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11 février 2020 2 11 /02 /février /2020 11:06

Empire colonial anglais et Empire colonial français (19ème et 20ème siècle) avec l’héritage postcolonial du Sahel

Suite des chroniques publiées sur le thème des Empires, pages vues en 2016, 2017, 2018, 2019, soit un total de 10 081 pages vues.

“Sahel, business or not business” !

            Comparaison curieuse, anachronique, comme les adorent certains historiens contemporains,  me direz-vous ?

            Pas tant que cela si vous tentez de comprendre les grands enjeux et les ambitions légitimes ou non qui expliquent souvent la conduite politique et internationale de nombreux pays sur la longue durée.

            Sous cet angle, le thème du titre illustre tout à fait la façon dont les deux pays ont administré leurs territoires coloniaux respectifs de l’Ouest africain, car les « choses » continuent : « Sahel business  or not business » !

       Le Sahel ? La France va au Sahel, trompette au vent, comme elle est partie à la conquête de l’Afrique de l’Ouest  sans rien connaître des territoires et des civilisations qui s’y trouvaient.

         La Grande Bretagne, elle, et ça n’est pas le fait du hasard, s’est emparée des terres coloniales qui disposaient, dans les connaissances  de l’époque, des meilleurs atouts économiques (Sierra Leone, Ghana, Nigéria), avec une obsession, surtout ne pas mettre les mains dans la gestion concrète des hommes sur le terrain, un terrain qui était d’ailleurs on ne peut plus complexe à tous points de vue, là comme ailleurs, en Afrique de l’Ouest.

     Ils laissèrent ce type de gouvernance aux pouvoirs traditionnels locaux, sans avoir l’ambition d’y promouvoir une égalité entre « citoyens » qui n’existaient d’ailleurs pas, ou les rêves d’un Etat républicain…

        Dans le nord du Nigéria, ils laissèrent le pouvoir aux grands émirs du Sokoto et du Bornou, et dans le sud, comme dans l’Empire des Indes, ce fut la Compagnie Royale du Nigéria qui gouverna ces territoires jusqu’en 1914. Les territoires côtiers avaient donné naissance à des royaumes puissants et prospères.

       Point de tout cela dans les territoires de mouvance française, la République française étant le « meilleur » régime politique du monde, il fallait que les Africains en bénéficient, même si l’on savait que cela était impossible : il fallait donc mettre la main dans un tissu d’ethnies, de croyances, de chefferies et de petits royaumes très différents les uns des autres…

       La suite de cette histoire ?

       Dans le Sahel du XXIème siècle, avez-vous vu la couleur d’un engagement militaire britannique quelconque sur le terrain dans cette immense région qui borde entre autres le nord du pays africain toujours le plus puissant de ce continent, le Nigéria, alors que le mouvement religieux et séditieux de Boko-Haram  ravage le nord du pays depuis de nombreuses années et entretient un état de guerre civile ?

            Jean Pierre Renaud

 

 

 

 

 

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6 février 2020 4 06 /02 /février /2020 11:38

Quartiers sensibles « Tout schuss ! » avec Brigitte !

 

            Décidément, le Canard enchaîné n’est pas à mettre entre toutes les mains !

            Dans le numéro du 8 janvier, en première page :

« Merci Brigitte !

« L’espoir renait en Seine Saint Denis, le département le plus pauvre de France. Les élèves de l’école pour « décrocheurs » de Clichy sous-Bois, fondée par Brigitte Macron, ont eu la chance de rencontrer Lamine Guèye, personnalité sportive sénégalaise…

C’est vrai que Lamine Guèye n’est pas n’importe qui : à la fois président, trésorier et secrétaire de la Fédération sénégalaise  de ski… »

Du plan Borloo aux pistes de ski du Sénégal, on a du souci à se faire !

Ce type de visite caricaturale en dit plus long que beaucoup d’analyses d’experts en tout poil sur  le grand écart politique entre marcheurs (skieurs ?) et les réalités du terrain.

Jean Pierre Renaud

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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 09:52

 

Intoxication mémorielle ou « fièvre » chiraquienne à la « tête » de la République Française ?

           

            Lu dans Le Figaro du 27 janvier 2020, page 8 :

« L’Élysée récuse toute comparaison entre Shoa et guerre d’Algérie »

« Aux yeux de Macron, le seul lien qui existe se joue au niveau de la charge mémorielle que représentent ces sujets pour un président »

Question préalable : l’auteur de l’article est-il bien l’auteur du titre et sous-titre ?

Car le titre et le sous-titre proposent une version édulcorée du contenu.

Citation du journal :

      « Exécutif Couper court. Face à la polémique naissante sur les propos d’Emmanuel  Macron – tenus dans l’avion présidentiel qui le ramenait d’Israël, où il a reçu le Figaro -, l’Élysée a récusé toute comparaison entre la Shoa et la guerre d’Algérie. En s’appuyant notamment sur ce que le Président avait déclaré dès jeudi soir.- « C’est le crime absolu qui ne peut être comparé à aucun autre », avait-il tranché, relevant la « singularité la plus extrême de l’Holocauste. » « Le Président a réaffirmé l’unicité de la Shoah : elle est indiscutable », complète l’un de ses conseillers, pour ne laisser aucun doute.

      (Macron ou un « conseiller » ?)

       Dans l’esprit du chef de l’État, le seul lien qui existe se joue entre «  les sujets mémoriels. » Dans leur ensemble, qui sont au « cœur de la vie des nations ». « Qu’ils soient utilisés par certains, refoulés par d’autres, assumés… Ils disent quelque chose de ce que vous voulez faire de votre pays et de votre géopolitique ». juge-t-il.

       Selon lui, un même processus en trois étapes est chaque fois nécessaire avant de pouvoir « regarder son histoire en face ». Il y a le travail de l’historien. Il y le travail du juge. Et quand on préside ou qu’on participe à la vie d’une nation on a ce matériau à saisir », détaille-t-il. Entre les lignes c’est bien à la guerre d’Algérie que pense le Président. « Je suis très lucide sur les défis que j’ai devant moi d’un point de vue mémoriel et qui sont politiques. La guerre d’Algérie, sans doute, est le plus dramatique d’entre eux », confirme- t-il. On en a plein, comme ça. Mais la guerre d’Algérie est la plus problématique. Je le sais depuis ma campagne. »

        (« Matériau à saisir » ? Ne s’agit-il que d’un « matériau » ?)

      A l’époque, le candidat d’En Marche ! avait cru bon, lors d’un déplacement de l’autre côté de la Méditerranée, de qualifier la colonisation de « crime contre l’humanité ». Une expression qu’il « ne regrette pas » aujourd’hui, même s’il se garde bien, de le réemployer. « J’ai crispé des gens. (Mais) je pense que je les ai ramenés, maintenant dans une capacité à distinguer », estime-t-il, citant tour à tour l’ensemble des parties prenantes. Désormais, il souhaite mettre fin au « conflit mémoriel » qui demeure sur  cette question. « Je n’ai pas la réponse » pour y parvenir, reconnait-il toutefois «  avec beaucoup d’humilité », admettant « tourner autour du sujet. « 

       En attendant de trouver la bonne formule, Emmanuel Macron s’inspire de son défunt prédécesseur, Jacques Chirac. « Quand (il) fait le discours du Vel d’Hiv, ça a un impact politique. C’est quelque chose qu’il fait à dessein, aussi, politiquement. Et  pas simplement historiquement », se souvient-il… Aujourd’hui, son lointain successeur considère que la charge mémorielle qui lui incombe avec  la guerre d’Algérie est équivalente. C’est tout le sens de ce  qu’il a confié dans l’avion.

          A ses yeux, s’il réussit le travail qu’il compte entreprendre sur ce sujet, la guerre d’Algérie aura « à peu près le même statut que ce qu’avait la Shoa pour Chirac, en 1995. »

       (« Statut » ? Qu’est-ce à dire ?)

        Ce rapprochement, qui ne porte que sur l’aspect mémoriel, a immédiatement fait bondir l’opposition…

       Soucieux de ne laisser aucun malentendu s’installer, Emmanuel Macron a précisé samedi au Figaro, le sens exact de sa pensée. « La       guerre d’Algérie est aujourd’hui un impensé de notre politique mémorielle et l’objet d’un conflit de mémoire comme l’étaient la Shoa et la collaboration de l’Etat français lorsque Jacques Chirac avait prononcé son discours du Vel d’Hiv », a-t-il expliqué. »

     Élu sur la promesse de « réconcilier les Français », le chef de l’Etat semble donc  se fixer un objectif pour sa présidence : celui de trouver la bonne approche pour refermer, enfin, ce chapitre qu’il a lui-même ouvert durant sa campagne. … » (Fin de citation)

        J’ai souligné le mot « impensé », un mot idéologique à la mode qui couvre en réalité un « business » postcolonial, un mot que j’ai cité (page 239) dans le chapitre IX du livre « Supercherie coloniale » intitulé « Le ça colonial » (pages 235 à 251).

         Le texte de ce chapitre a été publié in extenso sur le blog du 14 janvier 2016 et le livre lui-même a été édité en numérique.

     A lire ces réflexions successives, le lecteur ne peut manquer d’être frappé :

  1. par son manque de clarté : ne confondez pas les situations, mais elles se ressemblent, en comparant des situations historiques non comparables,
  2. par le manque de culture historique, pour ne pas dire tout simplement de culture générale de son auteur,
  3. par une envie politique irrépressible de chausser les bottes de Chirac.
  4. par la sorte de copié-collé d’un texte de Stora paru dans son livre intitulé « La guerre des mémoires » La France face à son passé colonial » :

       « Et puis en 1995 avec l’arrivée de Jacques Chirac au pouvoir, les nostalgiques de l’Algérie française se sont réveillés. Avec son fameux discours du 16 juillet 1995 reconnaissant la  responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs, le Président Chirac a fermé la page de Vichy, mais il n’a pas ouvert véritablement celle de l’Algérie. » (pages 20, 21)

      En ce qui me concerne, en ma qualité  d’ancien Officier de SAS du Contingent pendant la guerre d’Algérie, et en ma qualité de citoyen d’une République encore française, je récuse ce type d’assimilation mémorielle idéologique et politique entre Shoa et guerre d’Algérie.

        Mais alors, les camarades tués en Algérie ne seraient pas « morts pour la France », et nous-mêmes n’aurions pas servi la France ? Assimilation aux collabos et aux nazis ?

       Honte à un tel Président !

      Macron cherche une réponse ? Elle est toute trouvée !

         Ayez le courage de faire procéder à une enquête mémorielle statistique complète, sérieuse, et contrôlée par le Parlement sur cette guerre d’Algérie, en distinguant naturellement les citoyens français d’origine algérienne, selon leur communauté  d’origine des autres citoyens, et en tenant évidemment compte des âges et des domiciles des personnes interrogées, et en ce qui concerne les citoyens français d’origine algérienne leur date d’arrivée ou de naissance dans notre pays.

            A plusieurs reprises, et sur mon blog, j’ai invité Monsieur Stora, propagandiste en chef d’une « guerre des mémoires » à procéder à cet exercice, mais il n’a jamais eu le courage de les faire mesurer « statistiquement » et « scientifiquement ». (voir « La parabole des raisins verts » blog du 17/9/2017)

&

            A lire ces « jugements » présidentiels successifs sur l’histoire de France, je ne puis m’empêcher de penser que notre pays est passé dans un univers de pensée familier à la vieille Chine et à celle de Mao Tsé Tung, résumé dans la maxime « Le poisson pourrit par la tête ».

            Le Président actuel ne serait-il pas à la « tête » du mouvement de subversion postcoloniale qui bouleverse actuellement la France ?

Petit éclairage historique

Le Fort des Capucins Presqu’île de Crozon, la carte postale d’un vieil ami, ancien ingénieur général de l’armement qui contribua à la mise au point les fusées atomiques sous-marines :

            « Landevennec, 13 mars 2003.

      Cette carte est destinée à illustrer votre prochain ouvrage sur les Colonies, à la rubrique « Bretagne » La France lui a imposé sa langue, mis en place des gouverneurs étrangers et traité sa population comme si elle  appartenait aux races inférieures. »

            Avec mes amitiés »

A l’adresse du groupe de propagande postcoloniale Blanchard and Co : Bécassine face à Banania !

            Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

 

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 10:36

Violences policières ou violences républicaines contre violences de manifestants ?

            Une fois de plus, et d’autant plus que depuis plus d’un an, le gouvernement  actuel n’a pas été capable d’éteindre les braises et les feux du mécontentement de la population, les forces de l’ordre se trouvent  mobilisées pour rétablir un ordre public de plus en plus fragile, compte tenu de l’état d’inversion des droits entre l’individu citoyen et la collectivité publique, c’est-à-dire la République.

            Les réseaux sociaux exploitent sans vergogne les bavures des forces de l’ordre en feignant d’oublier qu’elles font face à une violence toujours plus grande des manifestants, notamment de la part des black-blocs, le policier, le gendarme ou le CRS, devenant des proies médiatiques de la défense toute fictive de toutes sortes de droits, sous le drapeau du droit de manifester, c’est-à-dire de pouvoir insulter les forces de l’ordre, les narguer, leur lancer pavés ou cocktails Molotov.

            A travers nos forces de l’ordre, c’est la République Française qui est visée et donc atteinte, c’est-à-dire notre modèle de vivre ensemble, notre collectif de libertés.

              Jean Pierre Renaud

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15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 10:03

« Paris 2020 »

« Paris, un autre Etat dans l’Etat »

Avec le clin d’œil littéraire de Miguel de Cervantès et de Jean de La Fontaine

Avec un clin d’œil chinois et stratégique : « La propension des choses » de François Jullien »

         Introduisons ce sujet austère avec un extrait de l’interview de Bruno Duteurtre (Figaro du 23 décembre 2019), sous le titre « Le cycliste n’admet aucune loi » ? Les quelques lignes de conclusion de cette interview décrivent parfaitement la situation actuelle de Paris aux prises avec la démagogie politique, mais aussi le désordre de gestion  des affaires publiques qui ont cours depuis quelques années :

« … Aujourd’hui, on détruit l’allure même des grands boulevards pour donner à la bicyclette une priorité sur tout. Et, tandis que la rue se divise en multiples voies réservées, on voit s’accroitre un « communautarisme » de la circulation où chaque tribu s’oppose aux autres dans un même ressentiment : vélos contre piétons, trottinettes contre taxis, joggers contre promeneurs. Nous voici loin du radieux « partage de l’espace urbain. »

            Les rapports de forces institutionnelles entre Paris et ses banlieues, entre la collectivité locale Paris et l’Etat ont été complètement modifiés entre l’année 1977, début du nouveau régime institutionnel parisien, et l’année 2020.      

     Les principaux facteurs de cette évolution en sont l’émergence d’une écologie qui se veut parisienne, la « méthode » Hidalgo qui n’a plus rien à voir avec la « méthode » Chirac, le règne de la Com’, et des nouveaux réseaux sociaux dont les sources sont souvent parisiennes, avec l’écho continu donné à l’accueil des étrangers,  et pourquoi ne pas le dire, un affaiblissement de l’État régalien dans la capitale.

            Dans la capitale, la relation Ville-Etat manque de plus en plus de clarté, et seuls quelques initiés peuvent en déterminer les champs et les compétences.

            Le « Paris Bobo » que je décrivais brièvement, il y a quelques mois, sur ce blog, n’a pas battu des records de propreté, de bonne gestion de l’espace public – voir les trous partout, le désordre des vélos et des trottinettes sur nos trottoirs, avec morts et blessés -, les excès de vitesse permanents des véhicules dans nos rues, alors que la municipalité se pique quotidiennement de vouloir diminuer la pollution causée par la circulation.

            Les conditions de circulation, de livraison, et de stationnement, des véhicules et des camions sont à revoir complètement, avec des vitesses limitées et signalées, sous le contrôle de caméras et de radars, là où cela est nécessaire.

        Plus grave encore, comment ne pas constater la dégradation continue de la « tranquillité publique », alors que la municipalité se rallie enfin, pour des raisons « électorales », à la création d’une police municipale ?

     L’État doit faire prévaloir dans notre capitale, qui  abrite les institutions de la République et les représentations diplomatiques étrangères, la préoccupation numéro 1 de l’ordre public.

        Pour un ancien acteur des services de l’État à Paris, il est difficile de ne pas se poser la question de l’« empiètement » continu de la collectivité publique « locale » sur les pouvoirs de l’État dans la capitale.     

       La nouvelle configuration institutionnelle des années 80 posait déjà de redoutables problèmes de cohabitation, de coopération, et naturellement de conflit de pouvoir avec l’Etat, mais tout a changé.

       Le « système parisien » tel que je le décrivais était doté d’une puissance politique exceptionnelle, à laquelle Chirac ajouta un volet de Com’ » à la « papa » qui n’avait rien à voir avec la « Com’ » du jour, grâce aux réseaux sociaux et aux nouvelles Tech. (« Paris un Etat dans l’Etat »(1993) - « La méthode Chirac  »(1997).

            Au cours des dernières années, et sous réserve d’un audit sérieux, il semble que la majorité municipale actuelle de gauche de type « Bobo », une gauche de marque « libertaire », mâtinée de grand capitalisme international et d’associations multiculturelles en tout genre et sans contrôle, ait de plus en plus imposé ses manières de gestion politique et ses pouvoirs à l’Etat.

       C’est en tout cas l’impression générale que la gestion municipale actuelle laisse à l’observateur, un parti-pris multiculturel très gaillard qui échappe  de plus en plus au passé national de notre capitale, la recherche avant tout du bonheur d’une intelligentsia de plus en plus influente, sachant fort bien utiliser les pouvoirs des nouvelles Tech, et donnant les quelques gages d’ouverture sociale qui conviennent à une majorité municipale de gauche.

             Après la « caste «  de la « chiraquie », une autre « caste » ?

            La majorité municipale a en effet forcé la note,  en pratiquant une politique d’accueil laxiste des migrants étrangers, femmes ou mineurs isolés, souvent clandestins, et en menant une politique très coûteuse de diversification sociale en matière de logement, deux axes qui ont eu pour résultat d’aggraver l’insécurité des parisiens et d’alourdir très sérieusement la dette de la collectivité parisienne, c’est-à-dire celle du contribuable parisien, plus de 7 milliards d’euros.

           Avec ce lourd héritage de la dette, il est évident que l’avenir de la Ville est déjà lourdement hypothéqué. Traditionnellement, la Ville de Paris bénéficiait d’une dette faible due en grande partie  au trésor de guerre que constituait sa richesse économique et fiscale, comparée à celle des grandes villes de banlieue, ce qui n’est plus le cas : cette situation constitue une grave hypothèque sur les investissements à venir.

            Dans le domaine du logement et de la spéculation immobilière, il n’y a guère d’autre solution que la limitation ou le contrôle des acquisitions par  l’étranger, et l’interdiction absolue de donner une vocation hôtelière aux appartements.

            L’impression aussi de l’amateurisme nouveau de la gestion municipale, à voir la façon dont le Vélib a été géré, l’incursion anarchique des trottinettes, les chantiers ouverts  partout, l’organisation des journées sans voiture, sans que la Ville fasse le nécessaire pour que les contrôles d’accès soient effectués dans les conditions légales exigées…

         Amateurisme d’autant plus surprenant que la Ville dispose de services traditionnellement puissants et compétents, et d’autant plus encore que les services des cabinets des élus sont pléthoriques.

        Le dossier des relations entre une collectivité locale qui a la chance d’être le siège  des grandes institutions de la République Française et l’État doit être rouvert, afin de trouver, non pas un équilibre, mais une nouvelle configuration entre les deux pouvoirs adaptée au temps présent.

Relations entre la Ville de Paris et les Banlieues

         Au fil des années, et compte tenu de sa ligne Bobo, la commune de Paris a tendance à considérer qu’elle peut exercer tous les pouvoirs,  sans se soucier des habitants des Banlieues, notamment en ce qui concerne la circulation, l’accès ou la traversée de la capitale, et le stationnement, quel que soit le motif du déplacement, alors que cette fréquentation s’effectue généralement au profit de Paris.

         « L’octroi Hidalgo » ! Est-ce du social ? Non, trois fois  non ! La création de nouveaux « octrois » comme il en existait sous la monarchie !

       L’équipe municipale actuelle rétablit de nouveaux octrois pour accéder à Paris, la tranquillité d’un Paris Bobo privilégié étant assurée au détriment des habitants de banlieue dont le niveau de vie est inférieur à celui des Parisiens, qui viennent travailler dans la capitale, un comble pour une équipe municipale de gauche !

       La Ville a « privatisé » à son profit les « voies sur berge », entrées en quelque sorte dans le domaine privé de la capitale, sans que, ni l’Etat, ni les collectivités voisines, ne puissent s’y opposer ( ?) et trouver un accord évitant leur neutralisation permanente, sous l’étendard ambigu du CO2.

        En ce qui concerne les relations institutionnelles entre Paris et ses banlieues, l’évolution passée n’a pas brillé par sa simplicité et sa clarté : le mille-feuille de l’agglomération parisienne s’est enrichi d’une couche nouvelle avec une métropole dont personne ne saisit l’utilité entre les départements et la région Ile de France.

       La situation actuelle de Paris et de l’agglomération parisienne n’a plus rien à voir avec celle des années 70-80, notamment dans le domaine de la paix civile : l’équipe municipale actuelle gère ses relations avec l’État en tentant en permanence de faire porter le chapeau à l’État, alors que c’est elle qui prend les initiatives déstabilisantes.

Avant d’être une collectivité locale, Paris est la capitale de la République Française !

Point à la ligne républicaine !

&

Un clin d’œil littéraire binational

Avec  Miguel de Cervantès Saavedra dans « L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche » et Sancho Panza

Avec Jean de La Fontaine dans la fable « La grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf »

            Dans une fable relativement brève, Jean de La Fontaine décrit l’ambition de la grenouille à vouloir « égaler l’animal en grosseur »

            Disant : « Regardez bien, ma sœur,

          Est-ce assez ? Dites-moi : n’y suis-je pas encore ?

          Nenni.- M’y voici donc ?- Point du tout.- M’y voilà ?

       Vous n’en approchez point. » La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva.

            Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

       Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,

       Tout petit Prince a des Ambassadeurs,

            Tout Marquis veut avoir des Pages. »

&

            Dans son récit plein d’aventures avec ses deux héros, Don Quichotte et Sancho Panza, (chapitre XLII, page 842, Garnier Frères-1961), Don Quichotte donne de précieux conseils à son ami Sancho Panza qui vient d’être nommé gouverneur d’une île :

            « Premièrement, ô mon fils, garde la crainte de Dieu, car dans cette crainte est la sagesse, et, si tu es sage, tu ne tomberas  jamais dans l’erreur.

            Secondement, porte toujours les yeux sur qui tu es, et fais tous les efforts possibles pour te connaître toi-même : c’est la plus difficile connaissance qui se puisse acquérir. De te connaître, il résultera que tu ne t’enfleras point comme la grenouille qui veut s’égaler au bœuf. »

&

Un clin d’œil stratégique et chinois avec le sinologue François Jullien dans la « La propension des choses » « Pour une histoire de l’efficacité en Chine »

            Dans ce livre, François Jullien décrit le processus stratégique qui découle des concepts de « disposition » et de « propension des choses », une thématique familière à la pensée chinoise.

            « Le potentiel naît de la disposition (p,25)

            « … tout l’art de la stratégie peut être réexprimé plus précisément à travers lui : dire que l’ « adresse » à la guerre « repose sur le potentiel né de la  disposition » (che) signifie que le stratège doit viser à exploiter à son avantage, et selon leur maximum d’effet, les conditions rencontrées. Comme image idéale de ce dynamisme découlant de la configuration qu’il faut capter, celle du cours d’eau : si l’on ouvre une brèche à de l’eau accumulée en hauteur, celle-ci ne peut que se ruer vers le bas ; et dans son élan impétueux, elle charrie jusqu’aux galets. Deux traits caractérisent, à partir de là un telle efficience : d’une part, elle n’advient qu’à titre de conséquence, impliquée par une nécessité objective ; et, de l’autre, elle est irrésistible, compte tenu de son intensité » (p,25,26)

            Tout au long d’une longue histoire, et de nos jours encore, la position de Paris, continue à illustrer, à l’évidence, la configuration stratégique d’une  « disposition » exceptionnelle à la « propension des choses » née de son « potentiel », telles que l’auteur les décrit.

                  Jean Pierre Renaud     Tous droits réservés

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 15:27

Actualité statistique 2019 du blog

 

            En 2016, j’ai publié une chronique de comparaison détaillée entre les deux Empires Coloniaux Anglais et Français, une analyse qui a suscité un intérêt incontestable de la part des lecteurs, tout au long des années 2016, 2017, 2018, et 2019.

         Le total des pages les plus visitées du sujet atteignait à la fin de l’année 2019, un chiffre supérieur à 10 000, soit 10 681 pages, et en ce qui concerne cette dernière année, 2 245 pages.

            Jean Pierre Renaud

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31 décembre 2019 2 31 /12 /décembre /2019 15:33

Bonne Année 2020 aux Républiques « souveraines » d’Afrique de l’Ouest et à la République Française « souveraine » !

&

Franc CFA et repentance : Macron en Côte d’Ivoire ?

« Machine à fantasmes » ? « complot français » ?

La France va-t-elle enfin mettre toutes les cartes du dossier sur la table ? Sans « trous noirs » ?

Il faut en finir avec les non-dits, les petits arrangements, les tabous, ce qui signifie rendre public le vrai bilan du système d’échange monétaire actuel !

En dehors des fausses sciences postcoloniales dont les experts avancent par exemple le « totem » d’une mémoire coloniale française, jamais mesurée !

            La repentance : non, il ne s’agit pas de la repentance des « filles perdues » de l’Ancien Régime, mais en est-on si loin que cela ?

      Je n’insisterai pas sur les partis pris de la culture historique du Président, à Alger hier, et en Côte d’Ivoire, ces jours derniers, et sur son culte de la repentance coloniale.

      Abîmer l’image de la France dans un pays étranger, ancien pays colonisé, est-ce le rôle d’un Président ?

      Sans doute, aurait-il mieux valu, s’adressant à la jeunesse africaine de l’Ouest qu’il les invite à défendre leur pays de naissance, plutôt que de compter sur l’armée d’un ancien pays colonial !

       Le Président affronte une rude concurrence avec tous les groupes de propagande, encore très actifs en France, d’inspiration idéologique, politique, multiculturelle, électorale, ou de revendication pure et simple de réparation en monnaie sonnante et trébuchante.

            Pourquoi ne pas renvoyer à ce sujet à la lecture des textes d’un intellectuel africain de grande tenue, Hampâté Bâ, lequel écrivait dans un de ses contes, que dans toute cette histoire – qui n’a pas  été très longue, un peu plus de cinquante années en Côte d’Ivoire par exemple - il y avait naturellement des ombres et des lumières, le jour et la nuit ?

            Un sujet d’actualité : le Franc CFA

      Dans leur immense majorité, les Français ignoraient même l’existence de cette monnaie de l’Ouest africain, comme ils ignorent au moins autant l’histoire de  la colonisation, tout comme les peuples de l’univers CFA ignorent sans doute, qu’avant la colonisation, ils auraient aujourd’hui de la peine à communiquer entre eux, compte tenu de la multitude de dialectes qui existaient en Afrique de l’Ouest.

      A titre personnel, je suis partisan du dénouement complet des liens monétaires (garanties de dettes, compte de devises ou de trésorerie…) qui nous unissent à ces pays et qui pénaliseraient leur souveraineté.

      Le Franc CFA : survivance coloniale ou postcoloniale, pourquoi pas ?

      La France a le devoir de publier le bilan financier complet de ces relations « frelatées ».

      Les services de Bercy, le Trésor public, qui bénéficièrent jadis des compétences du Président, de même que la Banque de France, ont sous la main tous les éléments d’information nécessaire pour publier ce bilan, en concurrence peut être avec des experts de l’Ecole d’Economie de Paris, Messieurs Piketty et Cogneau, compte tenu du patronage qu’ils ont accordé à la thèse économique et financière sur l’ancienne AOF de Mme Huillery, professeur dans une Université parisienne.

        Les lecteurs intéressés ont toujours la possibilité de consulter l’analyse complète que j’ai publiée sur ce blog. (1)

        Passons donc aux actes !

            Les citoyens français ont droit à la photographie 2019 complète des relations financières entre la Banque de France, le Trésor public français, et leurs correspondants dans chacun des Etats de l’Afrique de l’Ouest, parties prenantes, y compris le petit Etat de Guinée Bissau : les balances des paiements, excédents et déficits,  les réserves de change, les comptes de trésorerie avec les avances, les comptes des dettes garanties par la Banque de France, avec tous les récapitulatifs utiles, etc…

            Finissons en une bonne fois pour toutes en publiant les chiffres en gains et en pertes de ces relations toujours contestées, à tort ou à raison.

            Dans un lointain passé, François Bloch-Lainé s’était illustré par une remarquable étude sur la Zone Franc, dans l’ouvrage « La zone Franc » (1956)

            La France aurait grand  besoin de faire appel à un expert de cette qualité !

       J’ai cité plus haut le nom des deux économistes qui ont parrainé la thèse également citée plus haut, une thèse qui s’est illustrée par une mécanique redoutable d’outils corrélés, tout en constatant qu’il existait des « trous noirs » dans les sources sur lesquelles s’appuyait les conclusions de cette thèse : il manque en effet dans les sources consultées les séries statistiques d’une trentaine d’années entre 1960 et 1990.

(1) « Les embrouilles de la mathématique postcoloniale »

De très étranges « trous noirs » !

Pourquoi ne pas rappeler à ce sujet qu’il existe les mêmes phénomènes au cinéma :

Comme je le notais à la fin de mon exercice critique :

« Je viens de revoir avec plaisir le film « Le dernier métro » de François Truffaut, avec une intrigue portant sur une pièce de théâtre intitulée « La disparue ».

A l’occasion d’un dialogue amoureux entre Catherine Deneuve et Gérard Depardieu, alors jeunes acteurs, l’actrice déclare : « Ce n’était pas des mensonges, mais des trous noirs. »

Fin de citation ! 

 « HISTOIRE COLONIALE, DEVELOPPEMENT ET INEGALITES DANS L’ANCIENNE AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE »

Thèse de Mme Elise Huillery

Sous la direction de Denis Cogneau et de Thomas Piketty

27 novembre 2008

Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Chronique sur le blog à plusieurs reprises entre le 10/07/14 et le 12/01/15 pour les quatre chapitres examinés.

Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

Une autre espèce de "trous noirs" ?

     Post scriptum : " Réflexions d'un de mes vieux amis de promotion, bien meilleur connaisseur de l'Afrique moderne que moi :

   " Ne conviendrait-il pas de conclure que le mode d'analyse de l’École d'Economie de Paris avec les "trous noirs" constatés devrait être remplacé par un mode d'analyse d'autres " trous noirs", ceux de la mécanique des transferts de monnaie " avec un change sécurisé " , licites ou non, c'est à dire au profit d'une partie des élites "

       Avec le petit arrière-goût historique du trafic des piastres !

      Jean Pierre Renaud   Tous droits réservés

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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 15:27

Un livre intelligent à offrir, un livre qui donne la possibilité de réfléchir « en surplomb » de l’évolution mondiale, européenne et française… et du dossier des retraites…

Une nouvelle révolution technologique, économique, culturelle, politique et sociale est en cours avec des effets bien incertains !

« Un pouvoir implacable et doux"

"La tech ou l’efficacité pour seule valeur »

Philippe Delmas

Pub gratuite

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19 décembre 2019 4 19 /12 /décembre /2019 10:54

Premier trimestre 20020

Annonce de publication

 

            Je me propose de publier au cours du premier trimestre 2020 une série d’analyses et de morceaux choisis sous le titre et selon le plan ci-après :

La Parole de la France ?

Guerres d’Indochine (1945-1954) et d’Algérie (1954-1962)

Les héritages

&

  1. Introduction et prologue avec le témoignage d’Hélie de Saint Marc
  2. Témoignages d’André Malraux, ancien ministre du Général de Gaulle, Maurice Delafosse, ancien administrateur colonial et africaniste, Robert Guillain, grand reporter en Extrême Orient
  3. Résumé historique de la Guerre d’Indochine
  4. Les grandes séquences historiques de la Guerre d’Indochine avec le général Gras et l’historien Hugues Tertrais
  5. Situation de l’Indochine en 1945 :
  • Vue de l’étranger avec Henri Kissinger, Graham Green et Nguyen Khac Vièn
  • Vue de France, avec Pierre Brocheux
  1.  La guerre ? Classique, révolutionnaire, subversive, populaire ?

       « Morts pour la France » ?

&

Au cours du premier semestre, quelques pages seront consacrées aux acteurs de ces deux guerres, notamment du côté français.

La  liste est longue, des officiers français qui, à la fin de la guerre d’Indochine, exercèrent des commandements à tous les niveaux, pendant la guerre d’Algérie, de 1954 à 1962.

Avant  d’aborder ce sujet, citons quelques noms connus, Massu, Salan, Crépin, Cogny, Trinquier, Allard, Gilles, Vanuxem, Gambiez, Bigeard, Ducourneau, ou Beaufre…

Jean Pierre Renaud

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16 décembre 2019 1 16 /12 /décembre /2019 11:30

Une réforme du régime des  retraites déroutante

Pourquoi ?

 

            Je ne reviendrai pas sur la méthode de concertation retenue, longue à souhait et qui trouve le moyen de déboucher sur un projet on ne peut plus touffu quelques semaines avant les fêtes de fin d’année.

            Cette réforme  soulève de nombreuses questions de nature très complexe, politique, sociale, économique et financière dans ses propositions et dans sa mise en œuvre.

         Une réforme déjà qualifiée d’«historique » ! Comme celle des années 1980-1982, avec l’héritage de la retraite à 60 ans, dont nous payons encore les effets, ou comme les nationalisations coûteuses du même Président, ou aussi celle des 35 heures de Mme Aubry ?

        Il s’agirait d’une réforme de justice sociale d’un caractère « universel » capable de régler au fond le dossier du financement des retraites, la suppression des privilèges des régimes spéciaux, la prise en compte de publics jusqu’à présent négligés, jeunes, femmes, enseignants ou agriculteurs… l’assurance d’un minimum de retraite donnée à tous les citoyens et citoyennes de 1.000 euros ? Rien n’est moins sûr.

        Le gouvernement met en ligne de mire un déficit à couvrir des régimes de retraites à l’horizon 2025, de l’ordre de 15 ou 20 milliards, mais en oubliant que pour calmer la crise des gilets jaunes, il a mis dans la poche des Français une dette supplémentaire de 15 à 20 milliards, et qu’en même temps, la suppression démagogique de la taxe d’habitation, dont le produit annuel est de l’ordre de 20 milliards n’a pas non plus été compensée par des économies sur les charges publiques de l’Etat.

       Cette réforme est-elle le produit électoral d’une technocratie politique capable de la concocter en s’appuyant, comme savaient le faire les meilleurs services de prévision de Bercy, sur des projections de l’évolution de notre système socio-économique entre quantités sérieusement évaluées ? Rien n’est moins sûr.

       Il ne s’agit en effet plus du célèbre couple d’analyse classique entre le capital et le travail des époques passées qui a fait le régal des théoriciens et praticiens des grandes écoles d’économistes , libéraux, protectionnistes ou marxistes, ou de la répartition de valeurs entre des facteurs encore classiques du produit intérieur brut et du revenu national.

        La valeur « capital » des nouvelles technologies de l’économie mondiale  échappe aux anciennes règles du jeu économique et financier, avec ses combinaisons d’immédiateté planétaires et son immatérialité, alors qu’elles produisent déjà beaucoup d’effets sur la valeur travail, et sur la répartition entre la valeur capital et la valeur travail, avec la domination explosive des fameux GAFA, et leurs capacités exponentielles à « capturer »  les bénéfices des échanges mondiaux.

       Amarrer un nouveau système de retraite sur la valeur travail parait être une sorte de subterfuge, étant donné qu’avec l’évolution actuelle, le contenu du travail subira une révolution sous toutes ses formes, avec notamment des effets sur les jeunes générations.

      La France, comme les autres pays, sera condamnée à financer le déficit des régimes de retraite : la question de fond est celle de la solidarité nationale.

      Pour y arriver, il est possible d’emprunter plusieurs chemins. Point n’est besoin pour ce faire de se lancer dans un grand chantier de réforme tous azimuts, mais il convient de poser effectivement les bases de la nouvelle « architecture » de solidarité qui est nécessaire, avec la suppression programmée des privilèges existants et un âge de retraite qui tienne compte globalement de l’évolution démographique et de la durée moyenne de vie, ainsi que des aléas qui pèsent sur les salariés de certaines branches professionnelles, en conservant toujours à l’esprit qu’une grande révolution de la « valeur » travail est à l’ «œuvre » .

  La France n’est pas la Suède, dont les caractéristiques géographiques, démographiques, culturelles, sont assez loin des françaises, outre le fait que nous sommes dans une République et non dans une Monarchie.

              Jean Pierre Renaud         Tous droits réservés

 

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