pu voir dans une petite lucarne, le Président du Conseil constitutionnel aux côtés d’un ancien « braqueur », lequel avait aussi écrit un bouquin !

Jean Pierre Renaud

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 09:33

« Les Afghanes retrouvent la parole »

La Croix des 14 et 15 janvier 2012

 

            Le journal a consacré un dossier très intéressant de trois pages sur ce sujet très sensible, celui de la « nouvelle » condition féminine dans ce pays encore ravagé par la guerre.

            Les repères statistiques proposés par le quotidien montrent que la condition des Afghanes a évolué favorablement au cours des dernières années :

« La scolarité des filles. Les filles sont 2,4 millions pour un total de sept millions d’élèves, d’après le ministère de l’éducation. Elles sont 1,9 million à l’école primaire, 416 854 au collège et 122 480 au lycée. »

Mais rien n’est encore vraiment gagné, puisque d’après une étude ONG, 22% des filles étaient considérées comme absentes, au lieu de 19% chez les garçons.

Il ne faut toutefois pas oublier que l’insécurité, qui existe encore dans beaucoup de provinces de ce pays, en même temps que la nature de son relief, peuvent expliquer ce taux élevé d’absentéisme, alors que les deux tiers de la population (30 millions d’habitants) vivent encore à la campagne.

Et le même journal rappelle qu’«en dix ans les effectifs des élèves ont progressé pour passer d’un à sept millions, ceux des professeurs de 20 700 à 158 000, dont 36% de femmes. »

Enfin de bonnes nouvelles venant de ce beau pays ! Car elles ne le sont pas toutes, loin de là !

&

Le dossier ne fait aucune mention du film « Le cahier » (année de production 2007, et sortie en salle 2008), qui donnait une vision beaucoup plus pessimiste du même sujet, et c’est bien dommage.

Le 10 mars 2010, au tout début de ce blog, j’avais consacré un billet au film de Hana Makhmalbaf, « Le cahier », un billet intitulé « Clin d’œil cinéma : Afghanistan, talibans, école de filles, journée de la femme, allez-voir « Le cahier »

Un film très émouvant, des images et une histoire incomparable sur l’envie d’école des petites filles du pays.

Formons le vœu que le thème de ce film fasse partie du passé, tout en regrettant que le dossier n’en ait pas mentionné l’existence !

Jean Pierre Renaud

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 10:38

 

Humeur Tique : Triple A et Triple Ah ! Ah ! Ah ! Sarkozy, Courroye, et Eva Joly

Le Monde du 18 janvier 2012 

Triple A et Triple Ah ! Ah ! Ah ! pour Sarkozy, Courroye, et Eva Joly

 

            Sarkozy en première page avec le dessin de Plantu, Sarkozy resté à la proue du paquebot de croisière au triple A, sous le titre « Les naufrages ne se ressemblent pas », avec dans un canot de sauvetage, des naufragés s’écriant : « Quel scandale !! Le capitaine n’a pas voulu quitter le navire ! »

            Mais pourquoi la crise de 2008, n’a pas fait changer de cap au capitaine, c’est à dire le cap de la dette, plus 480 milliards entre 2007 et 2011 ? (source La Croix du 17/01/12)

 

            Le procureur Courroye en page 2 : « Aux accusateurs doctrinaires »

            L’article rend compte de son long discours de rentrée et de sa conclusion citant une phrase historique prononcée par Mirabeau, le 22 mai 1790 à l’Assemblée Nationale : « Le temps, ce juge incorruptible qui fait justice à  tous ».

L’article rappelle que  « Mirabeau, mort un an plus tard, a été inhumé au Panthéon. Jusqu’à ce que la Convention découvre qu’il négociait dans le même temps avec le roi. On l’a finalement enterré anonymement au cimetière de Clamart… »

            Le procureur vient d’être mis en examen dans l’affaire des fadettes du Monde, et c’est au moins la preuve que dans certains milieux de la justice, l’ indépendance n’est pas un vain mot.

            L’affaire est intéressante à un autre titre : elle va peut-être permettre de faire arbitrer la querelle « secret des sources » contre « secret de l’instruction », et donc de donner raison aux journalistes en supprimant purement et simplement le secret de l’instruction, une des grandes hypocrisies françaises.

            Avec un nouvel exemple dans le dossier Pupponi, député et maire de Sarcelles, ancien suppléant de DSK, évoqué  à la page 11 sous le titre :

            «  Les relations troubles de M.Pupponi avec les banditismes corse et parisien »

            Dans la quatrième colonne de l’article : « Dans une synthèse du 9 janvier 2012, les policiers s’étonnent enfin de « l’assez bonne connaissance (qu’a le député de Sarcelles) du contenu du dossier du cercle Wagram (…) Il est probable, écrivent-ils, que M.Pupponi ait été informé des déclarations de M.Védrune très tôt, sans que l’on puisse établir à ce jour qu’elle fut son canal de renseignement. »

            Du 9 au 18 janvier, date de parution de cet article, les sources vont décidément très vite, et le journal dispose incontestablement du « bon canal de renseignement » !

 

            Et enfin, Eva Joly, la candidate des Verts aux prochaines élections présidentielles, à la page 9 de ce même journal, sous le titre :

            « Le spectre du retrait colle à la campagne d’Eva Joly »

Diable ! Un spectre ? Mais vous n’êtes pas du tout sérieux, car le journal écrit :

«  Reste Eva Joly. S’exprimant en séminaire devant la direction et son équipe de campagne, le 11 janvier, elle a dit se sentir de mieux en mieux dans ses habits de candidate et avoir enfin trouvé ses marques, ce que confirme son entourage. »

Il conviendra de lire avec attention les prochains numéros de notre grand journal de référence, afin de vérifier que son célèbre caricaturiste ne lui consacre pas un autre dessin avec le titre proposé «  les naufrages se ressemblent. ».

Et gare à  l’accord Verts-PS pour un partage intelligent et politiquement lucratif des circonscriptions législatives !

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 10:05

Mélanges politiques du 12 janvier 2012

 

            La gastronomie française, mythe ou réalité ?

            L’année 2011 a vu consacrer par l’UNESCO le repas gastronomique à la française, et de nombreux Français, illustres ou médiatiques, de s’extasier sur une telle « consécration » !

            Oui, mais pendant ce temps les gastronomies basque et italienne n’ont pas perdu de temps pour se doter d’instruments efficaces de promotion de leur savoir-faire gastronomique !

            Dans son numéro du 7 janvier, le Monde Magazine a publié un article fort intéressant intitulé « La cuisine a son Harvard. »

Oui, mais le Harvard en question ne se trouve pas en France, mais à Saint Sébastien, dans le pays basque espagnol, et à Turin, en Italie.

Qu’attend la France pour passer de la parole aux actes ? Comme si notre pays se contentait de sa gloire passée, et aujourd’hui menacée.

Une France anxieuse, désorientée face au mouvement du monde ? Françaises et Français, retroussons nos manches !

La France souffre d’une dette colossale causée par l’irresponsabilité des gouvernements français et, pourquoi ne pas le dire, par l’aveuglement des citoyens, qui ont laissé faire, sur le refrain « Tout va très bien madame la marquise ! »

Et aujourd’hui, les cassandres sont de plus en plus nombreux à annoncer, à sons de trompes, leurs sombres prédictions, nos nouvelles plaies d’Egypte.

Mais la France est riche, elle a de la ressource, et ce qui lui faut, c’est une équipe gouvernementale qui ait le courage d’affronter la situation, d’apurer cette dette, de préparer le redressement qui nous attend.

Il nous faut donc augmenter la TVA de plusieurs points, et affecter ce supplément de ressource au remboursement intégral de la dette, la majoration «  TVA dette »   

D’autres mesures, et elles sont nombreuses, déjà préconisées, sont à mettre en œuvre, mais aucun redressement ne sera possible et durable sans faire partager à tous l’effort national qui est nécessaire, ce qui veut dire avec le souci d’une plus grande justice sociale.

Enfin, sans nouvelle gouvernance de la zone euro, les efforts de la France risquent fort d’être à la fois pénalisés et précaires.

Jean Pierre Renaud

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 09:58

Humeur Tique « La longévité, nouveau défi de la science » ou de la politique ?

Le Monde des 12, 13 et 14/11/11

 

            1 - Rajeunir notre personnel politique !         

Le journal le Monde a publié successivement une analyse intéressante sur le dossier de la longévité, et une analyse de l’âge des députés des différents partis politiques, ainsi que sur le nombre de leurs mandats par tranche d’âge.

On voit bien que nos députés sont soit en avance, soit dans la bonne chronologie de l’augmentation régulière, jusqu’à présent, de l’espérance de vie.

Age moyen 59 ans et cinq mois, pas mal !

A l’UMP comme au Parti Socialiste, près de la moitié des députés ont plus de soixante ans !

Et en ce qui concerne le nombre de mandats, un peu plus du quart des députés UMP en est à son quatrième ou cinquième mandat, alors qu’un peu plus du cinquième des députés socialistes atteint le même stade de mandats !

Certains mauvais esprits y verraient sans doute, mais à juste titre, une des raisons de l’ankylose politique qui frappe le monde politique.

Est-ce que les partis politiques vont continuer à faire la politique de l’autruche dans le choix de leurs candidats aux législatives 2012 ?

2 - Présidentielles 2012 et faire des économies, pourquoi pas ?

 En diminuant le nombre de sièges de députés et en supprimant le Conseil Economique et Social dont l’utilité est loin  d’être démontrée, sinon au titre des belles sinécures de la République.

Est-ce que vous l’avez entendu sur le dossier sensible des retraites ?

3 – Et de 3, redonner un coup de jeune à la politique française, ainsi que l’a proposé par M.Montebourg qui n’a pas que de mauvaises idées, en favorisant l’accès des jeunes au mandat de député, et en interdisant effectivement le cumul des mandats, c’est-à-dire en libérant de la place pour des plus jeunes.

A titre complémentaire, interdire tout cumul entre un mandat national et la responsabilité de l’exécutif d’une région, d’un département, ou d’une ville de plus de 100.000 habitants.

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:29

« Peuple français souverain » réjouis-toi, car tu as un Préfet de Police de rêve !

« L’affaire de l’Inspection générale des services (IGS) révélée par le Monde du jeudi 12 janvier 2012 »

La nouvelle station-service du corps préfectoral ?

Le Monde du 14 janvier 2012

 

            Pour qui a eu une expérience sans doute trop « bornée » des affaires parisiennes, et une meilleure connaissance du fonctionnement « concret » des institutions parisiennes, l’interview du Préfet de Police ne laisse- t-elle pas apparaître une « vraie fausse » candeur ?

            Alors donc aujourd’hui, comme hier, la police judiciaire n’informerait pas sa hiérarchie des enquêtes qu’elle mène d’initiative ou sur instruction des autorités judiciaires. Le Préfet de Police, et le ministre, ne seraient-ils pas les premiers informés, au minimum, des procédures en cours, et au maximum, à égalité avec les journalistes d’investigation, du contenu des procès-verbaux ?

            On peut effectivement rêver, car beaucoup des acteurs des procédures judiciaires parisiennes savent qu’il en est tout autrement, et qu’un procès-verbal intéressant ou utile est rapidement entre les mains de la hiérarchie administrative et politique, et que l’autorité judiciaire a le plus grand mal à préserver ses pouvoirs.

            A cet égard, la métaphore de la station- service mériterait de figurer dans une anthologie du corps préfectoral :

            «  Pour moi, c’est- comme dans une station-service : on a une pompe à gasoil et une pompe à essence et on ne mélange pas les carburants »

            A la seule différence près, qu’un Préfet de Police alimente les deux pompes à carburant !

            Et en finale, l’honorable haut fonctionnaire déclare : « J’ai toujours été au service de l’Etat et au service du gouvernement émanant de l’expression du peuple français souverain. »

            Dont acte ! Mais pourquoi ne proposerait-il pas alors au gouvernement, conformément à l’article 64 de la Constitution, de disposer de deux stations-service, l’une pour l’exercice des pouvoirs de police et la deuxième pour l’exercice des pouvoirs judiciaires, ce qui veut dire le rattachement de la police judiciaire au pouvoir judiciaire ?

            Au moins, le Préfet de Police ne se trouverait pas si injustement accusé par la presse et la République courrait moins de risques à mélanger ses carburants !

            Jean Pierre Renaud

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 09:58

France-Algérie : après la « guerre sans nom », la « repentance sans nom » ?

France-Algérie, regards croisés, le dossier du journal La Croix des 7 et 8 janvier 2012

 

            Un dossier qui n’est pas dénué d’intérêt, mais qui soulève beaucoup de questions :

            Incontestablement, des regards croisés sur un des versants le plus « communicant » de cette histoire de la guerre d’Algérie ! Mais pourquoi un seul versant ?

 Je ne suis pas sûr que les trois historiens interviewés ne soient pas aussitôt suspectés de partialité, pour ne pas dire de « repentance sans nom », pour transposer le titre connu d’une « guerre sans nom », Blanchard mieux connu pour « ses images coloniales », Thénaut pour ses travaux sur la guerre d’Algérie, et Stora, incontestable spécialiste de l’histoire de la guerre d’Algérie, mais qui laisse à lire que cette histoire est l’alpha et l’oméga de l’histoire coloniale, et qui manifeste une activité, toujours débordante, dans la « guerre des mémoires ».

            Versant d’une lecture de l’histoire, avec tendance à la « contrition » parfaite ou imparfaite, et pour dire le mot, à la « repentance » ?

            Pourquoi ce silence sur les autres versants, alors qu’aux pages 6 et 7, le même journal donne largement la parole à un autre historien, Jean-Noël Jeanneney qui aurait pu proposer un avis utile et éclairé sur le même sujet, étant donné le rôle que son père a joué, notamment entre juillet 1962 et  janvier 1963, période « très sensible » de la mise en œuvre des accords d’Evian, alors qu’il était ambassadeur et haut représentant de France en Algérie ?

            D’autres historiens auraient pu également donner un avis pertinent sur ces relations, notamment sur les autres versants de cette histoire, et peut-être faire en sorte que le parapluie intellectuel sous lequel s’abrite Stora, la  « belle formule »  de Nora, « L’histoire rassemble alors que la mémoire divise », soit la réalité.

C’est bien dommage, car on peut sérieusement douter que ce dossier, pavé de bonnes intentions, contribue à ce que les lecteurs portent un regard apaisé et éclairé sur les relations « croisées », passées et actuelles, entre la France et l’Algérie, alors que l’Assemblée Nationale vient de voter, avec un nombre tout à fait restreint de députés présents, une loi mémorielle qui risque de mettre le feu à la maison des mémoires, et cela peu de temps avant le cinquantenaire du cessez le feu, le 19 mars 1962.

Une dernière remarque relative à la « naïveté » du propos d’un quatrième historien qui concerne les mariages mixtes franco-algériens : « Il y a plus de mariages mixtes franco-algériens que franco-allemands »

Pourquoi ne pas poser la question du pourquoi ? 

Ajouterai-je enfin que j’ai, et de beaucoup, préféré le même type de dossier que le même journal a consacré au « silence » ?

Jean Pierre Renaud

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 09:25

Humeur Tique : la bonne administration de la Justice ou les juges en voyage dans nos paradis exotiques ?

 

            Chaque jour que Dieu fait, tout le monde se plaint du mauvais fonctionnement de la justice, députés, journalistes, avocats, associations, et magistrats eux-mêmes : lenteur, surabondance de lois à appliquer, violation permanente du secret de l’instruction, mise en œuvre répétée de réformes de procédure et de jugement, alors que le budget de la justice peine toujours à suivre, etc…

            Or que voit-on, même si un cas ou plusieurs cas, ne suffisent pas à caractériser une pratique administrative, pour le moins très contestable, constante et généralisée ?

            Nos bons juges de la France métropolitaine appelés à courir le monde jusqu’aux plus lointaines de nos îles paradisiaques, quitter leur cabinet pendant  une semaine, pour siéger une toute petite journée dans un jury de concours de recrutement, et, bien sûr avec la bénédiction de la hiérarchie.

            A l’heure  des économies et de la course à l’efficacité, à l’heure de la visio-conférence quasi généralisée, certaines décisions de l’Administration  continuent décidément à défier le bon sens le plus élémentaire !

           

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 18:27

Respect Mag N°31

Octobre Novembre Décembre 2011

100% Noirs de France

Notes de lecture

Le texte qui nous est propre est en caractères italiques

            Un numéro de magazine riche, intéressant, et utile par les ouvertures d’information très diversifiée qu’il propose sur le « groupe » politique, social, économique et culturel des Noirs de France.

            Compte tenu de la grande variété des thèmes de réflexion proposés, il est difficile d’en donner un compte rendu fidèle.

            Nous nous attacherons à commenter les points qui nous paraissent les plus importants : la présence effective des noirs en France, la connaissance ou non que nous avons de la question noire, le problème sensible des statistiques, la créativité noire en France, l’avenir de l’outre-mer, et la mémoire.

            Nous examinerons enfin d’autres questions « impertinentes » qui auraient, également, pu être abordées.

            1 - La présence effective des noirs en France :

M.Dolum (page 7) note à juste titre : »Alors, oui, le monde noir existe bel et bien en France. »,  et le magazine n’esquive pas la question difficile des racines.

Dans le dialogue entre M.Kelman et M.Sar, le premier est partisan d’une rupture assumée avec le continent africain, alors que le deuxième revendique une filiation non moins assumée.

Et le magazine note, en ce qui concerne la « Diaspora africaine (page 43)

« Des relations réinventées

Porté par les premières générations d’immigrés, le mythe du retour est dépassé. On invente désormais sa relation avec le continent au gré des questionnements et des urgences. »

M.Cissoko déclare « Nous sommes sans cesse renvoyés à une culture que nous ne connaissons pas. »

M.Protche déclare : « Les Afro-français sont à la fois mieux installés ici et plus proches de là-bas. »

Et M.Diawara de répondre à un moment donné : « Je ne suis ni Français, ni Malien, mais les deux. »

Ces différentes interventions situent parfaitement la complexité du problème, et à ce sujet, il aurait été possible d’esquisser peut-être la   « fracture coloniale clandestine », qui divise sans doute cette « communauté" entre noirs originaires des îles Caraïbes et noirs venus récemment d’Afrique.

Une catégorie de fracture qui n’a pas été analysée par les auteurs du livre « La Fracture coloniale », dont les thèses qui concernent la France, prêtent à discussion, en tout cas sur la base d’une analyse fondée sur une évaluation statistique sérieuse  des mémoires qui existent ou non à ce sujet.

2 - La connaissance de la question noire : suffisante ou insuffisante ?

L’historien Pap Ndiaye la trouve insuffisante (page 24) :

« Cette présence en France n’est pas suffisamment étudiée parce que les Noirs sont trop souvent considérés comme extérieurs à la société française d’hier et d’aujourd’hui. Aux Etats Unis, les « black studies » se sont développés dans le sillage du mouvement pour les droits civiques. La plus grande visibilité des Noirs de France, depuis quelques années a enfin amorcé quelques conséquences universitaires. »

Et le même constat est proposé plus loin sous la rubrique «  Universités France-USA :

« A la recherche de la question noire

L’étude de la minorité noire est monnaie courante aux Etats Unis, via les fameuses Black Studies. En France, on peine encore à assumer cet enseignement. Des approches très différentes, révélatrices d’une histoire singulière. »

 « Le déni français », tel qu’il est décrit, existe-t-il ?

La référence qu’un certain nombre de chercheurs trouvent dans les Black Studies américaines est-elle effectivement pertinente ?

Les fameuses « Black Studies » comme modèle, et toujours l’exemple américain qui serait curieusement devenu un modèle de société « multiculturelle » pour les Français ?

Alors que l’armée américaine était jusqu’en 1948, une armée de discrimination, et que la discrimination n’a disparu, l’officielle, que dans les années 1960, comme par hasard juste après la fin de la guerre d’Algérie.

Une Amérique de la discrimination raciale, comme modèle ?

Est-il possible, sérieusement, de mettre la France et les Etats Unis sur le même plan ?

D’autant moins qu’il n’est nul besoin d’avoir de solides connaissances historiques à ce sujet, pour savoir que la nation américaine n’a été le fruit, ni  d’une longue histoire comme la nôtre, ni d’une nation marquée par la traite transatlantique !

Les initiatives de la Fondation Thuram dont le magazine rend compte (page 34), ont pour but de « traquer le racisme » dès le plus jeune âge : 

« L’homme de couleur »

« Une aberration

Une fondation, des livres, des interventions en milieu scolaire… l’ancien footballeur est toujours sur le terrain pour traquer le racisme ; droit au but : l’éducation »

L’article consacré à « La palette des petits » : à Mantes la Jolie, « Respect Mag s’invite pour évoquer le thème de la couleur avec des écoliers de toutes origines, instructif ! », une initiative tout à fait intéressante.

Dans la même perspective, l’historien Durpaire formule quelques propositions pour rénover l’enseignement de la question noire.

Il est incontestablement possible de faire beaucoup mieux dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, mais comment ne pas relier cette « carence » supposée au phénomène récent de l’immigration africaine des dernières années, et au fait que les Français, contrairement à ce que nous racontent certains chercheurs, ne se sont jamais, sauf pendant de courtes périodes, passionnés pour l’Afrique coloniale.

3 – Le problème très sensible des statistiques

Pourquoi ce refus des chiffres ?

Alors que les pages consacrées au thème « Société » montrent bien que, d’ores et déjà, les portes du présent et de l’avenir sont ouvertes aux membres de cette « communauté ».

La première question de fond à régler est celle du comptage des membres vrais ou supposés de la « communauté » noire : ce numéro de Respect Mag la pose à plusieurs reprises et à juste titre, sans se cacher derrière son petit doigt.

Comment dénoncer les discriminations qui existeraient dans de nombreux domaines, notamment le politique, sans pouvoir avancer l’importance numérique d’une communauté qui s’estime discriminée ?

Tant que les représentants de la dite communauté n’auront pas le courage d’afficher, si je puis dire, la couleur, leur discours aura évidemment peu de crédit.

Dans les premières pages du magazine, la journaliste Audrey Pulvar (page 8), raconte son itinéraire de vie, sous le titre « L’exemple doit venir d’en haut », et répond à toute une série de questions, dont :

Mesurer la présence des minorités pour avoir une lecture fiable de notre réalité et pouvoir agir, vous y êtes favorable ?

Je ne suis pas contre l’idée de compter les gens. Quand je suis arrivée à France 3, c’était la première fois qu’une noire présentait un journal sur une chaine hertzienne… »

Dans la rubrique « Emploi », le magazine rapporte :

            « Discriminations ethniques

Corriger sans compter ? »

M.Kamel Hamza déclare «  Il faut cesser d’être hypocrite, tout le monde compte. », et M.Legrand, sous le titre « Mesurer pour mieux comprendre », responsable de la diversité chez l’Oréal, explique comment dans son entreprise on procède pour faire avancer la cause de la diversité.

Et plus loin, dans les sujets de société, le thème revient à la charge :

En ce qui concerne le monde politique, les personnes interviewées constatent à l’unanimité que la « communauté » noire y est insuffisamment représentée.

M.Haidari y déclare : « Il a fallu la loi sur la parité pour prendre en compte les femmes car il n’y aurait pas eu de transition par les mentalités… de la même manière, il faudra agir sur les quotas pour insérer les Noirs en politique » (page 63)

Mais dans la page 64 qui suit, M. Yangé apporte sa réponse :

« Impossible d’évaluer le nombre d’entrepreneurs, d’emplois créés, le poids d’un chiffre d’affaires. Ce qui explique en partie pourquoi cette communauté a tant de difficultés à peser dans la société : on ne sait pas ce qu’elle représente. »

Et dans le même article, tout de même quelques chiffres :

« Une étude du Cran-TNS Sofres de 2007 estime la population afro-caribéenne en France à 1,9 million de personnes ». Un chiffre inférieur à la réalité », selon Didier Mandin du cabinet Aka-a (spécialisé en études d’ethno-marketing) : il ne prendrait en compte que les adultes et exclurait la troisième génération descendante de migrants. On se rapprocherait alors plutôt de 2,5 à 3 millions. »

A noter que sur le blog du 27/11/2011), dans une chronique intitulée « Rigueur historique ou non ? »,  j’ai fait état de la différence d’appréciation assez sensible qui séparait les chiffres de la communauté noire au XVIII° siècle avancés par les deux historiens Blanchard et Ndiaye, 25.000 pour le premier contre de 4 à 5.000 pour le second.

4 – La créativité noire en France : le magazine nous propose un vaste panorama de l’activité des noirs de France dans beaucoup de domaines, notamment dans la musique et l’économie, avec la carence déjà signalée dans le monde politique, mais qui demande à être confirmée par la statistique, et dans le cinéma.

5 - Présent et avenir de l’outre-mer :

Le lecteur reste un peu sur sa faim.

« A la question,

« Un changement que vous souhaiteriez… Mme Pulvar répond :

Un changement institutionnel. Je suis pour une plus grande autonomie des départements d’outre- mer. .. Moi, je suis pour l’indépendance de la Martinique ; cela n’arrivera probablement pas de mon vivant, mais je pense que c’est un horizon accessible et souhaitable. »

C’est-à-dire concrètement pour le court et moyen terme?

Dans la rubrique consacrée aux « Enjeux », Mme Taubira déclare :

« Il faut comprendre que les Outre-mer sont un ensemble de lieux, pas des appendices de la France. »

Très bien, mais que propose comme solution institutionnelle Mme Taubira, et qu’a-t-elle proposé jusqu’à présent ?

« Première piste : replacer les Outre-mer dans un contexte économique, social, politique, qui soit tourné vers leurs voisins… Autre idée : présenter aux Présidentielles de 2012 un candidat commun à tous les Outre-mer. »

Un prochain numéro de Respect Mag nous en dira sans doute plus sur les propositions de l’intéressée pour replacer « les Outre-mer dans un contexte… qui soit tourné vers leurs voisins… », car c’est effectivement une partie du problème !

Mmes Pulvar et Taubira abordent à juste titre le sujet des institutions du monde caraïbe, mais j’aimerais savoir pourquoi, tout au long des années, les élites politiques locales, Césaire y compris, n’ont pas opté pour l’autonomie, sinon pour l’indépendance ?

Qu’a proposé et que propose de précis et de concret à ce sujet, Mme Taubira pour la Guyane ? Il serait donc très intéressant de le rappeler à vos lecteurs

6 – La mémoire

L’historien « entrepreneur » Blanchard, selon le nom de baptême que lui a conféré l’historienne Coquery-Vidrovitch, répond à un ensemble de questions posées sous le titre « Sortir des mythologies et de la méconnaissance », vaste sujet pour un chercheur plus spécialisé dans l’image coloniale, telle que montrée en France, que dans leur évaluation statistique, chronologique, c’est à dire historique. Dans le livre « Supercherie coloniale », nous avons démontré les limites de son exercice.

L’historien Durpaire note à juste titre qu’il ne convient pas de « réduire le noir à l’esclavage », notamment dans les manuels scolaires, alors que tout un courant de chercheurs la choisit comme cause historique ou mémorielle numéro un, en faisant le plus souvent l’impasse sur l’esclavage domestique Mme Vergès déclare de son côté : « Il faut décolorer le droit », c’est-à-dire, sur le plan littéraire ou juridique ?

Et à cet égard, les historiens de la « périphérie » ont trop tendance à vouloir ignorer cet esclavage domestique (voir la proportion très faible des travaux universitaires de l’Université de Dakar sur le sujet), de même qu’ils feignent, souvent et aussi,  d’ignorer, sur un tout autre plan, les structures de castes qui existaient dans beaucoup de ces sociétés, lesquelles en conservent encore des séquelles bien vivaces  de nos jours.

Comment ne pas observer que de nos jours, l’esclavage domestique a laissé au moins autant de traces, sinon plus, sur les bords du Niger ou de la Betsiboaka que la traite des esclaves, transatlantique ou arabe?

Et en ce qui concerne l’histoire de la Réunion à laquelle Mme Vergès fait référence, il serait intéressant que dans un numéro ultérieur de Respect Mag, elle nous dise ce qu’elle pense de l’impérialisme de type secondaire qu’a été celui de son île, au cours des derniers siècles, un impérialisme de type secondaire qui a nourri d’abord une traite des esclaves malgaches et a conduit ensuite à la conquête de Madagascar. De nos jours, les destinées de Madagascar sont encore beaucoup trop influencées par le groupe de pression réunionnais.

7   Notre questionnement « supplétif » :

Comment ne pas examiner aussi les questions posées par le magazine à la lumière des courants d’immigration africaine des trente dernières années, un mouvement quasi-continu qui a profondément transformé le visage du pays ?

Immigration choisie ou pas, il n’est pas besoin d’accuser à tout moment les Français de ne pas jouer le jeu de l’immigration officielle ou clandestine, et de classer automatiquement les Français qui manifestent une hésitation légitime à ce sujet dans la catégorie des adeptes du Front National.

Certains citoyens de France estiment, à tort ou à raison, et à mon avis, en partie à raison, que notre pays a été trop « humanitaire », pour ne pas dire laxiste et irresponsable, compte tenu des problèmes d’intégration souvent redoutables qui n’ont pas été résolus, et vos lecteurs le savent parfaitement bien.

Beaucoup des thèmes analysés par Respect Mag mériteraient de l’être à la lumière de ces transformations profondes de la société française.

Mesdames et messieurs, pourquoi ne pas vous poser aussi la question du pourquoi des regards, des attitudes, du déni que vous prêtez à toute une partie du monde blanc ?

Est-ce qu’il vous arrive de vous interroger sur les difficultés qu’ont un certain nombre de Français à bien interpréter certains aspects de vos cultures d’origine, auxquelles vous êtes attachés, notamment en matière de parentèle ?

Une parentèle subtile, étendue, souvent collatérale, complexe que beaucoup de Français ne connaissent pas, et dont ils ne comprennent pas toujours les puissants enjeux de solidarité qu’elle représente.

Et votre très grande habileté, pour ne pas dire une forme de « génie », bien supérieure à celle de la plupart des Français dits de souche, pour utiliser toutes les astuces de nos législations nationales, et bien sûr, sociales.

Dans son livre « L’Afrique Noire est-elle maudite », Monsieur Konaté, que vous ne classez pas, je l’espère, parmi les traîtres au pays, a bien décrit un certain nombre de traits de la culture africaine qui font problème, une solidarité familiale ou clientéliste excessive, un modèle familial et social archaïque, la survivance des castes….

Les métropolitains ne comprennent pas toujours les éléments de l’univers culturel et religieux de leurs immigrés africains ou maghrébins, et à cet égard, pourquoi ne pas reconnaître que beaucoup de Français s’interrogent sur la capacité de l’Islam de France à entrer dans le cadre de nos lois laïques ?

Un effort de compréhension est donc d’autant plus nécessaire que beaucoup de nos communes n’ont compté aucun noir jusqu’à l’époque moderne

Le journal la Croix a publié le 14 décembre dernier une analyse intitulée « Comment mieux accueillir les prêtres étrangers », mais dans beaucoup de paroisses de nos campagnes, on n’avait jamais vu, il y a encore vingt ou trente    ans, un prêtre noir dire la messe du dimanche dans l’église du village. Il faut en avoir conscience avant d’avoir des jugements rapides.

Quelques témoignages intéressants de religieux qui, a priori, seraient sans doute à classer dans la catégorie des humanitaires, dans ce même numéro :

Trois sœurs sénégalaises à Lisieux (page 3) : « Pendant un an, nous avons observé notre environnement. Nous avons trouvé notre place progressivement…. Ce qui a frappé sœur Thérèse-Marie « les eucharisties ne sont pas aussi joyeuses qu’en Afrique … les gens ont tendance à garder pour eux ce qu’ils vivent. Ils ne l’extériorisent pas. »

Un prêtre malgache à Paris : « Mon arrivée ne fut pas très facile, j’ai été confronté à une nouvelle culture et à de nouveaux codes, par exemple, manger autre chose que du riz, qui constitue la nourriture de base chez moi. »

N’en rajoutons pas, car il est facile d’imaginer les problèmes d’adaptation d’immigrés venus grâce à leur famille, ne sachant ni lire, ni écrire, et ne parlant pas notre langue.

Enfin, et pour conclure, je dirais volontiers trois choses :

La première : il n’est pas sûr que le coup de projecteur que veut donner la fondation Thuram sur les zoos, les exhibitions, serve beaucoup la cause de sa fondation.

N’ayant pas vu cette exposition, je suis sûr que ses organisateurs ont eu l’honnêteté intellectuelle et historique de faire état des nombreux travaux de l’Association « Images et Mémoires » qui ont porté sur une autre forme d’exhibition, moins médiatique sans doute, c’est-à-dire moins provocatrice, et en tout cas, moins caricaturale, celle des « Villages Noirs » dont l’histoire de synthèse est racontée dans le livre « Villages Noirs » (Editions Khartala-2001). Le chapitre 3 du livre « Supercherie coloniale» (Mémoires d’hommes) propose par ailleurs une lecture moins anachronique de cette mode des zoos que celle de l’équipe animée par le « conseiller » historique de Thuram.

Sans évoquer un certain état de l’Afrique noire au moment des conquêtes coloniales, terre de castes, d’esclavage, et de guerres intestines, les premiers contacts entre noirs et blancs ont été placés sous le signe de l’étrangeté, le premier blanc rencontré étant perçu comme un être fantomatique, issu d’un autre monde, sinon maléfique.

Sur le blog du 17 mars 2011, j’ai rappelé l’expérience d’«exhibé » qu’avait faite l’africaniste Delafosse en Côte d’Ivoire, en 1907, dans le village de Siemen, dans la région de Man, racontée dans le livre « Broussard ou les états d’âme d’un colonial » (1923)

Une expérience vraiment différente de celles qui sont mises en vedette par l’ancien footballeur international ?

Pour mémoire, la Côte d’Ivoire a été créée de toutes pièces par un décret de la France coloniale du 10 mars 1893.

Pour revenir à l’actualité, certains journalistes de télévision à succès ne projettent-ils pas le téléspectateur dans un décor moderne de « zoo », par exemple, chez les Nenetz  du grand Nord ou les Himbas de Namibie ?

Croyez-vous, sérieusement, et par ailleurs, que sur un autre plan, cher à des historiens « entrepreneurs », ces exhibitions aient influencé « l’inconscient collectif » des Français, pour user d’une des explications favorites d’une historienne connue ? Par je ne sais quel processus caché ou secret, jamais décrit ou évalué, s’il existait, de cet « inconscient collectif » ?

Qui a-t-il eu la chance d’en vérifier la preuve ?

Je serais tenté de répondre, à ce sujet, par le texte de l’interview de Sonia Rolland (page 55) : « Soyez fières de votre négritude », car il me semble que beaucoup trop de noirs et de noires font précisément un complexe de négritude.

La deuxième : les pages consacrées aux initiatives créatrices des Noirs de France, dans notre pays, et sur le plan international, montrent que rien n’est impossible, à la condition de le vouloir.

J’attends d’un prochain ou des prochains numéros de Respect Mag qu’il mette en valeur toutes ces initiatives, s’il ne le fait déjà.

La troisième : je serais tenté de dire que ce numéro récapitule plus les réclamations, les revendications, les récriminations que les solutions, c’est-à-dire l’avenir que les personnes qui ont été interviewées dessinent pour eux, leurs familles, et en définitive pour la France.

Et c’est peut-être la tonalité générale de ce type de discours qui cause le plus de préjudice à la défense de la cause des membres de la « communauté » noire de France !

Pourquoi ne pas oser dire que les Noirs en général, et ceux de France aussi, ont trop tendance à adopter à la fois une revendication de reconnaissance, et une « posture » de victime, de réparation, et d’assistance, qu’ils manquent de confiance en eux-mêmes, et qu’ils ne sont pas tous prêts à proclamer comme Obama « Yes, you can ! », même s’ils ont souvent tendance à s’en réclamer !

Jean Pierre Renaud

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