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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 15:22

5 (B)

Propagande coloniale (B)

Le Colloque de janvier 1993

            L’historien Meynier y signa une contribution intitulée « Volonté de propagande ou inconscient affiché ? Images et imaginaires coloniaux français dans l’entre-deux guerres. »(C,p,41)

            « L’objet de cette communication est de faire ressortir par un exemple, les images mises en œuvre par le colonisateur français au moment de la guerre de 1914-1918 et au cours de la période de l’entre-deux guerres sur les « indigènes » dans le cas algérien principalement. Il est d’étudier en quoi la production de ces images relève d’une conscience française volontariste, c'est-à-dire d’un projet politique. Mais en quoi aussi, ce projet provient d’un  inconscient à l’œuvre dans les représentations françaises, en quoi il est inséparable de fantasmes travaillant telle ou telle partie de la société française, et qui ne se réduisent pas forcément au seul champ colonial. » (C,p,41)

            Vaste sujet d’étude historique comme peut le constater le lecteur, mais aussi sans doute la surprise de voir surgir dans ce champ à la fois les images et l’inconscient !

            Notons que la communication limitait sa réflexion « dans le cas algérien principalement ».

            L’historien notait : « Une foule de livres de vulgarisation font honte aux Français de leur peu de foi coloniale. Sous la houlette d’Albert Sarraut, éclosent des flots de brochures, de tracts, de photos, de films destinés à exalter l’idée coloniale.  (Sans autre précision, ni évaluation)…

            Ces images coloniales touchent finalement assez peu la masse française…

            Au Parlement, les débats coloniaux continuent à ne pas faire recette.

            Compte tenu de ce constat et des images officielles proposées, comment réagissent les Français ? Quels sont les référents inconscients qui se trouvent à l’arrière-plan, lorsqu’on évoque les colonies ? » (C,p,43)

            Quittons provisoirement le propos de cet historien dans son analyse de l’imaginaire français et de l’inconscient français, pour aller directement à sa conclusion :

            « Le Centenaire de l’Algérie française et l’Exposition coloniale de Vincennes confortent des stéréotypes que le discours savant lui-même avalise et pérennise. Le drame est que ces images des colonies, répondant prioritairement à un inconscient français prioritairement hexagonal, sont émises au moment même des prodromes de la « décolonisation ».

            Quoiqu’il en soit, l’imaginaire même de la France coloniale et impériale ramène d’abord au pré carré français, et il doit très peu au grand large. »(C,p,48)

       Est-ce qu’en écrivant ce type de propos, le grand historien, à l’exemple d’autres, n’a pas entrouvert la boite de Pandore d’où sont sortis les maux surtout inconscients dont souffre aujourd’hui notre histoire postcoloniale ?    

    Sans oublier que l’historien visait le cas algérien, un exemple de l’importance de la « matrice » algérienne très influente qu’a décrite récemment l’historien Vermeren dans le livre « Le choc des décolonisations ».

            La conclusion du Colloque (C,p,141) rappelle qu’environ six cents images de toute nature ont été présentées et commentées. Elle s’inscrit dans la ligne de pensée du discours que nous critiquons, sous la signature de deux historiens, Gilles Manceron et Jean-Barthélémi Debost, que nous avons déjà croisé sur les livres scolaires et sur les affiches Elle conclut naturellement  à la filiation entre les images produites hier et celles diffusées aujourd’hui, tout en se posant la question de l’origine des images et de leurs  effets :

                « Image et propagande

            Autres questions :

                « « Quand y-a-t-il eu une production délibérée d’images de propagande ? Quel a été le rôle précis du parti colonial dans la production de cette imagerie ? Charles Robert Ageron et d’autres ont montré par exemple, que le parti colonial et l’Agence de la France d’outre-mer pour le ministère des colonies avaient des officines qui rédigeaient des articles prêts à être repris, non signés, dans la presse….

            Quand on évoque la propagande, il faut aussi essayer d’en distinguer les cibles. »(C,p,145)

            Il est donc difficile d’en tirer un enseignement qui aurait fait progresser la connaissance de la propagande coloniale au cours de la période examinée.  Comment enfin ne pas évoquer au sujet de la presse un souvenir professionnel ? Comment ignorer que dans beaucoup de journaux, en province ou ailleurs,  les journalistes se contentent de démarquer soit un bulletin de l’AFP, soit un communiqué du ministre ou du préfet, ou tout simplement d’une entreprise ou d’un groupement professionnel.

            Je ne résiste pas à vous conter une anecdote professionnelle qui concerne la Lozère et son classement en Zone Spéciale d’Action Rurale dans les années 60.

            Nous avons vu débarquer un jour un journaliste du Monde qui venait faire un papier sur le cas de ce département. Quelle n’a pas été notre surprise de voir ce professionnel être venu comme un  réalisateur de cinéma prendre tout simplement le décor d’un article déjà écrit à Paris !

            Dans le livre Images et Colonies, le livre paru dans le sillage du Colloque :

            L’historien Meynier y a fait paraître un article intitulé « L’organisation de la propagande » :

            Dans l’introduction de l’ouvrage, l’historien Blanchard n’avait pas fait dans le détail, en décrivant  à force de diffusion et de matraquage, un message capable de séduire un vaste public et en écrivant comment les français ont pu être séduits e/ou trompés par ce qui fut pendant près d’un siècle une véritable propagande. (IC,p,8)

            Le lecteur aura relevé « pendant près d’un siècle », rien de moins ! Et le « matraquage » !

            Dans sa communication, l’historien Meynier manifestait une plus grande prudence :

            « Cette propagande qui met les colonies en images devrait être organisée par rapport au public- aux publics-  qu’elle se propose d’atteindre. Malheureusement, les matériaux manquent à l’historien pour en juger avec sûreté. » (IC,p,113)

            Déjà la douche froide !

            L’historien analysait successivement tout un ensemble de supports possibles de propagande, programmes scolaires, associations et groupements privés, organismes politiques. En ce qui concerne les 87 manuels d’histoire examinés, la part des colonies y restait modeste. Il donnait un sous-titre évocateur à la suite de son analyse :

« Propagande et mise en image des colonies entre credo colonial et exotisme de masse », passage où il notait « que dans les cartes postales, destinées à tous publics, c’est l’exotisme qui l’emporte encore plus encore que dans les autres productions. » En ce qui concerne les jouets,  c’est encore l’exotisme qui l’emportait. (IC,p,121)…

            « Au-delà des incantations coloniales officielles, ce que livre la mise en images des colonies par les Français, c’est encore principalement un exotisme de masse » (IC,p,123)

            Et en conclusion :

            « Mais bien après l’apogée de la propagande coloniale qui, pour le moment, ne releva guère d’une politique mais plutôt d’un air du temps relié à des images récurrentes amplifiées. « (IC,p,124)

            Donc grande prudence de l’historien, tout à fait justifiée compte tenu de l’étroitesse du corpus examiné, 30 affiches, 76 images de magazines ou de livres à thème colonial, 116 cartes postales.

            Notre conclusion intermédiaire : rien qui plaide précisément en faveur du matraquage d’une propagande coloniale qu’un bon historien a bien de la peine à décrypter et à situer.

Nous ne nous attarderons pas sur la contribution de N.Bancel et G.Mathy intitulée « La propagande économique au cours de la période 1945-1962 » pour trois raisons :

            - Carence complète de la démonstration statistique du propos illustrée par les observations contradictoires suivantes :

            « Il est très difficile d’établir le chiffrage précis, à la fois de la diffusion des publications semi-officielles du Ministère et de l’impact de la diffusion  de cette iconographie par la presse. L’étude d’un corpus partiel permet d’affirmer que la propagande coloniale étatique a presque entièrement submergé l’iconographie des périodiques non spécialisés. » (IC,p,222)

            Comment peut-on oser le mot submerger après avoir avoué son incapacité à apporter une quelconque démonstration statistique, qui était possible en analysant méthodiquement et non superficiellement la presse ?

            - Outrecuidance de l’analyse et des jugements :

            « L’appauvrissement du discours et des représentations coloniales, qui avaient forgé l’inconscient collectif colonial, marque la ligne historique qui sépare l’avant de l’après-guerre. » (IC,p,222) « L’hégémonie de la propagande coloniale (IC,p,224) Pour cerner de près les réalisations et sortir de l’idée prégnante forgée par l’iconographie, nous devons revenir aux sources écrites » (IC,p,227) « Ces images témoignent d’un impérieux ethnocentrisme qui contredit tous les discours sur le respect des cultures et de l’histoire africaines martelés par la propagande. » (IC,p,229) Les images sur l’économie du continent africain qui martèlent dans les mémoires française son infériorité constituent une des facettes de l’idéologie du progrès » (IC,p/230)

            Le lecteur aura relevé les verbes forts forger et marteler. Il doit savoir que cette analyse s’inscrit dans une période où la France a fait un gros effort d’investissement public et non privé, et de planification pour le développement du continent africain. Les gouvernements successifs ont voulu mettre en scène leurs réalisations par une propagande adaptée qu’il conviendrait d’évaluer avec précision dans son volume financier, comparativement à des campagnes de publicité privée, ainsi que dans ses effets sur l’opinion.

            Précisons par ailleurs que cet effort financier n’aurait pas été possible en l’absence du Plan Marshall !

            - Une grande difficulté d’interprétation historique compte tenu de la brièveté de la période politique examinée, neuf années entre la Libération et la guerre d’Algérie, agitée par des conflits coloniaux. D’autant plus que l’Union française avait juridiquement succédé à l’Empire.

            Le lecteur constatera que cette analyse boursouflée est en complète contradiction avec le contenu de la suivante.

 

Jean Pierre Renaud Tous droits réservés

 

 

 

 

 

 

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 16:01

Annonce de publication

Je vais proposer de larges extraits du livre « Supercherie Coloniale » que j’ai publié en 2008.

Son objet était de démontrer que la thèse historique défendue et publiée par le trio d’historiens Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, et Nicolas Bancel n’était pas fondée historiquement.

Au cours de la période 1870-1960, la France ne baignait pas dans la culture coloniale ou impériale annoncée, et non démontrée.

Les premières publications concerneront le sujet politiquement sensible :

« Agit-prop postcoloniale contre propagande coloniale »

Jean Pierre Renaud

Brevet de l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer (1958) Major de promotion- Officier SAS Algérie Vallée de la Soummam (1959-1960)

Licence en Droit- Doctorat es Sciences Economiques

Ancien Préfectoral Province, Ministère Intérieur, Préfecture de Paris

&

Seront traités les sujets ci-après : la propagande coloniale a-t-elle existé ? l’Agence des Colonies, ses moyens, son action ?

Relations Agence des Colonies et presse française.

Le ça colonial ? L’inconscient collectif colonial ?

Conclusions

Le 30/09/2024

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23 septembre 2024 1 23 /09 /septembre /2024 14:51

LE PIÈGE PARISIEN

 

L’histoire des institutions parisiennes montre qu’elles n’appartiennent pas aux Parisiens, sauf que depuis les années 2000, avec l’évolution du contexte économicopolitique, l’explosion de la Com, les initiatives du pouvoir local, la France n’y est plus chez elle.

Relisons quelques extraits d’un ouvrage historique qui a fait date, « L’identité de la France » de Fernand Braudel - Espace et Histoire 1986, des extraits qui éclairent la profondeur historique du sujet en apportant la démonstration nécessaire : la commune de Paris doit retrouver le droit commun et les citoyens de la capitale, les grands bénéficiaires de sa richesse culturelle, être au service de la collectivité nationale.

« LE Piège Parisien »

Dans le même ordre d’idées, le même constat de Michel-Edouard Leclerc

Extrait du texte paru dans le Figaro Magazine des 20 et 21 septembre 2024

« UN PLAN d’URGENCE POUR LA FRANCE »

« Les recommandations de nos experts à Michel Barnier

En couverture

« Economie »

« Relancer l’ascenseur social » page 52

« … Le nouveau visage morcelé de l’Assemblée Nationale, où aucune majorité ne sera en mesure de se dégager jusqu’aux prochaines échéances, doit inciter nos représentants à rechercher du compromis et à travailler sur des enjeux de fond carrément transpartisans qui parlent aux Français. J’en vois au moins deux.

Le premier, c’est d’oser écrire une nouvelle page de la décentralisation. Alors que vu de province, Paris, le Parlement, nos institutions nationales risquent de se retrouver durablement paralysées, a contrario dans les territoires, les métropoles, dans nos régions, les projets avancent et les transformations suivent leur petit bonhomme de chemin, que ce soit en matière d’aménagement du territoire, de rénovation urbaine, de redynamisation économique, ou encore de transition écologique…

« … Pour moi, il est temps de confier aux régions, aux métropoles, aux collectivités territoriales, de nouvelles compétences (économiques, sociales, environnementales…) sans omettre de leur donner les moyens d’agir. En cas de bocage, il n’y aura au moins pas de focalisation sur la responsabilité d’une seule institution, et chaque instance locale bénéficierait d’un droit à l’expérimentation, tenant compte des aspirations locales. J’y vois aujourd’hui le moyen de refédérer les Français et de les réintéresser à la chose politique. »   

Citations d’extraits par Jean Pierre Renaud

Paris, le 23 septembre 2024

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22 septembre 2024 7 22 /09 /septembre /2024 15:31

LE PIÈGE PARISIEN

 

L’histoire des institutions parisiennes montre qu’elles n’appartiennent pas aux Parisiens, sauf que depuis les années 2000, avec l’évolution du contexte économicopolitique, l’explosion de la Com, les initiatives du pouvoir local, la France n’y est plus chez elle.

Relisons quelques extraits d’un ouvrage historique qui a fait date, « L’identité de la France » de Fernand Braudel - Espace et Histoire 1986, des extraits qui éclairent la profondeur historique du sujet en apportant la démonstration nécessaire : la commune de Paris doit retrouver le droit commun et les citoyens de la capitale, les grands bénéficiaires de sa richesse culturelle, être au service de la collectivité nationale.

Premier extrait, page 111 :

« Encore faut-il que ce marché national dispose d’une grande ville puissante, dotée de moyens, servie par les circonstances. Paris, très tôt, à cause de ses dimensions, a été un monstre urbain ; pourtant il ne réussit pas aussitôt à entrainer la France entière. Le moteur est plus ou moins à la hauteur de sa tâche et le véhicule avance en cahotant. N’est-ce pas, vue au sommet, l’histoire même de la France, infiniment recommencée ? »

 

 

Deuxième extrait, page 227 :

« De ce destin, l’Etat a été l’artisan attentif, la fée bienfaisante qui hâte, autorise tout. A Paris, ville exceptionnelle, privilégiée, l’argent afflue, s’accumule, se réemploie comme il peut, se dépense somptuairement. C’est tout l’argent – surtout politique – du royaume qui nourrit ses réussites et ses parasitismes. Les Changeurs d’Europe savent d’ailleurs qu’en tirant sur Paris, on obtient facilement le paiement en argent comptant, comme sur Venise en ce même siècle des Lumières. »

 

Le Piège Parisien

Les Institutions de la République Française

               

« Paris est toujours un Etat dans l’Etat » sous d’autres formes !

Pourquoi Paris bloque la réforme de nos institutions ?

Sous la Cinquième République, les institutions parisiennes ont fait l’objet de plusieurs réformes, la principale étant le transfert des pouvoirs de l’Etat, des Préfets à un maire de Paris élu, en 1977.

A l’époque, j’avais publié, à compte d’auteur, un livre d’analyse des institutions parisiennes sous le titre « Paris, un Etat dans l’Etat » (1993)

En moins de cinquante ans, le contexte historique a été bouleversé avec la montée en puissance de l’Union Européenne, en concurrence avec notre exécutif national, le nouveau pouvoir des régions et des métropoles, les effets de la mondialisation, le nouveau pouvoir des réseaux sociaux que personne ne contrôle, et pourquoi ne pas le dire, la vitalité d’un microcosme parisien qui a les moyens de s’affranchir de toutes limites .

Son exécutif « caché », son HSP , « l’establishment parisien » gouverne en fait et en droit le pays.

La Ville partement de Paris a étendu ses tentacules hors de ses limites géographiques et légales en édifiant une sorte de « métropole Bis » « cachée ».

Il y a quelques années un rapport de la Chambre Régionale des Comptes en donnait le détail.

Sans oublier deux évolutions majeures qui affectent en profondeur la vie de notre pays, l’explosion des réseaux sociaux avec un Paris profitant  pleinement de la position « stratégique » capitale, d’une part, et d’autre part, la « fracture » française entre les zones périphériques et les zones urbaines centrales.

Dans la capitale, n’importe quel élu , dès qu’il ouvre la bouche, accède aux lucarnes, petites ou grandes.

Certains élus ou élues s’en donnent à cœur joie en confondant leur mandat local avec un mandat national ou international

En 2022, la Maire de Paris, membre d’un parti politique en déliquescence, a eu la prétention de diriger le pays…

Cette année, une directrice des finances de la Ville parachutée au Nouveau Front Populaire, a eu la prétention de gouverner la France…

Comment ne pas noter que la gestion socialiste de Paris sacrifie les intérêts de la banlieue et contribue à accroître cette fracture nationale entre les grands centres urbains et leurs périphéries, pour ne pas dire les riches et les pauvres ?

Paris renoue, sans le dire, avec ce qu’on pourrait appeler le péage social « bobo » ? Il faut payer pour entrer !

Retour à l’Octroi des siècles passés !

Ajoutons enfin que cette description fait l’impasse sur une évolution que les Français et les Françaises connaissent trop bien, une bureaucratie de plus en plus écrasante qui ajoute à cette conscience du déclassement national.

Yeux ouverts ou yeux fermés des élites politiques ?

Gauche ou Droite, il est hors de question de scier la branche sur laquelle ils sont assis !

Juger que les institutions françaises ne sont plus adaptées au monde actuel et qu’il faut leur redonner de l’oxygène, repositionner les pouvoirs afin qu’à chaque étage, européen, national, régional, et local, ils soient identifiés et identifiables, ne constitue pas une originalité dans les sphères du pouvoir, mais pour l’ensemble des facteurs cités, les décideurs se donnent toutes les excuses pour ne pas bouger, ou pour proposer des réformes anodines…

Pourquoi ?

Comment voulez-vous qu’ils coupent la branche sur laquelle ils sont assis ?

Gauche ou droite parisienne, même combat !

Comment voulez-vous qu’un élu de Paris, bénéficiaire d’un privilège national de Com publique et d’accès aux réseaux sociaux accepte de le perdre, même en sachant que cette situation s’inscrit tout à la fois en dehors du droit commun et de l’intérêt national ?

Il est donc nécessaire qu’une nouvelle majorité au Parlement prenne le taureau par les cornes et décide de transférer aux Régions une partie des pouvoirs non régaliens, l’emploi et l’économie entre autres.

La démocratie française y retrouvera sa vitalité !

L’ouvrage de Fernand Braudel a le mérite d’ouvrir un immense champ de réflexion sur l’évolution des institutions françaises au cours des siècles :

« Paris « ce gouffre » disait Vauban, est-il le seul responsable ? Oui et non. Car Paris est conséquence autant que cause. » (page 278)

Les Parisiens ont accès à une gamme phénoménale d’avantages politiques, financiers, économiques, culturels, sanitaires, universitaires, dont ils peuvent bénéficier, même s’ils sont aussi à la disposition des Français et des Françaises, mais moins directement.

L’évolution récente du contexte international et national a redistribué les relations entre les différents pouvoirs à l’international et au national, avec l’explosion des réseaux de communication et la vitalité expansive d’un Paris qui a élargi l’assiette institutionnelle de la commune de Paris en la faisant sortir du droit commun, notamment par rapport à ses voisins.

En clair, cela veut dire que les citoyens de PARIS bénéficient dans le système institutionnel de privilèges aujourd’hui sans fondement politique.

Le moment est enfin venu de laisser la démocratie respirer dans nos provinces et les banlieues parisiennes.

L’actualité braque les médias sur la nécessité qu’il y aurait à rétablir la proportionnelle aux élections législatives, une fausse solution institutionnelle comparée à celle d’un transfert de pouvoirs du central vers les régions.

Les mesures de décentralisation ont le défaut de laisser le pouvoir central conserver la bride sur l’action et la liberté des collectivités territoriales.

Jean Pierre Renaud            Tous droits réservés

L

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12 septembre 2024 4 12 /09 /septembre /2024 18:34

La France Politique de Descartes ?

« Aux Oubliettes », si encore une majorité de Français et de Françaises connaissent encore ce mot et notre histoire ?

A suivre les propos, les confidences, ou les interprétations des spécialistes de la « chose publique », c’est à se demander si nos grands ou petits élus vivent dans le monde réel, dans le contexte actuel des forces de notre pays et dans celui d’une planète en pleine convulsion… 

Pour une Grande Enquête Républicaine !

Le Bon Sens de Descartes, le Discours de la Méthode paraissent bien loin du monde politique actuel, celui des influenceuses, des followers, des communicants politiques, des experts, des essayistes, des menteurs comme des arracheurs de dents, des manipulateurs, des belles gueules…

Avec un Maître des Horloges Elyséen qui a tout fait pour truquer les résultats des consultations électorales récentes…

La France souffre aujourd’hui du « Coup du Désistement » dont le but affiché était de mettre le Rassemblement National sur la touche…

Vous n’avez pas été un peu surpris? pas trop? de voir Edouard Philippe au Havre voter Communiste pour respecter le mot d’ordre ?

Mais le RN est toujours là, et l’on n’efface pas d’un coup de baguette magique le vote de plus de 10 millions d’électeurs et électrices, en faisant croire que tous ces gens-là sont d’extrême droite…

Revenons donc au bon sens, la chose la mieux partagée, selon Descartes, lançons une grande enquête publique contrôlée par des sages, il y en a encore, dont l’objectif sera d’analyser les discours et décisions des responsables politiques de la France Insoumise, de l’Ecologie, du Parti Communiste ou Socialiste, des Républicains, et bien sûr du Rassemblement National, pour la période des 10 dernières années.

Dans un lointain passé, après la Deuxième Guerre Mondiale, un Parti Communiste Français, ou se disant comme tel, en dépit de son Affiliation avec l’Etranger, le Komintern et l’URSS :

Il a fallu attendre la chute de l’URSS en 1991 pour commencer à ouvrir les yeux.

Une simple question pour finir :

« Désignez  le parti politique qui a mis en danger les institutions de la République au cours des 10 dernières années, dans les deux Assemblées, dans les médias, ou dans la rue, en manifestant de la violence, en encourageant le désordre public ou en mettant en cause l’action des forces de l’ordre… » ?

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

 

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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 10:46

Vrai ou Faux …

Vrai à croire le Canard !

« OVNI » « Visiteurs » « Facilitateurs » d’un Président ?

 Il ne s’agit donc pas d’un « canard »…

Comment croire   à cette liturgie de la « transformation publique » ?…Ce verbiage…

&

Le Canard Enchaîné du 7 août 2024, page 3

« Des « facilitateurs » pour sauver la patrie ! »

« Face aux blocages de l’Etat, on recrute des cerveaux favorisant « l’émergence de solutions créatives »

…  « Un facilitateur pour aider Macron à dénouer  la crise qu’il a lui-même créée ? Plutôt « un renverseur de vapeur » qu’un « siesteur professionnel », s’il vous plait !

Clara Bamberger

« La direction interministérielle de la transformation publique (DITP) qui dépend de Matignon a la solution. Depuis quelques années et particulièrement ces derniers mois, elle recrute activement, via son site, des serviteurs d’un genre nouveau : les « facilitateurs de politiques publiques ». »

Le texte en question ouvre une large fenêtre sur les nouveaux métiers de l’innovation, du changement dans nos services publics, et de la connerie pure et simple !

Réflexion d’un ancien haut fonctionnaire

A lire l’analyse que proposait le journal satirique le 7 août 2024, et en mon ancienne qualité de haut fonctionnaire, je me demandais si certains ou certaines éminences ministérielles de la « Fabrique » Macron, tel Monsieur Guérini, ne nous refaisait pas le coup du film « Les « Visiteurs » de Jean Marie Poiré ? (1993) 

Ou encore « Visiteurs du Soir » de Marcel Carné (1942)

Sauf que le langage administratif proposé, une nomenclature du vent, une langue française truffée de mots savants compris seulement de cette nouvelle « fratrie» administrative et politique, ne peut être compris que par des initiés.

Autre interprétation, la France n’est-elle pas devenue un pays de « cinglés » ?

Pendant des années, avec quelques collègues courageux, je me suis coltiné les nombreux obstacles qui s’opposaient à tout changement, soit parce qu’on nous demandait de mélanger fonction publique et business privé, soit parce que la grande majorité des patrons n’avaient qu’un mot à la bouche « Pas de vagues »,  soit enfin en raison du train train de tous les fonctionnaires qui avaient choisi la tranquillité…

Pourquoi inventer à nouveau le fil à couper le beurre, en fabriquant à nouveau une bureaucratie du beurre ?

Deux choses :

Un - Vous avez au sein de notre Fonction Publique des Hommes et des Femmes compétents qui valent ce qu’on trouve de mieux dans beaucoup de métiers, sortez les du rang et donnez leur le pouvoir.

Inutile de faire appel à une formule magique d’ « idéation collective » !

Deux – Procédez à une réforme capitale dont tout le monde a peur !

Les attributions régaliennes de la puissance publique ne peuvent relever que d’une fonction publique d’Etat dont les membres ont fait le choix de servir la République.

Les autres attributions peuvent relever du droit privé, comme c’est déjà le cas pour beaucoup d’entre eux.

L’évolution actuelle n’est pas nouvelle. L’ancien Premier ministre libéral  britannique  David Lloyd George (1908-1916) disait déjà dans un contexte complètement différent :

« Le monde devient comme un asile de fous dirigé par des fous. »

« La haute administration serait-elle devenue une caste de « cinglés » ?

Jean Pierre Renaud

 

 

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27 août 2024 2 27 /08 /août /2024 17:20

Humeur du Jour

La France a besoin de Canadair ?

Feux de forêt ou feux politiques ?

La Crise Politique :

16 juillet 2024 Démission Attal

23 août 2024 =38 jours sans gouvernement !

Record 4ème République battu !

Et la crise continue, Macron commémore, gagne du temps, et consulte…

Il allume des feux dans la « classe politique », et les attise…

Le 26 août 2024, le Figaro publiait un article sous le titre « En panne de Canadair, la France attend fébrilement ses nouveaux avions » (page 7)

Vous avez bien lu « fébrilement » ?

Mon épouse commentait :

« Des Canadairs pour quels feux ? »

Ceux du Midi ou ceux du Président ?

Le Président actuel a plongé la France dans une 4ème République Bis, avec une grande différence, celle d’une explosion médiatique démagogique !

 

 Pourquoi ne pas être tenté de dire au Président actuel ?

 Alors, on fait « JouJou » avec la Constitution et la Cinquième République ?

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

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6 août 2024 2 06 /08 /août /2024 09:05

Russie Stalinienne ou Russie Poutinienne ?

Quoi de changé ?

Rien !

On assassine !

1989 l’URSS s’écroule !

2014 - puis 2022 la Russie envahit l’Ukraine et menace nos frontières.

Presque chaque jour Poutine éructe ses menaces de mort contre un Occident, nouvel empire du mal !

Allons- nous rester les bras croisés et laisser l’Ukraine se faire anéantir ?

Avant les Pays Baltes et la Pologne victime

Séculaire de la Russie ?

Puis viendra notre tour ?

Europe réveilles-toi !

Constituons une force militaire entre Etats Européens décidés à défendre nos frontières ! Sans toujours compter sur les Américains !

Poutine est aujourd’hui un danger mortel pour la vieille Europe occidentale, et pas uniquement pour l’Ukraine envahie par la Russie de Poutine.

Jean Pierre Renaud Crimée

14 juin 2024

Après Koursk, une grosse opération de déstabilisation des chaines de commandement en Crimée, une grosse  opération Commando !

 

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10 juillet 2024 3 10 /07 /juillet /2024 18:33

LA FRANCE SUR UNE « NEF DES FOUS »…

JEROME BOSCH (15ème siècle) N’EST PAS SI LOIN …

LES TOURS DE PASSE-PASSE DU SUFFRAGE UNIVERSEL ET DES MANIPULATIONS…

AUX EUROPEENNES J’INVITE LES ELECTEURS A VOTER POUR OU CONTRE MOI… JE JOUE SUR LES DEUX TABLEAUX…

JE PRENDS UNE GROSSE BAFFE ? JE DISSOUS L’ASSEMBLEE NATIONALE…

NOUVELLE GROSSE BAFFE, C’EST PAS GRAVE… LE MOT D’ORDRE DU DESISTEMENT A FORMIDABLEMENT MARCHE.

LFI, UN DE « MES ENFANTS POLITIQUES » REVENDIQUE LE POUVOIR ALORS QU’IL NE REPRESENTE QUE 13,5 % DES SIEGES…

TOURNEZ MANEGE REPUBLICAIN…TOURNEZ MANEGE…

LE FOUTOIR ASSURE…

LE SUFFRAGE UNIVERSEL BAFOUE !

Jean Pierre Renaud

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5 juillet 2024 5 05 /07 /juillet /2024 11:22

La CONSTITUTION POUR LES NULS !

Le SECRET du VOTE !

L’exemple de l’ancien Premier Ministre Philippe !

Il a fait une grande déclaration selon laquelle il votera dans sa ville du Havre pour le Parti Communiste, allié du Nouveau Front de Gauche !

Tout au long des jours précédents, de multiples acteurs ou « influenceurs » patentés ont annoncé urbi et orbi sur tous les médias, que les candidats de la troisième position devaient se faire hara kiri pour le bien de la nation…

Les mêmes jours précédents, de multiples experts constitutionnalistes ont multiplié les avis sur les embûches du scrutin de dimanche…

Aucun d’entre eux à ma connaissance n’a évoqué la Constitution et son article 3 :

« Le suffrage » :

«  Il est toujours universel, égal et secret. »

Le vote de l’électeur Philippe sera-t-il secret ?

Son Parrain Juppé, membre du Conseil Constitutionnel a-t-il donné sa bénédiction ?

Il est vrai qu’avec les interventions permanentes dans ce scrutin du Président de la République, ses mises en garde répétées sur les troubles à prévoir, la paix publique est en danger.

Bis repetita des émeutes de juin juillet 2023 où l’on vit la main d’un Président trembler ?

Jean Pierre Renaud, ancien haut fonctionnaire

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